Ultime(s) rencontre(s) avec Fersen aux Tuileries

Citation :

Mais s'il l'avait appelé juste "Ulrique" on aurait pu confondre les deux reines entre elles. Cela aurait créé la confusion. Alors que là, c'est beaucoup plus clair.    

C'est surtout clair qu'elle s'appelle Eleonore, comme la femme qui a tant fait courir Fersen...  

Ses cachotteries tournent toujours autour de la même mystérieuse personne : "Joséphine", "Elle", "elle", "elle aussi"...

Mais, justement, qui est "elle" ? Et "elle" ? Et "El" aussi, qu'en faites-vous ? Et le vieux ?

Fersen a gardé une mentalité de collégien.  

Le vieux c'est papa Fersen !

Moi, je vois surtout que cette femme s'appelait Eleonore, comme la seule femme que Fersen ait jamais sérieusement songé à épouser.  

Citation :

Le vieux c'est papa Fersen !

Bravo !  

pimprenelle a écrit:

Moi, je vois surtout que cette femme s'appelait Eleonore, comme la seule femme que Fersen ait jamais sérieusement songé à épouser.  

Fadaises   "Le mariage est la tombe de l'amour" nous dit Fersen : je ne crois pas qu'il ait jamais sérieusement songé à épouser qui que ce soit. Et d'ailleurs, il n'a jamais épousé quiconque.  

Il est certain qu'il lui eut été bien insensé de songer mariage avec Marie-Antoinette !  

Cette histoire de mariage ! Souviens-toi, c'est Eléonore la première qui parle mariage. Elle met Fersen en demeure de l'épouser. Lui ne fait que reprendre l'idée qui ne lui serait d'ailleurs peut-être jamais venue à l'esprit tout seul.

Citation :

"Le mariage est la tombe de l'amour"

Phrase qu'il a dite après avoir été repoussé par celle qu'il avait poursuivie pendant des années. On le comprend, ça a dû faire bobo à son orgueil.  

Citation :

Il est certain qu'il lui eut été bien insensé de songer mariage avec Marie-Antoinette !  

Cette histoire de mariage !  Souviens-toi, c'est Eléonore la première qui parle mariage. Elle met Fersen en demeure de l'épouser. Lui ne fait que reprendre l'idée qui ne lui serait d'ailleurs peut-être jamais venue à l'esprit tout seul.

Peut-être, peut-être... Toujours est-il qu'il l'a bel et bien demandée en mariage, et qu'il l'a suivie pendant des années... et que la femme en question s'appelle, elle aussi Eleonore...  

Je tente de dégraisser un peu le présent sujet Fersen aux Tuileries (c’est pas gagné !   ).
Les messages qui concernent la bague, ou l’empreinte, avec mention "Tutto a te mi guida », ont donc été déplacés dans le fil déjà ouvert à ce sujet.
Ici : https://maria-antonia.forumactif.com/t4459-tutto-a-te-mi-guida-et-les-bagues-de-fersen

C'est vrai que c'est plus clair comme ça.  

Citation :

C'est peut-être un silence gêné. Après la mort de Marie-Antoinette, tout le monde ferme la porte au nez de Fersen à Vienne. La duchesse d'Angoulême a même un comportement monstrueux à son égard. Elle le snobe. Elle ne vaut pas mieux que le gros plein de soupe celle-là. Elle refusera jusqu'au bout de le rembourser, ainsi que de rembourser la baronne de Korff des frais engagés lors de la fuite vers Montmédy. La baronne de Korff finira ruinée, et c'est ce " beau sal*ud"   de Fersen qui paiera une pension à la baronne de Korff jusqu'à la fin de sa vie, pour lui permettre de survivre. Cette animosité  des autrichiens et de la duchesse d'Angoulême à l'endroit de Fersen est bien suspecte à mes yeux.

