Le château de Saint-Cloud

Vue de la grande cascade, des parterres et du château de Saint-Cloud :



Adam-François VAN DER MEULEN (1632 - 1690)
RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot

Le meuble qui suit fut fait sur le modèle d'un meuble de la Reine à Saint-Cloud :









Table console en bois noirci et acajou ouvrant à un tiroir en ceinture. Riche garniture de bronzes ciselés et dorés, le tiroir orné de griffons et rinceaux feuillagés, entouré de réserves décorées de guirlandes de fruits retenus par des noeuds de rubans. Elle repose sur quatre pieds en bronze finement ciselé et doré, ornés de cariatides soutenant le plateau et réunis par une entretoise à enroulement ornée d'un panier ajouré en bronze doré. Dessus de marbre gris Saint Anne accidenté. Fin du XIXe siècle d'après un modèle qu'Adam Weisweiler avait éxécuté en 1784 à la demande du marchand mercier Daguerre pour le cabinet intérieur de la Reine Marie-Antoinette au Château de Saint Cloud. Les bronzes sont d'après un modèle de Gouthière. 73 x 85 x 48 cm
http://www.lhuillierparis.com/

Voici également une pièce de mobilier ayant afféré au Château de Saint-Cloud.



Armchair (fauteuil) from Louis XVI's Salon des Jeux at Saint Cloud

Maker: Georges Jacob (French, Cheny 1739–1814 Paris)
Decorator: Gilded by Louis-François Chatard (ca. 1749–1819)
Date: 1788
Culture: French, Paris
Medium: Carved and gilded walnut; gold brocaded silk (not original)
Dimensions: Overall: 39 3/8 × 29 1/2 × 25 5/8 in. (100 × 74.9 × 65.1 cm)
Classification: Woodwork-Furniture
Credit Line: Gift of J. Pierpont Morgan, 1906
Accession Number: 07.225.107

A label pasted underneath the frame identifies this armchair as having been part of a large set of seat furniture. Consisting of more than sixty pieces, this set was commissioned on October 31, 1787, for Louis XVI’s Salon des Jeux at the Château de Saint-Cloud. The menuisier Georges Jacob initially supplied eighteen armchairs, twelve with straight backs meant to be placed along the walls (fauteuils meublants à la reine) and six with shaped backs for use in the center of the room (fauteuils courants en cabriolet). The number of armchairs must have been thought insufficient because on February 21, 1788, four more fauteuils meublants à la reine were ordered for the gaming room. Given the date on the label, the Museum’s example, stamped by Jacob, is one of those later four.

Invoices for this set not only reflect the division of labor among the different craftsmen but also reveal the amount that each was paid. Jacob, who cut the walnut to shape and joined the various elements, charged 24 livres for each armchair. A carver not mentioned by name was paid 180 livres for the continuous-chain ornament enclosing rosettes that embellishes the frame. Most expensive of all was the gilding done by Louis-François Chatard, which amounted to 240 livres and brought the total cost for the frame of each chair to 444 livres. Additional expenses were incurred for the upholstery by Claude-François Capin, who used a brocaded silk with a rosebush design against a green ground, now lost. With its simplicity of line and ornament from a classical vocabulary, this armchair is a textbook example of the Neoclassical style.

[Daniëlle Kisluk-Grosheide, 2010]
https://www.metmuseum.org/

madame antoine

Truc de ouf !!!!! Ils réussissent à parler de Saint-Cloud sans parler de Marie-Antoinette !!!!!

Un peu d'histoire
L'histoire du domaine de Saint-Cloud débute en 1577 lorsque Catherine de Médicis achète l'Hôtel d'Aulnay, dont le parc est traversé par un ruisseau, le ru de Vaulichard: elle souhaite utiliser cette eau potable pour le Palais des Tuileries, dont la construction vient de débuter. L'ancienne reine fait ensuite don de ce domaine à Jérome de Gondi, un banquier italien proche de la famille royale, qui y fait bâtir une maison sur le modèle de celles de la Renaissance italienne. C'est dans cette demeure que le roi Henri III est assassiné, dans la nuit du 1er août 1589, alors que la France est divisée par les guerres de religion.

