Les enfants de Marie Antoinette: Louis XVII

Le fameux coeur



http://media-cache-ec0.pinimg.com/736x/3d/1f/70/3d1f7099dd7374ca1b0759977ae67e68.jpg

madame antoine a écrit:

Bonjour,

Je me pose des questions au sujet de deux portraits dits de Louis-Charles de France. Est-ce bien le Dauphin que ces portraits représentent?

Le premier est présenté avec certitude comme attribué à Gauthier d'Agoty et représentant Louis-Charles. Le second représente aussi Louis-Charles, selon le site mais avec un doute sur le peintre. Ce serait Elisabeth Vigée-Le Brun selon le site.

Qu'en est-il en réalité?

madame antoine

En réponse à la question posée par Madame Antoine, remarquons que, pour Elena Maria Vidal, le premier de ces portraits ne fait aucun doute:

A portrait of the older son of Louis XVI and Marie-Antoinette. This is one of the last portraits by the artist Jean-Baptiste André Gautier-Dagoty, who painted several portraits of Marie-Antoinette and her family It must have been painted when the Dauphin (1781-1789) was about four or five years old, and is perhaps meant to commemorate his transition from skirts to trousers.  The artist died in 1786, a year after the death of his acclaimed father, the engraver Jacques Fabien Gautier d'Agoty.
http://teaattrianon.blogspot.sk/2013/06/dauphin-louis-joseph-by-jean-baptiste.html

Merci Pim   

Je t'en prie, Choupinou.   

Je suis tombée sur cette info par hasard et j'ai sauté dessus!   

A l'heure où certains petits rigolos s'amusent à se demander si Louis Charles est bien le fils de Louis Auguste, j'aime beaucoup ce portrait et son intitulé...  





Agrandissement de l'inscription en haut du tableau:





Ce portrait est l'oeuvre du miniaturiste Luigi Aspetti.


Louis XVII is depicted here in in profile wearing the crown, robes of state and the chain of the order of St Esprit. The miniature is preserved in its original gilt frame with easel stand, engraved on the reverse with the inscription: LOUIS XVII. / DAUPHIN DE LOUIS XVI. / BORN 1785 – DIED 1796 / L. ASPETTI, PINX. / AFTER A PORTRAIT IN THE PALACE OF MALTA. / PRESENTED TO / H.R.H. THE PRINCE OF WALES / BY THE GOVERNOR OF MALTA / LT. GEN L. Sir GASPARD LE MARCHANT, 1862. An oil painting matching this description is now in the Royal Collection (RCIN 406392). It cannot be established with certainty whether this painting is the one formerly in Valletta, but if so, it would seem that this was the source for Aspetti's copy. Aspetti's miniature appears to be one of the set of oil miniatures commissioned by Sir John Gaspard Le Marchant in 1860.

Born in Florence, Luigi Aspetti worked as a miniaturist in Italy. Active in Malta c.1850 – 62, he produced large-scale religious subjects from his studio at 80 Strada San Giuseppe, Valletta, as well as a series of ten oil on ivory miniatures for the governor, General Sir John Gaspard Le Marchant (1803 – 74), which included miniatures of former Grand Masters, of Don Sebastian, King of Portugal, and of Sir John Gaspard Le Marchant himself. Aspetti’s miniature of Prince Alfred, Duke of Edinburgh, as a midshipman in Malta, is in the Malta Maritime Museum.

Signed and inscribed in gold: DAUPHIN DU LOUIS XVI. Né. 1785. Mort. 1796 [sic]. Loui [sic] Aspetti p.

source: http://www.royalcollection.org.uk/collection/420358/louis-xvii-1785-96
via: http://vivelareine.tumblr.com/image/90390459063


Curieux, la date de la mort...   

Beau portrait en effet    Ils prennent des risques cependant à mettre une date de décès!

Quoi il y en a encore qui font de Louis-Charles le fils de Fersen?   

A ton avis!   

ça craint   

pimprenelle a écrit:

madame antoine a écrit:

Bonjour,

Je me pose des questions au sujet de deux portraits dits de Louis-Charles de France. Est-ce bien le Dauphin que ces portraits représentent?

