L'Impératrice Marie-Thérèse

Madame de Chimay a écrit:

Voilà, tout est dit. Elle avait le don de s'entourer , don que n'avaient plus nos rois de FRance.
Et de plus , elle s'impliquait...
On peut lire sur son portrait un air très décidé et une majesté de commandement...

Bah si quand même, Louis XVI s'est très bien entouré, dès le début de son règne : Turgot, Malesherbes, Vergennes... Puis Necker (quoique...), Calonne, Loménie de Brienne...
Mais y a eu comme qui dirait des couacs.

Habileté diplomatique dans la politique extérieure

Tandis ques les réformes de l'Etat et de l'armée dominaient la politique intérieure, la politique extérieure était marquée par une réorientation générale placée sous la houlette du comte (prince à partir de 1764) Wenzel Anton (je ne connaissais pas son petit nom ) Kaunitz, réorientation déterminante pour la politique extérieure de l'Autriche durant toute la deuxième moitié du XVIIIème siècle. Durant plus de quarante ans, Kaunitz allait tenir les rênes de la politique extérieure et peu à peu aussi celles de la politique intérieure.
Chancelier d'Etat et de la cour depuis 1753, dès le début, il plaida à la Conférence secrète (une des plus hautes instances de consultation de l'impératrice) pour un rapprochement de l'Autriche avec la France, initiant ainsi un revirement total de la politique étrangère que les Habsbourg avaient mené depuis deux siècles et demi. Un changement radical qui ne serait pas sans répercussion sur la politique des alliances de Marie-Thérèse.

La France, ennemie jurée de l'Autriche et qui n'avait cessé de combattre son encerclement par les Habsbourg - qui détenaient l'Espagne, le Saint Empire romain germanique et la Bourgogne - avait souvent conclu des alliances avec leurs ennemis, les Turcs par exemple. Depuis la fin de la guerre de Succession d'Espagne, cette vive inimitié s'était quelque peu calmée. Contre la volonté de l'empereur François Stéphane Ier, qui désirait maintenir l'alliance avec l'Angleterre (on peut comprendre aussi qu'il ait une dent contre la France!), Kaunitz, d'abord ambassadeur à Paris puis chancelier d'Etat à partir de 1753, opéra avec le plein accord de l'impératrice un bouleversement complet qui allait entrer dans l'histoire en tant que "renversement des alliances".
Après de longues négociations des deux côtés, le traité d'alliance entre la France et l'Autriche fut finalement signé le 1er mai 1756 à Versailles.

Au nombre de ses alliées potentielles contre Frédéric II, l'Autriche comptait désormais, non seulement la France, mais également la Suède et la Saxe. Quant à la Russie, elle avait conclu depuis quelques années déjà, un traité défensif, la tsarine Elisabeth Ièere étant une farouche rivale du roi de Prusse.

La guerre de Sept ans

Dans ce contexte, Frédéric II prit une nouvelle fois l'initiative et envahit la Saxe. La guerre de Sept ans qui s'ensuivit apporta à Marie-Thérèse des victoires mais aussi des défaites. Après que les Prussiens eurent assiégé Prague, une amrée de secours autrichienne, conduite par le feld-maréchal comte Léopold Daun, partit à l'assaut et défit les troupes prussiennes près de Kolin le 18 juin 1757. Marie-Thérèse qualifia plus tard cet événement de "naissance de la monarchie".
Suite à cette victoire sur son adversaire principal, Marie-Thérèse créa le plus prestigieux ordre militaire auquel elle donna son nom et dont le maréchal Daun obtient la Grand-Croix.
Cette première attribution de l'ordre de Marie-Thérèse à Daun et à Charles de Lorraine (le frère de l'empereur) a fait l'objet d'un tableaupeint par Martin van Meytens qui fut intégré à l'aménagement du château de Schönbrunn.


La première attribution de l'ordre Marie-Thérèse par François Stéphane au comte Daun en 1758. Peinture à l'huile de Martin van Meytens et son atelier.


Après la mort de la tsarine Elisabeth Ière, le tsar Pierre III et son épouse Catherine II modifièrent leur politique à l'égard de la Prusse. Tout comme l'Angleterre et la France, le tsar russe aspirait à la paix avec Frédéric II et, par l'entremise des Saxons, le 15 février 1763, le traité de Hubertusburg fut signé entre l'Autriche et la Prusse. L'Autriche renonça pour la troisième fois à la Silésie contre la promesse d'obtenir la voix de Frédéric II pour le fils de Marie-Thérèse, le prince Joseph, lors de l'élection impériale.
Un an plus tard, Joseph fut couronné roi des Romains à Francfort. La guerre de Sept ans avait confirmé une bonne fois pour toute l'entrée de la Prusse dans le cercle des grandes puissances et établi un nouvel équilibre européen entre l'Angleterre, la France, l'Autriche, la Prusse et la Russie.


