Le mariage de Louis Auguste et de Marie Antoinette - difficultés et déboires

Citation :

Si vous parlez de la main droite de l'Amour, ses doigts sont repliés, et bien présents !  

C’était la gauche...

Il y a quelques-uns de ces biscuits, dauphin/dauphine ou du début du règne qui me feraient vendre mon âme.
Je ne suis pas fan des bustes, c'est très rare quand je les trouve beaux ou du moins qui me touchent, mais ces biscuits...

Par exemple :

Je découvre avec stupéfaction que je n'ai pas la version originale dans mes dossiers mais ce truc surchargé plaqué or.

Enfin vous voyez ce que je veux dire. Ce couple glamour me fait rêver plus que tout : ils sont beaux, ils sont jeunes, ils ont plus que tout envie de rendre le peuple heureux... Je les aime !
Et ces représentations marquent le début de leur gloire qui aurait dû rester éternelle ! De quoi bouleverser !

Et dans le même ordre d'idées, ces médaillons :

Je serai prête au pire pour l'avoir...

Citation :

Citation :

Si vous parlez de la main droite de l'Amour, ses doigts sont repliés, et bien présents !  

C’était la gauche...

Je crois qu'ils sont aussi relevés vers nous, mais j'en suis moins sûr.

Reinette a écrit:

Et ces représentations marquent le début de leur gloire qui aurait dû rester éternelle ! De quoi bouleverser !)

Je suis frappé par ce que vous dites, c'est très vrais (d'autant que j'ai eu hier une petite conversation avec une camarade de l'école du Louvre, et je me suis battu pour faire reconnaître le mérite de notre bon Roi et de son épouse [contre le caporal] et que j'ai perçu combien ils sont mal-aimés ).

Reinette a écrit:

Je découvre avec stupéfaction que je n'ai pas la version originale dans mes dossiers mais ce truc surchargé plaqué or.

Ce truc, ce truc ! Comme tu y vas...

Voici la version en biscuit, réalisé à Sèvres, par Boizot.
Hommage au sacre.

Il est vrai que le biscuit est plus gracieux ...

Exactement ce que je me disais... Sobre et noble.

Je le veux ! Ne sont-ils pas mignons comme tout ?

A force de parler de biscuit, j'ai faim !!!

Reinette a écrit:

Je le veux !

Très peu d’exemplaires originaux ont été produits à l’époque.
Tu peux toujours faire exploser une vitrine à Versailles ou à Carnavalet...

Ce groupe en porcelaine DE LOCRE - manufacture parisienne - est très rare, de mémoire de fouineuse, je ne l'ai jamais rencontré, je l'aurais acquis, même en mauvais état !!!!!!


voici la dernière miniature entrée dans mes collections, revenue de CALIFORNIE, ils sont jeunes avec le deuxième dauphin


les voici très jeunes !!!! dauphin, dauphine ou jeunes Roi et Reine - il n'y a pas une grande différence !!!!

MARIE ANTOINETTE

Le roi a l`air petit à côté de la reine
Fleurdelys

Dans la bio de Simone Bertière, j'apprend que Marie-Antoinette, en voyant quitter le long du Danube, aurait été prise d'angoisse et aurait insisté pour arrêter le voyage et retourner en Autriche, mais il fallait l'emmener en France pour la marier et l'impératrice n'aurait certainement pas tolérée ce genre de comportement et l'alliance était beaucoup plus importante à ses yeux.

Donc j'aimerais savoir si vous avez déjà lu ça quelque part?

Je suis très surprise !
Pourriez-vous me donner la page, je vous prie ?

Voilà chère Reinette, la page 29. Elle est prise d'une grosse bouffée de chagrin, et aurait demandé qu'on la ramène à Vienne, mais pas question de céder à un tel enfantillage...

C'est bizarre, car dans les autres bios je n'avais jamais lu cette anecdote...

Merci ! Je cours chercher !

De rien!    C'est bizarre, comme je le redis je  n'ai jamais lu ceci avant dans les autres biographies... En tout cas, cela explique pourquoi une fois en France, Marie-Antoinette fera tout pour retrouver son enfance à travers son Trianon, et qu'elle voudra marier sa fille à un prince français et non l'expatrier à l'étranger chez une famille qu'elle ne connait pas... Pour lui éviter de subir ce qu'elle a vécu...

