|
| La mode déshabillée | |
|
+4betagen Noche de Varennes Aglae de La Reinta 8 participants | Auteur | Message |
---|
de La Reinta
Nombre de messages : 1433 Date d'inscription : 15/03/2016
| Sujet: La mode déshabillée Sam 6 Fév - 13:55 | |
| Trop bien et à paraître Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la mode sans jamais oser le demander ! Une autrice de BD, Zoé Thouron, et un sociologue, Frédéric Godart, se prennent la tête pour comprendre la mode dans tous ses paradoxes. Entre amour, frustrations et défis éthiques plus qu’indispensables à relever aujourd’hui, cette enquête vous fera voyager dans le temps et l’espace pour vous aider à mieux appréhender cette industrie créative complexe. Si vous voulez tout savoir sur la tendance claquettes-chaussettes, la différence entre mode et style, la manière dont Platon et Aristote pensaient la mode, la garde-robe de Marie-Antoinette, la mode éco-responsable ou encore la petite robe noire, ce livre est fait pour vous !On peut feuilleter https://www.casterman.com/Bande-dessinee/Catalogue/albums/la-mode-deshabillee Eh bah oui il y a Marie-Antoinette _________________ Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
|
| | | Aglae
Nombre de messages : 1674 Date d'inscription : 09/10/2016
| Sujet: Re: La mode déshabillée Sam 6 Fév - 15:27 | |
| |
| | | Noche de Varennes
Nombre de messages : 285 Date d'inscription : 25/09/2018
| Sujet: Re: La mode déshabillée Dim 7 Fév - 12:59 | |
| _________________ Le rock français c'est comme le vin anglais.
|
| | | Aglae
Nombre de messages : 1674 Date d'inscription : 09/10/2016
| Sujet: Re: La mode déshabillée Dim 7 Fév - 15:00 | |
| |
| | | de La Reinta
Nombre de messages : 1433 Date d'inscription : 15/03/2016
| Sujet: Re: La mode déshabillée Lun 1 Mar - 8:38 | |
| Trop bon !!!!!!! _________________ Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
|
| | | Aglae
Nombre de messages : 1674 Date d'inscription : 09/10/2016
| Sujet: Re: La mode déshabillée Lun 1 Mar - 15:22 | |
| |
| | | betagen
Nombre de messages : 275 Date d'inscription : 26/07/2016
| Sujet: Re: La mode déshabillée Jeu 18 Mar - 13:38 | |
| _________________ Il court il court le furet
|
| | | Sulpice
Nombre de messages : 330 Date d'inscription : 27/07/2018
| Sujet: Re: La mode déshabillée Jeu 18 Mar - 18:25 | |
| Tout bon _________________ I'll have to go to Las Vegas or Monaco
|
| | | Sublime&Silence
Nombre de messages : 207 Date d'inscription : 31/08/2017
| Sujet: Re: La mode déshabillée Ven 19 Mar - 12:50 | |
| Amis des modes et atours, voici qui va encore vous ravir ! On parle toujours de cette BD ovni - La BD ouvre sur une citation de Lady Gaga "J'essaie de changer le monde, un sequin à la fois". Pourquoi ce choix et avez-vous pensé à l'intégrer à l'histoire ?
Frédéric Godart : On voulait ouvrir la BD avec une citation. Avec Zoé, nous avons eu beaucoup d'échange à ce propos. Au début, je voulais mettre une citation du sociologue français Pierre Bourdieu, mais on m'a dit que ce serait trop ardu.
Zoé Thouron : On est vraiment passé du tout au tout en fait, de Bourdieu à Lady Gaga ! Il fallait une citation qui soit quand même attrayante. Au dernier moment, au moment du bouclage du bouquin, on a enfin su trancher et ce fut l'heureuse élue.
Frédéric Godart : Même si Lady Gaga n'apparait pas en tant que tel dans la BD, son esprit et son talent pour la mode l'animent tout au long du récit. De plus, on n'a pas voulu la représenter, l'idée de la citation est arrivée à la toute fin. C'est difficile de représenter des stars, parce qu'après vous risquez d'avoir leurs avocats sur le dos. Pourquoi avoir commencé la BD avec Marie-Antoinette puis avoir continué avec elle ?
