L'Impératrice Marie-Thérèse

Merci chère Olivia pour l´information de ce nouveau livre sur Marie -Thérèse. avec les images..
Est- ce que il y a aussi par exemple image L´impératrice avec ses filles dans le parc de Laxenbourg?.
Je voudrais le posséder. Je vais à Vienne en août avec mon fils. Nous allons visiter Schoenbrunn.
Merci pour votre reportage photographique de votre voyage à Vienne.
Leos

olivia a écrit:

L'archiduchesse Marie-Thérèse à l'âge de trois ans. Peinture à l'huile. Anonyme. Vers 1720.

Moi c'est ce portrait de Marie-Thérèse que je préfère

leos a écrit:

Merci chère Olivia pour l´information de ce nouveau livre sur Marie -Thérèse. avec les images..
Est- ce que il y a aussi par exemple image L´impératrice avec ses filles dans le parc de Laxenbourg?.
Je voudrais le posséder. Je vais à Vienne en août avec mon fils. Nous allons visiter Schoenbrunn.
Merci pour votre reportage photographique de votre voyage à Vienne.
Leos

Ah non, je ne connais pas! Et j'aimerai bien!

Bonne visite de Vienne et de Schönbrunn. J'y retournerai avec plaisir!

Je trouve le détail de la poupée dans son berceau charmant!

Reine de Hongrie et de Bohême

Dans cette situation critique, la jeune et jolie Marie-Thérèse gagna la sympathie de la noblesse hongroise et obtint le soutien du Reichstag hongrois à Presbourg (l(actuelle Bratislava), qui accepta de mettre un contingent de troupes à sa disposition. En contrepartie, la reine promit de respecter la constitution hongroise. Soutenue par les Hongrois, Marie-Thérèse réussit à chasser à nouveau les Bavarois de la Haute-Autriche et en juin 1741, ele fut couronnée reine de Hongrie à Presbourg.

Entre-temps, les troupes bavaroises, assistées des troupes françaises, occupèrent la Haute-Autriche et certaines régions de Basse-Autriche. Peu de temps après, les troupes marchèrent aussi sur Prague, où le prince électeur bavarois Charles Albert se fit couronner roi de Bohême. Pratiquement au même moment, début 1742, l'adversaire de Marie-Thérèse fut élu empereur romain germanique à Francfort sous le nom de Charles VII -pour la première fois depuis 304 ans, la dignité d'empereur était conférée à un prince étranger à la maison Habsbourg.

Peu de temps après, en cette même année 1742, une nouvelle offensive prussienne ayant entraîné la défaite de l'armée autrichienne, Marie-Thérèse dut, en signant la paix de Breslau, renoncer à presque toute la Silésie. Cela lui permit tout au moins de concentrer son potentiel militaire sur les autres théâtres de la guerre.

Avec le soutien des Hongrois, elle put chasser définitivement les troupes bavaroises et françaises des pays héréditaires.


Balèze pour une femme de 25 ans!

Le carrousel des dames

A l'occasion de la reconquête de Prague, Marie-Thérèse célébra sa première victoire sur les Bavarois le 2 janvier 1743 en organisant un carrousel de dames à l'Ecole d'équitation d'hiver de la Hofburg de Vienne, des festivités que le peintre de la cour Martin van Meytens et son atelier immortalisèrent par une peinture à l'huile.




Le carrousel des dames dans l'Ecole d'équitation d'hiver en janvier 1743. Peinture à l'huile de Martin van Meytens et son atelier.
Marie-Thérèse est la dame au premier plan sur le cheval blanc.


Les participantes -qui appartenaient toutes à la plus haute noblesse -étaient vêtues en "amazones". Des mannequins étaient postés dans le manège de l'Ecole d'équitation, coiffés de têtes en argile que les cavalières devaient décapiter à la lance et les dames en voiturette à l'épée. Marie-Thérèse, montée sur un cheval blanc, menait la première quadrille de cavalières, suivi d'un second à cheval, puis de deux autres composés de voiturettes en forme de coquillage, appelées "Phaéton". Le magnifique cortège fit forte impression sur les spectateurs par le luxe des vêtements féminins et la richesse des harnais. Depuis la tribune des spectateurs, les invités et dignitaires de la cour admiraient l'adresse des dames qui n'avaient rien à envier à celle de cavaliers expérimentés, comme le rapporte le Wiener Diarium. Finalement, les victoires obtenues étaient récompensées par des prix somptueux. A la fin de ce tournoi, Marie-Thérèse, accompagnée de ses compagnes d'armes, reprit le chemin de la Hofburg où un bal prestigieux porta la fête à son apogée.