Le domaine passe ensuite entre les mains de différents propriétaires: d'abord Jean-François de Gondi, 1er archevêque de Paris, qui donne toute sa grandeur aux jardins et fait construire les premières fontaines et jeux d'eau puis, à sa mort, Barthélémy Hervart, un banquier d'origine allemande proche de Louis XIV, qui agrandit la demeure et améliore le système hydraulique. En 1658, le domaine est cédé à Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV, qui l'agrandit et y fait construire un château entre 1676 et 1678. Un siècle plus tard, après la Révolution française, c'est dans ce même lieu que Napoléon Bonaparte renverse le Directoire avec son coup d'État du 18 brumaire et met en place le Consulat. C'est à Saint-Cloud aussi qu'il se proclame empereur le 18 mai 1804. Mais en 1870, pendant la guerre franco-prussienne, le château est incendié et détruit. Un siècle plus tard, en 1994, le domaine de Saint-Cloud est classé aux Monuments Historiques.

Si vous voulez lire la suite http://www.lefigaro.fr/lifestyle/ moi je suis dégoutée.

Deux vues du château de Saint-Cloud :





Antoine Meunier (Paris 1765-1808 Nîmes)
A view of the South-West façade of the château of Saint-Cloud and the Bassin des Carpes (i); and A view of the Grande Cascade of the château of Saint-Cloud (ii)
dated and signed 'en 1788 . meunier fecit' (i); signed 'meunier fecit' (ii)
black chalk, pen and brown ink, watercolor
7 x 10 in. (17.7 x 25.4 cm.) (2)
(2)

Provenance
Pierre Defer (1798-1870) and Henri Dumesnil (1823-1898) (L. 739);
Anonymous sale; Hôtel Drouot, Paris, 11-12 May 1900, lots 189-190 ('Meunier, Les Grandes Eaux à Saint-Cloud', sold for 3500 francs).
Gustave Mühlbacher, Paris; Galerie Georges Petit, Paris, 13-15 May 1907, lots 99-100 (as Philippe Meunier).
Georges Heine, Paris; Palais Galliera, Paris, 23 March 1971, lot 6; where purchased by the late owners.

Vente Christie's signalée https://maria-antonia.forumactif.com/t4224p925-ventes-aux-enchres#359651

Quelques meubles de Saint Cloud :











Source : https://www.facebook.com/groups/3237565091/

Les coulisses des jeux d’eau Domaine national de Saint-Cloud
Pavillon des 24 jets, 22 septembre 2019 14:30 - 17:30

Promenade au fil de l’eau pour découvrir l’exploitation ingénieuse de la topographie et les techniques utilisées par les fontainiers pour réaliser les jeux d’eau.



Droit d’entrée en véhicule : 5€ pour les voitures et 3€ pour les deux-trois roues.

Venez nombreux.

Le domaine de Saint-Cloud
http://www.domaine-saint-cloud.fr/

Selon la maison Osenat, ceci serait ce qu'il reste d'une baignoire de Marie-Antoinette.

• Importante baignoire provenant du Château de Saint Cloud, réputée avoir été utilisée par la Reine Marie-Antoinette. En marbre blanc, travaillé à fond amati en partie haute.
  
  Avec cartouche en laiton gravé « queen Marie -Antoinette’s marble bath from st cloud palace. Marie-Antoinette
  incurred considerable popular odium owing to the the rumour that even during periods of famine she daily bathed in milk. st cloud was bombarded and reduced to ruins during the siege of paris in 1870. this bath and other relics from the palace were purchased by mr lawson johnston (lord luke’s father) from the french government in 1889 » (« bain de marbre de la reine Marie-Antoinette du palais de st cloud.
  
  
  
  Marie-Antoinette eut la reprobation populaire considérable en raison de la rumeur qui même pendant les périodes de famine, elle baignait tous les jours dans le lait. st cloud a été bombardé et réduit en ruines pendant le siège de paris en 1870. ce bain et autres reliques du palais ont été achetés par m. lawson johnston (le père de lord luke) au gouvernement français en 1889 »)
  
  Hauteur: 69 cm Longueur: 164 cm Largeur: 80 cm
  Dans l’état (réparation, manque une partie de la baignoire, reste le fond et un côté en grande partie).
  
