Film La Reine Margot

Récemment, j'ai revu La reine Margot (1994) de Patrice Chéreau. C'est toujours un plaisir de le visionner.
Mais, je trouve que Jean Hugues Anglade, qui incarne Charle IX, aurait eu le bon rôle en jouant Henri III. Bien que Pascal Greggory le joue à merveille, la ressemblance entre Anglade et Henri III est frappante????

On ne peut parler de la Reine Margot sans parler du massacre de la Saint Barthélémy.
A ce propos, savez vous quels ont été les lieux, à Paris, témoins de ce tragique événement?

Tout ce que je peux vous dire , et pour tenter de faire taire une tenace légende , c'est que JAMAIS le tocsin ne fut sonné des cloches de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois de manière volontaire pour déclencher le début du massacre .

Par contre c'est à une sonnerie RÉGULIÈRE ( celle des heures ) du clocher de cette églises que les partisans du massacre se donnèrent entre eux le signal du départ de celui-ci ;

De plus certains guides aujourd'hui montre le balcon du Louvre d'où Charles IX aurait assisté au massacre ...  Il aurait eu du mal , puisque le balcon en question date d'Anne d'Autriche !  

Merci pour ces infos Madame Sophie, mais avez vous des noms de rues ou des "restes"(plaques, statues...) de cet événement à Paris?

Voici quelques livres sur le sujet :

-La nuit de la Saint-Barthélemy de
Denis Crouzet
Fayard , 1994, 656 p : 27,50 euros


-La Saint-Barthélemy : Les mystères d'un crime d'Etat, 24 août 1572 de
Arlette Jouanna
Editions Gallimard , 2007, 407 p : 24,70 euros

Résumé Amazone :

"Le 18 août 1572, Paris célèbre avec faste le mariage de Marguerite de Valois et d'Henri de Navarre, événement (lui doit sceller la réconciliation entre catholiques et protestants. Six jours plus tard, les chefs huguenots sont exécutés sur ordre du Conseil royal. Puis des bandes catholiques massacrent par milliers " ceux de la religion " - hommes, femmes, vieillards, nourrissons... Comment est-on passé de la concorde retrouvée à une telle explosion de violence ? Comment une " exécution préventive " de quelques capitaines a-t-elle pu dégénérer en carnage généralisé ? Quel rôle ont joué le roi, la reine mère, les Guises, le très catholique roi d'Espagne ? De ces vieilles énigmes, Arlette Jouanna propose une nouvelle lecture. La Saint-Barthélemy n'est l'œuvre ni des supposées machinations de Catherine de Médicis, ni d'un complot espagnol et encore moins d'une volonté royale d'éradiquer la religion réformée. Charles IX, estimant sa souveraineté en péril, répond à une situation d'exception par une justice d'exception. Mais en se résignant à ce remède extrême, il installe, sans en faire la théorie, une logique de raison d'Etat. Cette tragédie, vécue comme une rupture inouïe, suscite une réflexion foisonnante sur les fondements du pouvoir, les limites de l'autorité, la légitimité de la désobéissance ; sur le danger aussi que font courir les divisions religieuses aux traditions du royaume. Mais cet effort de restauration politique va se heurter à la sur-sacralisation du roi, qui ouvre la voie à l'absolutisme des Bourbons. "


-Le haut coeur de Catherine de Médicis : Une raison politique aux temps de la Saint-Barthélemy de
Denis Crouzet
Almbin Michel, 2005, 636 p : 29 euros


Résumé Amazone :

"Le XVIe siècle français est marqué par la figure de Catherine de Médicis (1519-1589) qui exerça le pouvoir avec une étonnante ténacité et fut soupçonnée de recourir aux moyens les plus sinistres, mensonges, complots, poison, magie noire, assassinats, culminant dans l'extrême violence du massacre de la Saint-Barthélemy. C'est avec une énergie intense qu'elle se consacra à la défense de l'État monarchique, incarné successivement par ses fils François II, Charles IX et Henri III. L'humaniste Estienne Pasquier disait qu'elle " était armée d'un haut cœur ", un cœur supérieur, plein de force, de foi et d'intelligence qui la poussa à se dresser contre les passions qui ensanglantaient le royaume. Dans sa magistrale étude, Denis Crouzet fait vivre cette Catherine de Médicis plurielle, oscillant entre le bien et le mal, adepte de la parole et de la négociation, figure humaniste persuadée de sa mission de
pacification du royaume, mais aussi fine stratège, forgeant les instruments idéologiques de son intrusion active dans la sphère de la décision politique, allant jusqu'à légitimer l'usage de la violence vue comme une nécessité pour l'avenir de la paix. Dans le contexte tragique des guerres de Religion, autour d'une souveraine hors du commun,
s'invente la raison politique moderne. "
-Histoire et dictionnaire des guerres de religion, 1559-1598 de
Arlette Jouanna et al.
Laffont bouquins, 1998, 1526 p : 32 euros