Au printemps, Marie-Thérèse fit son entrée triomphale à Prague et, le 13 mai, jour de son 26ème anniversaire, elle fut couronnée reine de Bohême dans la cathédrale Saint Guy à Prague. Ainsi, ayant vaincu toutes les résistances, elle avait défendu les pays de la couronne et tenait à nouveau son héritage d'une main ferme. Son retour à Vienne fut un immense cortège triomphal, la jeune régente avait su conquérir le coeur de son peuple.

Ah, c'est curieux ! C'est très peu connu ce carroussel des dames.

La dignité impériale pour la maison de Habsbourg-Lorraine

Entre-temps, le décès subit de l'empereur Charles VII et la renonciation de son fils à toute prétention sur l'Autriche et sur la couronne impériale avaient ouvert la voie à l'époux de Marie-Thérèse, François Stéphane de Lorraine, grand-duc de Toscane. Ainsi l'époux de Marie-Thérèse, élu par la quasi-majorité des princes électeurs, fut-il couronné empereur romain germanique le 4 octobre 1745 à Francfort sous le nom de François Ier -la dignité impériale se trouve ainsi de nouveau entre les mains des Habsbourg.
Quant à Marie-Thérèse, bien que présente à Francfort, elle renonça à se faire couronner impératrice.


Banquet solennel à l'occasion du couronnement de François Stéphane de Lorraine en tant qu'empereur romain germanique à Francfort en 1745. Gravure sur cuivre I. G. Funck, I. N. Lentzner et W. C. Mayr, 1746.

Immédiatement après le couronnement, les combats pour la Silésie et la Bohême reprirent et l'Autriche dut accuser de lourdes défaites. Lors des pourparlers de paix qui suivirent, Marie-Thérèse n'eut d'autre alternative que de céder la Silésie à Frédéric II, qui en contrepartie accepta de reconnaître François Stéphane comme empereur romain germanique. Au sein de l'empire, la guerre de succession avait pris fin, mais les conflits guerriers se poursuivirent sous forme de guerre de coalition européenne ; les intérêts ayant changé, il s'agissait désormais d'une rivalité franco-anglaise en Europe et outre-mer.


Le Traite d'Aix-la-Chapelle, signé en 1748, signifia pour Marie-Thérèse la fin de la guerre de Succession d'Autriche. Dès lors, la Pragmatique sanction -et de ce fait la succession de la maison de Habsbourg-Lorraine- étaient internationalement reconnue. La reine dut cependant céder en Italie les duchés de Parme, Plaisance et Guastalla à la tertiogéniture espagnole-bourbonne, mais récupéra des Français les Pays-Bas méridionaux. Malgré les pertes qu'elle avait dû essuyer, Marie-Thérèse avait réussi à s'imposer comme souveraine, grâce à son courage et son intelligence.


Quelle femme! Et ceci sans perdre une once de sa féminité!
Je comprends que Marie-Antoinette fut si fière de sa mère et la prit en exemple, surtout aux pires moments.

Il n'y a pas à dire Marie-Thérèse était une remarquable politicienne...

Madame de Chimay a écrit:

Ah, c'est curieux ! C'est très peu connu ce carroussel des dames.

Moi non plus je n'en avais jamais entendu parler avant de me rendre à Vienne. Mais là-bas, on en parle beaucoup! Cette oeuvre picturale a même eu droit à une salle de Schönbrunn, désormais appelée la Salle du Carrousel.

Ce n'est pas en France qu'on peut voir des cérémonies où ce sont les femmes qui s'amusent à des tournois de chevalerie!

Notre carrousel le plus célèbre est celui du début du règne personnel de Louis XIV, pour fêter la naissance du Dauphin où tous les grands seigneurs auprès du roi étaient déguisés en hommes des différents peuples du monde. Ce devait être bien beau aussi. Avec une place conservant le nom près du Louvre. Mais bien sûr les dames n'y participaient qu'en spectatrices ébahies!

Ce genre de spectacle pour les dames est impensable en France. Ce sont les hommes qui font le carousel...
Comme quoi , on apprend plein de choses en allant à l'étranger !

En effet! Le grand-père de Marie-Thérèse, Léopold Ier, contemporain de Louis XIV, était surnommé le Roi-Soleil!
Ca m'a vraiment surpris mais en même temps, les Français sont assez connus pour se la péter facilement, croyant avoir le monopole sur beaucoup de choses. Et non!

Oui, on a beaucoup à apprendre...

Réformes pour l'empire

Durant les quelques années de répit dont elle bénéficia jusqu'à la guerre de Sept ans qui éclata en 1756, Marie-Thérèse se consacra à la politique intérieure, entreprenant de réorganiser la monarchie en engageant de vastes réformes militaires, financières et administratives.
Le grand acteur de la réforme de l'Etat fut le comte silésien Frédéric Guillaume Haugwitz qui parvint à imposer aux puissants Etats de la partie occidentale de la monarchie hasbourgeoise un système administratif et fiscal inspiré des modèles français et prussien. La fusion des pays de Bohême et d'Autriche en un Etat unique, centralisé et absolutiste et l'éviction des états de la gestion politique et financière ont perduré jusqu'à la fin de la monarchie en 1918.