Vous avez bien l'édition de Fallois ?
Car rien de mon côté p. 29 qui relate l'entrevue de Compiègne.

Sinon p. 27, je trouve une toute petite mention à ce que vous disiez : "Elle se contente de pleurer à l'idée que le voyage est décidément sans retour ; il lui faut admettre qu'elle ne reverra plus sa mère, ni les lieux de son enfance."
Bref, que des larmes bien naturelles mais rien qui montrerait un subit caprice de la nouvelle dauphine qui refuserait de continuer plus loin.

C'est étrange !

J'ai la bio de Simone Bertière,  les reines de France au temps des bourbons /4 : Marie-Antoinette l'insoumise, livre de poche...

Je l'ai acheté à Versailles, quand j'ai visité le château, au mois de Juillet, à la boutique dans le grand Trianon.
Et il est écrit :

Le lendemain on longe encore le Danube jusqu'à Enns. Puis il faut le quitter pour tourner vers le sud. Lorsqu'aux alentours de Linz elle voit disparaître le bon vieux fleuve familier, elle a une grosse bouffée de chagrin, demande soudain qu'on la ramène à Vienne. Pas question, bien sûr, de céder à un tel enfantillage!

J'ai trouvé ! C'est page 25 de l'édition de Fallois !

Curieux par contre qu'il n'y ait aucune note.

C'est pourquoi je vous pose la question  Si cela est bien véridique...

Il faudrait voir le rapport de Staremberg qui décrit tout le voyage.
Néanmoins entre ce que Marie-Antoinette a vraiment ressenti et les rapports officiels, il y a un monde.

Ce qu'elle a ressenti, je pense, c'est un immense chagrin de tout quitter (famille, sa mére, sa vie d'avant) mais elle s'en est bien vite remise, étant donné que dauphine, les personnes de son entourage remarquaient sa vivacité et son sens de la répartie.

Mais il y a une période de mélancolie qu'elle manifesta, plus âgée, en France, bien que Simone penche, quant à elle, pour une cupabilité parce que celle-ci n'arrivait pas à accomplir ce qu'on attendait d'elle.

Il faut surtout voir son âge. 14 ans , c'est bien jeune pour quitter ses parents pour toujours !
Et quelque part , l'expérience qu'elle en retira fut traumatisante puisqu'elle refusa que sa fille épouse un prince étranger.

Sa douleur est évidente et traumatisante d'après quelques rares indices comme le futur mariage de sa fille, sa joie de retrouver quelques-uns de ses frères (mais pas soeur ! ), son envie d'être auprès de sa mère d'après quelques-unes de ses lettres, mais sous de faux prétextes comme découvrir des nouveaux aménagements des jardins, etc. Toujours obligée de trouver une excuse, se justifier.

En réalité, elle se trahit. En tant que dauphine, puis reine de France, elle n'a pas le droit.
Et nous savons bien hélas que si elle essayait de cacher officiellement cette nostalgie (par exemple son désir d'oublier très vite l'allemand et qui a priori sera une réalité d'après madame d'Oberkirsch) elle n'était pas suffisante puisqu'elle fut aussitôt surnommée l'Autrichienne et jugée comme avantageant sa famille d'origine au détriment de la France. Ce qui, il faut bien l'avouer n'était pas une critique gratuite. Mais pas non plus autant qu'on a bien voulu (laisser) croire.

Les reines n'ont pas le droit de regretter leur identité de naissance.
Marie-Leszczynska n'a pas eu à connaître ce déchirement, bien au contraire. Quelle autre reine a connu son bonheur à ce sujet ?
Cela aurait pu faire jurisprudence... Mais non !

Marie-Antoinette comme beaucoup d'autres points a été novatrice, annonçant ce qui se fera au XIXème siècle. Mais ce qu'on acceptera de souveraines moins d'un siècle plus tard (combien de fois Sissi a retrouvé son cher Possi ?) sera vivement reproché à Marie-Antoinette. Elle aimait sa famille et l'Autriche. Et comme je la comprends !

C'est très dur de vivre un déracinement et plus encore quand on vous balance à la figure que , au fond, vous n'êtes qu'une étrangère !