Marie-Antoinette interprétant la Marseillaise

Bien entendu ! Avec mon pack de bières et ma trompette.

Pour ma part c'est plutot quand un sportif monte sur la plus haute marche du podium.

COCORICO

Ah la la... On n'est pas encore près de former une conscience européenne... Heureusement, l'hymne choisi est artistiquement au dessus du genre. Philosophiquement aussi, d'ailleurs.

Alle Menschen werden Brüder  

Voilà qui me parle !  

Surtout comme cela ne vous arrive pas si souvent....


Ah la perfide Albion...

Grrrrrrr cher Baron cela nous arrive de temps en temps  

Baron, levez-vous...



Non, ne vous rasseyez point...



Ah, cet air-là... Il me fait monter les larmes aux yeux... C'est du Elgar, aussi...  

J'avais lu quelque part (je ne sais plus où ?) que des rumeurs attribuaient la composition du "ça ira", à la famille d' Orléans (de mémoire : à la duchesse). ?????

Ça leur sied parfaitement!

Le 17 avril 1791, Rouget de Lisle rejoint son affectation d'officier à Strasbourg.
" S'imaginant, comme tant d'autres à cette époque, pouvoir endiguer le moment venu le torrent des passions déchaînées, Frédéric Dietrich (le maire de Strasbourg) fonde "La Société des Amis de la Constitution", organisme dont les membres s'engagent à "sacrifier leur fortune pour le maintien de la Révolution, à voler au danger dès que le bien public l'exigerait et s'il faut à mourir ..."
Admis au sein de la Franc-Maçonnerie, Dietrich appartient à la loge de la Candeur jusqu'en 1782 où il rallie le cercle très fermé des "Illuminés" sous le pseudo d'Omanus.
Mélomane averti, Dietrich compose lui-même et reçoit chez lui les meilleurs musiciens, Edelman, Pleyel etc... Son épouse Louise brille par son talent de pianiste. On comprend que cette famille ait chaleureusement accueilli Rouget de Lisle qui appartient de surcroît lui-même à la loge "Les Frères discrets"
Rouget de Lisle, à l'occasion de l'acceptation du premier Acte Constitutionnel à Strasbourg, remet en forme le poème "Hymne à la Liberté" composé à Paris, le 14 juillet 1790.
Dietrich veut lui donner une consécration officielle en le faisant jouer lors d'un concert sur la Place d'Armes, le 25 septembre 1791, dont il confie la direction à Peyel.
Rouget de Lisle a le vent en poupe, tout lui réussit ! Il s'éprend de Pulchérie de Valence (fille de Mme de Genlis) et est payé de retour ...
De l'autre côté du Rhin, la masse des troupes armées contre-révolutionnaire (Autrichiens, Prussiens, Russe) menace. C'est alors que Dietrich demande à Rouget "un chant de guerre destiné à mener nos bataillons au combat".
En une nuit d'exaltation fiévreuse, Rouget jette en hâte notes et phrases sur une feuille, en s'aidant de son violon. Il se pointe le lendemain chez Dietrich "qui possède une belle voix de ténor". Le maire de Strasbourg entonne le chant de l'armée du Rhin, son épouse au piano et Rouget au violon.
Mme Dietrich écrit au chancelier Pierre Ochs, à Bâle:
" Cher frère,
Je te dirai que, depuis quelques jours, je ne fais que copier et transcrire de la musique, occupation qui m'amuse et me distrait beaucoup surtout en ce moment où partout on ne cause et ne discute que politique de tout genre.
Comme tu sais, nous recevons beaucoup de monde et qu'il faut inventer quelque chose, soit pour changer de conversation, soit pour traiter des sujets plus distrayants les uns que les autres, mon mari a imaginé de faire composer un chant de circonstance.
Le capitaine du génie, Rouget de Lisle, un poète et compositeur fort aimable, a rapidement fait la musique du chant de guerre. Mon mari , qui est un bon ténor, a chanté le morceau qui est fort entraînant et d'une certaine originalité. C'est du Gluck en mieux, plus vif, plus alerte.
Moi, de mon côté, j'ai mis mon talent d'orchestration en jeu, j'ai arrangé les partitions sur clavecin et autres instruments. J'ai donc beaucoup travaillé.
Le morceau a été joué chez nous, à la grande satisfaction de l'assistance. Les petites virtuoses qui t'entourent n'auront qu'à le déchiffrer et tu seras charmé d'entendre le morceau.

Ta sœur, Louise Dietrich, née Ochs
Mai, Strasbourg 1792 "

" Le chant de l'armée du Rhin" va devenir celui de la jeune République sous le nom de "La Marseillaise".

Mes sources:
" Rouget de Lisle, de la Marseillaise à l'oubli " de Euloge Boissonnade et Christianne Laroque.

Merci beaucoup....instructif !  

Comment le Chant de l'Armée du Rhin devient-il la Marseillaise ?

