CHOSES TROUBLANTES AU DOMAINE DE VERSAILLES.......

Bonjour à tous......

Ce sont les questions posées par notre cher Monsieur Cléry ici = "Attique aile NORD" qui m'ont incitée à ouvrir ce sujet;
Sujet qui d'ailleurs affleure assez souvent dans les sujets du Boudoir......

A savoir = oui ou non, il y a-t-il au Domaine de Versailles des manifestations intrigantes, des faits étranges, bref ce qu'on pourrait résumer sous ce nom générique assez banal = DES FANTÔMES ????


Ah la la...... Le mot fatidique est écrit ! je vous rassure tout de suite, ce sujet n'a nullement pour but de ressasser encore une fois les multiples histoires recensées sur certains sites de "paranormal" dans lesquels des "dames blanches" pourchassent des objets qui se déplacent, provoquant ainsi des bruits d'outre tombe, et des gémissements incontrôlés.....

Non, du tout;

Le but de ce sujet est simple =

Pouvons-nous, de façon réaliste , avec bon sens, et, j'en ai bien l'impression, sans y trouver d'explication faire la liste de certains petits faits troublants, de ressentis qui vous marquent ou vous questionnent lors de vos visites au Domaine de Versailles ( Le Château, les jardins, le Trianon, le Petit Trianon, le Hameau);

Je ne reviendrai pas sur l'édification de Versailles ( que vous connaissez bien mieux que moi ! )
Je donne simplement ma réflexion ici = Versailles suscite un immense intérêt et pourtant......

Habité depuis 1682 environ; puis inhabité durant la Régence; habité ensuite durant le règne de Louis XV, jusqu'en 1789.....Et plus jamais depuis ! soit JUSTE 100 ANS !! inouï !

Ni Napoléon, ni Louis XVIII, ni Louis- Philippe, ni Napoléon III, personne plus jamais n'habita Versailles....Trop grand, trop "marqué", trop "clivant" pour reprendre une expression contemporaine, trop.... tout !

Bien sûr ( pardon aux Orléanistes du site !! ) il fallut bien que Louis-Philippe allât "marquer" de sa signature, le Domaine des Bourbons....
Nous avons ainsi perdu dans l'affaire d'inestimables trésors architecturaux = plus personne ne sait ( sauf chercheurs et érudits) à quoi ressemblait le château sous son dernier occupant....En lieu et place de très contestables "salles à la mode Louis-Philippe" ; enfin; comme ces transformations furent payées par ses deniers.....ne protestons pas trop......

Seuls Petit Trianon et Hameau furent fugacement occupés par l'archiduchesse Marie-Louise d'abord, puis des femmes de la famille Orléans et enfin, l'impératrice Eugénie.....

Et Versailles se rendort.... jusqu'à ce que la République la dote d'un conservateur.....

Alors, peut-être n'y a-t-il rien d'étonnant à ce que durant ces siècles de silence et de solitude, la belle endormie se soit accoutumée à parler toute seule, à se contempler dans ses miroirs qui perdent leur tain, tant et si bien que les figures qui Y apparaissent ne sont plus de notre monde, mais d'un monde défunt.....

C'est un peu le ressenti que l'on peut en avoir.......

Madame Aglae, tout cela fait rêver...... Et vous le dites si bien ! Qu'en pensait Pierre de Nolhac, qui aima tellement son Versailles ? A-t-il laissé des souvenirs "étranges" ?

Cher Aspi, c'est ce que je "nous "propose de rechercher....Merci de votre intérêt !


Comment en suis-je arrivée à m'intéresser à cet aspect du Domaine de Versailles ?
Je l'ai brièvement raconté ici, mais rapidement......


