La série sur Marie-Antoinette avec Geneviève Casile (Guy André Lefranc)

L'interminable voyage commence.





Point de paysages ni de déshabillage, pas de sépararation douloureuse ni de larmes dans les bras de la comtesse de Noailles.

En France, la jeune Antoinette est simplement remise à sa nouvelle famille...








... tandis qu'à Vienne, Joseph est satisfait.


Mais Marie Thérèse, toujours inquiète, attend déjà la première lettre.





Cependant, l'heure est à la fête, le roi Louis XV est manifestement enchanté de la nouvelle fiancée.





Plus, en apparence, que le fiancé lui-même, qui semble ne pas savoir très bien quelle contenance adopter.

J'ai mis un temps fou à parvenir à voir cette série qui demeure comme une référence ! Et c'est grâce à toi, Pim (merci encore et toujours ).
Un grand soin y a été apporté tant dans le scénario, que dans le jeu des acteurs , les décors,et les costumes .Il serait préférable de le diffuser plutôt que certains docu-fictions sans trop de qualité (je ne parle biensûr pas ,là, du film de nos amis canadiens que France 2 ne tardera plus à diffuser )...

Bien à vous.

Puisque tu parles des qualités de cette série, j'interromps un instant le récit de ce premier épisode. Le scénario est excellent, en effet, reposant manifestement sur des sources fiables, comme les lettres de Marie Thérèse, par exemple.

Les dialogues méritent d'être épinglés aussi, vifs et spirituels. Nous plongeons ainsi parfois au coeur des intrigues les plus cyniques. La psychologie des personnages est fouillées et, en conséquence, le casting m'impressionne. Françoise Seigner campe une Marie Thérèse époustouflante !




(infos et casrting complet ici: http://php88.free.fr/bdff/image_film.php?ID=4579)

Dans ce premier épisode, la jeune Pascale Christophe nous offre une Antoinette crédible, toute en sensibilité, en naïveté et en orgueil, déjà... Jean Michel Farcy représente un Louis Auguste réservé mais sans tomber dans la caricature. Il n'est ni lourd ni benêt. Et Robert Rimbaud en Louis XV me ravit ! On sent l'homme qui fuit les ennuis comme la peste...  

Le mariage a lieu à Versailles. On n'échappe pas à la signature, qui consterne Antoinette...





Bon... ils ne sont pas allés jusqu'à imiter l'écriture !  

Madame du Barry passe sans encombres, puisque Marie Antoinette ignore encore ce qu'elle représente à la cour. Et on tire les rideaux sur cette nuit de noce.

Il apparaît bien vite que le dauphin préfère la chasse, les arts mécaniques et consigner des détails dans son journal à passer du temps avec sa jeune épousée.



(non, l'écriture n'est pas imitée... et Louis Auguste est droitier...   )

A Vienne, Marie Thérèse se ronge... Harcelé, Louis XV se résigne à interroger Lassonne.

Le roi ne demanderait pas mieux que laisser faire la nature, il songe même à faire de sa maîtresse la confidente de la dauphine, mais cette manoeuvre s'avèrera irréalisable. Marie Antoinette passe en effet beaucoup de temps avec Mesdames Tantes, qui intriguent contre la du Barry.

Croiser la dauphine devient une des grandes angoisses de la favorite. La jeune fille lui inflige en effet l'humiliation de s'adresser à son chien plutôt que de lui parler, à elle !  





Madame du Barry se plaint au roi, qui déteste les ennuis...





L'affaire remonte donc jusqu'à Vienne, où Marie Thérèse explose.





Il faut que la dauphine parle à la favorite. Vermond et Mercy sont mis à contribution.


Enfin, la jeune fille bat en retraite devant les foudres de Vienne.





La scène où elle adresse enfin à la favorite ces quelques mots qui libèreront le ciel de Versailles est superbe. Le silence pèse. L'angoisse de Madame du Barry est palpable.

Le jeune orgueil de l'archiduchesse d'Autriche aussi. Enfin, elle parle, et tout se dénoue...

Tout semble s'arranger dans la vie de Marie Antoinette. Elle parvient à entrer en contact avec son mari. Le platras et les gravats ne la rebutent pas... Il lui avoue qu'il a un tendre sentiment pour elle. Et ils décident de passer plus de temps ensemble.

C'est ainsi qu'Antoinette accompagnera Louis Auguste à la chasse. Et lui au bal... Lors d'un bal masqué, elle joue ainsi un petit tour à un comte suédois très à la mode.


Tout irait donc très bien, si le roi ne tombait pas malade. L'affection qui l'atteint est plus grave que ne le croient les médecins. Bientôt, ils diagnotisquent la petite vérole.