Zoé Thouron : Ce n'était pas quelque chose de réfléchi au départ. Quand je dessinais, je l'ai fait apparaitre puis finalement, cela a permis de donner des respirations au récit. Reprendre le personnage de Marie-Antoinette tout au long de la BD a permis de ponctuer l'histoire avec des répliques assez drôles. Cela donne également lieu à des anachronismes, car elle arrive en mettant les pieds dans le plat, dans d'autres époques que la sienne.
Frédéric Godart : En fait, pour être plus précis, nous avons commencé la BD avec Rose Bertin, la modiste de Marie-Antoinette et non pas avec la reine elle-même. La mode a émergé par étapes, mais Rose Bertin en est une figure importante, car c'est la première personne à avoir eu son nom attaché à une maison de mode. Elle a beaucoup travaillé avec Marie-Antoinette. C'est à partir de ce moment-là que la mode a reçu le pouvoir royal, donc une sorte de validation, de légitimité. Ce qui était également important pour nous, c'est de réhabiliter Rose Bertin, qui est une oubliée de l'histoire. On a voulu faire revivre sa mémoire, car l'héritage des femmes dans l'histoire de la mode a été malheureusement effacé.- Comment vous êtes-vous retrouvés tous les deux sur ce projet ?
Frédéric Godart : On doit remercier Nathalie Van Campenhoudt, éditrice qui nous a réunis. Elle recherchait un spécialiste de la mode, pas forcément un sociologue. Ensuite, elle m'a présenté Zoé qui était déjà sur le projet. Il y a quand même un public très important pour la mode alors qu'en sociologie, ce sujet est peu abordé. Nombreux sont encore les universitaires qui vont vous expliquer que la mode, c'est superficiel et frivole. C'est étonnant de parler ainsi d'une industrie qui pèse lourd économiquement. En plus, c'est un choix que l'on fait jour après jour, et qui forge nos identités.
Zoé Thouron : Il ne s'agissait pas de faire un livre superficiel. Pendant les premiers mois, c'était vraiment une triangulaire entre Nathalie, Frédéric et moi-même. Je n'ai pas commencé à dessiner tout de suite. Il fallait d'abord choisir ce qu'on allait évoquer et la direction qu'on allait prendre. À partir de là, on a fait un squelette des sujets à aborder et Frédéric a continué ses recherches.
Frédéric Godart : J'ai effectué beaucoup de recherches en effet. Zoé avait également beaucoup de questions à me poser, ce qui m'a aidé. Au début, j'essayais d'imaginer le visuel et certaines blagues. Au fur et à mesure, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas réellement le faire, car je ne dessine pas. Je donnais alors plutôt des suggestions. Je lui faisais confiance à 100%. Elle savait ce qu'elle faisait.
Zoé Thouron : La confiance, c'est essentiel. On n'aurait pas pu faire autrement de toute façon. S'il avait des idées qu'il voulait absolument, il me le disait et je faisais en sorte que cela transparaisse. Personnellement, j'ai du mal à travailler avec des instructions à retranscrire à la lettre. J'avançais seule sur les dessins et je montrais petit à petit. C'était un ajustement permanent.
- Vous apparaissez en tant que personnages dans la BD, était-ce un choix dès le début ?
Zoé Thouron : Il ne s'agissait pas spécialement de nous représenter. L'idée, c'était d'avoir la personne qui sait et l'autre qui était un peu plus novice, naïve et qui se pose plein de questions. Zoé, dans la BD, c'est la position du lecteur qui s'informe et se documente.
Frédéric Godart : Cela me fait penser au discours platonicien. Pour le philosophe, c'est la discussion elle-même qui fait émerger le savoir, et qui permet d'apprendre. Un expert ne sait pas tout. A un moment dans la BD, le personnage de Zoé en sait de plus en plus et commence à apprendre des choses au personnage de Frédéric. En tant que sociologue, ce n'est pas moi qui impose le savoir. J'apprends des gens autour de moi. J'ai d'ailleurs rencontré pas mal de monde, suivi des conférences, posé des questions. J'ai énormément appris pendant le processus, autant sur la création de Zoé que sur la mode. Puis j'avoue qu'en tant que fan de bandes dessinées, c'était un fantasme de devenir un personnage de l'une d'elle. Alors merci beaucoup pour ça, Zoé, c'est une sorte de réalisation personnelle !
- Votre rapport à la mode a-t-il changé depuis la sortie de la BD ?