Le premier est présenté avec certitude comme attribué à Gauthier d'Agoty et représentant Louis-Charles. Le second représente aussi Louis-Charles, selon le site mais avec un doute sur le peintre. Ce serait Elisabeth Vigée-Le Brun selon le site.

Qu'en est-il en réalité?

madame antoine

En réponse à la question posée par Madame Antoine, remarquons que, pour Elena Maria Vidal, le premier de ces portraits ne fait aucun doute:

A portrait of the older son of Louis XVI and Marie-Antoinette. This is one of the last portraits by the artist Jean-Baptiste André Gautier-Dagoty, who painted several portraits of Marie-Antoinette and her family It must have been painted when the Dauphin (1781-1789) was about four or five years old, and is perhaps meant to commemorate his transition from skirts to trousers.  The artist died in 1786, a year after the death of his acclaimed father, the engraver Jacques Fabien Gautier d'Agoty.
http://teaattrianon.blogspot.sk/2013/06/dauphin-louis-joseph-by-jean-baptiste.html

J'en reviens à cette question de Madame Antoine. L'information est reprise ici.
http://www.pinterest.com/pin/179581103866713591/

Il s'agit donc apparemment du premier et non du second dauphin.

Ce premier portrait n'est pourtant pas connu non? Y compris s'il s'agit de Louis-Joseph   

J'sais pas trop, j'avoue... J' vais un peu chercher...   

Il ne me dit vraiment rien en fait   

Bonjour,

Je vous poste cet article, bien qu'il date un peu, parce que j'adhère tout à fait à son propos.

http://www.lefigaro.fr/culture/2010/08/13/03004-20100813ARTFIG00437-louis-xvii-enfant-martyr.php

Je n'ai pas d'opinion définie sur l'Affaire Louis XVII. Mais quelle que soit l'identité de l'enfant qui est décédé au Temple en 1795, il y a bien eu, matériellement, un enfant martyr et victime de véritables terroristes.

madame antoine

Bonjour,

Voici une page selon laquelle le portrait dont nous parlions plus haut est attribué sans hésitation à Elisabeth Vigée Le Brun.



D'après ce site, il s'agit donc de Louis-Charles peint par Mme Vigée Le Brun.

http://iamachild.wordpress.com/category/vigee-le-brun-elisabeth-louise/

madame antoine

Merci

J'ai voulu vérifier dans le recueil de portraits d'Olivier Blanc mais j'avais oublié que ce recueil n'était composé que de portraits de femmes

En ce qui concerne le physique du petit Louis XVII; à savoir avant toutes comparaisons de tableaux, était très blond aux yeux bleus.
A la naissance ce fût un petit bébé pleurant beaucoup et resté très proche de sa maman, qui le maternait beaucoup. Sa grande sœur Marie-Thérèse prenait un grand soin de s'occuper de lui et de l'aider, en l'instruisant à sa manière sur pleins de sujets divers et variés. Elle aimait le promener dans les jardins et lui montrer les fleurs, lui expliquer ce qu'il ne comprenait pas. Une vraie petite maman.

Le dauphin avait un sacré petit caractère, et faisait bien rire la Reine et ses amis. Aussi petit et déjà exigeant! Il savait ce qu'il ne voulait pas, et pouvait facilement bouder ou ruminer. Un enfant désireux d'apprendre, d'être lui-aussi capable de faire de belles choses. Comme sa chère maman, si douée et douce. Des qu'elle apparaissait, il ne pouvait résister à la rejoindre et lui demander toute l'affection possible.

Marie-Antoinette était très maternelle avec ses enfants, et savait les consoler. Elle avait toujours le sourire et le mot qu'il convenait de dire pour calmer les cœurs en peine.

Le hameau a vraiment été le domaine familial de la Reine. C'est ici que ses enfants ont grandi, c'est ici qu'elle a été mère à temps plein.
Elle s'habillait en fermière, et au petit matin partait cueillir quelques fruits aux vergers, et traire sa vache Roussotte. Avec son panier en osier, et ses sabots. Elle aimait mettre la main à la pâte et faire de la boulangerie, notamment son pain et sa brioche.