Banquet solennel à l'occasion du couronnement du prince héritier Joseph en empereur romain germanique à Francfort en 1764. Peinture à l'huile de Martin van Meytens et son atelier.


A l'occasion du couronnement du prince héritier à Francfort, en octobre 1764, qui sous-tendait également le maintien de la dignité impériale dans la maison de Habsbourg-Lorraine, Marie-Thérèse fonda un nouvel ordre, l'ordre de Saint-Etienne qui fut le premier ordre du mérite civil de la monarchie. Tenant son nom du saint patron de la Hongrie et conçu à l'origine pour le royaume de Hongrie, il devint l'ordre du mérite civil le plus prestigieux de la monarchie.
Contrairement à l'ordre de Marie-Thérèse, qui était décerné pour des services militaires, l'ordre de Saint-Etienne était destiné à récompenser des mérites civils. Il fut décerné pour la première fois à la Hofburg, le 6 mai 1764. Martin van Meytens immortalisa l'événement dans un tableau qui représente Marie-Thérèse en reine de Hongrie, remettant l'ordre à plusieurs candidats, dont entre autres son médecin particulier, Gerard van Swieten.


La première attribution de l'ordre de Saint-Etienne le 6 mai 1764 dans la salle des chevaliers de la Hofburg de Vienne. Peinture à l'huile de Martin van Meytens et son atelier.

La politique de la veuve et de son corégent

En 1765, à Innsbruck, alors qu'on célébrait le mariage de l'archiduc Léopold, futur grand-duc de Toscane, François Stéphane Ier décéda bursquement. Joseph II devint du même coup corégent, avec Marie-Thérèse, des Etats héréditaires des l'Autriche et succéda à son père dans la dignité impériale. Les quine=ze années qui suivirent furent marquées par des tensions entre la mère et le fils, non seulement en raison de leurs caractères fort différents, mais aussi à cause de leurs divergences de vue en matière de politique intérieure et extérieure.


Joseph II. Peinture à l'huile. Cercle autour de Martin van Meytens. Vers 1765. L'artiste n'est pas pas très doué.

Après la paix conclue avec la Prusse, l'action politique de Marie-Thérèse fut inspirée par la volonté d'assurer à l'avenir une paix durable à son peuple. Lors du partage de la Pologne entre la Russie, la Prusse et l'Autriche, elle dut se plier aux projets et aux décisions de son fils qui, en dépit de sa résistance, s'était déjà rapproché de Frédéric II. Pour préserver la paix, lorsque la question de la succession se posa en Bavière, elle alla jusqu'à proposer en 1777 par écrit à son ennemi de toujours, Frédéric II, une solution pacifique. Marie-Thérèse ne devait toute fois pas assister à l'armistice : cette grande reine mourut en effet le 29 novembre 1780 après quarante ans de règne.

Malgré les nombreux conflits politiques et militaires qui l'opposèrent à l'impératrice, le roi de Prusse vouait une grande admiration à son adversaire, à propos de laquelle il écrivit en 1781, un an après sa mort : "Elle a fait honneur à son trône et à sa lignée ; j'ai mené la guerre contre elle, mais je n'ai jamais été son ennemi."

C'est sympa de sa part mais je ne suis pas sûre que ces nobles sentiments furent réciproques!


Frédéric le Grand, roi de Prusse. Détail d'une gravure sur cuivre de I. E. Nilson d'après Aug. Vind. 1763


Fidèle à la tradition hasbourgeoise, Marie-Thérèse était très attachée à la religion catholique, qui était le fondement de toutes ses actions politiques et personnelles. Empreinte de l'idée de grâce divine, elle considérait son règne et sa puissance comme la volonté de Dieu. Portée par cette responsabilité, elle imposa avec ardeur la religion catholique à ses sujets et ne toélra aucune autre confession. Pourtant, contrairement à ses prédécesseurs, elle faisait une distinction entre sa foi et l'Eglise officielle, qu'elle considérait d'un oeil très critique.
Alors que son fils, l'empereur Joseph II, adhérait à la pensée des Lumières, toute sa vie, Marie-Thérèse n'éprouva que de l'antipathie et de l'incompréhension pour cette philosophie. N'empêche qu'elle a mis en place un grand nombre de réformes reconnues aujourd'hui comme relevant de l'absolutisme éclairé.


Et pour conclure cette partie, cette remarquable gravure!


