Louis-Joseph

Citation :

Nous avions déjà évoqué dans ce sujet les quelques mots durs que Louis-Joseph aurait eu envers la gouvernante des enfants de France, à savoir la Duchesse de Polignac :
"Sortez, duchesse, vous avez la fureur de faire usage d'odeurs qui m'incommodent toujours."
D'après Philippe Delorme, il serait possible que ce comportement vienne d'une rivalité entre la Duchesse de Polignac et le gouverneur de Louis-Joseph, le Duc d'Harcourt, ce dernier qui aurait donc essayé de monter Louis-Joseph contre Polignac
Moi qui m'étais toujours demandé pourquoi Louis-Joseph, un enfant si gentil, avait agi ainsi, c'est peut-être l'explication...
"Il est si facile de faire dire à un enfant ce qu'on veut", disait Marie-Antoinette quelques années plus tard mais pour son fils cadet

Cette explication avait attiré mon attention aussi, Chou. C'est encore une des grandes qualités du livre de Philippe Delorme, en plus de la précision et du souci du détail. L'analyse que l'auteur nous donne de l'entourage de Marie Antoinette reste équilibrée. Déjà, dans sa biographie de la reine, Philippe Delorme est un des seuls spécialistes à s'être penché sur Madame de Polignac avec tout le recul qui s'impose.

Je trouve aussi que ce livre apporte beaucoup...enfin du moins j'y apprends pas mal de choses intéressantes ainsi que des anecdotes

Moi aussi, Chou, je suis très enthousiaste ! C'est un livre à lire et à relire !

Je suis en train de lire Les mystère du Trianon, voyages vers l`au-délà de Didier Audinot.
J`ai appris quelque chose qui m`à surpris " Alors que le duc Harcourt s`interposait entre lui et sa mère afin que l`enfant ne la voie pas pleurer, le dauphin eut cette cruelle phrase : « Éloignez-vous, Monsieur le duc, afin que j`aie le plaisirs de voir ma mère pleurer.» Et ces petit propos seront pour lui reprocher de ne pas l`avoir aimé. Et de fait., tout absorbée par la seule vie et les côteries de sa petite cour intimes, la reine avait effectivement bien souvent négligé ses rapport avec ses enfants"

Je trouve que l`auteur est pas mal sévère avec la Reine
Mais ce que quelqu`un déjà lu ça quelque part.

Marie Antoinette a toujours aimé ses enfants elle surveillait leur éducation et elle jouait parfois avec eux et aussi elle les amenait au Trianon , ici c`est tout a fait le contraire
Fleurdelys

En effet c'est étonnant Fleurdelys...surtout quand on voit l'affection que portait Louis-Jopseh pour sa mère quand il était malade et qu'il la supplait de manger avec lui, ce qu'elle fausait volontier :s:
Je pense que ce genre d'auteur ne mérite aucune crédibilité tant il est évident que Marie-Antoinette était une mère attentionnée, elle est connue entre autre pour ça.

S'il y a eu un moment un doute, c'est avec Madame Royale et non Louis-Joseph, car il est vrai qu'entre 1778 et 1781, Marie-Antoinette continuait pleinement ses amusements, et la petite Marie-Thérèse l'aurait (ce n'est pas certain non plus) reproché à sa mère. Comme par exemple lorsque Marie-Antoinette est tombée de cheval, une femme de chambre de Marie-Thérèse l'en aurait informée, et elle aurait répondu un truc du genre : "je m'en moque". Mais même cet épisode n'est pas sûr.

Par contre avec Louis-Joseph et puis Louis-Charles, il est certain qu'elle s'occupait de ses enfants en mère attentionnée, y compris avec Marie-Thérèse

fleurdelys a écrit:

Je suis en train de lire Les mystère du Trianon, voyages vers l`au-délà de Didier Audinot.
J`ai appris quelque chose qui m`à surpris " Alors que le duc Harcourt s`interposait entre lui et sa mère afin que l`enfant ne la voie pas pleurer, le dauphin eut cette cruelle phrase : « Éloignez-vous, Monsieur le duc, afin que j`aie le plaisirs de voir ma mère pleurer.» Et ces petit propos seront pour lui reprocher de ne pas l`avoir aimé. Et de fait., tout absorbée par la seule vie et les côteries de sa petite cour intimes, la reine avait effectivement bien souvent négligé ses rapport avec ses enfants"

Je trouve que l`auteur est pas mal sévère avec la Reine
Mais ce que quelqu`un déjà lu ça quelque part.

Marie Antoinette a toujours aimé ses enfants elle surveillait leur éducation et elle jouait parfois avec eux et aussi elle les amenait au Trianon , ici c`est tout a fait le contraire
Fleurdelys

Je suis d'accord avec vous, Fleurdelys, et l'auteur se permet même ici un contresens, à mon avis. Ce que le petit Joseph veut dire, de l'avis de la plupart des historiens, c'est que les larmes de sa mère lui font du bien, parce que, si elles sont si incontrôlables, c'est tant son amour est fort.

Pimprenelle a raison. Cette phrase de Louis-Joseph est véridique, mais quantité d'ennemis de Marie-Antoinette (et elle en eut beaucoup !) l'ont, par médisance envers la Reine, totalement dénaturée.

