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| La médecine des Lumières | |
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+4Lucrezia P madame antoine pimprenelle Chou d'amour 8 participants | |
Auteur | Message |
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Chou d'amour Administrateur
Nombre de messages : 31526 Age : 42 Localisation : Lyon Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 8 Juin - 9:24 | |
| Merci! Un sujet d'étude original et instructif Les habitudes médicinales de l'époque sont toujours passionnantes je trouve, et parfois très futées avec les moyens de ce siècle... _________________ Le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme c'est le contraire!
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| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2236 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Mer 27 Déc - 16:00 | |
| De l'inoculation à la vaccination : C’est une femme qui a fait connaître une technique aussi révolutionnaire que contestée : l’inoculation de la variole, cette maladie dont le nom ne vous dit sans doute rien, mais qui était la grande tueuse d’enfants au XVIIIe siècle. « Mais on peut même remonter à 1695, en Chine, où on faisait porter les vêtements d’un malade de la variole à un enfant bien portant, dévoile Lise Barnéoud, journaliste et auteure de Immunisés ? Nouveau regard sur les vaccins (Premier Parallèle). La grosse publicité de cette technique a été faite par Lady Montagu en 1700-1720, qui découvre la variolisation à Constantinople et qui l’applique à ses enfants. Certains voyaient en elle une criminelle, d’autres une visionnaire. » Dans La Gazette du 17 juin 1763, le débat sur l’inoculation de la variole est couché noir sur blanc : « la Faculté de médecine sera tenue de s’assembler pour donner un avis précis sur l’inoculation, les avantages et inconvénients ». Pourquoi le vaccin tire son origine de vacca, vache en latin ? Saut dans le temps, nous sommes à la fin du XVIIIe siècle, dans la campagne anglaise. Où un médecin anglais, Edward Jenner, s’aperçoit, un peu par hasard (!) que des paysannes qui s’occupaient de vaches atteintes par la vaccine ne développaient qu’une forme très atténuée de variole. En 1796, il fait une expérience autrement plus périlleuse que celles d’aujourd’hui : il étale sur le bras incisé d’un enfant du pus prélevé sur des pustules d’une vachère dont la vache avait la vaccine. Deux mois plus tard, il va lui injecter du pus de varioleux et vérifie son intuition : l’enfant était protégé. Au pouvoir, l’innovation dérange et interroge. On découvre dans cet extrait de La Gazette nationale du 10 juin 1802 que la Chambre des communes se penche sur la reconnaissance due à Jenner : « On a calculé qu’il mourrait tous les ans 45.000 personnes de la petite vérole [autre nom de la variole], et l’homme à qui l’on devrait la conservation de tant de têtes n’aurait pas autant de droit à une récompense nationale que celui qui a découvert la longitude ! », plaide l’amiral Berkeley en Grande-Bretagne. Et alors vint Pasteur... Suite à lire là http://www.20minutes.fr/sante/2159355-20171226-histoires-medecine-etonnantes-origines-vaccination-pratique-toujours-polemique?xtor=RSS-176 _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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| | | Noche de Varennes
Nombre de messages : 285 Date d'inscription : 25/09/2018
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Dim 3 Fév - 12:28 | |
| Retour à certaines pratiques du Siècle des Lumières ? Les insectes pourraient offrir des thérapeutiques innovantesUn intérêt renaît pour ces curieux médicaments à base d’insectes, dont certains, qui appartenaient à la pharmacopée jusqu’au XVIIIe siècle, ont été abandonnés avec l’essor de l’hygiénisme et la chimie à partir du XIXe siècle. Au CHU de Saint-Etienne, les dermatologues utilisent un curieux médicament pour soigner certaines plaies : les larves de la mouche Lucilia sericata. Ensachées vivantes et appliquées sur la peau, elles éliminent les tissus morts et favorisent la cicatrisation. « La larvothérapie constitue en soi un traitement excellent, mais il est moins efficace depuis que notre fournisseur a changé son système d’ensachage », regrette le docteur Jean-Luc Perrot au service de dermatologie, où cette technique ne concerne plus que de 10 à 15 patients par an. Après un timide essor dans les années 2010, elle reste confidentielle, avec 110 patients traités en 2017 dans 29 hôpitaux. Au centre de diagnostic et de traitement des plaies chroniques de la Maison de santé protestante de Bordeaux-Bagatelle, les difficultés logistiques, notamment d’acheminement, expliquent son abandon au profit de « techniques disponibles en permanence dans le service, plus simples à utiliser au quotidien », rapporte le dermatologue Pascal Toussaint, qui identifie un second frein : la réticence culturelle des soignants. « Nous sommes une population entomophobe, où le rejet de l’insecte est viscéral », confirme l’ethnopharmacologue Elisabeth Motte-Florac. Pourtant, jusqu’au XVIIIe siècle, la pharmacopée française comptait nombre de remèdes animaux, dont