Restaurants, cafés, hôtels et autres plaisirs...

clioxviii a écrit:

Ou bien il monte un château de cartes ? Ou les deux

Il est trop absorbé par son occupation pour nous répondre !

Musée très intéressant et personnel vraiment à l'écoute
Titre du tableau :"Château de cartes "

Ne nous attardons pas au jeu, il serait dommage de rater le bal de l'opéra. Que me dîtes-vous ? Assister à l'une des fameuses "crises" chez Monsieur Mesmer ? Dans ce cas, en route, sa "clinique" n'est pas loin. Quel homme étrange que ce Frantz Anton Mesmer ! Un charlatan pour les uns, un génie pour les autres. Savez-vous bien qu'à Vienne, il a fait partiellement recouvrer la vue à une jeune musicienne aveugle depuis l'âge de quatre ans, Maria Theresia Von Paradis ? Il est à Paris depuis 1778 et il a reçu le plein soutien de Charles Deslon, le médecin personnel du comte d'Artois. C'est lui qui l'a aidé à établir sa théorie du "magnétisme animal", un fluide que chacun possèderait et qui permettrait la guérison de toutes maladies. En tous cas, on se bouscule autour de son célèbre baquet. En confidence, prenez garde : on parle de "crises magnétiques", de pertes de contrôle, ou même de convulsions chez ceux qui se soumettent à l'expérience. Difficile de savoir la vérité dans tout celà. Nous voici arrivés, mettez votre masque comme beaucoup de ceux qui vont assister au phénomène, il vaut mieux rester discret...

Viens par ici . Faufilons-nous, mine de rien ... Je suis curieuse de découvrir enfin ce baquet !
Mais qui vois-je ? ..... c'est Madame de Lamballe ! Elle a perdu connaissance . Messmer ne s'affole pas le moins du monde: il a l'habitude

!

La fameuse scène du baquet est assez bien rendue dans un épisode de "La comtesse de Charny" pour ceux qui ont vu cette série ou qui ont les DVD.

J'avais bien aimé cette série, avec un Jean-François Garreaud, allias Cagliostro, très convaincant, inquiétant, fascinant !

Oui, c'est vrai, il est inquiétant et mystérieux à souhait dans ce rôle.
On retrouve dans cette série beaucoup d'acteurs et actrices de la série "Le Gerfaut", du même réalisateur (Marion Sarraut), avec Isabelle Guiard qui reprend le rôle de Marie Antoinette et de sa "jumelle", Mlle Oliva.
J'ai le coffret DVD, j'aime beaucoup, c'est de qualité je trouve.

Citation :

Oui, le XVIIIème avait son côté sombre : les maladies vénériennes faisaient des ravages, les prisons, morgues ou hospices s'apparentaient souvent à la galerie des horreurs... .

Superbe fil, bravo Calonne !   En ce qui concerne les prisons, elles étaient monstrueuses. Notamment la prison du châtelet.

L’homme une fois arrêté, criminel ou non, devenait une sorte de bétail, moins que cela, une chose qu’on jetait dans un trou, pêle-mêle avec des misérables, des fous furieux, de la vermine et des immondices. Les cachots étaient des caves sans air et sans jour ; certaines personnes s'évanouissaient en y pénétrant ; d’autres y mouraient et s’y décomposaient, ajoutant pour les survivants l’horreur du sépulcre à l’horreur de la prison. Comme nourriture, le pain noir et l’eau ; comme traitement, le fouet. Pour lit, on avait de la paille qui promptement devenait du fumier. A la prison du châtelet, les cachots étaient au niveau de la rivière et toute l’année l’eau filtrait à travers les murs. Certains cachots ne recevaient aucune lumière et n'avaient pour toute ouverture, qu'un petit soupirail. Certains prisonniers mouraient même d'asphyxie dans leurs cachots...

..... cauchemardesque !

Oui ! Certains cachots du Châtelet n'étaient en réalité que des caves aux murs suintants qui ouvraient sur des soupiraux au ras du sol. Ils portaient des noms sinistres : La Fosse, le Puits, la Barbarie, l’entre-deux-huis, Fin d’aise, l’Oubliette. La Fosse avait la forme d’un entonnoir renversé. Certains prisonniers avaient perpétuellement les pieds dans l’eau et ne pouvaient se tenir ni debout ni couchés...