  Est joint la copie de l’acte notarié signé de M.RASEL en date du 12 février 1893 :
  « Je déclare avoir vendu et livré à Monsieur Johnston 5 rue Palestro à Paris les objets suivants :
  1)Le bassin en marbre du Jardin du Prince.
  2) La baignoire en marbre blanc (de l’Impératrice Marie-Antoinette).
  3)Un morceau de marbres des colonne du salon de Mars
  Certifié provenant du Palais de Saint Cloud à St Cloud le 6 mars 1893 pour servir comme dupplicata de la quittance délivrée le 12 février 1893.»
  
  Biographie :
  John LAWSON JOHNSTON (1839-1900)
  Industriel britannique. Boucher, il développe un intérêt pour la science alimentaire et la conservation. Il décide d’utiliser la grande quantité de parures de bœuf produites dans le processus de boucherie pour faire sa propre « glace de viande » concentrée par chauffage jusqu’à ce qu’elle devienne brun foncé et visqueuse, donc lui donnant une longue durée de vie. Son produit phare, le « BOVRIL » était né. En 1874, l’armée française lui a donné un contrat pour fournir à l’armée des conserves de viande de bœuf, la Grande-Bretagne n’ayant pas assez de viande de bœuf pour répondre à la demande française pendant la guerre francoprussienne. Il meurt à Cannes en 1900. Son deuxième fils, George Lawson Johnston, a également dirigé la société Bovril et a été élevé à la pairie en tant que Baron Luke.
  
  Œuvre en rapport :
  On peut lire dans une notice relative à la résidence britannique de Lawson Johnston « Kingswood » qu’il possédait également des cheminées du Château de Saint Cloud, qui seraient encore sur place.
  
  Historique :
  Les descriptions et représentations de la salle de bains du Château de Saint Cloud sont rares. L’ouvrage de référence sur les vues du Château note : « Aucune photographie n’existe de cette pièce. Garde robe de la reine Marie-Antoinette, la pièce servit toujours de salle de bains pour les différents occupants de l’appartement. » Devenu quartier-général de l’armée allemande pendant le conflit, le château est bombardé et incendié le 13 octobre 1870 par les canons français postés au fort du Mont-Valérien pendant le siège de Paris. Après la guerre, Saint-Cloud reste à l’état de ruines pendant plus de vingt ans, jusqu’à ce qu’elles soient rasées en 1892.
  Les ruines furent vendues par l’Etat à des particuliers.
  https://www.osenat.com/
  

J'avoue que je vois mal Marie-Antoinette se baigner dans un appareil à ce point rustique.

Je viens de tomber sur ce très long article.
https://www.marie-antoinette-antoinetthologie.com/le-chateau-de-saint-cloud/

C'est bien rédigé et très bien illustré, avec des montages (logique, puisqu'il ne reste rien du château) qui replacent Marie-Antoinette dans le contexte.
Pas mal du tout.

Joli blog.

Bien chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,

Je me permets de faire un lien interne vers une visite annoncée dans notre sujet dévolu aux Journées du Patrimoine.
https://maria-antonia.forumactif.com/t4930p50-journees-du-patrimoine#392855

Il s'agit une visite ayant trait aux coulisses des jeux d’eau pour laquelle vous trouverez tous les renseignements utiles dans le sujet susmentionné.

Bien à vous

madame antoine

La cascade de Saint-Cloud en 1742 (lors de l'ambassade de Turquie)



huile sur cuivre représentant l’ambassade de la sublime porte dorée devant la grande cascade du château de St Cloud.

La scène, bordée d’arbres, se présente en deux plans, la partie arrière ou l’on aperçoit la grande cascade en buffet d’eau réalisée sur la demande de Monsieur Frère du roi par l’architecte André Le Pautre dans les années 1664-1665.
Et la partie centrale composée du grand bassin et des jets d’eau ajoutés par l’architecte Jules Hardoin Mansart en 1698.
Sur l’esplanade, en premier plan, le peintre éclaire sa scène principale d’une belle ombrelle rouge, luxueux marqueur pour nous indiquer la visite des représentants ottomans vêtus de caftans et de turbans qui sont reçus par un émissaire se prosternant devant eux.
Si l’importante cascade de deux cent mètres de long et plus de vingt mètres de dénivelé est bien le sujet principal, le but recherché est aussi de montrer l’admiration qu’elle suscite dans le monde entier.