Au début du moins de Janvier 1986, mon mari ayant des rendez-vous professionnels à Paris me propose de l'accompagner; seule durant la journée, je me lance, en pure perte, c'est le jour de fermeture des musées; le temps est déplorable, vent assez fort et glacial, pluie et neige fondue;
Désolé pour moi, mon mari me dit, "demain le matin, je t'emmène à Versailles";
Au lieu d'entrer par la cour de marbre, nous prenons une petite rue qui fait un détour et nous retrouvons au portail du Trianon; les lieux sont déserts, le vent toujours aussi glacial, les arbres morts noirs et marrons, et le jour plombé; nous entrons donc un peu perdus et cherchant quelqu'un auprès de qui légitimer notre présence et nous guider vers une visite; il y a peut-être, à l'horizon une ou deux silhouettes; nous progressons alors sur un chemin qui dessine une courbe, recouvert en partie de feuilles mortes; au loin, une petite construction grise, et sépia, qui semble vieillotte et un peu délabrée; c'est la construction la plus proche; elle possède un toit un peu de guingois et ouvrant au rez de chaussée une série de porte-fenêtres; nous nous approchons et tentons de regarder à l'intérieur; il semble qu'il y ait des meubles gris un ou deux canapés et des chaises torses en fer; le silence est total et nous sommes transpercés de froid;
Nous faisons demi tour et repartons par le même chemin en sens inverse; sur la droite un petit lac, aux eaux noires;
C'est absolument désolé, sinistre, et abandonné; je crois que c'est le mot "abandonné" qui exprime le mieux ce que je ressens; comme si la construction, gracieuse, qui avait une forme "gaie" était un enfant abandonné;

En atteignant le portail d'entrée, mon mari, pourtant très terre à terre, pousse un soupir et me dit " ffff ! incroyable ! c'est fou, on croirait qu' "ils vont tous revenir"
Nous n'avions pas prononcé un seul mot depuis notre entrée dans le domaine; et  la seule chose qu'il rajoute c'est " mais "ils" étaient petits ? on croirait une maison pour les enfants..."

Glacés nous nous sommes précipités à l'hôtel pour le repas = nous avions passé sans nous en rendre compte 3 heures à Versailles, au Hameau; il faut, néanmoins en soustraire le temps du trajet, soit une bonne heure et un peu plus;

Devant ce qu'il considérait comme un échec de la visite de Versailles mon pauvre mari n'a plus abordé le sujet;

Or, à la rentrée de cette même année, je prends rendez-vous dans ma ville avec un dentiste; dans la salle d'attente cherchant à me distraire je prends un très vieux Point de vue , en lambeaux, sur la table des revues; et voici que je lis avec surprise, un reportage sur "An Adventure" l'histoire des deux Anglaises, Miss Moberly et Jourdain; et soudain, en lisant, j'éprouve un sentiment de "déjà-vu" lorsqu'elles évoque le sentiment de dépression ressenti, et encore davantage l'impression que la nature ressemble à un décor peint, notamment les arbres; cela ressemble vraiment exactement à ce que j'ai éprouvé;

Voilà, bien peu de choses, en fait; mais cela m'a marquée j'en ai un souvenir très net;
De ce jour, j'ai été persuadée d'abord que le récit des Anglaises, d'abord, était véridique au moins, au moins, pour ces remarques; car il y a ensuite des détails dont je pense qu'ils ont été non inventés, mais trop détaillés par la suite, pour convaincre;
Et aussi, qu'il se passait " des choses" à Versailles, spécialement au Petit Trianon;

OUAH !!!!! trop bien la chance
hélas je n'ai pas eu de truc de ouf comme ça moi

Chère de la Reinta, en fait, froidement, c'est bien peu de choses; aurais-je eu le même ressenti par beau temps, avec beaucoup de visiteurs ? sans doute pas; mais ce qui m'a beaucoup interrogée a été cette lecture, du magazine Point de vue; ce sont les impressions de ces deux femmes qui m'ont vraiment fait ressentir une seconde fois les impressions de la visite en hiver = une impression de désolation, comme si il venait de se produire une catastrophe, et que les occupants de la construction avaient du l'abandonner; et cette sensation très difficile à décrire de "décor figé" comme si on entrait dans un paysage à l'intérieur d'un tableau; j'en suis restée perturbée toute la soirée; de ce jour je me suis toujours dit que ces deux femmes "avaient vu quelque chose";
Je suis bien moins confiante dans le reste de leur récit, que je trouve trop détaillé et "forcé" ;


Je suis sûre que vous même avez pu "ressentir" quelque chose, parfois, qui sait ? cela peut-être oublié et revenir par hasard ?

