Ultime(s) rencontre(s) avec Fersen aux Tuileries

Citation :

Reinette a écrit:

Où donc Bombelles dit que ces lettres parlent de Fersen et de Marie-Antoinette ? Louis XVI n'avait pas d'autres soucis qui lui auraient donné l'occasion de perdre pied ?
Et combien même le dirait-il, Bombelles a-t-il eu accès à ce paquet ? Louis XVI laissait traîner ses lettres  ?

D'autant plus que Louis XVI va pleurer tranquillement dans son coin, la cour entière persuadée qu'il a enfin découvert la vérité sur sa garce de femme... Un roi de France va pleurer s'il apprend qu'il est cocu ? Non. Un roi de France répudie sa femme et l'enferme au couvent, après une explication musclée...
Un roi de France ne peut être cocu. Sinon c'est la fin de la monarchie.

En voulant se remettre en selle, le roi se trouva mal .  Il fallut le ramener en chaise à Versailles . La reine, alarmée, l'interrogea . Le roi lui avoua que les lettres qu'il venait de parcourir contenaient des accusations abominables. L'accablement dans lequel cette lecture l'avait plongé lui en avait fait oublier les termes . Il se souvenait toutefois que l'un de ces billets faisait allusion à Fersen . Marie-Antoinette secoua la tête .  Que n'avait-on pas déjà dit sur Fersen et sur elle !  Surtout depuis que cet officier suédois était reçu à Versailles avec la sympathie que lui méritait son dévouement .  " On veut donc nous enlever le seul ami sincère sur lequel nous puissions compter ! " ajouta-t-elle d'une voix attristée .  Et, comme elle lui proposait de ne plus revoir Fersen lorsqu'il serait de retour en France, le roi s'y opposa et la pressa vivement de ne rien changer à ses habitudes .

( Charles Kunstler )

C'est de Bombelles ou de Kunstler ?
Déjà on se demande comment un courtisan aurait pu entendre une conversation qui ne peut être qu'ultra privée entre le couple royal.
Quant à un historien du XXème siècle...


Mais si l'on reprend les mots cités, cela ne tient pas plus la route.

Des accusations abominables ? Ce sont donc des pamphlets. Et Fersen vaguement dans le lot... Comme d'hab donc !

Cela n'est en rien la preuve irréfutable  que Louis XVI connaissait son malheur.
Pourquoi n'aurait-il pas simplement pleurer de voir à quel point on s'attaquait à sa femme ?   A un moment, l'un ou l'autre, devant tant d'immondices, devaient forcément avoir les nerfs qui craquaient...
Eloigner Fersen aurait au contraire prouvé qu'il était bien l'amant de la reine. Le garder près d'eux montrait que Louis XVI ne croyait en rien les rumeurs et tenait à le faire savoir publiquement.  

Sinon nous avons un Louis XVI qui croit benoîtement sa femme après avoir cru à des pamphlets  . Ou pire Louis XVI ne veut en rien lui causer du chagrin, tant pis pour le sien, et lui accorde magnanime le droit de garder son amant près d'elle...
Ces deux hypothèses ne tiennent pas la route.

Citation :

Wooouaaa ! Les amies ! Z’êtes en forme aujourd’hui !!  

Bon ! Je ne réponds à rien, n’est-ce pas ?  
Je ne vais pas faire remonter des citations depuis 4 ou 5 pages en arrière.

Je n'ai fait que ça depuis que je suis rentrée du boulot !  

pimprenelle a écrit:

Remarquons que, même si elle s'appelle Ulrique Eleonore, Fersen l'appelle Eleonore.

Une simple coïncidence !

Reinette a écrit:

Je n'ai fait que ça depuis que je suis rentrée du boulot !

Et Fersen qui s’est assis avec nous l’autre soir, à table !
J’en peux plus de ce type !
Suis même prêt à parler des franc-macs pour papoter d’autre chose !
Il l’était ? Il l’était ?

Reinette a écrit:

Il a dit que le mariage pour lui était contre nature. Donc il a longtemps refusé de se marier. Et il demande en mariage une roturière ! Et même pas une riche héritière. Donc qu'est-ce sinon de l'amour ?