Peut-être que l`auteur a pris sa source dans les médisances des contradicteurs de la reine
Fleurdelys

Disons qu'il n'a pas pris la peine de l'analyser correctement et de la recouper avec d'autres sources...il l'a prise telle quelle, a écrit son truc et hop!

fleurdelys a écrit:

Peut-être que l`auteur a pris sa source dans les médisances des contradicteurs de la reine
Fleurdelys

C'est bien ce que je crois aussi. C'est tellement choquant !
Tout la monde sait que Marie-Antoinette était une mère très tendre et attentive qui, en nommant son amie, Mme de Polignac, gouvernante des Enfants de France, entendait déjouer l'étiquette pour s'occuper elle-même de leur jeux, de leur éeducation ...

En effe, en nommant sa plus grande amie gouvernante de ses enfants, Marie-Antoinette avait trouvé là un moyen de se rapprocher plus encore de ses enfants et de mieux suivre leur éducation  

Mercy, notamment, mentionne qu'il n'y a plus moyen d'entretenir la Reine d'un sujet sérieux, occupée qu'elle est à jouer avec Madame Royale.

Surtout qu'à la base, Marie-Antoinette était très facilement détournable et inattentive...et comme en plus elle aimait les enfants et qu'elle aimait jouer avec eux (même avec ceux de ses dames de chambres quand elle était Dauphine)...

Le choix du duc d'Harcourt n'était peut-être pas trés heureux et son influence sur le Dauphin parfois douteuse. Cette parole (rapportée plus haut ) en témoigne.

Qui a choisi Harcourt, encore ? Il détestait ouvertement Madame de Polignac. Mais Vaudreuil avait été trop gourmand, sur ce coup, en convoîtant ce poste...

Exactement, Pim, c'était la raison de leur brouille.   J'ajouterais même que Harcourt montait l'enfant contre Yolande.   Le petit a dit un jour à la duchesse que son parfum l'incommodait. Yolande n'en portait pas.
Vaudreuil avait effectivement convoité la place de Gouverneur du Dauphin, mais Yolande avait intercédé en vain.   Ce qui tend à prouver que Marie-Antoinette ne cédait pas toujours à sa favorite (quoique je n'aime pas le terme de favorite).

La vieille rancune pour la queue de billard ?  

Peut-être bien, entre autres ...

Croyez-vous que s`est Harcourt qui aurait écris ça ? je pense que Marie Antoinette ne l`aimait pas :s:
Fleurdelys

Je me garderai bien de dire quoi que ce soit sur le duc d'Harcourt que je ne connais qu'à travers ses démêlés avec Madame de Polignac.
Mais, je me souviens tout de même qu'au moment de la visite au Palais des ambassadeurs de Tippo SaÏd (aurtograffe ???), Marie-Antoinette ne voulait pas que le Dauphin soit présent à la cérémonie de reception, parce qu'il était déjà très visiblement déformé par la maladie. Elle ne voulait pas exposer son enfant à la curiosité du public.
Harcourt autorisa le Dauphin à y assister, obligeant Marie-Antoinette à réitérer son interdiction, ce qui lui fut si douloureux qu'elle s'exclama: "Mme de Polignac, elle, aurait su m'éviter cette situation pénible" (je n'ai pas la citation sous les yeux ...)

C'est vraiment une attitude très cruelle, en effet, et qui visait à saper l'autorité de la reine dans l'esprit de son enfant, ainsi que la confiance qu'il avait en elle. Ordurier, il n'y a pas d'autre mot !

Citation :

Le choix du duc d'Harcourt n'était peut-être pas trés heureux et son influence sur le Dauphin parfois douteuse.   Cette parole (rapportée plus haut ) en témoigne.

En effet, ce choix n'est pas des plus judicieux, sans doute. D'après le site Le Roi et moi très documenté sur Louis XVI, le roi, enchanté de son voyage à Cherbourg, en aurait désigné l'organisateur comme gouverneur de son fils. L'homme s'avéra plus doué comme tour operator que comme directeur d'enfants !  

Oui, on peut le déplorer !

Je viens d'apprendre à la lecture du journal la CRoix ceci :

PATRIMOINE Un mécène rend à Versailles une console du Dauphin

Le cabinet d’audit et de conseil KPMG vient d’acheter pour 2,3 millions d’euros, au profit du château de Versailles, une console réalisée en 1787 pour le premier dauphin.
Ce meuble classé « trésor national » a bénéficié des dispositions des lois sur le mécénat qui autorisent le mécène à déduire de ses impôts 90 % du montant du don.
Réalisée par l’ébéniste Claude-Charles Saunier, cette console remarquable de 2,10 mètres de long est ornée d’une tête d’Apollon rayon­nant entre deux cornes d’abondance, allusion au pouvoir futur de celui qui devait succéder à Louis XVI.

Enfin une bonne nouvelle pour le château en plein désarroi artistique...koonsien...

pour le voir :
http://www.connaissancedesarts.com/design-decoration/actu/articles/oeuvres-expositions/breves/acquisition-dune-console-pour-le-chateau-de-versailles.html

pour le connuniqué officiel :
http://www.mecenat.culture.gouv.fr/pdf/actu/2008/050908_CP-Versailles.pdf

Il faut dire que cette déduction d'impôts procure un sacré avantage aux mécènes du Château...bravo à celui qui était derrière cette loi, et qui permet au Château de Versailles de se re-meubler tout doucement après le scandale des ventes révolutionnaires!