A la manière d’un miniaturiste, notre artiste va donc consciencieusement décrire ce luxueux théâtre d’eau, les subtiles teintes bleus vertes de l’eau qui contrastent avec la blancheur des chandeliers de cristal, surnoms donnés à l’époque aux jets d’eau du grand bassin ; Les grenouilles, dauphins et masques de plomb dorés qui éclairent les parterres , tout comme les statues de marbre, qui bordent les allées ou une soixantaine de personnages richement vêtus déambules paisiblement.
Si l’élite de la noblesse est bien là, représentée par un couple et leur négrillon qui promène le chien, ou des couples galants assis sur des bancs, notre artiste est aussi désireux de montrer la vie réelle et sans fioriture du parc.
On peut apercevoir dans l’angle un jardinier du château qui passe le râteau et discute avec sa femme habillée en lavandière tandis que son fils s’apprête à mettre en oeuvre un petit moulin à ailettes.
Le peintre veut saisir ces moments de vie, loin du protocole de Versailles, il nous montre donc la joie que suscite la fontaine , avec de nombreux enfants promenant des chiens, une crosse et une balle qui jonchent le sol, et des adultes qui pantalons retroussés s’apprêtent a se tremper les pieds dans l’eau du bassin.
La scène se déroule clairement un après midi d’été, ou d’automne, comme le laisse supposer le jaune des feuilles.
Cette date correspond parfaitement à la venue de l’ambassade de Turquie qui fût reçue par le jeune roi louis XV, dans la galerie des glaces de Versailles en 1742 après plusieurs années d’absence et une dernière réception qui remontait à 1715.
L’élite du gouvernement, Les Orléans, les Condé, Conti … vont se presser pour montrer à Mehemet Zaïd Effendy leurs luxueuses demeures et vont le mener de chasses en fête durant plusieurs semaines.
Notre datation est aussi renforcée par la présence au sommet de la cascade haute de la nouvelle sculpture « La jonction entre la Seine et la Marne » commandée par Louis d’Orléans au sculpteur Lambert Sigisbert Adam en 1733.

Huile sur Cuivre, trés bel état de conservation.

Cadre à la Bérain en bois de chêne (anciennement doré).

Ecole française, début de l’époque Louis XV vers 1740.

Dimensions :

Cadre : Hauteur : 76 cm ; Largeur : 57 cm
Cuivre : Hauteur 65 cm ; Largeur : 47 cm

Une gravure de Jacques Rigaud (1680-1754) légèrement antérieure (vers 1730) présente avec une composition trés proche.

Source
https://www.anticstore.com/lambassade-turque-devant-cascade-st-cloud-vers-1742-96912P

Le château de Craon possède des meubles sauvés de la Révolution.

• « Datés de 1788, ils sont estampillés Jean-Baptiste Séné (1748-1803), ébéniste du roi, et Louis-François Chatard, maître peintre doreur. C’est une belle signature. Les meubles se trouvaient dans le château de Saint-Cloud, dans le cabinet et garde-robe du salon des jeux de la reine, à côté du salon des jeux de Louis XVl. Saint-Cloud était alors un château de villégiature, d’où le choix d’un mobilier simple, absent de sculpture. On n’a pas des meubles d’apparat. »
  
  Bertrand et Séverine de Guébriant
  Les propriétaires du château

En 1789, c’est la Révolution. Les meubles sont stockés dans le garde-meuble du roi (magasin de dépôt). Comment le mobilier est-il arrivé à Craon ? Nul ne le sait vraiment.

Séverine et Bertrand de Guébriant émettent des hypothèses :

• « À la suite d’une vente au 19e siècle, des gens l’auront acheté. Peut-être pour gratifier les décorés de la Légion d’honneur créée par Napoléon. En 1802, la 13e cohorte Bretagne/Pays de la Loire administrait la région. Ou bien c’est le petit-fils du marquis d’Armaillé (qui a construit le château de Craon entre 1773 et 1776), Artus de Cossé Brissac, premier panetier, chambellan puis maître d’hôtel de Louis XVlll et Charles X, qui l’aura transmis à la famille de Champagné en vendant le château en 1828. »

Source
https://actu.fr/pays-de-la-loire/craon_53084/des-meubles-de-la-reine-marie-antoinette-au-chateau-de-craon_53995886.html

Je me permets de partager ça.