Bonaparte 1er et sa mère ont occupé les Trianons à l'occasion.

Merci Aglae pour votre récit.

Je comprends la force, la puissance et le trouble éprouvé lorsqu'on ressent au plus profond de soi, quelque chose qui nous dépasse.

J'ai vécu quelques moments comme ceux là à Versailles et même avant d'y entrer.
Amoureux inconditionnel de ce lieu dès mon enfance, 6/7 ans d'après mes souvenirs, j'imaginais déjà y déambuler la nuit, seul, et m'endormais souvent avec ce doux "rêve".
J'ai toujours vécu à Versailles ou pas très loin, ce qui me permettait de me promener régulièrement dans le parc et surtout au Hameau ou je me sentais vraiment bien.
J'ai , tout au long de ma vie, eu la sensation très forte, très ancrée, que Versailles était mon chez moi, ma maison, c'était viscéral.
Curieusement, je n'ai jamais penser ou chercher à y travailler....
Il a fallu que les aléas de vie, un enchainement de faits dont je n'ai compris que plus tard la finalité, m'amènent à 49 ans, à pénétrer enfin dans ce lieu, côté "coulisses".
Il ne restait plus(!) qu'à savoir comment intégrer le service de nuit, si difficile d'accès, pour réaliser pleinement ce rêve d'enfant.
Et là encore, le déroulement des choses (aussi surprenant) a fait que, 8 mois plus tard, je pouvais demeurer, seul, dans le noir ou parfois à la lueur des lustres qui imitent si bien le scintillement des bougies, dans mes pièces favorites.

Les circonstances et les rencontres qui ont permis d'en arriver là restent pour moi un mystère mais m'ont obligé à voir les choses différemment.


C'était écrit......

Cléry a écrit:

C'était écrit......

Monsieur Cléry, vous devez ( j'en ai eu l'intuition dès le début) raconter ceci dans un livre, et le faire éditer; je suis certaine du succès; Alain Baraton a écrit sur Versailles, et ses livres sont très appréciés; ce que vous avez à dire est unique, vraiment.....
Lancez-vous !

Pilayrou a écrit:

Bonaparte 1er et sa mère ont occupé les Trianons à l'occasion.

En effet, oui ! je l'avais lu.....

Où en êtes-vous, cher Pilayrou, de votre quête personnelle ?

Ce forum que j'apprécie tant, est une mine de talents......

Pfou Vous en avez eu de la chance, tous de ressentir des impressions pareilles.
Et vous les décrivez en des termes qui laissent songeur je l'avoue.
Cependant je suis un indécrottable terre-à-terre
pas bien je sais

Alors je me borne à mon rôle de modérateur,
et je vous propose ceci

1. sur les impressions curieuses
   https://maria-antonia.forumactif.com/t7061p25-des-fantomes-a-trianon-ou-quand-comment-les-rencontrer
   
   
2. ssur les livres d'Alain Baraton
   https://maria-antonia.forumactif.com/t3765-les-livres-d-alain-baraton#182608

Merci à tous pour vos témoignages impressionnants
y compris ceux qui sont dans les autres fils dont j'ai posté les liens.