On peut comprendre la forte animosité de Madame Royale face à un Fersen qu'elle a connu toute son enfance, en qui elle devait certainement avoir confiance car proche de ses parents. Du jour au lendemain, après toutes les souffrances endurées, elle apprend que soit il fut l'amant de sa mère, soit qu'il se fait passer pour tel. Dans les deux cas, il y a de quoi devenir haineuse envers un tel type !!! Surtout s'il ne niait pas la situation devant Napoléon !!!

Il y a aussi le fait que Fersen est à Vienne pour réclamer l'argent investi pour le voyage à Montmédy. Alors, non seulement cette expédition a été un foirage complet, mais il vient brandissant une créance. C'était tellement gros que certains pensaient que le papier qu'il avait était un faux. Encore un épisode de la vie du Suédois de ces dames avec lequel Madame Kermina a du mal...

pimprenelle a écrit:

Il y a aussi le fait que Fersen est à Vienne pour réclamer l'argent investi pour le voyage à Montmédy. Alors, non seulement cette expédition a été un foirage complet, mais il vient brandissant une créance. C'était tellement gros que certains pensaient que le papier qu'il avait était un faux. Encore un épisode de la vie du Suédois de ces dames avec lequel Madame Kermina a du mal...

De la pure goujaterie. Comment un héros peut-il ensuite réclamer un remboursement à une orpheline ?

Je vous soutiens dans votre position chère Reinette. Cependant je n'ai ni les arguments, ni la longanimité de participer au débat .

Deuxième dégraissage du présent sujet Fersen aux Tuileries !!.
Nos remarques sur les non-dits de Mercy au sujet de Fersen sont désormais ici : https://maria-antonia.forumactif.com/t4573p75-de-labsence-de-fersen-dans-les-rapports-de-mercy

Reinette a écrit:

pimprenelle a écrit:

Il y a aussi le fait que Fersen est à Vienne pour réclamer l'argent investi pour le voyage à Montmédy. Alors, non seulement cette expédition a été un foirage complet, mais il vient brandissant une créance. C'était tellement gros que certains pensaient que le papier qu'il avait était un faux. Encore un épisode de la vie du Suédois de ces dames avec lequel Madame Kermina a du mal...

De la pure goujaterie. Comment un héros peut-il ensuite réclamer un remboursement à une orpheline ?

Fersen ne demandait pas à Mme Royale de le rembourser. Il demandait à Mme Royale de l'appuyer dans ses démarches vis-à-vis de l'Autriche, à laquelle Mercy avait reversé les 2 millions de livres que la reine et le roi avaient fait passer à l'étranger au moment de la fuite vers Montmédy. Après une première entrevue, au cours de laquelle Fersen fût extrêmement ému de revoir Mme Royale, celle-ci le snoba. Elle le faisait patienter des heures dans son antichambre et inventait plein de prétextes pour ne pas le voir. Cette histoire d'argent est complexe. Pour résumer, Fersen demandait paiement du legs que (disait-il) la reine lui avait fait mais également et surtout, le remboursement des frais engagés, notamment, par la baronne de Korff. Ni l'Autriche, ni Louis XVIII, ni la duchesse d'Angoulême n'accepteront jamais de verser le moindre centime, non seulement à Fersen, mais également à la baronne de Korff. Ruinée et poursuivie par ses créanciers, Mme de Korff devra s'exiler en Allemagne, sous un nom d'emprunt. Elle réussira à survivre grâce à la pension que Fersen lui versera. Après avoir hérité de son père, Fersen finira par rembourser intégralement, sur sa cassette personnelle, la baronne de Korff. Vous parlez d'un goujat. Louis XVIII et la duchesse d'Angoulême ont eu un comportement indigne vis-à-vis tant de Fersen, que de la baronne de Korff.

Et non seulement la baronne de Korf, mais aussi Mme Stegleman . A elles deux, elles avaient avancé à Fersen 262 000 livres pour le roi et la reine, raclant leur fonds de tiroirs pour réunir toute leur fortune.
Il confie à son journal :
D'un autre côté, j'avais à plaider la cause de Mme de Korff, qui me tenait fort à coeur, et peut-être même plus que la mienne, car c'est tout pour elle .

