Hans Axel von Fersen

pimprenelle a écrit:

Frédérique de Blaux a écrit:

mais la reine peux avoir des mains un peu potelées! et ça dépend à quel doigt on le met...
faute d'orthographe pour le "comte" à la place de "compte" eurk! dois je laisser passer cela comme un trait d'humour?^^

Madame Vigée-Lebrun insiste sur la beauté des mains de Marie Antoinette, qu'elle dit petites. Donc, même en portant la bague au pouce...

Non, je suppose que la reine l'a portée sur elle, en pendentif, par exemple, le temps de la charger d'émotion. On était superstitieux, au XVIIIe !

J'adore votre "le temps de la charger d'émotion ..."

J'ai noté dans l'édition de "Secrets d'Histoire" sur la Reine que j'ai visionné hier soir que Fersen aurait voué un véritable culte à cette infortune souveraine pendant les dix-sept ans qui lui restait à vivre après la mort de celle-ci, s'occupant de façon presque obsessionelle à essayer de récupérer des souvenirs d'elle. Il aurait récupérer son couvre lit pour son château près de Stockholm et d'autres artéfacts. Ceci semble montrer un amour sincère. En outre tous les historiens consultés (et pas des moindres) semblaient convenir que les deux furent très amoureux l'un de l'autre (Bertière, Lever, Petitfils, Bouchenot-Déchin)

Citation :

J'adore votre "le temps de la charger d'émotion ..."

Ben, oui... actuellement, on parlerait plutôt d'énergie, dans la mouvance new age.

baron de batz a écrit:

J'ai noté dans l'édition de "Secrets d'Histoire" sur la Reine que j'ai visionné hier soir que Fersen aurait voué un véritable culte à cette infortune souveraine pendant les dix-sept ans qui lui restait à vivre après la mort de celle-ci, s'occupant de façon presque obsessionelle à essayer de récupérer des souvenirs d'elle. Il aurait récupérer son couvre lit pour son château près de Stockholm et d'autres artéfacts. Ceci semble montrer un amour sincère.

On est reparti pour un tour, baron ?

Pas besoin d'attendre une émission grand public pour savoir que Fersen a voué un culte à la reine défunte. Comme à l'ancien régime, d'ailleurs, à cette époque révolue que Marie Antoinette semblait incarner pour lui. Son journal est tout émaillé, en effet, de ces commémorations nostalgiques.

Appelez cela "amour sincère" si vous voulez. C'est affaire de sensibilité. Je parlerai plutôt de culte et d'obsession morbide. Mais je m'empresse de préciser que c'est cette passion posthume qui fait tout l'intérêt du personnage, à mes yeux.

Quant à l'amour sincère, je réserve plutôt cette expression aux amours qui s'accompagnent de fidélité. Or, pendant que Marie Antoinette se rongeait les sangs aux Tuileries, Fersen filait le parfait amour avec la très sensuelle Madame Sullivan sous les toits. Pendant que la reine se mourait à la conciergerie, Fersen se demandait quand ses "affaires de France" seraient terminées, pour pouvoir, éventuellement, unir sa destinée à celle d'Eléonore.

Nous ne devons pas avoir, vous et moi, baron, la même conception de la sincérité dans l'amour.

... ni Marie Antoinette la même que exigence que moi, d'ailleurs, puisqu'elle sourit de cette liaison de Fersent avec les Craufurd.

Coquin de sort ! C'est reparti !!!!!
Je crois comme le Baron à l'amour sincère et réciproque entre Marie-Antoinette et Fersen.

Citation :

En outre tous les historiens consultés (et pas des moindres) semblaient convenir que les deux furent très amoureux l'un de l'autre (Bertière, Lever, Petitfils, Bouchenot-Déchin)

C'est exact, très cher baron. Cela dit, je m'étonne toujours de la faiblesse des arguments par lesquels ces grands historiens sont convaincus. Des lettres de Fersen à sa soeur où il ne peut parler de Marie Antoinette, comme l'ont si clairement démontré Nesta Webster et Stanley Loomis... Un message d'amour qui n'est pas de la main de la reine, mais chiffré par on ne sait qui. Des lettres qui s'avèrent différentes selon que décodées par Fersen ou Mercy...

Je trouve, quant à moi, les arguments des Girault de Coursac ou de Philippe Delorme bien plus pertinents.

Ah, c'est vrai que c'est moins palpitant, je le reconnais...

Citation :

Coquin de sort !   C'est reparti !!!!!
Je crois comme le Baron à l'amour sincère et réciproque entre Marie-Antoinette et Fersen.

C'est donc que vous avez de la sincérité une notion à géométrie plus variable que la mienne.  

Ah!  nous ne sortirons pas de ce casse-tête !     Je crois que cela relève de 'l'intime convicton" , puisque la confrontation des pour et des contre , argumentée de citations,   tourne en rond décidément.