Marie-Antoinette était une femme assez indépendante et débrouillarde. Ses enfants aussi. Son fils aimait beaucoup l'étude des plantes et parcourait les bosquets, tel un explorateur. Sa fille était d'un tempérament romantique, assez coquette, et aimait profiter des jardins pour lire et se promener à sa guise. "Charlotte" savait parfaitement ce qu'elle voulait, et ne se privait pas de le faire sentir à son entourage. Il pouvait lui arriver de faire faux-bond à la dernière minute, et de rester assez solitaire.

"Charles" aurait-pu devenir un grand explorateur, un brillant botaniste et jardinier. Il était fasciné par la nature, tout comme son père Louis XVI.

Pauvre Louis XVII ! Ce n'était qu'un petit garçon innocent, en aucun cas il ne méritait de finir en prison dans de telles conditions ! S'il avait été envoyé en Autriche, comme sa sœur, il n'aurait représenté aucun danger pour la France...

Je le pense aussi Françoise
Mais les révolutionnaires, dans le doute et leur peur paranoïaque de tout perdre, ont fait passer la Révolution avant la vie d'un enfant, en le jugeant comme un roi et non comme enfant...Louis XVII faisait partie des ennemis de l'intérieur pour eux.

Je pense que les révolutionnaires auraient tout de même pu laisser une seconde chance à beaucoup de personnes comme notre petit roi.

Madame du Lys a écrit:

En ce qui concerne le physique du petit Louis XVII; à savoir avant toutes comparaisons de tableaux, était très blond aux yeux bleus.
A la naissance ce fût un petit bébé pleurant beaucoup et resté très proche de sa maman, qui le maternait beaucoup. Sa grande sœur Marie-Thérèse prenait un grand soin de s'occuper de lui et de l'aider, en l'instruisant à sa manière sur pleins de sujets divers et variés. Elle aimait le promener dans les jardins et lui montrer les fleurs, lui expliquer ce qu'il ne comprenait pas. Une vraie petite maman.

Le dauphin avait un sacré petit caractère, et faisait bien rire la Reine et ses amis. Aussi petit et déjà exigeant! Il savait ce qu'il ne voulait pas, et pouvait facilement bouder ou ruminer. Un enfant désireux d'apprendre, d'être lui-aussi capable de faire de belles choses. Comme sa chère maman, si douée et douce. Des qu'elle apparaissait, il ne pouvait résister à la rejoindre et lui demander toute l'affection possible.

Marie-Antoinette était très maternelle avec ses enfants, et savait les consoler. Elle avait toujours le sourire et le mot qu'il convenait de dire pour calmer les cœurs en peine.

Le hameau a vraiment été le domaine familial de la Reine. C'est ici que ses enfants ont grandi, c'est ici qu'elle a été mère à temps plein.
Elle s'habillait en fermière, et au petit matin partait cueillir quelques fruits aux vergers, et traire sa vache Roussotte. Avec son panier en osier, et ses sabots. Elle aimait mettre la main à la pâte et faire de la boulangerie, notamment son pain et sa brioche.

Merci pour les précieuses informations que vous nous donnez là, Madame du Lys.

Je partage tout à fait votre vision de Marie Antoinette, très imbue de son rôle de mère, c'est attesté à de nombreuses reprises depuis le tout début de sa première grossesse. La reine n'était pas une grande dame qui enfante et laisse le soin de sa progéniture à des subalternes, elle était très impliquée dans l'éducation de ses enfants et intéressée par tout ce qui les concernait.

En revanche, je suis moins certaine de l'importance réelle de son hameau, ainsi que de ses autres résidences, d'ailleurs. Je m'explique: j'ai longtemps cru que Marie Antoinette aimait exclusivement son petit Trianon, puis j'ai appris qu'elle avait beaucoup investi de sa personne et de ses espérances dans le domaine de Saint Cloud.