Et vous oubliez les rats, les cancrelats, la vermine en tous genres ...

... et l'eau croupie, porteuse de maladies. Bien souvent, l'emprisonnement au Châtelet signifiait purement et simplement l'arrêt de mort. Les familles de prisonniers remuaient ciel et terre pour tenter de faire libérer au plus vite leurs proches. Plus le temps passait, plus les chances de survie s'amenuisaient.

...... la solitude pour les uns, la promiscuité pour les autres, la résistance morale qui s'affaiblit puis la raison qui vacille ..........

... la mort quoi ! Vive Halloween

La Bastille =super luxe.

Cela dépend du standing du prisonnier !
Le grand seigneur, en effet, peut y couler une villégiature agréable ... Voltaire y est dorloté !

Laissons donc derrière nous l'ombre inquiétante de la Bastille et allons flâner au Palais-Royal avant le bal de l'opéra. Nous voici à la promenade la plus prisée des parisiens, plus encore que celle des Tuileries ou du Luxembourg (où réside le couple Provence). Il faut reconnaître que le duc d'Orléans a réussi son coup avec l'installation de ces commerces et boutiques dans l'enceinte du Palais Royal, devenu aussitôt le centre des plaisirs. Ce n'était pourtant pas gagné, sa décision ayant même soulevé un tollé : un prince du sang devenu boutiquier ! Louis XVI lui-même s'en est amusé : "Eh bien mon cousin, on ne vous verra plus que le dimanche puisque vous ouvrez boutique..." A un ami lui disant qu'il ne parviendrait jamais à construire une telle folie, le duc répondît : "Mais si, puisque tout le monde me jette la pierre..."
Le succès est là, incontestable : il y a foule, comme tous les soirs, le long des galeries et boutiques illuminées. Vous pourrez y trouver de tout. Or, soie, dentelles, rubans et plumes, fleurs, parfums... Vous pourrez également y souper, entrer au café, lire les journeaux, livrer vos bottes et souliers aux "décrotteurs", risquer vos deniers au jeu... Mais aussi aller voir les ombres chinoises de M. Séraphin ou vous faire dire la bonne aventure. Tout est possible au Palais-Royal. Même y trouver du plaisir auprès des "barbotteuses de rue" qui attendent le chaland le long des galeries ou qui sont installées à leur fenêtre "de parade", invitant les beaux messieurs à monter... Qui sait ? Vous y croiserez peut-être le mystérieux Cagliostro ou encore Restif de la Bretonne, auteur des fameuses "nuits de Paris" ?

Le café du Caveau est plutôt mal famé ... Entrons dans celui des Mille Colonnes ou de la Régence boire une limonade !

Des messieurs jouent aux Dames au café Lamblin !

CALONNE a écrit:

Laissons donc derrière nous l'ombre inquiétante de la Bastille et allons flâner au Palais-Royal avant le bal de l'opéra. Nous voici à la promenade la plus prisée des parisiens, plus encore que celle des Tuileries ou du Luxembourg (où réside le couple Provence). Il faut reconnaître que le duc d'Orléans a réussi son coup avec l'installation de ces commerces et boutiques dans l'enceinte du Palais Royal, devenu aussitôt le centre des plaisirs. Ce n'était pourtant pas gagné, sa décision ayant même soulevé un tollé : un prince du sang devenu boutiquier ! Louis XVI lui-même s'en est amusé : "Eh bien mon cousin, on ne vous verra plus que le dimanche puisque vous ouvrez boutique..." A un ami lui disant qu'il ne parviendrait jamais à construire une telle folie, le duc répondît : "Mais si, puisque tout le monde me jette la pierre..."
Le succès est là, incontestable : il y a foule, comme tous les soirs, le long des galeries et boutiques illuminées. Vous pourrez y trouver de tout. Or, soie, dentelles, rubans et plumes, fleurs, parfums... Vous pourrez également y souper, entrer au café, lire les journeaux, livrer vos bottes et souliers aux "décrotteurs", risquer vos deniers au jeu... Mais aussi aller voir les ombres chinoises de M. Séraphin ou vous faire dire la bonne aventure. Tout est possible au Palais-Royal. Même y trouver du plaisir auprès des "barbotteuses de rue" qui attendent le chaland le long des galeries ou qui sont installées à leur fenêtre "de parade", invitant les beaux messieurs à monter... Qui sait ? Vous y croiserez peut-être le mystérieux Cagliostro ou encore Restif de la Bretonne, auteur des fameuses "nuits de Paris" ?

