Marie-Antoinette et la Royauté à Versailles

Je n'ai pas l'habitude de ces partages, je vais essayer de faire aussi bien que les spécialistes du Boudoir de Marie-Antoinette.

Dimanche 27 novembre 2022, belle vente annoncée chez Osenat. Je vous poste donc les lots qui m'attirent le plus.



Lot n°138
Estimation : 800 € - 1 000 €
Pierre-Nicolas BEAUVALLET (1750-1818).
Médaillon ovale en marbre patiné représentant les profils superposés de Louis XVI et Marie-Antoinette.
Signé en bas à gauche.
Dans un encadrement en bois sculpté, peint partiellement doré, enrichi de deux fleurs de lys.
30 x 24 cm à vue. Encadrement : 47 x 55 cm.



Lot n°136
Estimation : 150 € - 200 €
« Le Roi Louis XVI et la Reine Marie Antoinette. »
Paire de bustes en biscuit 12 x 9 cm.
Présentés sur fond de tissu, avec deux fleurs de lys. Encadré.
27 x 20 cm.



Lot n°131
Estimation : 6 000 € - 8 000 €
Châtelaine dédiée à la Reine Marie-Antoinette.
Montre ¼ bassine à clé, à fond en verre, cerclée sur le pourtour d’hématite, laissant apparaître le mouvement dont toutes les pièces sont gravées et le pont rehaussé de roses. Boitier en or gravé. Cadran émaillé blanc, (fêle et petite manque), à chiffres arabes. Clé à deux heures. Aiguille à jours. Cerclée sur le pourtour de marcassite. Poussoir enrichi d ‘une rose.
Mécanisme à réviser.
Montée sur une châtelaine en argent et or du XIXe siècle, travaillée à jours au chiffre « MA » entrelacé pour « Marie-Antoinette », enrichie de deux fleurs de lys et de feuillages, entièrement décorée de marcassite. Avec épingle au dos.
Elle supporte une suspente centrale pour la montre, à décor d’une couronne autrichienne articulée
sur une fleur de lys décorée en suite, s’accrochant à la châtelaine et, de part et d’autre, deux chainettes
formées de trois maillons en fleurettes ; l’une supportant la clé de montre à corps en fleur de lys ; l’autre,
un cachet gravé « MA » surmonté d’une fleur de lys en pendant.
Poinçons au hibou et au cygne.
Diam. montre : 40 mm.

Dans un écrin recouvert de maroquin vert décoré au fer d’une fleur de lys sous couronne autrichienne,
gainé à l’intérieur de velours rouge et dans le couvercle de tissu damassé.
A.B.E. Montre de la fin du XVIIIe siècle, châtelaine du XIXe siècle.

Nous y joignons une lettre de provenance sur parchemin qui accompagnait la châtelaine et son écrin.
« Montre ¼ bassine, fond cristal de roche laissant à découvert le mouvement avec toutes ses pièces gravées, dont quelques unes incrustées de roses.Cercle de marcassites entourant le cristal. Extérieur avec le même cercle de marcassites : cadran L. XV aiguilles de style.Les deux cercles de marcassites reliés par deux cercles vieille gravure, avec poussettes roses. Bélière filet, poussoir grosse rose. La châtelaine faite pour Marie Antoinette représente M.A. enlacés, surmontés de la couronne de France laquelle couronne surmonte elle même de fleur de lys de la maison de France. Travail surface vieil or, gravé, ciselé, incrusté de marcassites, chainettes en maillages anneaux en losanges vieil or en marcassites servants de pendentifs pour egebou assorti, pierre cristal de roche, gravé M. A. et une clef fleur de lys de France. Les deux breloques incrustées de roses.D’après Gersault et Jullion, marchands experts du xvIllème siècle, ces bijoux ont été dessinés par Allegrain vers 1775.nAprès la révolution, ces bijoux furent vendus au Duc de Bridgewater et revinrent ensuite augmenter la collection que la Duchesse de Berri, sous Louis XVI, avait réunie au palais de l’Elysée.Ils appartinrent après cela au collectionneur la Caze mort en 1869. A cette époque ils furent achetés par Monsieur Doucle, où ils firent partie de son authentique collection. »

J'espère que vous voudrez bien excuser mes maladresses de débutant.

Cher Chateaubriand,

Vous avez également un sujet antérieur dévolu aux ventes dites "La Royauté à Versailles".
https://maria-antonia.forumactif.com/t45960-la-royaute-a-versailles
Ayant à coeur de continuer le sujet ouvert par vos soins, je vous communique des renseignements sur un document présenté également le 27 Novembre prochain. Le présent document concerne les Journées d'Octobre.

• L’ANOBLISSEMENT D’UN DES DEFENSEURS DE LA REINE MARIE ANTOINETTE
  
  Lettres patentes d’anoblissement au nom de Nicolas François GUEROULT, ancien brigadier des gardes corps du Roi.
  Superbes armoiries peintes et rehaussées d’or. Entêtes à la plume.
  Donné à St Cloud le 29 mai 1826.
  Dans son étui en métal blanc.
  Avec son cachet de cire verte (usures)

• GUEROULT D'UBERVILLE
  
  (Nicolas François), né à Abbeville, 17 septembre 1768, est l'un des gardes du corps qui, dans les journées des 5 et 6 octobre 1789, opposa une énergique résistance à la multitude qui vint outrager la famille royale jusque dans le palais de Versailles. Gueroult d'Uberville revenait de porter un ordre il se fraye avec effort un passage au milieu des groupes qui investissaient le palais; il reçoit à la tête un coup violent, et tombe. Mais apercevant le danger qui menaçait la reine, dont la foule hurlait le nom en se précipitant vers ses appartements, d'Uberville se relève, atteint l'une des portes d'entrée, qu'on lui ouvre de l'intérieur et qu'on referme malgré les assaillants. Il monte dans l'antichambre de la reine, avertit les femmes de service, et la reine, qui entend son récit confirmé par les imprécations de la populace, se précipite, demi-vêtue, vers la chambre du roi, qui au même instant venait par une issue dérobée au secours de cette princesse. D'Uberville barricade les portes avec des meubles, et l'épée à la main reconduit le roi jusqu'à l'appartement où l'auguste famille se réunit.
  D'Uberville, blessé et que son courage seul avait soutenu, tombe sanglant aux pieds de leurs majestés. La reine le fait secourir et panser dans le palais même, où il subit l'opération du trépan. Louis XVI le nomma chevalier de Saint-Louis et brigadier des gardes du corps. Le brevet de l'ordre mentionne l'importance du service. La reine lui fit écrire par sa première femme de chambre de service, Mme Thibaut, en lui annonçant qu'une pension de 1,000 livres lui était accordée. Cette lettre et le brevet de nomination de chevalier de Saint-Louis attestent cette belle action, qu'on retrouve authentiquement signalée dans les pièces de l'enquête sur les journées d'octobre, faite au Châtelet.

Bien à vous

madame antoine

Merci pour le renseignement et la référence, chère madame Antoine. Je ne l'avais pas vu. Je ne maîtrise pas encore assez bien les outils de recherche de notre si riche forum.

Que c'est beau tout ça