Zoé Thouron : Non, pas vraiment. Mes convictions se sont confirmées, sur l'écoresponsabilité notamment. Dans la BD, on sent qu'on la défend, ce qui est un peu stressant pour moi. J'ai l'impression que maintenant, vu que c'est écrit noir sur blanc, je me dois d'être irréprochable et ne plus aller dans les magasins de fast-fashion. Après ce n'est pas vraiment moi qui le dis, mais le personnage de Zoé.
Frédéric Godart : Personnellement, cela m'a permis de réconcilier des points de vue très opposés sur la mode. D'un côté, c'est une industrie qui crée des emplois, des richesses, mais aussi de la beauté en permanence. Ce sont les aspects positifs qu'on ne peut pas nier. De l'autre, il y a des aspects qu'on ne peut plus cacher. Il y a dix ans, on n'entendait quasiment pas parler d'écoresponsabilité, par exemple, et maintenant, c'est devenu inévitable depuis trois ou quatre ans. Il était important d'avoir un message critique. On parle d'écoresponsabilité, de diversité des corps, de salaire, mais tout cela on ne le fait pas en étant totalement négatif et destructeur. On n'est pas là pour créer le livre noir de la mode. On a essayé d'être le plus équilibré possible dans notre approche. On reconnait l'importance de l'industrie, sa beauté, ses aspects positifs sans toutefois être naïfs.
Zoé Thouron : La BD n'est pas exhaustive. On ne voulait pas faire du militantisme et dire aux gens ce qu'il faut faire ou ne pas faire. On a exposé des faits, de la manière la plus neutre possible. Même si dans les sujets abordés et leur angle, cela transpire l'avis de la personne, ce n'est jamais déclamé. On sent quand même une direction, sinon ce serait fade.
Frédéric Godart : En l'occurrence, ce n'est pas un traité pour ou contre, c'est une représentation avec une histoire. La sociologie, c'est pareil, on n'est pas là pour dire aux lecteurs ce qu'il faut faire ou ne pas faire. On effectue une enquête, on cherche les éléments, on synthétise, puis c'est aux gens de prendre leurs propres décisions, on leur fait confiance. Ils sont largement assez intelligents pour cela. Il faut être un peu modeste en tant que sociologue, ce qui n'est pas facile tous les jours (rires).
- Avez-vous suivi la fashion week cette année ?
Frédéric Godart : Je l'ai suivie. L'industrie de la mode est en crise. La fashion week de cette année a forcé la mode à se réinventer complètement. Comment faire des défilés qui sont des événements sociaux où tout le monde est assis les uns à côté des autres avec de la distanciation sociale ? Comment utiliser les nouvelles technologies ? Comment répondre à la demande des clients qui ont en marre de la mode qui pousse à acheter alors qu'on n'en a pas réellement besoin ? Il y a une transition technologique faramineuse avec le virtuel qui arrive et une certaine prise de conscience par certains de la nécessité de ralentir le rythme des collections. Les vêtements deviennent obsolètes moins rapidement. Ils ont repris des looks de l'année précédente qu'ils ont un peu modifiés. Cependant, ce n'est pas certain que la pandémie va réellement changer quelque chose dans le fond. On finit la BD sur cette situation de crise de l'industrie d'ailleurs. Pour la petite anecdote, l'image de fin a été pensée avant que la pandémie prenne ses proportions actuelles. C'est Zoé qui en a eu l'idée.
Zoé Thouron : Je ne sais pas comment c'est venu d'ailleurs. J'avais crayonné cette séquence en me disant que cela bouclait bien la fin. Tout le monde rentre chez soi et c'est fini. Finalement, on n'a rien changé. On aurait pu redistiller la pandémie un peu partout pour signifier qu'on avait bien compris qu'elle existe. Cela aurait été du rafistolage alors finalement on s'est dit que c'était mieux d'assumer qu'on avait fait le livre avant.
Frédéric Godart : "Plus ça change, plus c'est la même chose". On aurait pu mettre cette citation du romancier et journaliste Alphonse Karr au début à la place ou en plus de celle de Lady Gaga.
Zoé Thouron : On fera ça pour la deuxième impression.
Frédéric Godart : Ah et tu vas devoir représenter Lady Gaga à la fin aussi.
Zoé Thouron : Ce serait chouette, mais elle change de style tout le temps. J'aurais fini de la dessiner qu'elle serait déjà différente.
