Marie Antoinette, by Sofia Coppola

Citation :

Marie Antoinette a renouvelé le genre musical avec Gluck, elle renouvelle les goûts, les modes, les façons de vivre. c'est en ça que Marie Antoinette est Rock and Roll. Elle met le feu aux poudres, pour un renouveau. Elle bouscule tout en faisant fi du reste (ce en quoi elle perdra tout, y compris la vie hélas).

Nina Hagen - Marie Antoinette même combat !

Tu dis vrai ! Mais la Marie-Antoinette de Sophia Coppola n'est que mièvre et plate, une grosse pâtisserie indigeste .
Elle n'a pas de caractère .

pimprenelle a écrit:

ELISE a écrit:

Les points positifs c'est que c'était de très très belles images, décors tous ça c'était d'une grande beauté mais le reste, bof pas de dialogues, je me suis ennuyée à mourir!

Moi aussi. Je me suis précipitée au cinéma dès le jour de sa sortie. Je me suis assise, tout excitée... et, là, horreur et consternation... il a bien fallu que j'admette que je me faisais c...r à cent à l'heure. Pendant un film sur Marie Antoinette ! La mega tehon !

Je ne suis pas allée voir au cinéma(heureusement je crois que j'aurais fait b....er le ticket au guichet! ), j'ai pas beaucoup de temps pour les sorties et loisirs, mais en revanche, j'avais demandé à mon entourage si le film était bien, et j'ai eu beaucoup de positifs mais ils me parlaient tout le temps de décors et de costumes ect. mais j avais pas réalisé que c'était pas Marie Antoinette qui les intéressaient mais le décors et l'ambiance haute société, qui les faisaient rêver et les gars, ils m'ont dit l'actrice est super jolie ect...

Je l'achète, je m'installe, horreur des le début je me suis ennuyée à mourir, il n'y a rien d'historique qui puissent rendre justice ou intéresser les jeunes à connaître la véritable histoire de la dernière reine de France, alors pas de dialogues je me suis dit "je veux bien que Loulou et Marie Antoinette n'avaient pas grand à se dire" mais là c'est le comble, et l'acteur qui incarne Louis mon dieu il n'a rien d'aimable et il est si petit et surtout BRUN! il a l'air crispé et très jem'enfoutiste, et la reine, mon dieu qu'elle est maigre, et mal faite, excusez moi cette petite pique, mais on est loin d'une reine majestueuse, charismatique, avec une très jolie silhouette de femme, elle est si longiligne qu'on dirait une gosse avec son visage très rond, en revanche je ne lui enlève pas son charme elle en a ce qui sauve un peu mais pour le reste bof ce qui m'a le plus choqué c'est que Sofia fait d'une Polignac rousse!!!! je veux bien mais elle ne respecte rien et elle ose le faire en France!!!
Voila la petite histoire... (et surtout à ne voir que des pâtisseries partout j'en suis dégoutée de manger )

Elise

Pourtant , les macarons, ce n'est pas mauvais...Mais quelle débauche de couleurs ...
Moi, cela m'a donné envie...

je ne suis pas très pâtisseries en toute honnêteté manger ne me dérange pas mais de là à me goinfrer bof faut pas trop compter sur moi en revanche j'adore le chocolat donc...

Elise

Bonsoir à tous!


Vous m'avez donné envie de regarder le film l'Autrichienne !! J'ai vu celui avec Karine Vanasse et je l'ai trouvé très bien!
Pour ce qui est de la Coppola... Je n'ai pas vu son film au cinéma (heureusement) mais avec ma famille, et j'ai été très honteuse que ce film présente Marie-Antoinette sous un aussi mauvais jour, j'avais peur que mes proches se fassent une fausse idée d'elle et j'étais très gênée devant les libertés que Sofia a prises pour raconter à sa façon une partie non négligeable de notre histoire!

Bien à vous

Je suis assez étonné de la critique de Télérama

Le scénario est conforme, dans ses grandes lignes, à celui établi par les historiens. Pour le reste, quartier libre. Sofia Coppola passe tout au filtre de ses goûts et couleurs : orgie de pâtisseries pastel, débauche de punk-rock, sans oublier la paire de Converse au milieu des chaussures d'époque. Et puis « ça » arrive. Quoi ? Que l'agencement des plans, des anec­dotes et l'écume des musiques produisent davantage que leur simple somme. Que tout un flux d'émotions imprévues advienne, au-delà d'un sujet connu et de son traitement iconoclaste.

Bien que superproduction, Marie-Antoinette est un voyage au centre d'une psyché juvénile, exactement comme Virgin Suicides et Lost in translation, les films précédents de Sofia Coppola. L'immaturité et l'inconscience du couple royal (merveilleusement rendues par Jason Schwartzman et Kirsten Dunst) sidèrent d'autant plus que la cinéaste n'insiste pas sur les signes avant-coureurs de la disgrâce. Elle suit son héroïne avec le sérieux qu'il convient dans ses lubies et ses dérivatifs. Ivresse du déballage, du gaspillage - de robes, de perruques, de décors. Une vie passe à toute vitesse, de l'adolescence à la trentaine. Et, soudain, voici l'image de deux enfants chassés à jamais de Versailles, leur super terrain de jeu. Deux enfants qui manifestent, au lieu de fondre en larmes, une impressionnante dignité. Roi et reine, en somme. Mais trop tard.

Je ne te savais pas aussi lecteur de Télérama
Cette critique m'a étonné aussi...ils avaient plus virulents , il me semble, à la sortie du film...

Bien à vous.

Un scénario conforme? Une conformité gentille alors

Ce qui m'énerve dans cette critique, c'est l'idée générale d'un Louis XVI et d'une Marie-Antoinette complètement déconnectés de la réalité et rattrapés malgré eux par celle-ci. C'est tout de même un peu plus compliqué.
Marie-Antoinette, au cœur de ses folies de vingt ans savait que les pauvres souffraient (voir sa lettre du sacre et sa surprise de la volteface du peuple juste après la guerre des Farines). Elle se sentait concernée. Et Louis XVI faisait du bonheur de son peuple une priorité. Ce n'était pas un vain mot.

Il y a cependant du vrai, car on ne peut pas nier que la bulle dorée de Versailles et ses occupants étaient à mille lieu de savoir ce qu'il se passait vraiment en province...et le constat en frappant : Louis XVI n'a fait qu'un seul voyage en dehors de la région parisienne (je ne compte pas Varennes bien sûr) durant son règne, et Marie-antoinette aucun.
Mais là où il faut aussi relativiser, c'est que tout était fait pour les en dissuader, le système n'arrangeait rien et donc on ne peut pas les en blamer de trop

Oui évidemment, ils vivaient dans leur bulle dorée, protégés du commun des mortels par l'Etiquette mais ils n'étaient pas non plus complètement hors réalité. Ils savaient qu'il y avait des pauvres et voulaient les aider.

Ils le savaient (mais à quel point?), seulement il faut bien reconnaître qu'ils n'ont rien vu venir quant à leur réputation

Oui c'est malheureux.
Louis XVI question image et communication, zéro pointé.
Marie-Antoinette essaiera après l'affaire du collier de donner une image d'une reine sérieuse mais c'était trop tard.

En effet...

le comte axel a écrit:

Je suis assez étonné de la critique de Télérama

Le scénario est conforme, dans ses grandes lignes, à celui établi par les historiens. Pour le reste...

Tout est dans le "pour le reste"...

olivia a écrit:

Oui évidemment, ils vivaient dans leur bulle dorée, protégés du commun des mortels par l'Etiquette mais ils n'étaient pas non plus complètement hors réalité. Ils savaient qu'il y avait des pauvres et voulaient les aider.

C'est vrai, on se répand toujours sur les excentricités de l'Autrichienne, mais jamais sur sa fondation qui venait en aide aux mères déshéritées. Ca, c'est vrai que ça ferait tache dans l'orgie de macarons et les cascades de champagne anachroniques...

Bizarrement c'est un aspect assez occulté. Je me souviens avoir provoqué un fou rire à des amis au lycée quand je leur certifiais que Louis XVI, Marie-Antoinette, madame Elisabeth et les enfants avaient un budget consacré à la charité. Malheureusement à l'époque, je n'avais pas les preuves à l'appui.

olivia a écrit:

Bizarrement c'est un aspect assez occulté. Je me souviens avoir provoqué un fou rire à des amis au lycée quand je leur certifiais que Louis XVI, Marie-Antoinette, madame Elisabeth et les enfants avaient un budget consacré à la charité. Malheureusement à l'époque, je n'avais pas les preuves à l'appui.

Ce n'est pas bizarre, c'est normal, dans un contexte où la révolution doit toujours se justifier des meurtres qu'elle a commis. Mieux vaut donc que les victimes soient antipathiques.

Mon bizarrement était ironique.

Oh, pardon...

Oui tout comme on oublie qu'une partie des fonds récoltés lors des fameux et très critiqués Bals de la reine , à l'époque du carnaval dans les maisons de bois , étaient reversés à des couvents s'occupant des pauvres .Ces fonds provenaient du jeu essentiellement .

Marie-Antoinette reprenait là une tradition crée par Marie Leczinska

Madame Sophie a écrit:

Oui tout comme on oublie qu'une partie des fonds récoltés lors des fameux et très critiqués Bals de la reine , à l'époque du carnaval dans les maisons de bois , étaient reversés à des couvent s'occupant des pauvres .Ces fonds provenaient du jeu essentiellement .

Marie-Antoinette reprenait là une tradition crée par Marie Leczinska

C'est plus facile de voir le monde en noir et blanc. Alors, on noircit les victimes. C'est pour ce même principe que le film "la Chute" a fait scandale. Beaucoup de gens trouvent dangereux de voir les côtés humains d'Hitler. Pourtant, comme tout le monde, il en avait.

pimprenelle a écrit:

Oh, pardon...

Pas de mal, ce n'était pas très clair non plus.

Heu des côtés humains pour Hitler, c'est difficile à admettre en effet. Mais évidemment, comme vous le dites, il était comme tout le monde. Enfin presque.

Le problème avec Coppola c'est qu'elle n'a apporté ni bon ni mauvais, elle n'a rien apporté du tout au personnage

olivia a écrit:

pimprenelle a écrit:

Oh, pardon...

Pas de mal, ce n'était pas très clair non plus.

Heu des côtés humains pour Hitler, c'est difficile à admettre en effet. Mais évidemment, comme vous le dites, il était comme tout le monde. Enfin presque.

Mais oui, c'est justement ce qu'il a de dangereux. Peu de gens sont réellement monstrueux au point de rebuter leurs semblables. Hitler a été élu par beaucoup d'Allemands, qui n'étaient pas plus idiots que nous. Il n'a pas fait que du mal, non plus. Il a redressé l'économie de son pays. Son immonde racisme n'est pas isolé, hélas... des partis pareils fleurissent encore un peu partout en Europe. Aux Pays Bas, si tolérants, les islamophobes viennent de faire une percée terrible. Chez nous, la NVA de Bart De Wever va peut-être faire un tabac en Flandre. Or, De Wever est un admirateur de Le Pen et ne cache pas ses sympathies pour le nazisme. Pourtant, il apparaît sur tous les médias flamands comme un mec souriant et sympa.

Ce serait trop simple, si les gens néfastes l'étaient entièrement.