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Sujet: La table à écrire de Louis XV aux enchères Mer 13 Déc 2023 - 18:47
Hier, à Paris, la maison Pescheteau-Badin a mis aux enchères la table à écrire de Louis XV réalisée par Jean-Henri Riesener pour le Petit Trianon en 1771.
"Estimée entre 150 000 et 200 000 euros, cette table fut le témoin privilégié de la dernière partie de la vie du Roi aux côtés de Madame du Barry au Petit Trianon. Avec les transformations du Petit Trianon demandées par Marie-Antoinette, ce meuble rejoint le Garde-Meuble de la Couronne où il sera restauré en 1788 par Guillaume Benneman."
Cette petite table avait été installée dans la "pièce du café" du Petit Trianon.
"Elle était encastrée dans le lambris, sous une tablette de marbre à hauteur d’appui. Louis XV s’en servait pour rédiger des billets ou ranger des papiers dans les compartiments d’un tiroir secret dissimulé sous le plateau et qui s’ouvrait grâce à un mécanisme."
Tout savoir sur la table à écrire de Louis XV au Petit Trianon
Saisi par un particulier pour 195 000 euros, le meuble a été aussitôt préempté par le Centre des Monuments Nationaux pour l'Hôtel de la Marine. A défaut de rentrer à Versailles, il trônera donc Place de la Concorde.
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Sujet: Re: La table à écrire de Louis XV aux enchères Mer 13 Déc 2023 - 19:12
de Neubourg a écrit:
Cette petite table avait été installée dans la "pièce du café" du Petit Trianon.
Café du roi que Marie-Antoinette a remplacée par le fameux cabinet des glaces mouvantes.
Toute l'aventure de cette pièce intime : https://www.proantic.com/magazine/le-cabinet-des-glaces-mouvantes-du-petit-trianon/
Cette petite pièce de l’angle nord-est du château n’est à l’origine destinée qu’à permettre le passage entre le rez-de-chaussée et les appartements privés du Roi situés en entresol ou en attique.
Elle est certainement la pièce de « café du Roi ». L’escalier est en demi-cercle et occupe une large moitié de l’espace. On y trouve un canapé en gros de Tours vert ainsi qu’une table encastrée de Riesener. Le café est à la mode à la cour de Versailles ; le Roi torréfie lui-même les quelques livres récoltées dans son jardin expérimental de Trianon et prépare en personne sa boisson favorite qu’il partage avec sa famille, en contemplant les serres de son jardin botanique.
En 1776, Marie-Antoinette fait transformer l’endroit en boudoir. L’escalier est supprimé et l’on installe un mécanisme ingénieux permettant d’obturer par de grands miroirs s’élevant du sol les deux fenêtres de cette pièce, qui est directement accessible depuis le perron est donnant sur le jardin fleuriste de Louis XV, futur jardin anglo-chinois.
La mécanique est installée à l’étage inférieur sous la direction de l’ingénieur des Menus-Plaisirs, Jean-Tobie Mercklein. On appelle dès lors ce boudoir le « Cabinet des glaces mouvantes », dans lequel la Reine vient rechercher intimité et discrétion, mais dont elle peut aussi sortir facilement par le perron pour accéder aux jardins, en toute indépendance.