Résumé Amazone :

"Dans la seconde moitié du XVIe siècle, la déchirure religieuse entre catholiques et protestants jette les Français dans près de quarante ans de guerres civiles (1562-1598).
De François II à Henri IV, huit guerres successives manifestent l'ampleur du rejet de la Réforme protestante par les catholiques, rejet qui culmine avec les massacres de la Saint-Barthélemy et s'achève, au moins temporairement, en 1598 avec l'édit de Nantes qui instaure une coexistence relativement durable.
La lutte religieuse sert aussi de prétexte aux conflits de pouvoir : les modérés, tel Michel de L'Hospital, soutenus par une Catherine de Médicis conciliatrice, loin de sa légende d'intrigante sans scrupules, perdent de leur influence face aux ultra catholiques, autour desquels s'agrège la Ligue, menée par les Guises. Celle-ci n'empêchera pourtant pas l'avènement de Henri de Navarre, qui sera sacré roi de France le 27 février 1594 à Chartres après avoir abjuré sa foi protestante le 25 juillet 1593. Premier de la dynastie des Bourbons, Henri IV succède au dernier Valois, Henri III.
Convictions et passions, guerres d'honneur et complots, édits et machinations prennent leur place dans la narration rigoureuse de cette période de l'histoire de France, mise en perspective avec l'histoire de l'Europe, celle du vacillement de l'Empire espagnol sous Philippe II. Un riche Dictionnaire dispense quantité d'informations précises, d'anecdotes et d'analyses sur les acteurs, les événements, les idées d'une époque dont les convulsions ouvrirent la voie à la monarchie absolue. "

J'ai tenté de le regarder cet été avec deux amies, mais étant une âme sensible, j'ai mal supporté les scènes sanglantes. J'ai abandonné . . .  

Je suis d'accord avec vous chère Rebella. J'ai trouvé le film très glauque.
Je préfère le style dame de Montsoreau. C'est plus classe.

Je devais avoir votre âge quand je l'ai vu la première fois, c'est très bien passé pour ma part. Et je pense être aussi une âme sensible.

Merci Madame de Chimay pour vos recherches, mais je souhaiterai voir par moi même sur les lieux....

olivia a écrit:

Je devais avoir votre âge quand je l'ai vu la première fois, c'est très bien passé pour ma part. Et je pense être aussi une âme sensible.

Mon problème, c'est que j'ai peur du sang. Et quand j'ai entendu les cris, et tout ça, je me suis bien imaginé la scène. . .

La dernière fois, en cours, une fille saignait du nez, et c'est moi qui ait du partir à l'infirmerie parce que j'étais toute pâle! Imaginez un peu la chochotte que je suis.

Tiens, je le présente au club ciné de mon lycée en avril !

Ah oui, je comprends.
Le sang à l'écran ne me dégoûte pas trop mais quand il s'agit de soigner mes élèves, là c'est beaucoup plus dur. J'ai la nausée assez rapidement.

Alexandra K. a écrit:

Tiens, je le présente au club ciné de mon lycée en avril !

Je vais éviter pour mes primaires. Pourtant je dois faire le XVIème siècle.

olivia a écrit:

Alexandra K. a écrit:

Tiens, je le présente au club ciné de mon lycée en avril !

Je vais éviter pour mes primaires. Pourtant je dois faire le XVIème siècle.

Il vaut mieux que vous évitiez, oui. Surtout, qu'à part les scènes sanglantes, il y a aussi des scènes un peu. . . comment dire. . . pas trop appropriées pour des enfants assez jeunes. Quel âge ont les enfants à qui vous enseignez? Ce doit être un métier passionnant.

J'ai toutes les classes ! Je suis dans une toute petite école. Du CP au CM2. 26 élèves. Dur, dur mais bon ça me fait des journées bien pleines !
Je rigolais, évidemment que jamais je ne mettrais ce film à mes élèves.

