se soulève contre la Convention
Encore un mensonge de la III république sur la période révolutionnaire.
L'ouest catholique n'est pas le seul à se soulever contre les folies parisiennes.
C'est toute la France qui se rebelle. Lyon en est l'exemple, comme Marseille, Toulon et d'autres villes.
La Convention décrète Lyon " en état de rébellion contre l'autorité légitime." (sic!)
En effet, exaspérés par les excès des révolutionnaires, les Lyonnais se soulèvent, arrêtent Chalier et ses amis qui, après jugement, sont exécutés le 16 juillet.
La ville est administrée par des Girondins, puis les royalistes, conduits par Louis François Perrin, comte de Précy, qui organise la défense. Précy, ancien officier de la Maison du Roi.
Il a participé à la défense des Tuileries le 10 août 1792.
Précy édifie des redoutes, met en place une organisation défensive et mobilise une armée d'environ 12 000 à 14 000 hommes.
L'armée de la Convention est dix fois plus nombreuse, sous les ordres de Dubois-Crancé, Kellermann et Couthon, le commissaire politique.
Le siège de Lyon commence le 07 août, mais le blocus n'est réalisé complètement que le 17 septembre.
Il commence par des duels d'artillerie et des tentatives de prises de points stratégiques auxquelles les Lyonnais résistent.
Kellermann décide donc de bombarder la ville pour saper le moral des habitants. Le pilonnage commence dans la nuit du 22 au 23 août pour ne cesser qu'avec la reddition de Lyon.
Précy et les combattants survivants entreprennent de percer les lignes ennemies pour gagner la Suisse.
Seule une poignée d'hommes atteint ce refuge.
Le 12 octobre 1793, le conventionnel Barère se vante de son succès en ces termes :
« Lyon fit la guerre à la liberté, Lyon n'est plus »
La Convention décrète, le 17 octobre, que la ville doit être détruite et ne plus porter que le nom de « Commune Affranchie », Collot d'Herbois et Fouché se chargent de la besogne.
1 604 personnes sont fusillées ou guillotinées, plusieurs riches immeubles autour de la place Bellecour détruits, l'école royale de dessin est supprimée, la terreur jacobine s'abat sur Lyon, atroce et ce, durant de longs mois. Les pavés de la place des Terreaux disparaissent sous le sang.
Mais cela n'est pas assez rapide, on enchaîne donc des centaines de personnes dans la plaine des Brotteaux et on tire sur eux au canon. Au nom de la liberté !
Les dépouilles de ces malheureux reposent dans une chapelle du quartier, et sur les murs sont gravés les noms des victimes de la Terreur.
De 150 000 habitants, Lyon passe à 102 000 en 1794, et 88 000 en 1800.
La répression détruit près de la moitié de l'industrie de la soie.