Voltaire à Paris ...

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Je me baladais sur les quais hier après-midi, je suis passé à côté. Mme Polignac n'habitait pas très loin de l'hôtel du marquis de Villette, situé sur les quais, où Voltaire a vécu à Paris.

Yep, chez Belle et Bonne , où le maréchal de Richelieu était assidu, que dis-je ! avait ses quartiers !    .

C'est quoi Belle et Bonne ?

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Mme de Polignac s'y rendit, porteuse d'une commission pour le philosophe de la part de Marie-Antoinette : il était persona non grata à Versailles, mais ne serait ni poursuivi ni inquiété par la police royale dans Paris .

Encore une preuve que Marie-Antoinette était pro-philosophes /idées nouvelles !

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C'est quoi Belle et Bonne ?

C'est ainsi que Voltaire appelait la marquise de la Villette, son hôtesse .  

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Mme de Polignac s'y rendit, porteuse d'une commission pour le philosophe de la part de Marie-Antoinette : il était persona non grata à Versailles, mais ne serait ni poursuivi ni inquiété par la police royale dans Paris .

Encore une preuve que Marie-Antoinette était pro-philosophes /idées nouvelles !

Disons, en tout cas, qu'elle ne voulait pas la perte de Voltaire !   

On murmurait que Villette était le fils naturel de Voltaire . Le marquis a d'ailleurs appelé son fils "Voltaire-Villette". Voltaire est mort dans son hôtel , 27 quai... Voltaire (quai baptisé d'autorité "Voltaire" par Villette!).

Et il a quitté Paris, comme Marie Vetsera Mayerling, raide mort mais bien assis dans une voiture un balai dans le dos .

Ah bon?  

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On murmurait que Villette était le fils naturel de Voltaire . Le marquis a d'ailleurs appelé son fils "Voltaire-Villette".

C'est ce qui s'appelle être de bonne composition !

On s'est mal compris.
On murmurait que le marquis de Villette (Charles de Villette) était le fils naturel de Voltaire. Voltaire était très proche de la mère du marquis, Thérèse-Charlotte Cordier de Launay.
C'est donc en l'honneur de son père naturel Voltaire que le marquis aurait nommé son propre fils Voltaire-Villette.

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Ah bon?  

C'est dingue ! Quel pauvre c*n cet archevêque .

Je tâcherai de retrouver, demain, le triomphe parisien de Voltaire ( pour son Irène ) dans le Journal de Politique et de Littérature de l'époque . J'en ai une petite liasse, là-haut, dans mon souk.
C'est positivement sidérant . Voltaire était un dieu vivant .  

Et oui... Il est considéré comme le père de la démocratie. Montesquieu n'a pas fait l'objet d'un tel culte, alors pourtant qu'il est le premier à avoir théorisé la séparation des pouvoirs, à la base de toute démocratie.

...   par nous, oui, mais pas par ses contemporains qui lui rendent pourtant un véritable culte .  

En 1778, la démocratie n'est pas encore à l'ordre du jour.   C'est peut-être une idée qui commence tout juste à séduire nos héros de l'autre monde, les la Fayette et consort, mais guère plus .
 Elle fera son chemin ...

Une citation de Voltaire à propos de la religion : “Tant qu’il y aura des fripons et des imbéciles, il y aura des religions. La nôtre est sans contredit la plus ridicule, la plus absurde, et la plus sanguinaire qui ait jamais infecté le monde”.  

Et tu t'étonnes benoitement que l'archevêque de Paris lui gardait un chien de sa chienne ?             

Or donc, pour être violemment anticlérical ( oh le vilain pas beau   ), Voltaire n'en était pas moins déiste ...    
Oui je suis comme toi : ça me laisse comme deux ronds de flan ...

Bon donc Voltaire est ouvert à la spiritualité, à Dieu, mais rejette la religion et les superstitions.
Même si je ne crois pas en Dieu, je trouve ça plutôt honorable de sa part.

N'est ce pas Voltaire qui en mourant disait : "Tirons le rideau, la farce est jouée" ?

C'était un proverbe, maintenant un peu tombé en désuétude hélas .   
Il est mentionné dans le  Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694)

   On dit fig. & prov. Tirez le rideau, la farce est joüée, pour dire, qu'Une affaire est finie, & qu'il n'y a plus rien à attendre.


D'ailleurs, je trouve cet exemple matrimonial, absolument poilant (     ), une allusion résignée au droit de cuissage, en passant , dans l'Histoire du théâtre françois depuis son origine jusqu'à présent:

Ah, ça y est ! J'ai enfin mis la main sur mon petit Journal de Politique et de Littérature d'avril 1778  !!!  

L'on y trouve le récit du triomphe inimaginable de Voltaire, lors de la sortie parisienne de son Irène .   
C'est sidérant !  

La beatlemania, à côté, c'est de la gnognotte .
Non, non, Reinette, je blague !              

Et c'est cet homme-là, objet de l'adulation générale, que l'archevêque de Paris va bientôt traiter plus mal que le dernier des chiens galeux !

Effectivement, c'est pas piqué des hannetons !...  
ça dégouline de larmes, d'acclamations... eh oh, on se calme !   
Ce qui me fait rire, c'est la scène où on lui met une couronne de lauriers et où on déclame des vers en son honneur... so XVIIIème ! (l'époque XVIIIème, bien évidemment, pas l'arrondissement !  )

C'est la pauvre Belle et Bonne qui ne sait plus comment se dépêtrer de cette fichue couronne !             

Citation :

Oops oui soyons sérieux.  
Bon donc Voltaire est ouvert à la spiritualité, à Dieu, mais rejette la religion et les superstitions.
Même si je ne crois pas en Dieu, je trouve ça plutôt honorable de sa part.

Voltaire est tout de même regardé comme un des maîtres du scepticisme religieux.
Il voyait la divinité comme un grand horloger qui aurait remonter la pendule, qui ensuite tournerait selon son mécanisme sans autre intervention. Vision éminemment déterministe bien sûr, et qui nie tout libre arbitre à l'Homme, qui n'est qu'un engrenage.

Le libre-arbitre de l'homme n'est-il pas une invention tardive ?