La réforme des finances débuta en 1749 avec l'introduction d'une nouvelle institution, le Directoire administratif et financier. L'exonération d'impôt pour l'église et la noblesse fut abolie, l'impôt foncier fut prélevé en fonction de la taille de la propriété foncière et la monnaie papier, le "Wiener-Stadt-Banco-Zettel" fut introduit comme un nouveau moyen de paiement.
Mais pourquoi donc et comment a-t-elle réussi ce que Louis XV et Louis XVI essairont tout le long de leurs règnes en échouant lamentablement ? C'est désespérant!

En charge de la réforme administrative, Haugwitz créa la plus haute instance politique et fiscale, le "Directorium in publicis et cameralisbus" sous l'autorité duquel se trouvaient les " Gubernien" (gouvernements), la plus petite instance étant les offices de district (ou Kreisämter) lesquesl constituaient l'autorité administrative la plus proche des sujets et étaient chargés de percevoir les impôts et de contrôler les états. Cette réforme se vit naturellement refusée avec véhémence par la noblesse qui se sentait amputée de ses libertés, ce qui n'empêcha pas les mesures prévues d'être appliquées.

Olivia a écrit : "Mais pourquoi donc et comment a-t-elle réussi ce que Louis XV et Louis XVI essairont tout le long de leurs règnes en échouant lamentablement ? C'est désespérant! "

Il faut croire ,chère Olivia, que les femmes sont plus capables de gouverner que les hommes...
Elles sont plus attentives qu'eux en tout cas !

On peut se poser la question!

Regardez l'époque de Marguerite de Lorraine; c'est l'époque des duchesses qui gouvernent leur duché : Anne de Bretagne, Jeanne de FRance, Anne de Beaujeu...

Alors, pourquoi cette image de la femme mineure incapable ?

Oui grande époque pour les femmes!

Cela doit rassurer les hommes de se sentir tout-puissants!
Quand on voit la misogynie ambiante de la Révolution! Et dont Marie-Antoinette fut la première victime!

Absolument !
Mais je reste persuadée que si Marie-Antoinette avait vécu à l'époque de Marguerite de Lorraine, elle aurait fait une très grande souveraine. Elle en avait toute l'étoffe...

Je le pense aussi !

Désolée pour la longueur du message envoyé en mp mais je pense que cela vous intéressera beaucoup...

Oui tout à fait!

Admirez ce superbe portrait!


Marie-Thérèse en robe à parements de fourrure. Pastel sur parchemin de Jean Etienne Liotard, 1743.

Marie-Thérèse possédait le remarquable talent de s'entourer d'importants conseillers et ministres inspirés par la philosophie des Lumières, sous l'influence et la conduite desquels les grandes réformes de la politique sociale et de l'enseignement purent être introduites. Citons notamment la réforme du droit pénal avec l'abolition de la torture, les mesures destinées à promouvoir l'artisanat, l'industrie, la manufacture d'objets, le commerce ainsi que la suppression du servage.
Parmi les entreprises importantes de Marie-Thérèse, qui prirent fin dès 1750, on compte également la réforme de l'enseignement, s'étendant des universités aux écoles élémentaires, l'administration des biens des églises et couvents, l'assistance aux pauvres, la refonte des diocèses et des paroisses, la détermination du nombre de gens d'église et la réduction des jours fériés catholiques.

La réforme administrative alla de pair avec la réforme de l'armée qui fut menée à bien par le comte Léopold Joseph Daun. Car le leitmotiv de la politique intérieure de Marie-Thérèse était la puissance militaire de l'Etat, l'exploitation et l'organisation de la force militaire. En effet, Marie-Thérèse n'a jamais pu surmonter la perte de sa plus riche province, la Silésie. La reconquête de ce territoire et l'éviction de la Prusse du cercle des grandes puissances étaient son objectif ultime et dans ce contexte, les mesures prises par Haugwitz servaient en premier lieu à accroître la force de frappe de l'empire hasbourgeois.

L'impératrice assistait souvent aux exercices des troupes. Le comte Daun, futur commandant en chef de l'armée dans la guerre de Sept ans établit des règlements pour l'armée, on développa des canons légers, facilement manoeuvrables, à la mise à feu rapide et en 1752, Marie-Thérèse inaugura la première Académie militaire qui existe d'ailleurs encore aujourd'hui.

Voilà, tout est dit. Elle avait le don de s'entourer , don que n'avaient plus nos rois de FRance.
Et de plus , elle s'impliquait...
On peut lire sur son portrait un air très décidé et une majesté de commandement...