The Collector a écrit:

Pfou Vous en avez eu de la chance, tous de ressentir des impressions pareilles.
Et vous les décrivez en des termes qui laissent songeur je l'avoue.
Cependant je suis un indécrottable terre-à-terre
pas bien je sais

Alors je me borne à mon rôle de modérateur,
et je vous propose ceci

1. sur les impressions curieuses
   https://maria-antonia.forumactif.com/t7061p25-des-fantomes-a-trianon-ou-quand-comment-les-rencontrer
   
   
2. ssur les livres d'Alain Baraton
   https://maria-antonia.forumactif.com/t3765-les-livres-d-alain-baraton#182608
   

Merci à tous pour vos témoignages impressionnants
y compris ceux qui sont dans les autres fils dont j'ai posté les liens.  

Un grand merci The Collector, pour votre retour !  

Et surtout pour avoir anticipé les liens ( certains seulement et soigneusement choisis       ) que je voulais mettre dans les posts suivants !
Mais c'est la règle du jeu, et je réponds brièvement =

Ce sujet n'est pas destiné à racoler des histoires éculées de "fantôôômes"   je l'ai dit; et encore moins à convaincre qui que ce soit ! il ne s'agit que d'un petit tour d'horizon des "choses un peu intrigantes" que certains et peut-être d'autres ont observées ou ressenties à la visite du Domaine;

j'ai bien précisé que mes impressions avaient pu être orientées ( météo, lieux déserts) j'ai bien précisé aussi les limites que pour ma part je donnais au récit des deux Anglaises;

Mais j'assume = je trouve et cette impression est bien vieille ( 1986) que, oui, il y a "des choses" dans l'air dans ce Domaine de Versailles; j'ai d'autres récits et impressions à évoquer; assez intrigants, je trouve;
Quant aux livres d'Alain Baraton, nous n'avons pas lu les mêmes= personnellement, j'ai lu les livres du jardinier en chef du Domaine; Le Vice, ça m'intéresse moins; je le redis, oui, je suis limitée....

Bonne journée à vous !  

Chère Aglae, quelle délicate idée d'avoir entamé cette discussion. Oui, avouons-le, nous avons tous déjà ressenti quelque chose d'étrange, d'inhabituel au hasard de Versailles. Je n'ai pas eu la chance de vivre des expériences aussi intenses que les vôtres, chers Aglae et Cléry, mais j'ai moi aussi eu cette impression de flottement.

Nope, moi pas.
Trop terre-à-terre sans doute.
Imperméable aux sensations qui ne sont pas concrètes et matérielles.
Mais donnez-moi un beau buste, un vase chinois, une tapisserie je fonds.

The Collector a écrit:

Mais donnez-moi un beau buste, un vase chinois, une tapisserie je fonds.

“Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ?”.
Car à Versailles tout vit.

Chers Airin et Galaor, merci de votre intérêt et de vos retours.....

Et, The collector, je comprends tout à fait votre sentiment; nul, voyez-vous ne vous oblige ici d'en changer....


Voici maintenant, une "chose troublante" qui s'est déroulée à l'époque même où vivaient ceux qui pourraient revenir nous HANTER pauvres et crédules naïfs que nous sommes .....

