Marie-Antoinette adepte de Mesmer?

En fait, c'était tout une coterie qui était adepte du mesmérisme, groupe auquel Marie-Antoinette n'était pas impliquée.

En tout cas, d'après cette réplique rapportée par le comte de Ségur, elle considérait cet engouement avec une certaine distance.

Bonjour à tous,

Vu la tournure que prennent nos débats et l'incertitude dans laquelle nous nous trouvons quant à l'intérêt qu'aurait éprouvé la Reine pour les pratiques de Mesmer, j'ai trouvé utile de vous recopier l'ensemble du passage dans les mémoires du Comte de Ségur. Celui-ci se trouve aux pages 60 à 67 de ses mémoires.

"Ce mot de bon sens m'avertit des accusations auxquelles je m'expose, si je parle à présent d'un ton trop sérieux du nouveau spectacle que donnait, alors à Paris, non pas les muses, mais Esculape.
On devine que je veux parler de la doctrine et du fameux baquet de Mesmer; cependant, voulant être véridique, je dois avouer que je fus un de ses plus zélés disciples; mais, pour consoler mon amour-propre, je me hâterai de dire qu'entraîné, soit par une vive curiosité, soit un peu par la mode, j'eus pour compagnons, dans cette singulière école, beaucoup d'hommes dont le nom n'est pas sans quelque poids, puisque, parmi mes condisciples, je puis citer les noms de MM. Court de Gébelin, Olavidès, d'Espréménil, de Jaucourt, de Chastellux, de Choiseul-Gouffier, de La Fayette, et une foule d'autres personnes distinguées dans les lettres, dans les sciences, sans parler de quelques médecins qui s'en mêlaient plus secrètement, et qui sans doute me sauront gré de ne pas les inscrire ici sur ma liste, mesmériens honteux, convenant tous bas qu'il y avait du vrai dans cette découverte, et la frondant tout haut par respect pour la Faculté.
Cependant je nommerai le célèbre docteur Thouvenel, premièrement parce qu'il ne s'en cachait pas, et secondement parce qu'étant mort, aucune épigramme ne peut plus le blesser.
Mon dessein n'est pas d'entrer dans la discussion d'un système pour et contre lequel on a tant écrit; il me suffira sans doute de dire que j'ai vu, en assistant à un grand nombre d'expériences, des impressions et des effets très réels, très extraordinaires, dont la cause seulement ne m'a jamais été suffisamment expliquée.
Mesmer attribue ces effets à un fluide, agent universel dont la direction et la puissance dépendent de la volonté. Ses antagonistes, et il faut convenir que ce sont presque tous les médecins et les savans, ne voient dans ces phénomènes que les résultats d'une imagination frappée et exaltée.
Je respecte leur opinion; mais je pourrais cependant leur demander si ce mot imagination est une réfutation, une explication bien claire, bien péremptoire, et si au moins les savans et les philosophes ne devraient pas, par amour pour la vérité, méditer sur les causes de cette nouvelle et étrange propriété de l'imagination?
Ne serait-il pas curieux et utile à l'humanité de chercher par la méditation et l'expérience à bien connaître jusqu'à quel point peut s'étendre cette faculté de l'imagination, capable de produire tant d'impressions et de donner à un malade de si violentes crises, enfin de bien fixer la distinction qu'ils supposent exister entre l'imagination et la volonté?
Des milliers d'épreuves attestent que le somnambulisme est un fait; des milliers d'écrits en nient l'existence: les savans devraient bien ne plus nous laisser dans ce doute pénible.
Évitant toute dispute à cet égard, je conviendrai qu'après avoir été témoin d'effets inexplicables et de crises nombreuses, je n'ai point vu de cures positives; et c'était cependant l'espoir d'en voir opérer qui avait le plus excité mon ardeur.
Nos âmes étaient alors presque enivrées d'une douce philanthropie qui nous portait à chercher avec passion les moyens d'être utiles à l'humanité, et de rendre le sort des hommes plus heureux. Quoi qu'on en puisse dire, c'est de toutes les passions celle qu'on devrait le plus regretter de voir s'éteindre. Son excès même est des erreurs humaines la plus excusable.
Aussi je ne pourrais dire avec quel zèle, avec quelle bonne foi, bravant les railleries et pratiquant la nouvelle doctrine, nous nous livrions à l'espérance de soulager nos semblables et de les guérir. Jamais missionnaires ne montrèrent peut-être plus d'ardeur et de charité.
Je ne saurais aujourd'hui moi-même, sans rire, me rappeler ce qui arriva à l'un de mes amis, qui, plus que tous, joignait à la plus grande bonté de cœur l'âme la plus ardente et l'imagination la plus vive. Précisément à l'époque où nous nous abandonnions avec une entière confiance à l'espoir dont nous étions bercés, mon ami, allant à Versailles pour se rendre au bal de la reine, rencontre sur la route un homme couché sur un brancard.
Tout à coup, saisi du désir de le soulager, et ne voulant pas perdre une occasion de sauver peut-être un infortuné, il fait arrêter sa voiture, ainsi que les hommes qui portaient le brancard : la pluie tombait par torrens; mon ami était en costume de bal, vêtu d'un léger habit de soie; mais rien ne peut refroidir son zèle; il descend de voiture, interroge vainement les porteurs sur l'état du malade; l'étonnement les rend muets.
Lui, sans attendre plus long-temps une réponse, se penche sur le corps du patient, lui prend les mains, lui touche la poitrine, et le magnétise vainement, mais avec une ferveur sans égale. Enfin, ayant répété sans succès cette épreuve : « Quelle est donc, dit-il vivement, la maladie de ce pauvre homme ? » « Malade! lui » répondirent les porteurs surpris; il n'est plus malade, car depuis trois heures il est mort. » Mon ami déconcerté remonta tristement dans sa voiture, et me confia le lendemain sa plaisante méprise, dont je lui gardai le secret.
Au reste, les plaisanteries ne nous manquaient pas; la reine m'en fit un jour d'assez vives, et se plut à me raconter tous les traits et tous les calembours qui pleuvaient alors sur nous. Vainement je voulus discuter; elle ne s'y prêta point, et me dit seulement : « Comment voulez-vous qu'on écoute vos folies, lorsque sept commissaires de l'Académie des Sciences ont déclaré que votre magnétisme n'est que le produit d'une imagination exaltée? »
« Madame, lui répondis-je un peu piqué, je respecte ce docte arrêt; mais, comme des vétérinaires ont magnétisé des chevaux, et ont produit sur eux des effets qu'ils attestent, je voudrais, pour m'éclairer, savoir si ce sont les chevaux qui ont eu trop d'imagination, ou si ce sont les savans qui en ont manqué. » Elle rit. Là finit l'entretien, et là finira aussi ce que je voulais dire du magnétisme.
Si ce magnétisme ne peut guérir aucune maladie, si c'est même une folie, un charlatanisme justement condamné par la médecine, il a au moins l'avantage sur celle-ci de n'avoir tué personne.
Si Mesmer, d'un côté, se voyait l'objet de la colère des médecins, s'il était attaqué par les faiseurs d'épigrammes, accusé de charlatanisme par les savans, et livré ainsi que nous sur le théâtre du Vaudeville aux traits malins de la satire, en même temps il pouvait avec raison tirer vanité du mérite de quelques-uns des champions de sa cause; car le célèbre avocat général Servan composa une très spirituelle apologie du magnétisme, et M. Grimm alors compara cet écrit aux Lettres provinciales.
Malheureusement M. d'Espréménil le défendit avec trop de chaleur; rien ne nuit comme un zèle exagéré; il poussa l'enthousiasme au point de comparer Mesmer à Socrate persécuté et livré aux risées du peuple par Aristophane.
Mesmer comptait encore avec un juste orgueil au nombre de ses partisans cet éloquent Duport, depuis membre de l'assemblée constituante, publiciste profond, savant magistrat, et peut-être l'un de nos premiers orateurs, si ce rang était accordé avec justice à l'élévation des pensées, à la force de la dialectique, à la clarté du style et à la justesse des expressions.