La flamme s'éteint à la fenêtre du roi. Provence sent son heure se rapprocher. Les carrosses affluent à Versailles. Le galop des courtisans surprend les nouveaux souverains à genoux.

C'est sur leurs appréhensions que s'achève le premier épisode de la série.

This is a great move.  gosh I wish i could see it again with English subtitles like I first saw it years ago.

Here's one picture - am looking for more.



ref


Hope you will post more from later episodes, Pim
Thanks!

Axel

Ah merci Pim pour toutes ces photos vraiment

J'ai adoré les 4 épisodes avec Geneviève Casile, ils sont extrèmement fidèles historiquement parlant, ils sont complets (4 épisodes d'une durée normale pour un film chacun donc il y a du contenu), et surtout cette actrice est vraiment charmante, et elle sait évoluer tout au long des épisodes, avec le temps et les événements. Je me souviens de scènes où elle joue les Reines innocentes, et d'autres scènes où elle se met en colère contre Necker....fabuleux

Indeed, my friend ! I collected those pictures thinking of you ! I know we both are so in love with images of Marie Antoinette !

In the first film, the girl plays in a quite gentle and naive way. Only when this du Barry affair begins, we can see how proud she actually is. Madame du Barry is standing there before her, and she just cannot talk. It is stronger than her own will... Then, she finally does, however. And Madame du Barry's sweet face immediately shines with relief.

I am currently viewing the following episodes. Genevieve Casile is... just wonderful !

Episode 2, Une reine pour Figaro

Cet épisode est sans doute le plus léger de la série. Il s'ouvre sur une séance de mode, la première avec Rose Bertin que Madame de Lamballe présente à la reine. Celle-ci est conquise...



Marie Antoinette (Geneviève Casile), Madame de Lamballe (Anne Lefol) et Rose Bertin (Geneviève Mnich)


Conquise, elle l'est aussi par son hameau, où elle accueille les paysans à bras ouverts.




(Ici, nous avons un anachronisme. En effet, le hameau n'était pas encore construit en 1775, année où débute l'action. Quand on considère la place qu'occupe ce village dans cet épisode, il est devient certain qu'il s'agit là d'un choix et non d'une erreur.)

Légère, insouciante, Marie Antoinette ne rêve que de parures, de fêtes, d'aménagements, de répétition... Elle se promène dans les allées de son jardin tout en demandant à l'architecte Mique de lui constuire un théâtre... Elle joue...






Lors d'une soirée, elle rencontre ainsi une jeune personne d'apprence modeste qui captive aussitôt son attention.






Yolande de Polignac (Corinne le Poulain)


Elles aiment toutes les deux la nature, le retrait, la simplicité...




La reine veut son amitié, elle la lui demande même comme une grâce... tant et si bien qu'il faut faire donner des sels à Madame de Lamballe, qui se devine déjà supplantée.

Mais Marie Antoinette n'en a cure... Elle semble déjà s'envoler avec sa nouvelle amie vers un monde enchanté...

Elle a beau fuir au pays enchanté de Trianon, la réalité finit par la rattraper, sous les traits de son frère, envoyé par l'impératrice Marie Thérèse pour remettre bon ordre dans ses affaires.



Marie Antoinette (Geneviève Casile) et Joseph II (Philippe Laudenbach)

Ce sont ces dépenses, ces jeux, ces frivolités, cette coterie qu'elle a adoptée en même temps que Madame de Polignac...

Et puis, surtout, c'est cette descendance qui tarde à venir ! L'impératrice se fait vieille, elle s'impatiente... Mais Marie Antoinette répond qu'elle n'est pas responsable de cette situation.



Louis XVI (François Dyrek)

La série se fait ici l'écho de la thèse de l'opération, traditionnelle à l'époque, mais sans insister trop lourdement. Au contraire, le roi considère les choses d'un oeil plutôt sympathique. Si ce n'est lui, ce sera donc son frère, semble-t-il dire, l'essentiel étant que la succession des Bourbons soit assurée. D'ailleurs, il ne doute pas qu'un jour la nature parlera pour lui et sa femme aussi. Mais aucune lâcheté chez cet homme-là. La chirurgie lui promettant des résultats, il s'y soumet.

On peut bien sûr, une fois de plus, se demander, dans ce cas-là, quel sésame Joseph, et rien que lui, aurait donc prononcé...  