• Le château de Saint-Cloud : une histoire mouvementée
  
  De l’hôtel d’Aulnay à la demeure des Gondi, des travaux de Monsieur aux transformations de Marie-Antoinette, le château de Saint-Cloud a connu de nombreuses vies, jusqu’à sa disparition dans les flammes lors de la guerre de 1870. Revivez les grandes étapes de son histoire fastueuse.
  
  
  L'HISTOIRE D'UN CHÂTEAU DISPARU
  
  
  Une succession de propriétaires prestigieux
  L'histoire commence à la fin du XVIème siècle lorsque Catherine de Médicis offre à son écuyer Jérôme de Gondi ce que l'on appelle alors l'hôtel d'Aulnay. Le Florentin transforme le vieil hôtel médiéval en résidence d'apparat entourée de jardins en terrasse, dans l’esprit de la Renaissance italienne.
  Agrandie par Barthélémy Hervart, intendant aux finances de Louis XIV, la demeure est achetée par Monsieur, frère unique du Roi, en 1658. Pour bâtir une résidence princière à la hauteur de son rang, Philippe d’Orléans fait appel aux plus grands artistes et architectes de l’époque.
  Construit à partir de 1676 par l'entrepreneur en bâtiment Jean Girard sur des plans de l'architecte Antoine Le Pautre, le château dessine un U autour d'une cour d'honneur faisant face à la Seine.
  
  
  Vue et perspective de l’entrée du Château de Saint-Cloud
  
  
  Un château royal et impérial
  Pour les décors intérieurs, Pierre Mignard est préféré à Charles Le Brun, qui avait les faveurs de Louis XIV. Ses grandes compositions aux plafonds de la galerie d’Apollon et du salon de Mars lui valent les compliments du roi.
  Appelé à Saint-Cloud en 1686 par Monsieur, Jules Hardouin-Mansart, surintendant des bâtiments du Roi, procède à la transformation des façades de l’aile sud et à la réalisation d’un grand escalier d’honneur au centre du bâtiment.
  En 1785, Marie-Antoinette acquiert le domaine et entreprend des travaux d'agrandissement, confiés à son architecte favori, Richard Mique.
  
  De la Révolution jusqu'à la chute du Second Empire, le château, devenu résidence officielle des souverains est peu modifié. Seuls les décors et la distribution intérieure évoluent au gré des changements dynastiques. Les abeilles et aigles impériaux alternent avec les fleurs de lys sur les frontons du château tout au long du XIXe siècle.
  
  
  La terrasse du château
  Eric Sander
  
  
  La destruction du château
  Le 13 octobre 1870, en pleine guerre franco-prussienne, un obus explose au sein des appartements de Napoléon III et déclenche un incendie qui embrase le château pendant deux jours.
  
  La IIIème République n’a jamais réellement envisagé de faire renaître le château impérial de ses cendres. Les projets de création d’un palais des Ruines en 1880 ou, dix ans plus tard, d’un parc national des anciennes Provinces de France, n’ont pas connu de suites. Les vestiges deviennent un lieu de pèlerinage pour les têtes couronnées et les artistes en quête d'inspiration romantique.
  
  Vingt et un ans après son incendie, le gouvernement met un point final à l'histoire du château. En 1891, il ordonne la destruction des ruines, tout à la fois par souci d'économie, pour des raisons de sécurité et enfin pour faire table rase d'un passé royaliste et impérial encore trop présent.
  
  
  Edouard Navellier, ruines de la façade sud du château
  Pascal Lemaître
  
  
  Aujourd’hui
  Seules huit statues ont échappé à la vente des matériaux provenant de la démolition en 1892. Elles sont toujours conservées au domaine. Vous pouvez les admirer dans les salles du musée historique, à la grille d’Honneur (lien sur le focus musée).
  Comment Alfred Leclerc, l’architecte du domaine, a-t-il évoqué la présence du château après sa disparition ? Regardez les parterres de fleurs et de gazon. Ils dessinent au sol l’emprise de l’édifice tandis que les ifs taillés en cône rappellent la forme de son plan en U.
  Pour revivre en images l’histoire du palais, rendez-vous sur la terrasse du château, grâce au film immersif de la borne Timescope. (lien sur incontournable borne timescope)
  
  
  Restitution du château dans une vue actuelle de la terrasse du château
  Philippe Le Pareux
  https://www.domaine-saint-cloud.fr/decouvrir/le-chateau-de-saint-cloud-une-histoire-mouvementee
  

Reconstitution ! On veut