| | La médecine des Lumières | |
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+4Lucrezia P madame antoine pimprenelle Chou d'amour 8 participants | |
Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Ven 12 Fév - 21:44 | |
| Toute blague à part, cette fonction de transpiration était considérée comme à ce point importante qu'au XIXème un médecin, Esquirol, eut l'idée que l'épilepsie était due à sa suppression . Il fallait faire transpirer ses patients ! Comment ? en les plaçant justement auprès d'organismes vivants à très forte transpiration afin que des échanges invisibles et subtiles s'établissent ...... des vaches !!! Il organisa à l'hôpital de la Salpétrière une étable pour quatre vaches auprès desquelles étaient installés les quatre lits de patients épileptiques .
Cette histoire de transpiration n'est pas beaucoup plus étonnante que l'idée du flux des humeurs : la médecine est longtemps restée empirique . |
| | | Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 41 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Ven 12 Fév - 22:27 | |
| Effectivement La transpiration permettant d'éliminer des toxines il se peut qu'ils pensaient qu'elle évacuait aussi des maladies _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Ven 12 Fév - 22:30 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Mer 9 Juin - 11:28 | |
| Voici une référence :
L'Ecole de chirurgie du port de Rochefort 1722-1789,un modèle sous l'Ancien Régime de SARDET Michel Service historique de la Marine,2000,211 pages |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Ven 19 Nov - 14:59 | |
| Les rois aussi en mouraient : Les Lumières en lutte contre la petite vérole de Catriona Seth Les Editions Desjonquères , 2008, 473 p : 29 euros
Résumé Amazone :
"C'est la grande affaire des Lumières : on n'échappe guère à la petite vérole qui tue et défigure. Apparaît alors en Europe une méthode d'immunisation pragmatique, l'inoculation, remède dangereux pour les uns, poison salutaire pour les autres : il s'agit de contaminer un sujet sain pour tenter de contrôler l'évolution du mal. L'impact sur les mentalités comme sur l'imaginaire est immédiat et sera durable. Les inoculistes suscitent admiration, opprobre, méfiance. Leur pratique révèle ou aiguise les interrogations, les hantises et les espoirs du siècle. Voyageurs, scientifiques, journalistes, écrivains ou librettistes entrecroisent leurs discours. Les femmes ne laissent pas de jouer un rôle essentiel dans le débat. De la littérature à la religion, de la philosophie à la médecine, de la mode aux mathématiques en passant par la politique, aucun domaine n'échappe à l'étude que propose Catriona Seth de ce fait culturel global. Tout en apportant une contribution de choix à l'histoire des représentations, elle soulève des questions qui restent les nôtres : les devoirs de l'État en matière de santé publique, le lien entre risque individuel et bien collectif, le droit pour chacun de disposer de son corps, la relation de l'homme à la maladie et à la mort. À l'heure du questionnement bioéthique, cette enquête est décisive. " |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Ven 19 Nov - 15:13 | |
| HISTOIRE DES LASSITUDES DU CORPS ET DE L'ESPRIT: La fatigue et ses théories du XVIIIe au XXe siècle de Gérard SEIGNAN Editions universitaires europeennes , 22 juin 2010 , 292 p : 93,90 euros
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 15:56 | |
| Voici donc le récit épique ( ) d'une opération du Dr Dupuytren . Nos santés à toutes trois nous éprouvaient journellement . Pour ma part, de continuels et violents maux de dents faisaient mon supplice habituel, quand, après un accès de ce genre de souffrance, je m'aperçus d'une grosseur formant glande au milieu de ma langue . Ce mal survenu si rapidement a été pour moi une longue et pénible épreuve . ( ....... ) Ce nouvel accident de santé qui m'était arrivé ayant nécessité des consultations, je fus envoyée aux Bains de Bade, à douze lieues de Strasbourg . Le séjour d'eaux est des plus agréables, autant par les sites charmants qu'offre cette contrée que par la brillante société qu'il réunit chaque année . Après avoir passé quelques semaines à Bade, voyant que ma santé ne s'améliorait pas, on dut consulter à Paris . La Faculté ne rassura pas ma famille, il fut jugé urgent de me faire partir pour la capitale et, à la fin d'octobre, ce voyage s'effectua . ( ....... ) Je vis plusieurs chirurgiens; enfin on conseilla de consulter la sommité de la science chirurgicale, le fameux Dupuytren . Après m'avoir bien examinée, il garda avec moi un silence qui ne m'annonçait rien de bon . Ma soeur Joséphine et ma belle-soeur Eléonore entendirent son arrêt . Il fallait une opération et le plus tôt possible, dès le lendemain s'il se pouvait . La chose fut convenue pour le lendemain 19 avril . J'étais la veille plus découragée que jamais et protestant que je ne