https://www.persee.fr/doc/litt_0047-4800_2003_num_131_3_1805

Plus précisément, pour vous éviter de parcourir tout le document =

Au chapitre XXIV (1704), alors qu'il retrace des épisodes de la
guerre de succession d'Espagne, et qu'il évoque toute une série de décès
qui ont endeuillé la cour cette année-là, Saint-Simon fait état d'un
étonnant événement. Il raconte que, l'hiver 1703, la mode était à un type
particulier de mascarade. On portait, sous un masque quelconque, un
autre masque représentant des personnes de la cour «en sorte qu'en se
démasquant on y était trompé, en prenant le second masque pour le
visage», alors que «c'en était un véritable, tout différent, dessous» .
Quand, l'hiver suivant, on voulut réutiliser les masques de cire de
l'année passée, on constata que, malgré tout le soin qu'on avait apporté
à leur conservation, deux d'entre eux étaient dans un état de dégradation
irréversible. Ils représentaient Bouligneux et Wartigny, chefs militaires
récemment tués devant Verue. Les deux masques avaient, dit Saint Simon, «la pâleur et le tiré de personnes qui viennent de mourir». Ils
firent horreur à toute l'assistance quand ils parurent au bal dans cet état.
Le mémorialiste ajoute que nulle restauration ne fut efficace et qu'on
dut, à la fin, les jeter. Le prodige suscite l'étonnement général. Saint Simon croit devoir s'excuser de consigner quelque chose d'aussi
invraisemblable: «Cela m'a paru si extraordinaire, avoue-t-il, que je l'ai cru digne d'être rapporté; mais je m'en serais bien gardé aussi, si toute
la cour n'avait pas été, comme moi, témoin, et surprise extrêmement, et
plusieurs fois, de cette étrange singularité.» Saint-Simon précise,
ailleurs, qu'il n'aime guère les «prestiges», d'inspiration diabolique
selon lui, et qui appellent une curiosité coupable . Le phénomène des
masques de cire n'est pas explicitement taxé de diabolisme; le témoin en
souligne cependant le caractère irrationnel. Il n'essaie pas d'expliquer, il
rapporte un fait médusant, d'une façon telle qu'on a pu voir dans son
récit un «avant-goût» du fantastique. On le dirait pris au dépourvu par
cette soudaine épiphanie de la mort au cœur de la «badinerie». Les
faux-visages défaits de feu Bouligneux et Wartigny ne sont pas moins
horribles que des revenants. Le récit de l'«étrange singularité»,
justement parce qu'il élude toute interprétation du phénomène, cristallise
celui-ci autour d'un secret impénétrable,

Il y a longtemps que j'ai médusé les élèves avec ce texte; et il n'est pas le seul, loin de là, à évoquer à Versailles des "choses troublantes" à l'époque même de sa récente habitation, à peine 20 ans.....

Aglae a écrit:

Cléry a écrit:

C'était écrit......

Monsieur Cléry, vous devez ( j'en ai eu l'intuition dès le début) raconter ceci dans un livre, et le faire éditer; je suis certaine du succès; Alain Baraton a écrit sur Versailles, et ses livres sont très appréciés; ce que vous avez à dire est unique, vraiment.....
Lancez-vous !

Vous êtes vraiment trop aimable Aglae, je vous remercie mais je n'ai ni le talent ni matière suffisante à écrire un livre.

Etonnant ce récit de Saint Simon !

Ah, oui, n'est-ce pas ? je ne surprendrai personne en disant que les élèves adoraient ce texte ! et que j'avais ensuite bien du mal à calmer les troupes !!!


[ Je précise que ce texte faisait partie du thème "étude du masque et de son symbolisme au XVIIème siècle" , énoncé qui faisait bailler d'ennui les malheureux ! ]

C'est fort dommage Monsieur Cléry, que vous ne souhaitiez pas raconter par écrit;
Mais je comprends tout à fait.....

J'adore tous ces trucs, ça me donne des frissons. Hélas moi j'ai jamais rien eu.
Encore des histoires s'il vous plaît !

Aglae a écrit:

Et, The collector, je comprends tout à fait votre sentiment; nul, voyez-vous ne vous oblige ici d'en changer....

Ce que j'aime dans ce forum,
c'est la courtoisie et la tolérance.
Ce n'est pas ainsi partout
croyez-moi

Je le crains, en effet....Notre époque est saisie d'un sentiment à peu près général d'agressivité, d'intolérance.....

Je ne suis plus jeune, et j'avoue hésiter parfois à dire innocemment ma pensée, de crainte de déclencher ou raviver une polémique .... bien inutile au demeurant, chacun s'exprimant, sans même écouter l'autre....
C'est ainsi;
Et merci pour votre gentille remarque.....

Colibri a écrit:

J'adore tous ces trucs, ça me donne des frissons. Hélas moi j'ai jamais rien eu.
Encore des histoires s'il vous plaît !