Alors, quid du hameau? Etait-ce une exploitation moderne que la reine supervisait? Un vrai lieu de vie? Certains biographes m'ont en effet laissé l'impression que Marie Antoinette s'apprêtait à abandonner sans états d'âme le hameau pour Saint Cloud.

Bref, j'ai, comme d'habitude, bien plus de questions que de certitudes et je suis très désireuse d'en apprendre davantage...

Madame du Lys a écrit:

Marie-Antoinette était une femme assez indépendante et débrouillarde. Ses enfants aussi. Son fils aimait beaucoup l'étude des plantes et parcourait les bosquets, tel un explorateur. Sa fille était d'un tempérament romantique, assez coquette, et aimait profiter des jardins pour lire et se promener à sa guise. "Charlotte" savait parfaitement ce qu'elle voulait, et ne se privait pas de le faire sentir à son entourage. Il pouvait lui arriver de faire faux-bond à la dernière minute, et de rester assez solitaire.

"Charles" aurait-pu devenir un grand explorateur, un brillant botaniste et jardinier. Il était fasciné par la nature, tout comme son père Louis XVI.

Tout à fait d'accord avec vous!

Est-il certain qu'on appelait Marie Thérèse Charlotte "Charlotte"? Si l'on suit la règle en vigueur chez les nombreuses Marie Habsbourg, la jeune fille devait plutôt répondre au prénom de "Thérèse", non? D'ailleurs, sa marraine était Marie Thérèse, précisément.

Ah, toutes ces questions, toutes ces questions...

Françoise a écrit:

Pauvre Louis XVII ! Ce n'était qu'un petit garçon innocent, en aucun cas il ne méritait de finir en prison dans de telles conditions ! S'il avait été envoyé en Autriche, comme sa sœur, il n'aurait représenté aucun danger pour la France...

Chou d'amour a écrit:

Je le pense aussi Françoise
Mais les révolutionnaires, dans le doute et leur peur paranoïaque de tout perdre, ont fait passer la Révolution avant la vie d'un enfant, en le jugeant comme un roi et non comme enfant...Louis XVII faisait partie des ennemis de l'intérieur pour eux.

Ben, moi, je n'en suis pas si sûre... Et le même raisonnement s'applique à Marie Antoinette, voire à Louis XVI... La toute jeune république française était bien isolée dans la vieille Europe formée d'anciennes monarchies campées sur leurs prérogatives. Ses chefs n'ont pas pu ou pas voulu prendre le risque de laisser "de si forts otages", comme dit la reine, en vie, car ils représentaient un danger incessant de renversement du nouveau régime et de rétablissement de l'ancien par les puissances extérieures.

Je ne partage évidemment pas ce raisonnement, mais je peux le comprendre, dans le contexte paranoïaque où la sombré la révolution. Pour moi, dans mon coeur, c'est sûr, personne n'aurait dû être exécuté, la famille royale pouvait être envoyée en exil et, si la couronne était replacée, eh bien... c'aurait été avec l'assentiment du peuple. Après tout, tous ces remous ont quand même débouché sur l'empire, alors...

Oui les révolutionnaires refusaient le moindre risque quitte à devenir des bourreaux d'enfants. La Révolution et les acquis avant tout, peu importe le prix à payer y compris humain : voilà leur raisonnement. Que je n'approuve pas non plus mais c'est bien le leur et c'est cela qui explique le calvaire de Louis XVII. La haine de la noblesse et de son potentiel contre-révolutionnaire a dépassé la pitié qu'on peut avoir pour un enfant. Un enfant susceptible de grandir, d'approuver de la haine à son tour pour les révolutionnaires bourreaux de ses parents, et susceptible de chercher à se venger. En gros les révolutionnaires ont jugé Louis XVII coupable de ce qu'il aurait pu faire dans l'avenir et non de ce qu'il a fait...oui juridiquement parlant c'est zéro...

Des milliers de personnes étant mortes pendant la Révolution, la vie d'un enfant si adorable ne devait pas les toucher... Ils auraient guillotiné la moitié de la France ou plus si cela était nécessaire !

Oui je le pense aussi