madame antoine

Merci beaucoup madame antoine d'avoir pris ce temps

Il est vrai qu'avoir l'ensemble de l'extrait permet de se faire une idée plus exacte sur ce sujet. Surtout que je n'ai jamais lu ces mémoires donc c'est bonus

Je découvre aussi le nom de La Fayette parmi les adeptes...décidément il était de toutes les parties

Ouais, ça m'a flashé aussi!

En même temps, le mesmérisme m'est assez sympathique, j'avoue... C'est très idéaliste, comme conception, et pas entièrement faux, puisque cette méthode met en évidence l'importance du psychisme dans le processus de guérison.

Oui c'est vrai

Et puis c'est comme la franc-maçonnerie et les loges : un effet de mode certainement qui attirait les adeptes ainsi que les simples curieux, via le bouche à oreilles

Mes recherches sur le sujet n'ont pas avancé beaucoup mais voici un entrefilet.

Messmer doit son nom d'artiste à Franz-Anton Mesmer (1734-1815), le médecin autrichien considéré comme le «père fondateur» de l'hypnose et de la théorie du magnétisme animal («to mesmerize» en anglais), communément appelée «mesmérisme». L'homme a vécu à Paris. Protégé par Marie-Antoinette, il tenait un cabinet place Vendôme. En 1780, certains membres de la communauté médicale approuvent sa théorie et ses techniques controversées. Franz-Anton Mesmer convainc notamment Carles D'Eslon, médecin français du Siècle des lumières et régent de l'époque de la faculté de médecine de Paris.
http://www.lapresse.ca/arts/spectacles-et-theatre/humour-et-varietes/201411/17/01-4819662-messmer-brille-en-france.php

madame antoine

Je ne sais pas si cette image aidera notre Madame Antoine... mais elle représente Marie Antoinette traitée par magnétisme:



https://www.facebook.com/840927629281977/photos/a.842485455792861.1073741828.840927629281977/847967008578039/?type=1


Bon... ce n'est qu'une illustration, pas un témoignage...