"Derniers jours de Marie-Thérèse".
Marie-Thérèse sur son lit de mort entourée de ses enfants. Marie-Elisabeth, Joseph II, Maximilen, Albert de Saxe, Marie-Anne et Marie-Christine. Gravure sur cuivre de Johan Hieronymus Löschenkohl. 1780.

Ça n'a rien à voir mais demain grand jour :je passe mon permis!

Waouh , super ! J'aurais une petite pensée pour vous, chère Olivia .

Merci pour ces exposés sur Madame Mère, chère Olivia, et bonne chance pour demain !

Merci pour vos encouragements!

IV. La famille impériale

L'empereur et l'impératrice - un couple exceptionnel au sein duquel la répartition des rôles est clairement définie

François Ier Stéphane -élu empereur romain germanique grâce à l'habileté de son épouse- était incontestablement le centre de la vie privée de Marie-Thérèse. Ce dernier n'ayant jamais manifesté beaucoup d'ambition politique, c'est elle qui, jeune épouse et jeune reine, se chargea peu à peu des affaires politiques de l'empire, tandis que l'empereur se consacrait aux problèmes économiques de la monarchie.
Même si, sur le plan politique, François Ier se tient dans l'ombre de Marie-Thérèse, il n'en réussit pas moins à se forger une réputation d'expert en questions financières et économiques dans toute l'Europe ; il parvient à assainir les finances de l'empire tout en faisant substantiellement prospérer les biens des Habsbourg.
Il aimait consacrer son temps libre à la chasse et à la table de jeux, seul ou en compagnie de l'impératrice et/ou de la société de la cour.



François Ier Stéphane de Lorraine en uniforme, décoré de l'ordre de Marie-Thérèse. Pastel de Jean Etienne Liotard. Vers 1748.

Merci pour toutes ces belles illustrations chère Olivia.

Marie-Thérèse, qui vouait à son époux, un amour inconditionnel, exigeait aussi qu'il lui appartienne sans partage, ce qui conduisait inévitablement à des scènes de jalousie -et les occasions ne manquaient pas.
En dépit des nombreux problèmes politiques auxquels elle dut faire face, Marie-Thérèse ne négligea jamais sa vie privée et accorda une place privilégiée à sa famille. La vie matrimoniale du couple impérial -abstraction faite de la prédilection de François Stéphane pour la gente féminine et des scènes de jalousie qui y étaient liées- était très harmonieuse et bénie de nombreux enfants.


Marie-Thérèse à l'âge d'environ 30 ans (!). Peinture à l'huile d'après J. E. Liotard attribuée à Marie-Christine. Vers 1748-1750 L'artiste aurait entre 6 et 8 ans!

La ribambelle d'enfants, qui s'accroissait pratiquement chaque année, marquait de son empreinte la vie à la cour par sa gaieté juvénile, sa joie de vivre et probablement aussi par une certaine dose de désinvolture. La cour de Vienne passait, vers 1760, pour l'une des plus charmantes d'Europe. Le prince Albert de Saxe, futur gendre de Marie-Thérèse, écrivit lors de sa première visite, à propos de la famille impériale : " Il n'y a guère de tableau plus charmant que ce long cortège familial suivant les illustres parents lors de cérémonies religieuses publiques.".
En l'espace de vingt ans -c'est-à-dire entre sa vingtième et sa trente-neuvième année- Marie-Thérèse donna naissance à seize enfants, dont seulement qutre garçons et six filles atteignirent l'âge adulte. En effet, deux d'entre eux moururent quelques temps après leur naissance, la fille aînée décéda en bas-âge, deux autres filles et un garçon succombèrent à l'âge de l'adolescence à la variole et à une très forte fièvre.

La souveraine aimait beaucoup ses enfants, mais une si nombreuse progéniture impliquait aussi pour elle une lourde tâche et la responsabilité immense, non seulement de les éduquer selon leur rang, mais aussi d'assurer à travers eux, par des alliances judicieuses, la sécurité de l'empire conformément aux idées des Habsbourg.
Dans cette optique, Marie-Thérèse mena avec ses enfants une politique matrimoniale ciblée, à laquelle tous -à l'exception de Marie-Chrisitine, sa fille préférée- durent se conformer.

Ca me fait très plaisir de partager avec vous ces illustrations et la vie de la mère de notre bien-aimée reine.

C'est vrai qu'en ce qui concerne la maternité , elle n'a pas chômé ! Fichtre , quelle santé !

Et en gérant un empire! En devenant une des plus grandes souveraines européennes!
Quelle femme!