Le Palais Royal était également un haut-lieu de rencontre pour les homosexuels. Notamment la maison de jeux du 33 arcades du Palais Royal.

Oh, par exemple ! Et ceux-là, que fabriquent-ils ???

Est-ce une caricature ou l'artiste a-t-il des soucis de proportions ?

Cela ne ressemble pas à une caricature . Je ne crois pas . Est-ce que cela ne pourrait pas être un spectacle de nains, ou d'enfants ???
Il y avait ainsi de petits happenings dans les jardins du Palais Royal .

Dans le cadre des endroits où se divertissait le XVIIIe, signalons cette exposition:

« Bistrot ! De Baudelaire à Picasso » : découvrez l’âme du zinc et la poésie du flacon à la Cité du Vin, jusqu’au 21 juin
http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/cote-chateaux/2017/03/16/bistrot-de-baudelaire-a-picasso-decouvrez-lame-du-zinc-et-la-poesie-du-flacon-a-la-cite-du-vin-jusquau-21-juin.html

Y sera notamment exposé ce tableau de Fichel:


Le Cabaret de Ramponneau par Eugène Fichel (1877) dépeint l’une des célèbres tavernes en périphérie de Paris au XVIIIe, un tableau qui dormait en réserve du Musée des Beaux Arts de Bordeaux © JPS

Très intéressante scène de genre dont nous nous approchons avec curiosité...


http://collections-musees.bordeaux.fr/ow4/mba/voir.xsp?id=00101-1545&qid=sdx_q0&n=13&e=

« On ouvre cette exposition avec un clin d’oeil au XVIIIe siècle, qui nous est proposé par l’artiste Eugène Fichel : en 1877, il a peint ce grand cabaret Ramponneau qui était extrêmement célèbre au XVIIIe siècle où se retrouvait la bonne société ou les classes plus populaires qui voulaient consommer du vin. A bas prix puisque les vins qui se trouvaient au-delà des barrières de l’octroi de Paris n’étaient pas frappés par les taxes qui touchaient les produits qui pénétraient dans la capitale. Il y a donc eu tout un tas de tavernes, de cabarets qui se sont développés en périphérie de Paris. »

Rhho mais ne confondez pas brasserie, bistrot et restaurant. Pas du tout pareil.
http://madame.lefigaro.fr/cuisine/quelles-sont-les-differences-entre-brasserie-bistrot-et-cafe-160519-165104

• De la cuisine à déguster sur le pouce donc, pas comme celle d’un restaurant, plus raffinée. Et pour cause ? Après la Révolution française, les cuisiniers du roi, alors sans emploi, ouvrent leurs établissements et continuent de servir des mets d’inspiration royale. C’est d’ailleurs pour cela que seuls les restaurants peuvent être étoilés.

En fait un peu avant. En 1782, le cuisinier du prince de Condé, Antoine Beauvilliers, ouvre sa Grande Taverne de Londres. On est dans un quartier chic, au 26 rue de Richelieu. M. Beauvilliers promet carrément à ses clients de manger comme à Versailles. On a dit Londres, donc les vins sont servis en bouteilles, comme à Londres. Ce qui marche à fond vu l'anglomanie ambiante.

Mais c'est à partir de la Révolution française que le phénomène des restaurants prend de l'ampleur.

• En effet, d'une part, l'émigration des aristocrates laisse leur personnel de service, dont leurs cuisiniers, sans emploi et, d'autre part, de nombreux provinciaux arrivent à Paris, où ils ne comptent pas de famille qui puisse les nourrir. Dès lors de plus en plus de cuisiniers, formés à la préparation de cuisine de qualité, vont devenir restaurateurs, et l'on compte dès 1789 à Paris une centaine de restaurants fréquentés par la bonne société, regroupés autour du Palais-Royal. Trente ans après la Révolution, on en dénombrera 3 000.

(wikipedia du jour)