A cet âge là, ils semblent encore si purs, si innocents. Quand on voit ce que ça devient au collège, c'est révoltant. Mais je suppose que vous devez avoir de sacrés phénomènes quand même, comme dans toutes les classes, non?

Les CM2 en fin d'année sont de vrais ados. Ce peut être hallucinant, filles comme garçons.
Cette année, j'en ai des pas mal qui me provoquent autant de travail que la classe entière.

C'est étrange car les Cm2 de la primaire où j'étais scolarisée avant font quant à eux encore très très gamins je trouve. Même des filles de mon âge, c'est fou, on dirait des fillettes de 10 ans, de vraies Marie-Antoinettes !

Sur ce je vous souhaite une bonne nuit car je vais me coucher si je ne veux pas piquer du nez demain matin.

Si vous trouvez le livre d'A. Jouanna en bibliothèque , histoire et dictionnaire des guerres de religion, je pense que tous les endroits doivent y être indiqués.

Citation :

On ne peut parler de la Reine Margot sans parler du massacre de la Saint Barthélémy.
A ce propos, savez vous quels ont été les lieux, à Paris, témoins de ce tragique événement?

Je ne connais pas les nombreux lieux qui ont été le théâtre des massacres, mais j'ai souvenir lorsque j'étais jeune ( car j'ai été jeune ...) que mon père m'avait montré cet endroit. C'est là que cette terrible journée a commencé, a deux pas de l'église St Germain l' Auxerrois dont les cloches ont donné le signal des "réjouissances".

C'est ici que se dressait l'Hôtel de l' Amiral de COLIGNY, qui fut la première victime, assassiné par GUISE, son corps jeté par la fenêtre, puis mutilé et pendu par les pieds au gibet de Montfaucon.

Cet endroit se trouve à l'angle de la rue de Rivomi et de la rue de l'Oratoire, en face de la Cour carrée du Louvre.

Mon Dieu ! Quelle horreur ai-je donc écrit là ?!!!!!

Il fallait lire " Rivoli ", bien sûr

Je vous assure que la paella que j'ai mangée hier midi n'y est strictement pour rien

d'Adhémar a écrit:

Mon Dieu ! Quelle horreur ai-je donc écrit là ?!!!!!

C'était sans doute un lapsus révélateur, car enfin, comment évoquer la Saint-Barthélémy sans haut le cœur ?
Et puis, trois heures quarante trois ( !!! ) , ajoutez à cela la fatigue !

Ce film, je ne l'ai pas du tout aimé . Il est esthétiquement nul .

Citation :

Ce film, je ne l'ai pas du tout aimé .  Il est esthétiquement nul .

Ah oui ??  
J'ai beaucoup aimé, et en particulier pour le jeu des actrices et acteurs !!
De mémoire, j'ai trouvé la photo très belle au contraire.

J'ai trouvé que ce film correspondait aux fantasmes du réalisateur tout comme dans le Nom de la Rose, film qui ne vaut que par l'éblouissante performance de Sean Connery ( ah, les Ecossais ! ).
Pour un film d'époque , il faut être très rigoureux . Et il n'y a pas que les costumes...
C'était parfait pour la dame de Montsoreau . Donc quand on veut , on sait faire ! Mais le veut-on ?

Citation :

Citation :

Ce film, je ne l'ai pas du tout aimé .  Il est esthétiquement nul .

Ah oui ??  
J'ai beaucoup aimé, et en particulier pour le jeu des actrices et acteurs !!
De mémoire, j'ai trouvé la photo très belle au contraire.

Eh bien, oui . Le jeu des acteurs n'est probablement pas mauvais, mais je trouve que tous les rôles masculins ont des physiques mièvrounets de minets modernes . Voyez, par exemple, ces cheveux longs couvrant les épaules  ( qui ainsi, avec barbe et moustache , font très Jésus Christ Super Star )  ne me rappellent nullement les portraits d'époque . J'ai plutôt l'impression que les hommes portaient les cheveux courts , à la grande limite mi-courts, mais pas longs .
Les costumes passent encore, mais les décors ( !!!!! )  ......... ou plutôt l'absence de décors !
Quant à Isabelle Adjani, elle est parfaite , comme toujours, et sauve le reste .  

Peut-être faudrait-il que je le revoie, mais vraiment le souvenir que j'en garde ne m'en donne nullement envie .