Frédéric Godart : C'est vrai. Elle est quand même incroyable !
https://weekend.levif.be/lifestyle/ _________________ Le vide aurait suffi
|
| | | soho23
Nombre de messages : 320 Date d'inscription : 01/12/2018
| Sujet: Re: La mode déshabillée Mer 24 Mar - 9:38 | |
| J'adore le titre du Suricate La Mode déshabillée : la vulgarisation en vogueLa mode. Délaissée par la communauté scientifique qui souvent la rabaisse à sa simple valeur industrielle, jugée superficielle de surcroît, la mode se situe pourtant au confluent de nombreux domaines d’études ; l’art, la sociologie, l’économie et de manière plus générale les sciences humaines. Et c’est ce qu’entend bien prouver dans cette bande dessinée, La Mode déshabillée, Frederic Godart, professeur et chercheur en sociologie, spécialisé dans les industries créatives. Dans La Mode déshabillée, Godart nous explique, tour à tour, quelles sont les différences entre style et mode, les causes et conséquences sociologiques du concept de tendance, l’enjeu écologique de l’industrie, le rôle du mannequin dans notre rapport au corps et comment, grâce à des mécanismes sociétaux, l’industrie de l’habillement parvient à prédire et à imposer les modes. Si l’auteur entend bien rendre au sujet toute la légitimité scientifique qu’il mérite, il garde tout de même à l’esprit les enjeux du médium qu’il utilise, à savoir la bande dessinée, et agrémente son discours d’anecdotes légères et de faits historiques. Le sociologue se penche alors sur les origines du dandysme, l’histoire des capitales de la mode, ou encore la revalorisation du fameux chaussette-sandale. Sérieux et divertissantEn parlant de mode, il en est une autre qui ne nous a pas échappée. La vulgarisation de sujet scientifique a le vent en poupe, que ce soit sous forme de podcasts, d’animations ou encore de bandes dessinées. Rien d’étonnant dans un monde où l’information accessible sans limite doit se montrer de plus en plus condensée. En bande dessinée plus spécifiquement, le genre se développe autour d’un graphisme souvent léger et humoristique, coloré et rapide qu’on retrouve, sans surprise, dans cet ouvrage. Sans être révolutionnaire – on n’est pas subjugué par des prouesses techniques ou encore une originalité stylistique – le trait de Zoé Thouron est efficace. D’autre part, la dessinatrice, en prenant le parti de l’humour, travaille les cases comme une série de petits sketchs dont les acteurs ne sont autres que les deux auteurs caricaturés – une artiste qui croule sous les informations à dessiner et un sociologue stylé qui soliloque – accompagnés de leur grande acolyte Marie-Antoinette. Dès lors, même si parfois, le mélange entre l’aspect théorique et les blagues dessinées rendent l’ensemble un peu cacophonique, on apprécie la valeur divertissante du choix narratif. Et après tout, le principal n’est-il pas de se détendre en apprenant ? https://www.lesuricate.org/la-mode-deshabillee-la-vulgarisation-en-vogue/ _________________ London bridge is falling down
|
| | | madame antoine
Nombre de messages : 6902 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: La mode déshabillée Mer 28 Avr - 9:37 | |
| Voici un autre avis.
La mode déshabillée Le premier album, La mode déshabillée de Zoé Thouron et Frédéric Godart, est peut-être le moins convaincant. Basé sur la tension entre la recherche de la beauté et une industrie qui court après le profit, l’album aborde la mode sous différents angles. Nous suivons les deux auteurs et Marie-Antoinette et sa modiste Rose Bertin dans le labyrinthe des ramifications de cette industrie avec une légèreté humoristique qui semble parfois un peu trop sautillante, certains points méritant un peu plus d’approfondissement ou une démonstration un brin plus claire.
Mais les grands thèmes sont présents : la création des pièces iconiques, la dimension sociale, la légitimation du style, la mode durable et éthique, le rapport au corps et à sa représentation ou encore le rôle des influenceurs. Nous avons donc un aperçu large du monde de la mode, dans un grand froufrou tourbillonnant oscillant entre futilité et économie. Si le dessin de Zoé Thouron fonctionne, on regrette son choix de typographie trop brouillonne qui gêne une lecture autrement divertissante. En refermant l’album, il nous reste l’envie d’une consommation plus raisonnée, loin de la fast fashion. https://toutelaculture.com/livres/bd/la-bande-dessinee-du-reel-chez-casterman/
Bien à vous
madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: La mode déshabillée | |
| |
| | | | La mode déshabillée | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |