Combien de cellules à la conciergerie ?

MARIE ANTOINETTE a écrit:

voici le départ pour la place Louis XV  - si vous allez sur place vous trouverez des petites tables pour déjeuner !!!! mais les lieux sont intactes et vous avez la vue sur les grilles et les toits de la préfecture !!!!!! la viande a du mal à passer !!!!!!
Ce tableau est à CARNAVALET mais seulement visible dans le second hôtel dit de SAINT FARGEAU dans le vestibule à droite menant aux bureaux de la conservation .... il est de très grande taille !!!!!

Quoi???   Quel mauvais gout placer des tables pour déjeuner dans le lieu où passaient les condamnés... 

Ce sujet est passionnant, merci à qui a posté les plans et les temoignages!
Moi aussi, quand j'ai visité la Conciergerie il y a sept ans, j'ai essayé de comprendre où se trouvait exactement la première cellule de la reine...mais sans succès! J'avais la sensation d'être dans un labyrinthe!
Maintenant...je me souviens bien des divers lieux visités mais j'avoue d'être encore confuse...Il y a sept ans je me suis retenue plus de 2h dans la prison et je me souviens bien l'émotion e la peine que j'ai éprouvés en pensant que celle était la dernière demeure de la reine et de beaucoup de gens malheureux. Tristesse!  

je vous conseille de bien relire les conversations au sujet du ou des cachots de la Reine !!!!!!sur le BOUDOIR
après examen des plans, des devis et factures aux ARCHIVES NATIONALES
il n'y aurait eu qu'un cachot, l'ancienne salle de réunion avec le papier fleur de lys, qui se trouve près de la chapelle - c'est le lieu que nous visitons après restauration en 1989 en contournant le maitre autel de la chapelle -
la petite partie ouverte présentant les profils du ROI et de MADAME ELISABETH, autrefois close de murs de chaque côté aurait été le cachot de Robespierre avant son départ vers l'échaufaud après sa blessure à l'hotel de ville de Paris.
 
le cachot de la Reine en 1989 a retrouvé le petit autel, le vitrail sur la fenêtre - la porte close donnant sur le couloir !!!!
un papier peint identique à celui de l'époque  - seul le sol est d'époque et a soutenu les pas de la Reine.
les tableaux avaient été mis en place lors de la restauration XIX° siècle et sont revenus.
 
bonne visite
MARIE ANTOINETTE  
 
 

 
 
cette gravure allemande évoque bien la Reine

la reconstitution moderne pour les visiteurs

Bonjour,

Voici la pièce justificative concernant cette décision de changer la Reine de cellule suite au Complot de l'Oeillet. La source en est le livre d'Emile Campardon, Marie-Antoinette à la Conciergerie (du 1er août au 16 octobre 1793) : pièces originales conservées aux Archives de l'Empire, suivies de notes historiques et du procès imprimé de la reine, Paris, 1863.

N° 5

DÉPARTEMENT DE POLICE. — COMMUNE DE PABJS (1).

Du 11 septembre 1793, l'an deuxième de la République une et indivisible.

Ce jourd'huy onze septembre mil sept cent quatre vingt treize, l'an second de la Republique une et indivisible, Nous administrateurs de police en vertu de notre arreté de ce jour, nous sommes transportés es prisons de la Conciergerie à l'effet d'y choisir un local pour la détention de la veuve Capet autre que celui ou elle est maintenant détenue; y étant arrivés et après avoir vu toutes les chambres qui en dépendent, nous nous sommes arretés à la chambre ou est deposée la pharmacie du citoyen Guillaume Jacques Antoine Lacour, pharmacien de ladite prison, en conséquence avons choisi ce local pour servir à la détention de ladite veuve Capet; au moyen de quoi arrêtons que ledit Lacour débarassera dans le jour, ledit local de tout ce qui peut lui appartenir et faire partie de sa pharmacie, même de la boiserie et vitres qui en dépendent ; arretons en outre que la grande croisée qui donne sur la cour des femmes sera bouchée au moyen d'une taule d'une ligne d'epaisseur, jusqu'au cinquieme barreau de traverse; que le surplus de ladite croisée sera grillé de fil de fer en mailles tres serrées; que quant à la seconde croisée ayant vue sur l'infirmerie, elle sera condamnée en totalité par le moyen d'une taule de la même épaisseur que celle cy dessus; que quant à la petite croisée ayant vue sur le corridor, elle sera bouchée entièrement en maçonnerie; qu'un seuil de trois pouces d'épaisseur et en bois sera mis entre les deux poteaux d'apui et de leur épaisseur; qu'il sera en outre posé une seconde porte de forte épaisseur laquelle ouvrira en dedans de la chambre et sera fermée avec une forte serrure de sûreté; qu'il sera mis à la porte qui existe deux verrouils à l'exterieur; que la gargouille qui existe pour l'écoulement des eaux sera bouchée en maçonnerie.

De l'execution de tous lesquels ouvrages ci dessus, chargeons le citoyen Godard notre collègue, qui s'oblige à les faire terminer dans le plus bref délai possible.