Regardez nous Baron de Batz...nous sommes de vrais tarés de Marie-Antoinette...et pourtant en sommes nous amoureux? Pour ma part non déjà
Je l'admire oui, mais je n'en suis pas amoureux. Fersen respectait la Reine de France, il respectait aussi cette grande amie qu'elle a été...un tel culte après son exécution reste plausibe même sans amour

Je pense intimement chacun à son avis qu'il ne peut se résoudre à contredire. Pour ma part, je continue sur ma lancée "d'amour-amitié" mais sinon je pense que le débat peux être interminable...

Chou d'amour a écrit:

Regardez nous Baron de Batz...nous sommes de vrais tarés de Marie-Antoinette...et pourtant en sommes nous amoureux? Pour ma part non déjà

Parlez pour vous Chou...pour ma part si on peut être amoureux d'une défunte souveraine, alors je le suis.

Je crois ,quant à moi ,que ma vénération pour Marie-Antoinette est de l'ordre d'un Amour absolu aussi

Bien à vous.

Pimprenelle a écrit:

Je trouve, quant à moi, les arguments des Girault de Coursac plus pertinents

Nous ne parlerons pas sur un pied d'égalité Pim, tant que je ne les ai pas lus, alors il va falloir que je m'y mette....si je ne me trompe pas, il s'agît bien de:

Louis XVI et Marie-Antoinette, vie conjugale vie politique de Paul et Pierrette Girault de Coursac

et

Marie Antoinette intime de Nesta Webster ?

Citation :

Je crois ,quant à moi ,que ma vénération pour Marie-Antoinette est de l'ordre d'un Amour absolu aussi

Je ne l'explique point. Quand je suis dans les jardins de la Reine ou dans ses petits appartements, je ressens comme une immense joie et des papillons dans mon ventre...."butterflies in my stomach". Quand je m'approche du palais, je les sens monter en moi. C'est la même émotion que je ressentais quand je tombais amoureux...ah oui il y a longtemps quand j'étais jeune ! Peut--être l'esprit de M. de Castelnau a sauté de derrière son buisson et s'est foutu dans ma tête...

Je connais cela, Baron... L'idée même de Marie Antoinette me remplit d'un bonheur absolu. C'est comparable au sentiment d'amour, en effet. Mais aussi à la joie suprême qui vous envahit devant une oeuvre d'art.

Oh, et puis... pourquoi classifier les sentiments qui nous rendent heureux ?

baron de batz a écrit:

Chou d'amour a écrit:

Regardez nous Baron de Batz...nous sommes de vrais tarés de Marie-Antoinette...et pourtant en sommes nous amoureux? Pour ma part non déjà

Parlez pour vous Chou...pour ma part si on peut être amoureux d'une défunte souveraine, alors je le suis.

D'accord avec vous, Baron. Ainsi moi, je suis raide-dingue amoureuse du Prince de Ligne et d'Antinoüs (favori d'Hadrien).

Pim est-ce que vous confirmez que ce sont les deux livres auxquels vous faites souvent référence?

(Je dois filer à la bibliothèque de Caen! Nous sommes en effet peut-être voisins! You must come and have tea! )

Why not, Baron !

baron de batz a écrit:

Pim est-ce que vous confirmez que ce sont les deux livres auxquels vous faites souvent référence?

Oui, oui, baron. Les références sont exactes. Bonne lecture !  

Mais je parlais bien sûr pour moi Baron

Je sais que je ne suis pas amoureux de Marie-Antoinette, et je ne sais pas si je l'aurais été si je l'avais vue de vives yeux (rien n'est moins sûr ), mais ce que je sais c'est que je l'admire! Et c'est très fort aussi!
Fersen pouvait, et c'était le cas je pense, admirer et respecter Marie-Antoinette sans en être forcément amoureux fou
L'admiration peut faire faire des choses complètement folles

En tout cas, je pense que ce n'est qu'avec le recul, et les années passées que l'on peut penser l'avoir aimée. Car à l'époque où elle vivait, elle n'était pas vraiment dans les réhabilitations en cours...

Allez juste pour le plaisir, une petite description de Fersen, faite par le Cardinal de Rohan dans une lettre envoyée à Marie-Antoinette pendant l'affaire du collier le 21 Août 1784, et si cette lettre est fausse alors cette description est de la Comtesse de la Motte ) :

"[...] & puis viendra à leur [les ennemis de Rohan présents à Versailles] appui le beau Fersen. Ce n'est pas te dira-t-on, un homme ambitieux; il est jeune, aimable, il n'aspire qu'au bonheur de vous plaire, mais dont les affaires sont presque dérangées,& qui n'est susceptible d'aucun attachement qu'autant que son intérêt, & son ambition sont satisfaits."

C'est marrant...que cette description soit de Rohan ou de La Motte, je la trouve plutôt pertinente...pas vous?

Je m'étonne des "&" que tu cites de ces mémoires...N'est-ce pas une abréviation moderne?

Bien à vous.

Il faut croire que non, mais je me suis posé la même question....

Citation :

Je m'étonne des "&" que tu cites de ces mémoires...N'est-ce pas une abréviation moderne?

Bien à vous.

Mais non !    Je suis allée chercher dans un petit livre ancien "Histoire des Chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem" daté de 1778, que je me souvenais avoir à portée de main, eh bien,  il en est truffé.