Vrai ! ça c'est la meilleure !!!

....    

Reinette a écrit:

C'est de Bombelles ou de Kunstler ?  

Bombelles, c'est du life . Kunstler est historien .  Ce n'est pas la même démarche .  Bombelles est la source de Kunstler .  
Quant aux détails, c'est toi qui as mon petit Marc : à toi de nous les donner !  

Oui, de grâce, reviens à mon secours !!!  

Citation :

Suis même prêt à parler des franc-macs pour papoter d’autre chose !
Il l’était ? Il l’était ?  

J'en parle justement un peu en amont ...  Rien que parce que je savais te faire plaisir !!!   IL L'ETAIT !!!!   dans la même loge que Quintin .    .....  

      Ne bouge pas, je connais la sortie ...


A demain, pour la suite de nos élucubrations fersiniennes !  

Oeuf corse !  

Citation :

Reinette a écrit:

C'est de Bombelles ou de Kunstler ?  

Bombelles, c'est du life . Kunstler est historien .  Ce n'est pas la même démarche .  Bombelles est la source de Kunstler .  
Quant aux détails, c'est toi qui a mon petit Marc : à toi de nous les donner !  

Ah, d'accord, c'est Kunstler qui y va de sa petite hypothèse... Je me disais bien que, Bombelles caché derrière le fauteuil, ça tenait moyen la route...  

pimprenelle a écrit:

Ah, d'accord, c'est Kunstler qui y va de sa petite hypothèse... Je me disais bien que, Bombelles caché derrière le fauteuil, ça tenait moyen la route...  

J'ai lu cela ailleurs que sous la plume de Kunstler, mais où ?
Cette réponse de Marie-Antoinette : On veut donc nous enlever le seul ami sur lequel nous puissions compter, nous est bien connue, non ?

Mais bon !   Voici le récit de Bombelles, sur ces pleurs du roi dans son taillis de broussailles, réfuté  .
Comme les autres .

Reinette a écrit:

D'autant plus que Louis XVI va pleurer tranquillement dans son coin, la cour entière persuadée qu'il a enfin découvert la vérité sur sa garce de femme... Un roi de France va pleurer s'il apprend qu'il est cocu ? Non. Un roi de France répudie sa femme et l'enferme au couvent, après une explication musclée...

Il ne pleure pas tranquillement dans son coin mais en pleine chasse, en présence de plusieurs gentilshommes, dont Lambesc .

Louis XVI n'a pas l'énergie, la force de caractère d'un Louis XIV.   Un rien le déstabilise et le fait s'effondrer en larmes, à partir de 1787, à tout bout de champ .
Mais, bien entendu, Mercy qui en témoigne va être réfuté dans la foulée .  

Dépêche d'office, le 19 mai :
Le roi venait chaque jour chez la reine et il était si ému et si désolé  de la position critique où se trouvait son royaume qu'il versait des larmes .

A Joseph, le 14 août :
La tournure morale du roi offre peu de ressources et ses habitudes physiques le diminuent de plus en plus ......

Simone Bertière :
Angoisse, crises de larmes, phases d'apathie alternant avec des poussées d'activité physiques exténuantes, boulimie décrochage d'avec le réel, mutisme à quoi s'ajoutent d'irrépressibles besoins de sommeil à contretemps.  (  .... )  
Des crises de larmes convulsives ou des journées entières de silence viendront ponctuer  les étapes cruciales du naufrage de son royaume .

Ben, oui, Loulou a fait une grosse dépression. Tout le monde le sait. Tu ne crois tout de même pas que c'est à cause de Fersen. Si ?

   

pimprenelle a écrit:

Bien entendu. Et où serait-il mieux caché que dans son lit ?  

Il fallait bien qu'il dorme le pauvre homme.

On peut voir ça comme ça

Citation :

Je n'ai jamais dit qu'Eléonore était quantité dérisoire dans la vie de Fersen, mais : Si Fersen devait être bouleversé par la similitude entre tous les amants de toutes les Eléonore et lui, vous imaginez l'état d'exaltation perpétuel ?  ... et le ridicule d'une exaltation aussi dérisoire ? .