certains à base d’insectes, araignées ou cloportes, abandonnés avec l’essor de l’hygiénisme et la chimie à partir du XIXe siècle. Aujourd’hui, dans le monde, plus de 600 espèces serviraient en médecine traditionnelle : larves de fourmilions en Indonésie, punaises au Mexique… « Savoir quels insectes sont utilisés, depuis très longtemps ou dans le monde entier, permet de cibler les recherches afin de découvrir des molécules potentiellement actives », indique Elisabeth Motte-Florac. D’après Roland Lupoli, entomologiste à l’université Paris-Descartes et auteur du livre L’Insecte médicinal (Ancyrosoma, 2010), environ 3 000 espèces, soit 0,3 % du million d’insectes connus, ont fait l’objet d’études pharmacologiques, chimiques ou ethnopharmacologiques : un « réservoir inexploré » de molécules médicaments. Extrait https://www.lemonde.fr/ _________________ Le rock français c'est comme le vin anglais.
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| | | de La Reinta
Nombre de messages : 1433 Date d'inscription : 15/03/2016
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 28 Fév - 20:34 | |
| Une conférence ça vous dit ??? Le château de Mongenan conserve une exceptionnelle collection de pots d'apothicairerie en faïence du XVIII° siècle qui offre au visiteur un large panorama de la manière dont nos ancêtres étaient soignés - ou ne l'étaient pas- à l'époque. Saignées, clystères, ipéca, les erreurs médicales étaient nombreuses et le recours à toutes sortes de moyens magiques fort en vigueur. Sous Louis XVI, tout changea grâce à l'action concertée de plusieurs praticiens membres de la Loge des Neuf Sœurs qui révolutionnèrent ce que l'on appelait à l'époque "l'ars curare" car la médecine se faisait naturellement en latin.
Tronchin, Vicq d'Azyr et Cabanis abolirent le règne des Diafoirus qui avaient tant fait rire par Molière interposé. Ils imposèrent aux sages-femmes de se laver les mains avant l'accouchement, ils mirent fin au règne de la saignée, ils prônèrent l'inoculation et exigèrent que les patients soient confinés dans les hôpitaux en raison de leurs différentes maladies. Du coup, l'espérance de vie fit un bond spectaculaire.
Mais qui étaient donc ces praticiens dont l'histoire a peu retenu le nom et comment en étaient-ils arrivés à la conclusion que leurs confrères avaient tout faux ?
Florence Mothe, dans la conférence qu'elle donnera le dimanche 3 mars à 17 h au château de Mongenan à Portets tracera leur portrait en s'attachant à montrer comment leur recherche philosophique a inspiré leur recherche médicale. Vicq d'Azyr, en particulier, eut une importance déterminante sur la salubrité du bétail, essentiellement en Gironde après la grande "sauberne" de 1781 où la Garonne charriait des monceaux de carcasses que les pauvres repêchaient parfois pour se nourrir...
Avec eux naquit une nouvelle approche de la santé qui modifia en profondeur la dessin des villes, des maisons et fit entrer dans le vocabulaire du quotidien cette notion aujourd'hui si commune qu'on appelle l'hygiène. Infos pratiquesQuand ? Dimanche, 3 Mars 2019 à 17h00 (jusque 19) Où ? Château Mongenan 16, rue de Mongenan 33640 Portets - Gironde Téléphone : Tél : 05 56 67 18 11 Site web : http://www.chateaudemongenan.com http://www.aquitaineonline.com/ _________________ Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
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| | | Biname
Nombre de messages : 334 Date d'inscription : 29/12/2016
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Lun 4 Mar - 21:43 | |
| Très bonne conférence. _________________ Après moi les mouches
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| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2236 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Dim 9 Juin - 12:08 | |
| Farce, la médecine avant ! - Comment se soignait-on dans la Marche au XVIIe siècle ? L’inventaire de la boutique et du laboratoire d’un apothicaire aubussonnais répond à cette question…
Les remèdes de Pierre Augier étaient aussi divers que leurs composants. (Illustration P. Colmar) © Colmar PaulCultivera-t-on dans la Creuse du cannabis thérapeutique pour soulager les malades de douleurs réfractaires aux traitements classiques ? L’idée lancée voici plusieurs mois par Éric Correia, président de la communauté d’agglomération de Guéret, conseiller régional et infirmier anesthésiste, fait son chemin. Plus de 500 droguesElle pourrait concourir à la redynamisation du département. Mais comment se soignait-on dans la Marche au XVIIe siècle ? L’inventaire de la boutique et du laboratoire d’un apothicaire aubussonnais répond à cette question. Il a été étudié par Valentin Darreye, dans les mémoires de la Société des sciences naturelles de la Creuse (2005). Ce document, établi le 13 novembre 1782 après le décès de Pierre Augier, seigneur du Fôt, marchand apothicaire, survenu le 5 octobre précédent, révèle la présence de plus de 500 drogues ! Certaines étaient fabriquées par le défunt dans son laboratoire sis rue de Vaveix (sic) à base de matières naturelles. - À celles d’origine végétale appartenaient l’aristoloche, plante censée faciliter les accouchements ?