Vingt et un coups de canons ne tardent pas à célébrer la naissance d'une petite princesse, qui met Marie Antoinette dans l'euphorie. On le sent, mais on le le voit pas. Pudique, la série ne montre pas d'accouchement, et on n'aperçoit les enfants que de loin... si bien que, dans cet épisode, les deux rôles sont tenus par des garçons (Michael et Nicolas Dede) !  

Alors que l'heure est aux économies, que la reine a refusé le collier proposé par Boehmer et Bassenge, revient une ancienne connaissance.



La reine saluant l'ambassadeur de Suède, Kreutz (Alain Nobis) et le comte de Fersen (Henri Deus)


Une fois de plus, Kreutz met le jeune homme en garde. Dans ce deuxième épisode, les auteurs ont opté pour la discrétion. Kreutz accompagne presque toujours le jeune Fersen.

Bientôt, Marie Antoinette sera de nouveau enceinte. Mais l'impératrice Marie Thérèse sera morte trop tôt pour assister à la naissance de ce petit fils qu'elle espérait tant.





Ce décès atteint Marie Antoinette très profondément. Les frères du roi, c'est cette descendance importune, qui les atteint.

A plusieurs reprises, cet épisode donne dans le répétitif : répétition de rencontres avec Fersen (que nous allons voir), répétition des conversations après les accouchements de la reine. Dépit de plus en plus grand des intronisables et réjouissance mauvaise de courtisans qui donnent lieu à des dialogues incisifs.

Nous ne verrons pas de grandes fêtes avec illuminations à Trianon. Les rencontres avec Fersen, toujours pudiques, paraissent codifiées. Invariablement, la reine descend gracieusement l'escalier extérieur de Trianon, Fersen, qui l'attend, un peu à l'écart, sursaute. Elle s'approche...





Ils font quelques pas dans le jardin, sous le regard des courtisans en promenade. Point d'étreintes passionnées, mais un vouvoiement de bon ton.
Les sentiments sont là, mais la distance est maintenue. Le scénario exclut à cette époque toute hypothèse de liaison. La répétition donne l'impression d'une présence récurrente dans la vie de Marie Antoinette.

Puis, alors que les souverains ne se sont jamais aussi bien entendus, pendant que la coterie qui gravite autour de Madame de Polignac grignote avantages et places...



Diane de Polignac (Anne Marbeau), Vaudreuil (Alain Pralon) et Besenval (Henri Guisol) rivalisant de cynisme.


... pendant que la Troupe des Seigneurs monte le Barbier de Séville sur la scène du petit théâtre bleu, que la reine répète le rôle de Rosine ou essaye son costume...








... surgissent les prémisses d'une affaire qui, lorsqu'elle éclatera, va bouleverser tout le royaume. Une sombre histoire révélée par Madame Campan, un billet auquel la reine ne comprend rien, un bijoutier en larmes à ses pieds...





Mais la reine relève l'homme en haussant les épaules. Elle ne peut se résoudre à prendre cette affaire au sérieux.

Geneviève Casile joue très bien je trouve celle qui est étonnée et en même temps en colère et dubitative.

Marie-Antoinette devait être de la même sorte je pense...elle savait montrer sa colère.

Merci encore Pim pour tout ça, je suis impressionné

L'affaire que Marie Antoinette avait pris pour une broutille se corse. C'est la tristement célèbre affaire du collier. La reine met le roi qu courant, qui réagit promptement. On interpelle Rohan.



Le cardinal de Rohan (Philippe March)

Et bientôt remontent à la surface les remugles d'une histoire sordide. Pas un instant le roi ne met en doute l'innocence de sa femme.

Mais si Marie Antoinette s'illusionne, elle pressent que les choses tournent mal aussi. On prend ouvertement parti pour le cardinal ou la voleuse, on hue la reine au théâtre. Et le verdict tombe, monstrueux. Parce que, en acquittant Rohan, il accuse la reine. Marie Antoinette ne s'y trompe pas.

Citation :

Merci encore Pim pour tout ça, je suis impressionné

Moi aussi !   C'est Geneviève Casile qui est impressionnante !  

Et ce n'est pas fini... Quel visage, quelles expressions sublimes !  

Cette période affreuse marque aussi l'entrée de Marie Antoinette en politique.



La reine recevant Necker (Jacques Alric)

Elle voudrait bien y croire. Mais plus rien ne semble tourner rond. La santé du petit dauphin Joseph, déjà chancelante, se dégrade brusquement.

Et l'épisode se clot sur une prise de conscience terrible.

La vie m'a été trop douce jusqu'à ce jour. Je vois bien que c'est le malheur que je porte en moi.

Ah elle est terrible...elle a ce coté actrice professionnelle qui sait jouer plusieurs émotions, chose que n'avait pas vraiment Dunst...