J'avoue que jusque-là, je la respectais parce que mère de Marie-Antoinette et je la savais déjà très grande souveraine, mais sa conception de la maternité ne me la rendait pas très sympathique. Depuis mon séjour et cette bio et l'énorme ouvrage concernant Schönbrunn (pourtant j'en avais déjà lu à son sujet!), je l'admire vraiment!

Ce qui m'épate, c'est qu'elle était folle de son mari, lui n'était pas non plus un prince végétatif et elle aurait pu très bien lui être soumise, comme la plupart des femmes de son époque et encore aujourd'hui. Et bien non!
Et lui s'est incliné devant sa femme à qui il devait la couronne d'empereur. Chacun son rôle! Quel couple moderne!

Si on peut dire que Catherine II était également une grande souveraine, question vie privée et familiale, elle ne fait pas le poids devant Marie-Thérèse.
Evitons de parler de poids à propos de Catherine...

L'impératrice était une femme comme il y en avait peu à cette époque. Celà a dailleurs été préjudiciable à MARIE ANTOINETTE : elle a gardé de sa mère l'image d'une souveraine forte, respectée, devant laquelle on cède et on s'incline. Elle pensait naïvement jouer le même rôle en France. Personne ne l'avait prévenue qu'en France, les reines n'avaient aucun pouvoir. MARIE ANTOINETTE a débarqué dans son futur royaume en pensant qu'Elle y aurait la même autorité que sa mère en Autriche. On comprend mieux son exaspération quand certains ministres et même son mari lui font clairement comprendre qu'ils se moquent bien de ce qu'Elle peut dire ou vouloir (dans le domaine politique bien sûr)...

C'est vrai que Marie-Thérèse aurait dû lui expliquer ce qu'était le royaume de France.

Pas facile... Comment expliquer à sa fille qu'on l'envoie dans un pays où son seul droit sera de se taire et d'accoucher ? Sans doute a-t-elle préféré lui laisser ses illusions de petite fille... Par contre, Madame de NOAILLES aurait pu tenter de lui ouvrir les yeux, de lui expliquer son rôle. Elle a essayé d'ailleurs, mais comme le courant n'est pas passé entres elles... Et puis, avec son caractère de toute façon, MARIE ANTOINETTE n'aurait jamais accepté de faire de la figuration !

C'est dur , dur d'être reine de France au XVIIIe siècle...

Le plus difficile il me semble, c'est qu'outre le modèle dans lequel elle a été éduquée, on lui a vite fait comprendre qu'elle devait s'écraser en France, être la plus fidèle sujette de Louis XV puis de Louis XVI et en même temps, sa mère, son frère, Kaunitz par l'entremise de Mercy et Vermond lui demandaient de dominer ce mari soi-disant faible, de toujours rester bonne allemande, de soutenir la politique expansionniste de l'empire. Pas facile pour elle de savoir ce qu'il fallait faire.
Alors à mon avis, à un moment, parvenue à l'âge adulte, elle leur a tous dit "Zut" poliment et s'est réfugiée dans son monde du Petit Trianon, généreusement accordé et financé par son mari trop content de la voir là plutôt qu'à harceler ses ministres. Un petit soutien pour la forme envers sa famille, mais pas plus. Au désespoir de Mercy, de Kaunitz et de Joseph II.
Alors quand viendra la Révolution, sa famille à son tour ne lui accordera qu'un très léger soutien.

Le peu qu'elle a fait pour sa famille l'a à tout jamais affublé du surnom d'"Autrichienne". C'est triste quand on y pense.

Chère Olivia , ton récit est passionnant mais je me permets d'apporter deux précisions :

-Si Louis XV avait voulu conserver et annexer les Pays-Bas autrichiens méridionaux il aurait pu le faire : c'est grâce à l'entremise de la marquise de Pompadour qui entretenait déjà de bons rapports avec Marie-Thérèse , qu'il s'en retira et les rendit à l'Autriche .

Cela fut beaucoup repproché à Louis XV d'ailleurs , car le peuple ne comprenait pas qu'après des victoires et une occupation , les territoires ne soient pas annexés , comme cela était de mise sous le Roi-Soleil.

- d'autre part au sujet de la Guerre de Sept Ans , tu parles du tsar Pierre III et de Catherine II : à l'époque elle n'était que la tsarine Catherine , puisqu'elle ne prendra le titre de Catherine II qu'après l'assassinat de Pierre III.
A la mort de l'impératrice Elisabeth , la première décision de ce fou et dérangé de Pierre III fut d'immédiatement arrêter les hostilités contre Frédéric II qu'il admirait .
En effet Pierre III était avant tout allemand ( Pierre de Holstein-Gottorp , élevé à la dure à la cour d'Oldenbourg ) et détestait la Russie .
Si l'impératrice Elisabeth avait vécu quelques mois , voire quelques semaines de plus , la Russie aurait vaincu la Prusse qui commençait sérieusement à faiblir . Et cela aurait changé le cours de la Guerre de Sept Ans , notamment pour la France ( l'Autriche aurait quand même perdu la Silésie qui était protestante de toute façon ) .

