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 02 septembre 1793: Le complot de l'œillet (suite)

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yann sinclair

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MessageSujet: 02 septembre 1793: Le complot de l'œillet (suite)   02 septembre 1793: Le complot de l'œillet (suite) Icon_minitimeSam 3 Sep - 15:48


02 septembre 1793: Le complot de l'œillet (suite) 19f6f011
Rougeville - portrait du temps
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Gonsse_de_Rougeville
Rougeville reparaît le surlendemain avec Michonis et ils règlent avec la reine tout le détail de l'évasion, qui doit s'effectuer dans la nuit du 2 au 3 septembre.
Les concierges Richard, la femme de journée Marie Harel sont dans le secret.

Nuit du 2 au 3 septembre 1793
https://fr.wikipedia.org/wiki/Complot_de_l%27%C5%93illet
L'affaire est tout près de réussir. À l'heure fixée, la reine sort de son cachot, elle traverse la pièce où sont les gendarmes, pénètre dans la loge du concierge Richard, passe par deux guichets. Encore une grille à franchir et elle arrivera dans la cour de mai, puis la rue. Hélas, à ce moment, pris de peur ou voulant faire payer plus cher sa complicité, Jean Gilbert arrête la reine. Malgré ses supplications, les promesses des deux sauveteurs, il se refuse obstinément à lui laisser passer la grille. Marie-Antoinette voit s'effrondrer ainsi sa dernière chance de liberté. Le chevalier de Rougeville et Jean-Baptiste Michonis se retirent et le gendarme Jean Gilbert reconduit la reine dans son cachot.

Au moins Jean Gilbert pourrait se taire, mais de crainte que la tentative d'évasion s'ébruite, le gendarme soucieux de se dédouaner, adresse un rapport embarrassé à son supérieur, le lieutenant-colonel Dumesnil, où il dénonce tardivement les manigances de Jean-Baptiste Michonis et du chevalier de Rougeville. De plus, il révèle que la reine lui a confié un papier écrit à l'aide de piqûres d'épingles pour le chevalier de Rougeville. Mais le gendarme proteste qu'il s'est rendu à la Conciergerie et qu'il a déposé ce papier entre les mains du concierge Richard. Le lieutenant-colonel Dumesnil s'empresse d'alerter le Comité de sûreté générale. Celui-ci charge Jean-Pierre-André Amar, assisté du député Sevestre, de se rendre sans délai à la Conciergerie. Les deux membres du Comité de sûreté générale interrogent la reine. Harcelée de questions, elle répond évasivement, attentive à ne rien dire qui puisse incriminer personne. Le chevalier de Rougeville a pu fuir, mais Jean-Baptiste Michonis est arrêté (il sera guillotiné le 29 prairial an II (17 juin 1794). Les Richard sont chassés de la Conciergerie.

Faut-il apporter foi au témoignage du chevalier, alors qu'il est seul à rapporter l'entretien du 28 août 1793 ? La reine a-t-elle vraiment atteint la porte de la Conciergerie avant d'être arrêtée par l'un des gendarmes ? Quel est le degré exact de complicité de Jean-Baptiste Michonis dans cette ténébreuse entreprise ? Certains historiens comme Marine Grey, qui dans son Hébert : le Père Duchesne, agent royaliste écrit que le révolutionnaire aurait participé à ce plan d'évasion de la reine.
02 septembre 1793: Le complot de l'œillet (suite) E54dcf10

Le cordonnier Simon - croquis de Gabriel - Musée Carnavalet

L'affaire est tout près de réussir. A l'heure fixée, sans doute accompagnée de Michonis et Rougeville, la reine sort de son cachot, elle traverse la pièce où sont les gendarmes, pénètre dans la loge du concierge, passe par deux guichets. Encore une grille à franchir et elle gagnera la cour du Mai, puis la rue. Elle sera libre... Hélas, à ce moment, pris de peur ou voulant faire payer plus cher sa complicité, Gilbert arrête la fugitive.

Malgré ses supplications, les promesses des deux sauveteurs, chuchotées dans la nuit, car le poste de garde est à deux pas, il se refuse obstinément à lui laisser passer la grille. La malheureuse voit s'effondrer ainsi sa dernière chance de salut. Michonis et Rougeville s'esquivent et le gendarme reconduit la reine dans son cachot. Au moins pourrait-il se taire, mais de crainte que la tentative d'évasion ne s'ébruite, il prend les devants et dénonce pour n'être pas dénoncé. Dans un rapport à son colonel, il révèle l'affaire de l’œillet et met en cause Rougeville et Michonis.


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