Ce n'était pas gagné !  Il n'y avait pas plus mauvais payeur que le gouvernement autrichien .  Faut-il rappeler que, la dot de Marie-Antoinette consentie par Marie-Thérèse par contrat du 14 août 1770 n'avait jamais été versée ?
Fersen pouvait toujours se brosser .
D'autant que Mercy, l'interlocuteur privilégié de Fersen ( ils ne se connaissent pas, pas du tout, mais bon !  ) , choisit ces entrefaites pour mourir, à Londres .

L'affaire n'est pas si simple que vous voulez bien l'avancer, chers amis. C'est à l'époque où Fersen envisage d'épouser Madame Sullivan, mais où il est à court d'argent. Françoise Kermina nous explique que cette affaire est le point faible dans la vie de Fersen. Ainsi, cet amant inconsolable d'une reine infortunée essayait, après la mort de celle-ci, de monnayer ses faveurs, et pour avoir les moyens d'épouser une ancienne actrice entretenue (op. cit., p. 299).

La biographe va lui trouver des circonstances atténuantes. Il n'empêche que cet épisode vénal ternit pas mal l'image de héros dans laquelle Fersen aime à se draper. On aurait sans doute préféré qu'il s'abstînt... ou que son père eût le bon goût de décéder un rien plus tôt... d'autant plus que le papier de créance souleva des soupçons quant à son authenticité.

Son père était pourtant mort depuis près de quatre mois, laissant une fortune considérable, quand Fersen essaie d'obtenir ce qu'il pense être son dû .  Est-ce que la succession était difficile à mettre en oeuvre ?  Je ne sais pas ...

Il avait en toue cas grand besoin d'argent, car son train de vie était fastueux . Je pense par exemple à ces habits parés qu'il se fait faire la veille pour le lendemain, et hop !
... Je suppose que cela devait coûter bonbon !  Et le reste à l'avenant .

Sinon, je serai moins aise; mais il me semble toujours que, sans Eléonore, je ne puis l'être. Il me faut une société, je ne puis rester seul; la sienne me convient, et il faut, d'ailleurs, que je sois soigné .

C'est tout ce que l'on voudra sauf un mariage délirant d'amour : il se case . Il prépare ses vieux jours .  Finie la grande vie .  Il fait ses comptes d'apothicaire. Il calcule ce que lui coûtera une épouse . Il veut être tranquille, soigné .  Rangé des voitures, le fringant officier suédois ...
Le ressort est cassé .

Citation :

Son père était pourtant mort depuis près de quatre mois, laissant une fortune considérable, quand Fersen essaie d'obtenir ce qu'il pense être son dû . Est-ce que la succession était difficile à mettre en oeuvre ? Je ne sais pas ...

Il semble tenir très fort à cet argent, puisque l'héritage considérable qu'il va toucher ne le dissuada pas de continuer à réclamer sa créance à Vienne. Pourtant, riche comme il était devenu, il avait parfaitement les moyens de rembourser ses vieilles, comme il appelait ses amies russes avec élégance.

Fersen aimait-il l'argent ?  

A l'époque où il veut aller réclamer sa thune à Vienne pour épouser Madame Sullivan, il écrit :

J'ai été triste toute la journée en pensant à la médiocrité de ma fortune qui, sans les bienfaits de Leurs Majestés, ne me permet pas de vivre comme je le voudrais avec El.

Rien de bien cassé, dans son mécanisme, sauf la pompe à fric.

Et là le El est bien Eléonore, n'en déplaise à certains !

pimprenelle a écrit:

A l'époque où il veut aller réclamer sa thune à Vienne pour épouser Madame Sullivan, il écrit :

J'ai été triste toute la journée en pensant à la médiocrité de ma fortune qui, sans les bienfaits de Leurs Majestés, ne me permet pas de vivre comme je le voudrais avec El.

Rien de bien cassé, dans son mécanisme, sauf la pompe à fric.

Quelle hargne !

Ben, c'est super moche, non ?