Merci de partager vos frissons cher Colibri ! et ne soyez pas triste = le plus souvent, en été, j'ai parcouru Versailles sous un soleil de plomb bien réaliste, sans RIEN éprouver du tout !!!!

Et, oui, il y a d'autres histoires, je cherche les liens.....

Bien chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,

Je vous remercie également pour vos sentiments et récits. Etant d'un naturel assez réaliste également, je n'ai pas non plus de récits à vous faire malheureusement. Cependant, la lecture des vôtres m'intéresse grandement. Et j'applaudis chaleureusement Aglaé pour l'idée qu'elle a eue d'ouvrir un sujet dévolu à cette thématique.

Bien à vous

madame antoine

Moi j'ai une histoire. Un jour que je me promenais dans le jardin des tuileries (il faisait sombre et gris) j'ai cru voir un petit garçon. Il avait quelque chose de différent. J'ai immédiatement pensé à Louis XVII et son petit potager. Je ne sais pas pourquoi, peut-être juste une association d'idées. Mais jamais oublié ce moment.

Merci de votre retour, Madame Antoine ! et, non, ne vous excusez pas d'être "réaliste" ! ce sujet le demande, gardons les pieds sur terre et soyons circonspects; nous ne souhaitons nullement délirer, mais au contraire nous interroger de façon lucide......( sans chercher à convaincre, je le rappelle, c'est important);

Merci à Cyrio, également, pour son souvenir, émouvant et intrigant; les Tuileries, doivent être un lieu assez "chargé" oui, de souvenirs;

Voici à ce sujet une légende, je souligne !! qui fit les beaux jours du XIXème siècle =

https://www.histoires-de-paris.fr/marronnier-20-mars-jardin-tuileries/

Le marronnier du 20 mars du Jardin des Tuileries : la légende pour expliquer la double floraison dans l’année
Situé dans le Jardin des Tuileries, le marronnier du 20 mars faisait l’objet d’une véritable attraction au XIXe siècle. En effet, l’arbre était d’une vigueur exceptionnelle. Sa floraison était d’une grande précocité, et il arrivait qu’il fleurisse deux fois dans l’année.

La légende des soldats

Comme expliquer cette vigueur exceptionnelle ?

Pour certains, c’était dû à un évènement macabre. En effet, l’arbre tirait sa grande santé, de la présence à ses pieds de l’ensevelissement de soldats suisses à la Révolution. Ainsi, lors de la prise des Tuileries, le 10 août 1792, ces gardes auraient trouvé la mort et on leur ait donné une sépulture là.

D’autres sources évoquent que c’étaient d’autres soldats qu’on avait enterrés là : des cosaques en 1815.

Cette seconde est plus probable. Le 20 mars correspond au début des 100 jours, après le rétablissement de l’empire Napoléon en 1815. C’est aussi la date, où la légende évoque le début de la floraison de l’arbre.

La présence d’un bon drainage ?
Dans son livre sur les Enigmes des rues de Paris, Edouard Fournier reprend la lettre qu’il aurait reçue d’un lecteur, M. A. Pascal.

L’homme explique que le marronnier du 20 mars se trouvait à proximité d’un carré où existait un puisard en maçonnerie. On y avait placé plusieurs tuyaux pour organiser l’arrosage de cette zone du jardin des Tuileries.

Toutefois, avec le temps, l’usage du puisard fut arrêté. On y avait placé une pierre, qui fut recouverte ensuite par le sable de l’allée.

Cependant, les tuyaux restaient là, apportant air dans le sol et dans les racines de notre fameux marronnier du 20 mars.

Une trop forte chaleur ?
Au XIXe siècle, on donna une autre explication à cette seconde floraison. On pensa également que la chaleur des mois de juin et de juillet dans cette partie du Jardin des Tuileries faisait tomber les feuilles. Ainsi, les bourgeons étaient soumis à une nouvelle tension, aboutissant à une nouvelle floraison.