G. Casile est une actrice de la Comédie Française.Cela fait la difference.Elle a appris son métier .Elle est encore très belle.Je vais me faire étriper : plus belle que le personnage interprêté?

Comment?????!!!

Non je plaisante

Clio xviii je vais certainement vous étonner je suis d'accord avec vous : Geneviève Casile est selon moi (et selon mes gouts ) plus belle que Marie-Antoinette....MAIS (et oui forcément ) elle est moins majestueuse, moins digne, et elle a moins de charisme...ce qui fait qu'elle est moins "Reine qui subjugue son entourage" au final

Citation :

plus belle que le personnage interprêté?

... très belle, en tout cas, Clioxviii !   Et tout à fait dans les cordes pour interpréter Marie Antoinette. Je viens de me refaire les 3 épisodes où elle est la reine, c'est indéniable, elle est Marie Antoinette. Elle passe ainsi de la légèreté à la gravité, elle mûrit, elle évolue.





Mais je m'avoue peu objective. C'est une actrice que j'adore, déjà, à la base. Elle m'avait impressionnée dans le rôle de la Louve de France, la fille du roi qui ne cille jamais...

Ah, pour la réponse à la question... c'est pas possible, j'peux pas répondre... Rien ni personne n'est plus beau que Marie Antoinette à mes yeux.

Chere Pimprennelle,

These pictures are so good i feel like i am transpoted back to 25 years ago and am once again watching this on TV.

The scene of Louis XVI and Marie Antoinette behind a long table as they confronted Cardinal Rohan - the Queen with a great hat comes back...

as does the warnings that she not go to the theatre all while wearing the taupe with so many pearls...

and then the sight of the Queen in the theatre with her diamonds glowing... as someone announces Rohans' acquittal and the hissing of the Queen...

and then later her speaking with Necker... i can see her reclining on a chair as she speaks down to him with her taupe and plumes.

Your pics really bring back these scenes - love them all.

THANK YOU!!

Merci beaucoup!

Axel

Marie-Antoinette n'était pas seulement belle, elle avait plein d'autres choses en parallèle, et c'est ce qui fait qu'elle est si dur à imiter ou à jouer.
Ute Lemper et Casile sont celles à mes yeux qui se sont le plus rapprochées de Marie-Antoinette par leur jeu, mais je n'ai encore jamais vu une actrice qui arrivait à dégager autant de dignité et de charisme que Marie-Antoinette...et pourtant je ne connais cette dernière que par des portraits...et tout comme le charme, il est presque impossible de feindre le charisme

Citation :

Ute Lemper et Casile sont celles à mes yeux qui se sont le plus rapprochées de Marie-Antoinette par leur jeu, mais je n'ai encore jamais vu une actrice qui arrivait à dégager autant de dignité et de charisme que Marie-Antoinette...et pourtant je ne connais cette dernière que par des portraits...et tout comme le charme, il est presque impossible de feindre le charisme

Oui, mais ces deux actrices, justement, ont beaucoup de charisme. Elles ont aussi une certaine maturité, ce sont des femmes, pas des gamines écervelées, elles couvrent la vie de Marie Antoinette jusqu'à la fin. Casile la joue jeune dans l'épisode 2 et Lemper dans des flashbacks.

Elles ont aussi une prestance et une dignité naturelle, de la classe. Ca ne s'invente pas... Il ne suffit pas d'être mimi pour incarner un personnage de la trempe de Marie Antoinette.

Citation :

These pictures are so good i feel like i am transpoted back to 25 years ago and am once again watching this on TV.

Thank you, Axel, I am very glad you love these pics. I so enjoyed picking them !

You know Genevieve Casile was the first Marie Antoinette of my life, and this work sent me back so many years ago too... back to my childhood...

And, doing so, I could better see and feel these so peculiar emotions the actress, as well as other actors of this series, were expressing. They are all so good ! Marie Therese, Louis XV, Louis XVI... all wonderful comedians !

My pleasure this made you happy ! I will go on as soon as I can !

Citation :

Oui, mais ces deux actrices, justement, ont beaucoup de charisme

Oui je ne peux pas le nier...c'est pour cela que je retiens surtout ces 2 actrices, mais Marie-Antoinette en a beaucoup plus

Citation :

Elles ont aussi une prestance et une dignité naturelle, de la classe. Ca ne s'invente pas... Il ne suffit pas d'être mimi pour incarner un personnage de la trempe de Marie Antoinette

Tout à fait! La beauté seule ne suffit pas, Marie-Antoinette étant bien plus que ça

juste ! D'autant plus que, la beauté, c'est relatif...