À celles d’origine végétale appartenaient l’aristoloche, plante censée faciliter les accouchements ; la gomme opoponax, connue pour ses vertus stimulantes et relaxantes, tirée de la tige d’une herbacée ; les clous de girofle, aux effets antiseptiques, anesthésiques et, dit-on, aphrodisiaques ; les fruits de coloquintes (cucurbitacées) et l’ellébore (renonculacée), employés en purgatif ; le styrax, arbuste produisant une résine souveraine contre les affections pulmonaires et la gonorrhée ; la coralline, algue donnant un vermifuge ; le sang-de-dragon, résine d’arbres monocotylédones employée en antihémorragique ; l’ambre jaune, résine fossile, réputé pour ses propriétés antibiotiques, antiseptiques et antalgiques?; la dent-de-lion (pissenlit) dont les fleurs et les racines, en infusion, sont un dépuratif hépatique. Dent de sanglier et sperme de baleineLes cloportes, crustacés isopodes utilisés comme diurétique en bouillon ou en sirop ; les cochenilles, hémiptères employés pour traiter la coqueluche ; les cantharides, coléoptères qui, réduits en poudre, stimulaient l’érection ; le corail rouge servant à fabriquer du dentifrice ; l’ambre gris, concrétion intestinale du cachalot, présenté comme facilitant la digestion ; des extraits de dents de sanglier ; du sang de bouquetin ; du sperme de baleine, en réalité le spermaceti, substance huileuse tirée de la tête du cétacé, utilisée pour soigner l’asthme et les contusions, constituaient les matières animales et l’antimoine diaphorétique, métal blanc-bleuâtre pour préparer les émétiques (vomitifs) ; la pierre d’alun, le sulfate et l’acétate de cuivre entrant dans la fabrication de la « pierre vulnéraire » pour sécher les ulcères, les matières minérales. - L'inventaire compte un étonnant « Vinaigre des Quatre voleurs » obtenu par la macération dans du vinaigre d’une douzaine de plantes
L’inventaire comprenait diverses préparations : extraits, onguents, électuaires, mellites, pilules, sirops, eau de fleur d’oranger, vins et un étonnant « Vinaigre des Quatre voleurs » obtenu par la macération dans du vinaigre d’une douzaine de plantes (absinthe, romarin, sauge, cannelle, ail…) additionnées de camphre, afin de se protéger des maladies contagieuses en s’en lavant les mains et le visage. La production de cannabis thérapeutique testée en Creuse, sur le plateau de MillevachesV. Darreye relève l’absence d’un « must » de l’apothicairerie, la thériaque, composée entre autres de chair de vipère en poudre, opium, miel, sulfate de fer, bitume de Judée, cannelle, citron, gentiane, etc. Gallien, médecin de l’empereur Marc-Aurèle fixa la formule de cette panacée (remède actif contre toutes les maladies) utilisé à l’origine comme contrepoison. En 1777, Louis XVI avait créé le Collège royal de Pharmacie donnant aux apothicaires l’exclusivité de la préparation des remèdes aux termes d’études approfondies. Pierre Augier du Fôt, s’il n’était pas mort, aurait peut-être dû reprendre les siennes. https://www.lamontagne.fr/ Héhé, on en parle de plus en plus, du cannabis curatif. _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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| | | madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: La médecine des Lumières Jeu 10 Sep - 10:44 | |
| _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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