Et aussitôt ladite confection, ladite veuve Capet sera extraite de la chambre ou elle est maintenant détenue et sera transférée dans le local cy dessus désigné pour y rester jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné.

Fait à la Conciergerie en ladite chambre de pharmacie les jour et an susdits, et avons signé : N. Froidure (i), Soulès, Gagnant (2), Figuet (3), Caillieux, Godard (4).

Pour copie certifiée conforme par nous administrateurs de police soussignés.

SOULÈS, GODARD, N. FROIDURE.

(1) Froidure (Nicolas-Marie-André), administrateur de police, et Soulès (Prosper-Antoine), également administrateur de police, furent traduits au tribunal révolutionnaire le 14 frimaire an II (jeudi 4 décembre 1793), sous la prévention d'avoir essayé de soustraire Charlotte-Félicité de Luppy, marquise de Charry, émigrée, à la punition réservée à son crime. Mais l'accusation n'étant pas bien établie, ils furent acquittés. Plus tard, ils furent impliqués avec Michonis dans la Conspiration de l'étranger, et périrent sur l'échafaud le 29 prairial an II, revêtus de la chemise rouge des assassins. (Arch. de l'emp., cartons W 300, dossier 298, et W 389, dossier 904.)
(2) Gagnant, administrateur de police, fut compromis dans l'affaire du camp de Grenelle, traduit au Temple devant la commission militaire établie le 3e jour complémentaire an III; il fut condamné à mort le 18 vendémiaire an V, et fusillé à la tète du camp. (Arch. de l'emp., carton W 554, dossier 8.)
(3) Figuet (Claude), architecte et administrateur de police, demeurant à Paris, rue de Normandie. (Alman. national de l'an II.)
(4) Godard {Jean-François), entrepreneur de bâtiments, membre de la municipalité de Paris, y demeurant rue Guisarde, section de Mucius-Scœvola. (Almanach national de l'an II.)

madame antoine

Ils l'ont transférée ou pas pour finir ?

MARIE ANTOINETTE a écrit:

le cachot dit de robespierre est bien le passage entre la grande chapelle et la chambre avec les deux plaques du Roi et de Madame ELISABETH

Amicalement                               MARIE ANTOINETTE  

Voici une vue afin d'aider à visualiser la topographie dans ce sujet difficile.



Bien à vous

madame antoine

confirmation  


http://dimeliandco.net/conciergerie/4/

Pour vous aider, voici des extraits du Paris Révolutionnaire de G.Lenotre :

Bonjour Namtar,

Merci pour ces photos très intéressantes. Il me semble que cette question du nombre de cellules effectives de la Reine à la Conciergerie n'est pas réellement tranchées.

Bien à vous

madame antoine

PS :

Spoiler:

madame antoine a écrit:

Bonjour Namtar,

Merci pour ces photos très intéressantes. Il me semble que cette question du nombre de cellules effectives de la Reine à la Conciergerie n'est pas réellement tranchées.

Bien à vous

madame antoine

PS :

Spoiler:

Effectivement. Concernant la détention de la Reine, voici un document où elle est mentionnée (Archives parlementaires de la révolution française) :

selon Emmanuel de Waresquiel ( https://maria-antonia.forumactif.com/t7630-juger-la-reine-14-15-16-octobre-1793-emmanuel-de-waresquiel ) il semblerait qu'aucun transfert ne fut exécuté. La Reine aurait donc conservé une seule cellule, pour des raisons de sécurité. 

Quelques mots sur la cellule de la Reine

« Ce 16 octobre, 4 heures et demie du matin. » Ce sont par ces mots que Marie-Antoinette commence la rédaction de sa dernière lettre, adressée à la soeur de Louis XVI. Du fond de son cachot à la Conciergerie, en 1793, la reine vient d'apprendre son exécution pour haute trahison, prononcée quelques minutes plus tôt par le Tribunal révolutionnaire. Ses conditions de détention sont mal connues, mais son statut royal lui vaut des restrictions plus sévères. Privée de quoi écrire pendant deux mois et privée d'intimité, elle est surveillée nuit et jour. Une humiliation pour la reine aux goûts de luxe...

Des années plus tard, Louis XVIII prend le pouvoir et compte bien redorer la monarchie. En 1815, il transforme la cellule de Marie-Antoinette en chapelle expiatoire et y accroche des portraits d'elle. « C'était un projet politique de réhabilitation de la reine. Ces tableaux la représentent en femme pieuse », souligne Delphine Samsoen, administratrice de la Conciergerie.

Avec le nouveau parcours, la cellule fictive de « l'Autrichienne » disparaît au profit d'un petit musée en sa mémoire au coeur de la chapelle expiatoire. On y voit des objets censés lui avoir appartenu : une chaise, une chemise qu'elle portait pendant sa détention, une boucle de cheveux, un broc à eau... Autant de précieux témoins de ses 76 jours passés à la Conciergerie.
Le Parisien

Merci pour cette information très utile. Je voudrais visiter Conciergerie. Ce sera la première fois. Je ferais mieux d'arriver là où j'étais.