me laisserais pas opérer . Car au silence que l'on gardait sur le résultat de la visite du docteur Dupuytren, je me doutais de ce qui m'était réservé . J'en avais si bien la prévision qu'après une nuit très agitée où j'avais pris un peu de courage, je me sentis le besoin de le puiser à la bonne source et d'aller à la messe où je communiai . Je dus à cette démarche la force dont j'avais besoin . Le rendez-vous était à midi . ( ....... ) Mes alarmes furent bientôt confirmées par l'arrivée de mon amie si charitable, la bonne madame de Fallois . La reconnaissance me porte à signaler ici le dévouement qu'elle me témoigna dans cette circonstance . Bientôt après arriva mon médecin, le docteur Bruneau, puis une soeur de charité, enfin l'opérateur avec son aide . J'avoue ma faiblesse : le coeur me manqua en voyant ses apprêts . M. Dupuytren voyant ma pâleur, mais, aussitôt reprenant courage, je demandais seulement quelques minutes que je mis à profit pour me jeter à genoux dans la chambre voisine . Un seul instant de prière me rendit toute ma force, et, rentrant dans la chambre : " Je suis prête, lui dis-je . Quand il vous plaira, Monsieur . " Me voilà donc sur la sellette, les yeux bandés . Soeur et belle-soeur avaient été priées de se retirer . La même invitation était faite à mon amie madame de Fallois, elle demanda la permission de ne pas y accéder, disant qu'elle n'abandonnerait pas son amie . Elle et mon médecin me tenaient la tête . Une nappe fortement reliée fut mise sous ma langue, et l'opération commença ... Elle dura quatre minutes ... L'habile opérateur s'en tira avec son talent ordinaire, et s'écria : " Nous sommes plus heureux que nous ne pensions : la glande n'est pas adhérente et ne se reproduira plus ! " Ce mot fut un grand soulagement à la très vive douleur que j'éprouvai . Elle ne fut cependant pas telle que je pouvais le craindre : je ne me trouvai pas mal . Quand je fus recouchée, ma langue enfla considérablement et devint toute noire . L'hémorragie s'établit et il fallut procéder à chercher l'artère dans la plaie . Ce fut là la plus vive douleur . Quand on eu trouvé avec des pinces l'artère que l'on cherchait, on la lia avec un gros fil qui devait tomber au bout de neuf jours , terme assigné à la guérison . Elle s'opéra sans que j'ai eu un accès de fièvre, seulement, pendant deux jours, je ne pris que du bouillon, à l'aide d'un tuyau de plume, et pendant plusieurs jours je ne pus parler et me servais d'un crayon pour m'exprimer . On comprend l'extrême émotion de mes soeurs qui avaient entendu mes cris . Mais bientôt comme moi elles se retrouvèrent bien heureuses . On me pardonnera de m'être autant étendue sur cette épreuve de ma vie . Les craintes qui l'avaient accompagnée ne peuvent s'égaler qu'à la reconnaissance dont je suis restée pénétrée envers la Providence qui m'a secourue évidemment dans cette circonstance . Cette opération fit presque événement parmi les personnes de ma connaissance tant cet accident est rare aux dires même du chirurgien qui ne se rappelait pas en avoir vu un pareil . Il avait couru le bruit que l'on m'avait coupé la langue et que je ne pourrai plus parler, ce qui m'a valu plusieurs mauvaises plaisanteries .
( Mémoires d'une octogénaire de Pauline Durey de Noinville ) |
| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 18:54 | |
| Quel cauchemar !!!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 18:56 | |
| Arrrggghhh !!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 18:57 | |
| Et encore, cette opération réussit ! Il y a bien des gens qui ont dû se faire charcuter, et qui sont morts dans les souffrances (septicémies, gangrène..).
Connaissez-vous l'incroyable opération d'Ambroise Paré sur le duc de Guise ? (ce n'est pas la même époque, je sais bien...) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 19:00 | |
| Allez-y mon jeune ami, racontez... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 19:03 | |
| Mon père qui n'a que trente de plus que moi s'est fait opéré des amygdales à vif, chez lui, attaché à un fauteuil de son salon...Il s'en souvient encore... Bien à vous. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 19:06 | |
| Croyez bien que quand on a travaillé dans le milieu hospitalier, on a plein d'anecdotes à se souvenir . , notamment au bloc opératoire ... Parfois, j'ai dû avoir les tripes bien accrochées... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 19:11 | |
| Connaissez-vous cette série de BD qu'on appelle les femmes en blanc ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Femmes_en_blanc
Ce n'est pas mal du tout... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 19:23 | |
| - diphildor a écrit:
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- Citation :
Et encore, cette opération réussit ! Il y a bien des gens qui ont dû se faire charcuter, et qui sont morts dans les souffrances (septicémies, gangrène..).