Malheureusement pour nous , cette décision de Pierre III de se retirer des hostilités , fit que Frédéric II put alors concentrer ses troupes sur la France et l'Autriche ...

Par la suite , détesté du peuple russe , il est assassiné par les frères Orlov et une autre allemande est proclamée Impératrice sous le nom de Catherine II . Mais la Guerre de Sept Ans était déjà terminée , et le désastreux traité de Paris signé ...Dommage pour nous car Catherine II serait bien à nouveau entrée en conflit avec la Prusse pour terminer le " boulot " d'Elisabeth ..

Merci pour ces infos
En effet, il y a parfois quelques petits détails qui ne sont pas toujours très justes dans cette biographie. C'est parfois surprenant de lire un autre point de vue, à savoir autrichien.
Je me suis permise au passage concernant la tsarine Elisabeth Ière de rectifier Ière et non pas II comme le signalait le livre. Mais sûrement sauras-tu le pourquoi de cette numérotation. Après vérification sur Wikipédia, elle est bien numérotée Ière.
Moi aussi l'appeler Catherine II du vivant de son mari m'a un peu dérangé.

En effet Elisabeth était la première de ce nom et il n'y en eut jamais de deuxième , du moins en Russie

L'abondant courrier des enfants qui vivaient par la suite dans différentes cours princières d'Europe témoigne du fait qu'ils n'appréciaient pas toujours la sollicitude maternelle et que l'amour n'était pas forcément réciproque. Même adultes et loin de la cour de Vienne, la plupart des enfants craignaient tout autant leur mère dominatrice et résolue qu'ils la respectaient.

Dès son arrivée au pouvoir en 1740, Marie-Thérèse s'efforça d'établir un horaire personnel, afin de pouvoir consacrer autant de temps aux affaires de l'Etat qu'à sa famille. Les parents impériaux partageaient le souci de préserver intacte la vie familiale et l'éducation de leur nombreuses descendance était au centre de leurs préoccupations.


François Ier Stéphane et Marie-Thérèse dans le cercle familial. Gravure sur cuivre de J. M. Probst. Vers 1760.

Pour plus de détails :

Marie-Thérèse en souveraine dans une robe à dentelles. Peinture à l'huile de Martin van Meytens. Vers 1750-1755.


Marie-Thérèse avait des idées concrètes quant à l'éducation à donner à ses enfants et les transmettait sous forme d'instructions ais Ajas et Ajos comme se nommaient les précepteurs et préceptrices. Les tout-petits, nés à peu d'intervalle, étaient logés dans ce qu'on appelait la "Kindskammer" (chambre d'enfant), où ils étaient généralement confiés aux bons soins de la femme de chambre et de ses assistantes.
Dès l'âge de cinq ans, chaque enfant se voyait attribuer son propre appartement, composé de plusieurs pièces et pour les archiducs, le personnel féminin était remplacé par des hommes. En plus de l'Ajo, qui était la personne responsable, plusieurs professeurs et un confesseur particulier assumaient l'éducation des enfants.
Ce n'est qu'à l'âge de quinze ans qu'ils avaient droit à leur propre cour, à moins que, déjà mariés, ils n'eussent quitté la cour de Vienne.

Les parents exhortaient leurs enfants à entretenir entre eux de bonnes relations et Marie-Thérèse y fut aussi pour beaucoup si, plus tard, alors que les frères et soeurs vivaient déjà dans des cours éloignées, ils se rendaient visites et se soutenaient.




Marie-Anne, Marie-Christine et Marie-Elisabeth sur une fourrure d'hermine. Peinture à l'huile de Martin van Meytens. Vers 1744.

Marie-Thérèse et François Stéphane n'étaient pas partisans d'une stricte observance de l'étiquette ; tous deux privilégiaient -tant dans le cercle familial que lors de manifestations ou de visites officielles- une atmosphère détendue, établissant ainsi un lien plutôt inhabituel pour l'époque entre la représentation impériale et le caractère privé de la vie de famille.

Bon mince alors. Si quelqu'un s'y connaît, mon appareil photo bloque. J'ai voulu l'éteindre et il semble en pause sans que l'objectif ne soit rentré.