Un champignon ou des poussières ?
D’autres évoquèrent la présence de champignon mélangé à de la poussière pour expliquer le phénomène. Il s’intégrerait dans les pores des feuilles. Avec le temps, et en s’accumulant, il aboutissait à la chute de ces feuilles. Pour cette raison, les bourgeons étaient de nouveau sollicités.

Cependant, cette vigueur est aussi à mesurer. En effet, on observait à Paris d’autres marronniers qui fleurissaient deux fois. Puis le marronnier du 20 mars ne fleurissait pas toutes les années ainsi.

Aglae a écrit:

 Bonjour à tous......

Ce sont les questions posées par notre cher Monsieur Cléry ici = "Attique aile NORD" qui m'ont incitée à ouvrir ce sujet;
Sujet qui d'ailleurs affleure assez souvent dans les sujets du Boudoir......

A savoir = oui ou non, il y a-t-il au Domaine de Versailles des manifestations intrigantes, des faits étranges, bref ce qu'on pourrait résumer sous ce nom générique assez banal = DES FANTÔMES ????


Ah la la...... Le mot fatidique est écrit ! je vous rassure tout de suite, ce sujet n'a nullement pour but de ressasser encore une fois les multiples histoires recensées sur certains sites de "paranormal" dans lesquels des "dames blanches" pourchassent des objets qui se déplacent, provoquant ainsi des bruits d'outre tombe, et des gémissements incontrôlés.....

Non, du tout;

Le but de ce sujet est simple =

Pouvons-nous, de façon réaliste , avec bon sens, et, j'en ai bien l'impression, sans y trouver d'explication faire la liste de certains petits faits troublants, de ressentis qui vous marquent ou vous questionnent lors de vos visites au Domaine de Versailles ( Le Château, les jardins, le Trianon, le Petit Trianon, le Hameau);

Je ne reviendrai pas sur l'édification de Versailles ( que vous connaissez bien mieux que moi ! )
Je donne simplement ma réflexion ici = Versailles suscite un immense intérêt et pourtant......

Habité depuis 1682 environ; puis inhabité durant la Régence; habité ensuite durant le règne de Louis XV, jusqu'en 1789.....Et plus jamais depuis ! soit JUSTE 100 ANS !! inouï !

Ni Napoléon, ni Louis XVIII, ni Louis- Philippe, ni Napoléon III, personne plus jamais n'habita Versailles....Trop grand, trop "marqué", trop "clivant" pour reprendre une expression contemporaine, trop.... tout !

Bien sûr ( pardon aux Orléanistes du site !! ) il fallut bien que Louis-Philippe allât "marquer" de sa signature, le Domaine des Bourbons....
Nous avons ainsi perdu dans l'affaire d'inestimables trésors architecturaux = plus personne ne sait ( sauf chercheurs et érudits) à quoi ressemblait le château sous son dernier occupant....En lieu et place de très contestables "salles à la mode Louis-Philippe" ; enfin; comme ces transformations furent payées par ses deniers.....ne protestons pas trop......

Seuls Petit Trianon et Hameau furent fugacement occupés par l'archiduchesse Marie-Louise d'abord, puis des femmes de la famille Orléans et enfin, l'impératrice Eugénie.....

Et Versailles se rendort.... jusqu'à ce que la République la dote d'un conservateur.....

Alors, peut-être n'y a-t-il rien d'étonnant à ce que durant ces siècles de silence et de solitude, la belle endormie se soit accoutumée à parler toute seule, à se contempler dans ses miroirs qui perdent leur tain, tant et si bien que les figures qui Y apparaissent ne sont plus de notre monde, mais d'un monde défunt.....

C'est un peu le ressenti que l'on peut en avoir.......

Chère Aglae, je dois avouer, j'ai eu un peu la même impression de vous. C'était vers la même époque que j'ai visité le domaine de Marie-Antoinette et tout était un peu à l'abandon. Il en émanait une impression bizarre, comme si c'était un décor de théâtre figé dans son jus. Très bizarre, en effet.
Je n'ai jamais oublié.