L'un de ses nombreux exemplaires, échoué à Montpellier, tomba entre les mains de François Mireur, jeune médecin, volontaire du bataillon de l'Hérault.
Mireur gagna Marseille où il fut accueilli par " La Société des Amis de l'Egalité et de la Constitution" (ça t'a encore des relents de Maçonnerie ...). Au milieu du banquet de huit cents couverts, Mireur entonna le "Chant de l'Armée du Rhin" qui électrisa l'assemblée. Ce fut un triomphe.
Alexandre Ricord et Micoulin, journalistes de leur état, publièrent cet hymne belliqueux.
Quand les bataillons de Marseillais se mirent en route pour rejoindre leur chef Barbaroux, à la barrière de Charenton, c'était sur les accents martiaux du chant du Rhin qu'ils interprétèrent tout au long de leur remontée sur Paris.

Très intéressant merci!

Cela dit, la comparaison avec Gluck est un peu présomptueuse tout de même

Je trouve aussi !

Les auteurs rapportent une entrevue de Marie-Antoinette et Rouget de Lisle. Où, quand, comment ?
Eh bien Rouget était entré à seize ans à l'Ecole Militaire de Paris. Il partageait son temps libre entre les soirées à l'Opéra et les visites à une parente de sa mère qui était dame d'honneur de la Reine.
Le jeune-homme se consumait du désir de voir, fusse de loin, sa souveraine. Il fit tant et si bien que sa parente l'admit un jour à Versailles dans la chambre qu'elle occupait pendant son service auprès de Marie-Antoinette. Il se posta à la fenêtre plein d'espoir.
Tout à coup, la dame d'honneur reconnut la voix de Marie-Antoinette qui arrivait. Que l'on trouve un jeune militaire chez elle, et adieu sa réputation ! Elle cacha Rouget derrière une tenture comme la Reine pénétrait dans la pièce avec Madame Elisabeth.
Bougea t-il, se racla t-il la gorge ? en tout cas, le jeune-homme finit par trahir sa présence, se jeta aux pieds de Marie-Antoinette et se confondit en plates excuses, arguant qu'il savait la Reine si belle, si bonne et si charitable qu'il brûlait de la rencontrer ... Un tel discours ne pouvait que flatter la vanité de jolie femme de la Reine et l'admiration mêlée de respect dont débordait Rouget l'attendrit et l'incita à la clémence.

Un autre témoignage celui d`Harmand de la Meuse je pense, qu`il était en visite au Temple avec ses deux confrères, il demanda à Madame Royale si elle voulait qu`il accorde son clavecin, elle répondit qu`elle ne voulait pas qu`elle ne voulait plus le toucher ça lui rappelait trop sa mère.
Fleurdelys

Très intéressant ! Merci !  

fleurdelys a écrit :

Citation :

Un autre témoignage celui d`Harmand de la Meuse je pense, qu`il était en visite au Temple avec ses deux confrères, il demanda à Madame Royale si elle voulait qu`il accorde son clavecin, elle répondit qu`elle ne voulait pas qu`elle ne voulait plus le toucher ça lui rappelait trop sa mère.
Fleurdelys

Vous parlez de Rouget? Il aurait demandé cela à Madame Royale entre 1793 et 1795 alors si je comprends bien...ça aussi je ne le savais pas  
Qui est cet Harmand de la Meuse?

Citation :

Les auteurs rapportent une entrevue de Marie-Antoinette et Rouget de Lisle. Où, quand, comment ?

Ah oui j'ignorais cette anecdote  
Vous avez lu cela dans la même source?  

Je me souviens très bien de cette anecdote, je l'ai lu sur le site "l'affaire Madame Royale"

Amicalement
Elisabeth

Je me souviens avoir lu cette anecdote, moi aussi. Peut-être sur l'excellent site de Maialen, en effet.

Ah ok donc ça confirme merci

Je n'ai pu trouver que ça sur ce Harmand de la Meuse, sur Wikipédia :

"Jean-Baptiste Harmand dit de la Meuse (né à Pouilly (Meuse) - le 10 novembre 1751, mort à Paris le 26 février 1816) est un homme politique français"

C`est bien Harmand de la Meuse qui a raconté cette anecdote, je n`étais pas sure Merci Madame Élisabeth Vigée-Lebrun de nous avoir amené sur le site de l`affaire Madame Royale c`est bien là qu`on a pu trouver notre réponse.
C'est un excellent site de référence.
Fleurdelys

Vous ne connaissez pas Harmand de la Meuse Chou ? Pourtant son récit et très connu auprès des chercheurs de Louis XVII.
Fleurdelys

Ah non j'avoue que son nom ne me disait rien
J'ai encore beaucoup à lire sur Louis-Charles

fleurdelys a écrit:

C`est bien Harmand de la Meuse qui a raconté cette anecdote, je n`étais pas sure Merci Madame Élisabeth Vigée-Lebrun de nous avoir amené sur le site de l`affaire Madame Royale c`est bien là qu`on a pu trouver notre réponse.
C'est un excellent site de référence.
Fleurdelys

Exellent site en effet que j'avais gardé bien précieusement dans mes favoris
Amicalement
Elisabeth