Connaissez vous l'incroyable opération d'Ambroise Parré sur le duc de Guise ? (ce n'est pas la même époque, je sais bien...) Non ? ... Oh, ce n'est pas à vomir ! C'est plutôt impressionnant. Voila, vous êtes bien installé ? Bien. Notre histoire commence en 1544. Le duc de Guise, alors comte d'Aumle participe au siège de Boulogne avec le roi François. Soudain, au coeur de la mellée, il reçoit une lance qui lui pénètre à quelques centimètres sous l'oeil droit, traverse la tête, pour pointer sous l'oreille droite. Cependant la lance n'a (pour l'instant) touché ni le cerveau ni aucune veine majeure. D'urgence on le transporte dans sa tente. Le maréchal de Brissac recommande un chirurgien qui l'avait opéré avec succès à une autre bataille, et y avait montré une grande ingéniosité : Ambroise Paré. Celui-ci arrive en hâte, et oscule la blessure. Ne sachant pas quelle est la forme du fer, on ne peut le retirer par l'arrière, de peur de lacérer les chairs. D'autre part, la proximité de l'oeil rend les choses encore plus délicates. Le chirurgien tente alors une manoeuvre risquée. Avec l'autorisation du comte, il le fait retenir fermement par l'assistance, lui même pose son pied sur la tête de Guise, et armé d'une pince puissante, il saisi la pointe le fer de la lance (dont on avait retiré la hampe) sous l'oreille, et poursuit le trajet qu'il n'avait pas achevé à travers la tête du pauvre d'Aumale. Durant cette extirpation particulièrement difficile, Guise ne prononcera aucune parole. Lorsque le pied de Paré glisse et donne un accoup, il ne laissera échapper qu'un "Mon Dieu". Après s'y être repris plusieurs fois, le fer est enfin extrait de la tête d'Aumale, qui n'en gardera qu'une fine et éléguante cicatrice, qui lui vaudra son surnom de Balafré. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 19:58 | |
| Quel exploit! Extraordinaire courage! De la part de Paré et de Guise! Cela me rappelle des souvenirs d'ancêtres ayant combattu à Verdun! C'est tout aussi "pittoresque"!!! Merci pour le récit! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 20:36 | |
| Chapeau à Monsieur Ambroise Paré ! L'oeil est la partie du corps la plus sensible à l'infection ... Henri II en sut quelque chose... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 20:38 | |
| Le meilleur des chirurgiens était le plus rapide . Je réitère une demande : l'un d'entre vous aurait-il un télé film excellent ( prêté à ?? et jamais rendu ) : " un médecin des Lumières " ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 20:39 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 20:44 | |
| Pas prêté à un membre du Boudoir , c'est certain . Mais comme vous vous intéressez tous un peu au XVIII , je lance un |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 6 Oct - 20:45 | |
| Désolée ,chère Clio, je ne sais pas vous aider... |
| | | Invité Invité
| Sujet: La médecine de marine Ven 7 Oct - 19:55 | |
| http://parvaefabulaeinhistoria.over-blog.com/article-2219069.html |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 29 Mar - 9:51 | |
| Une construction de la clinique : Le savoir médical au XVIIIe siècle de Jacques Bescond L'Harmattan , 2010,547 p : 45,50 euros
Résumé Amazone
La clinique, notion fluctuante qui a son origine dans la Grèce antique, connaît au XVIIIe siècle une évolution déterminante dans un contexte socioculturel exceptionnel. Un hôpital parisien, la Charité, qui plus est couvent-hôpital, immergé dans le milieu académique et encyclopédiste, devient une référence, lieu de construction d'une clinique chirurgicale puis médicale, consacrée par le Décret du 14 Frimaire de l'An III (4 décembre 1794). Le chirurgien lettré, passionné de technique et de science, participe à la problématique du savoir, conduit son expérience sensible du dehors vers le dedans et bouleverse l'épistémologie dans une difficile approche physique du corps (oeil, main, oreille) confrontée à la connaissance anatomique. S'opposent ainsi vitalisme et mécanisme, clinique des humeurs et clinique des organes, naturel et artificiel, physique et moral, doctrine hippocratique expectante et médecine active, tradition et modernité, le religieux et une laïcité philanthropique. La seconde moitié du siècle est le temps de l'analyse et de l'émergence de la langue des signes, celui de la révolution chimique, de l'émancipation des maladies de l'esprit prélude à la naissance de la psychiatrie, mais aussi de l'irrationnel du mesmérisme : un essor européen dispersé de la clinique, contrarié en France par le refus de réformes d'un pouvoir monarchique réactionnaire. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 31 Mai - 22:01 | |
| Je ne vous retranscrit pas l'intégralité du Mémorial que je lis en ce moment. C'est trop détaillé. Mais il y a des moments, outre quand cela concerne les personnes qui nous occupent, je ne peux pas m'empêcher de vous faire partager quelques histoires qui montrent les moeurs de l'époque. Ainsi, parlant d'un chien qui avait la rage : Ce même chien de chaîne mordit encore un autre petit chien que Monsieur le Curé aimait beaucoup et qu'il se plaisait à caresser. Il était alors incommodé d'hémorroïdes ; quelqu'un lui avait conseillé de faire lécher son mal par ce petit chien : il le faisait et s'en trouvait bien. Le pauvre curé en est mort... Dites-moi que j'ai mal compris ! |
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