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 Marie-Adélaïde de Savoie, mère de Louis XV

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Biname

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MessageSujet: Marie-Adélaïde de Savoie, mère de Louis XV   a quelle age louis 18 est mort - Marie-Adélaïde de Savoie, mère de Louis XV Icon_minitimeVen 24 Mai - 9:48

Livre de l’historienne Elisabetta Lurgo sur la mère du roi Louis XV.

« Qui fut donc Marie-Adélaïde de Savoie, mère de Louis XV ? » Telle est la question à laquelle essaie de répondre l’historienne Elisabetta Lurgo en publiant la biographie de la duchesse de Bourgogne chez Perrin, Marie-Adélaïde de Savoie - Duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV.
https://actualitte.com/article/117126/chroniques/marie-adelaide-de-savoie-l-ephemere-duchesse-au-coeur-des-intrigues-royales


a quelle age louis 18 est mort - Marie-Adélaïde de Savoie, mère de Louis XV Tzolzo15

  • Fille d’Anne-Marie d’Orléans (elle-même fille de Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV) et de Victor-Amédée II, duc de Savoie, Marie-Adélaïde naît le 6 décembre 1685. À peine née et quasi mariée puisque « le roi [Louis XVI] et son frère jouent aussitôt les marieurs. Le petit duc de Bourgogne, fils aîné du dauphin, serait en effet le fiancé idéal pour la princesse qui vient de naître. »

    L’amour, on s’en doute, est loin de toutes considérations. Il s’agit là de tractations politiques avec un duc de Savoie réputé pour n’être, en outre, pas bien fiable dans ses alliances. À sa décharge, « encerclés par deux puissances aux ambitions hégémoniques, la France et la monarchie espagnole, les ducs de Savoie n’ont guère d’autres moyens, pour survivre, que de tirer avantage de leur position stratégique, en louvoyant sans cesse entre deux camps opposés ».

    Le 29 juin 1696, un accord est officiellement passé entre la Savoie et la France : Marie-Adélaïde, elle a maintenant 11 ans, sera envoyée en France « comme fiancé du duc de Bourgogne, en attendant ses 12 ans, âge légal pour célébrer ses noces ».

    Marie-Adélaïde quitte la Savoie le 7 octobre 1696, arrive en France le 16, puis rencontre Louis XIV et son futur mari, début novembre à Montargis. Elle rencontre également son grand-père, le frère du roi, qui s’évertuera d’ailleurs à lui apporter le plus possible de l’amour, « des hommes de la famille royale, c’est probablement lui qui passe le plus de temps avec la princesse ».

    En arrivant à Versailles, la jeune fille est prise en charge par Madame de Maintenon qui déplore le manque d’éducation de la future duchesse de Bourgogne, mais s’en réjouit tout autant, il sera plus simple de la modeler. C’est du moins ce qu’elle pense, car très rapidement son caractère libre se fait sentir et même si elle montrera l'intelligence requise pour se couler dans le moule de la cour, toujours elle gardera cette liberté d’esprit. En effet, elle « tient de son père une intelligence intuitive, la capacité instinctive de tirer son épingle du jeu et d’observer les autres, ne s’inquiétant de leurs réactions qu’à bon escient ».

    Quoi qu’il en soit, les noces sont célébrées le 7 décembre 1697 dans la chapelle du château de Versailles. Il n’est, à leurs âges, pas encore question de laisser dormir seul et leur nuit de noces est une simagrée, mais « le duc de Bourgogne [15 ans] décide pour une fois de contourner l’interdit : il embrasse Marie-Adélaïde, laquelle, si l’on en croit l’ambassadeur de Venise, lui rend volontiers la pareille ». Ça n’ira pas plus loin.

    Et, quoiqu’en pense l’ambassadeur de Venise, elle ne sera jamais éprise de son mari, d’ailleurs réputé fort laid et taciturne, « ses courtes lettres de ces premières années à la cour de France ne renferment que des expressions de tendresse pour ses familiers, sans rien révéler de ses états d’âme à l’égard du prince ».

    Les jours passent et se suivent à Versailles, entre cérémonial bien huilé et tensions géopolitiques qui mettent la place de la jeune princesse en péril tant qu’elle n’aura pas donné un enfant à la France. Or Marie-Adélaïde à une peur panique de tomber enceinte et encore plus d’accoucher. Il faut dire que vu le taux de mortalité des femmes au moment de leurs couches, nous ne pouvons pas la blâmer.

    En outre, la duchesse et le duc ont des vies diamétralement opposées : lui aime l’étude et elle se grise dans des fêtes et des bals, se ruine aux jeux et s’amuse dans un petit domaine type ménagerie. Autant de « travers » qui ne sont pas sans rappeler une autre reine à qui la frivolité a été reprochée, Marie-Antoinette. Elles seront souvent comparées et évidemment on ne manquera pas non plus d’inventer des amants à la duchesse de Bourgogne.

    Malgré ses peurs, elle annonce officiellement à la cour être enceinte le 4 janvier 1704, elle a 19 ans, et accouche le 25 juin 1704 d’un fils. « Partout c’est une explosion de joie : il s’agit du premier arrière-petit-fils de France dans la longue histoire de la monarchie française. » Hélas, l’enfant meurt le 13 avril 1705, aidé par ses médecins. « À cette époque, la perte d’un nourrisson est un événement presque banal, au point que, à la cour, on ne porte pas le deuil “des maillots”, c’est-à-dire des enfants qui n’étaient pas encore en robe au moment de leur décès. »

    Seule satisfaction, elle n’est pas stérile, elle en aura d’autres, ce qui arrive le 8 janvier 1707. De nouveau un fils, qu’elle ne cherchera pas à voir de suite. Est-ce pour ne pas s’attacher de peur de le perdre encore ou bien simplement parce qu’elle n’en ressent pas l’envie ? Il semble avéré que la jeune femme n’était pas la plus aimante des femmes, que cela concerne ses enfants ou ses semblables.

    Et puis il faut bien avouer qu’avec la guerre de succession d’Espagne en cours et son père qui fait encore des siennes en faisant alliance avec les ennemis de Louis XIV, la pauvre Marie-Adélaïde se sent tiraillée et bien triste, ce que résumera fort bien Madame de Maintenon :

    « Elle aime le Roi, elle aime son mari, elle aime son père, elle aime sa sœur [reine d’Espagne], tous ces endroits-là fournissent assez de matière à ces chagrins ». Le 15 février 1710, elle accouche de son dernier enfant, un fils encore, « qui prend aussitôt le titre de duc d’Anjou, comme Philippe V l’avait été avant lui. Étrange pressentiment d’une destinée royale, car cet enfant [qui n’était pas destiné à régner] sera Louis XV, le successeur du Roi-Soleil. »

    Oui, étrange destinée qui verra en quelques années le fils, les petits-fils et un arrière-petit-fils de roi, mourir : Louis XIV, qui connut un nombre d’héritiers jamais vu auparavant, se retrouvera finalement avec un unique successeur de 3 ans – le futur Louis XV. Quant à Marie-Adélaïde, elle meurt à Versailles le 12 février 1712, elle avait 26 ans et était enceinte de trois semaines environ.

    Cette biographie vous apprendra que derrière la jeune femme enjouée qui égaya les dernières années de Louis XIV, se cachait une femme sensible, mélancolique, écartelée entre l’amour qu’elle vouait à son père et celui qu’elle devait à sa nouvelle patrie. Une jeune femme dont on n’envie pas la courte vie, même sous les ors de Versailles.


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