  La messe est dite ! Bravo...

Le moteur de sa relation avec Eléonore est bien là. Pour tout dire, Fersen a éprouvé beaucoup d'appréhension, au moment où Craufurd a découvert que lui et Eléonore étaient amants. Fersen ne paraissait pas enchanté à l'idée de devoir accueillir Eléonore et de l'épouser : "El me restait, mais sa fille, qu'en faire? Ni ma fortune, ni ma position, ni sa conduite ne le permettaient, tout cela diminuait mon plaisir de la posséder, et puis que tout se soit su de cette manière me faisait de la peine, tout cela me tourmentait fort !". Craufurd a calmé les appréhensions de Fersen, puisqu'il a fini par épouser Eléonore. Fersen écrit alors : "le mariage est la tombe de l'amour".  

Au fait, Eléonore est l'un des prénoms féminins les plus répandus à l'époque . Cela fait pléthore d'Eléonore(s) .

Songez que la femme qui se dessèche  de passion pour Robespierre ( mademoiselle Duplay ) est encore une Eléonore, et que donc, si l'Incorruptible s'était laissé tenter par ses charmes, Fersen aurait dû noter avec émotion cette même similitude !                  

Sacré Fersen ! Vous parlez d'un sentimental !  

En forme tous les deux? Je trouve que vous vous contentez de bien peu pour dire la messe...
A votre guise...pas la mienne

Bien à vous.

Reinette a écrit:

pimprenelle a écrit:

Remarquons que, même si elle s'appelle Ulrique Eleonore, Fersen l'appelle Eleonore.  

Une simple coïncidence !

En effet . Quoi d'autre ?

Citation :

Il fallait bien qu'il dorme le pauvre homme.

Et, vous pensez, chochotte comme il l'était, un lit de camp dans un placard, ça aurait irrité ses hémorroïdes...  

Citation :

 Le moteur de sa relation avec Eléonore est bien là. Pour tout dire, Fersen a éprouvé beaucoup d'appréhension, au moment où Craufurd a découvert que lui et Eléonore étaient amants. Fersen ne paraissait pas enchanté à l'idée de devoir accueillir Eléonore et de l'épouser : "El me restait, mais sa fille, qu'en faire? Ni ma fortune, ni ma position, ni sa conduite ne le permettaient, tout cela diminuait mon plaisir de la posséder, et puis que tout se soit su de cette manière me faisait de la peine, tout cela me tourmentait fort !". Craufurd a calmé les appréhensions de Fersen, puisqu'il a fini par épouser Eléonore. Fersen écrit alors : "le mariage est la tombe de l'amour".  

Tout cela diminuait mon plaisir de la posséder... Dieu que cela est charnel...  

En effet, Quintin demanda Eleonore en mariage, mettant un terme à des années de trio plus ou moins connu, plus ou moins secret, plus ou moins sain... affaire qui, d'ailleurs, vous le savez aussi bien que moi, puisque vous êtes visiblement plongé dans la même bio, trouva son épilogue dans une ridicule histoire de lettres croisées et de destinataires confondus, point d'orgue d'un vaudeville qui n'avait que trop traîné en longueur.

N'empêche... qu'est-ce qu'il aura couru, le Fersen, pendant toutes ces années, pour tenter de reconquérir son égérie des salons...  

Curieusement, d'après cette entrée, sa fille, il n'en voulait pas. Moins hot que la mère ?  

Citation :

Reinette a écrit:

pimprenelle a écrit:

Remarquons que, même si elle s'appelle Ulrique Eleonore, Fersen l'appelle Eleonore.  

Une simple coïncidence !

En effet . Quoi d'autre ?

Pourquoi, alors, ne lui donne-t-il pas son prénom d'Ulrique ?

Majesté a écrit:

En forme tous les deux? Je trouve que vous vous contentez de bien peu pour dire la messe...
A votre guise...pas la mienne

Je te l'avais bien dit, mon petit coeur, au fond, tout ça, c'est une affaire de foi !