Sauf erreur je ne l'avais jamais vue celle là

C'est juste pas possible, c'est pas la reine !!

Petite Lily, sauf votre respect il faudrait peut-être sortir un peu de vos rêves. Marie-Antoinette était une femme vive et pleine de santé, qui aimait les plaisirs, qui allait aux courses, perdait des sommes folles au jeu, se faisait belle pour plaire aux hommes... et plein d'autres trucs comme ça. Elle adorait les sensations fortes et suivait toutes les modes, y compris peut être celle du magnétisme animal introduit par Mesmer.

Merci, Mes Chers Amis,

Je ne pense pas que l'on puisse extrapoler grand-chose à partir de cette image. Rien ne garantit en effet qu'elle représente la Reine Marie-Antoinette. Et même si c'était le cas, ce ne serait jamais qu'une illustration.

Bien à vous

madame antoine

Aucune source crédible n'atteste de la présence de la reine à ce genre de séances, me semble-t-il.

En terme de ressemblance physique pure, il est vrai qu'il est difficile de certifier qu'il s'agit bien d'une représentation de Marie-Antoinette

Lauzun, vous exagérez !Marie-Antoinette elle était grave plus sérieuse que ce que vous racontez ! Par exemple elle s'est un peu amusée avec les mecs mais elle n'en a aimé qu'un.

I have the same image with the same explanation :



Marie Antoinette being submitted to 'tub'(device for treatment of diseases through issuance of magnetic field) by Franz Anton Mesmer, Engraving taken from Le collier de la Reine (Queen's Necklace) by Alexandre Dumas, 1856.

So what do you think ?

I never read such a thing therefore I would prefer to have more information about it, that's my guess

Mesmer serait venu au Palais de l'Elysée invité par Bathilde d'Orléans j'ai lu.

Trouvé la même explication pour cette image :
Marie Antoinette Being Submitted to 'Tub'

Impossible, elle était la reine.
Trop surveillée.
Et trop réaliste.

Mes chers amis, il existe plusieurs sujets sur Mesmer. J'ai hésité avec celui-ci.
https://maria-antonia.forumactif.com/t231-franz-anton-mesmer#356548

FRANZ ANTON MESMER, LE MÉDECIN CONTROVERSÉ QUI A INVENTÉ L’HYPNOSE SANS LE SAVOIR

Au 18e siècle, le médecin Franz Anton Mesmer a développé la théorie du magnétisme animal et mis au point un étrange traitement connu sous le nom de mesmérisme. Si ses théories ont depuis été démystifiées et semblent aujourd’hui bien farfelues, certains lui attribuent le mérite d’avoir jeté les bases de l’hypnose moderne.

L’INVENTEUR DE L’HYPNOSE

Fils d’un garde forestier, Mesmer naît en 1734 à Iznang, en Allemagne. Après une enfance passée dans un monastère et des écoles jésuites, il s’inscrit à l’Université de Vienne, où il étudie le droit puis la médecine et obtient son diplôme avec mention.

Influencé par les théories d’Isaac Newton sur le rôle des corps célestes dans les marées océaniques, il publie en 1766 une thèse de doctorat intitulée « De l’influence des planètes sur le corps humain ».


Illustration représentant Mesmer en train de magnétiser l’une de ses patientes

Mais ce n’est que plusieurs années plus tard, après avoir fait la connaissance de l’astronome jésuite Maximilien Hell, qui utilisait des aimants pour traiter ses patients en « produisant des marées artificielles », que Mesmer commence à faire référence au magnétisme animal.

Selon cette théorie, le corps de l’ensemble des êtres vivants est parcouru par un flux magnétique (semblable à l’électricité) qui peut être partagé et même transmis aux objets. Pour Mesmer, la bonne santé est le signe d’un flux magnétique équilibré, et la maladie due à différents blocages entravant ce flux.

L’homme utilise alors des aimants pour traiter ses patients, mais finit par abandonner l’idée après s’être rendu compte qu’un individu doté d’un magnétisme particulièrement fort pouvait obtenir les mêmes résultats en posant simplement ses main sur le corps des malades.

En 1768, Il épouse la riche veuve Maria Anna von Posch, consolidant ainsi sa place dans la haute société viennoise, ce qui lui permet d’établir son propre cabinet médical et l’amène à côtoyer certaines célébrités de l’époque, parmi lesquelles figurent Mozart et Joseph Haydn.

Si ses théories mesmériques rencontrent rapidement un franc succès, cela ne va malheureusement pas durer. En 1777, sa tentative ratée de guérir la célèbre pianiste aveugle Maria Theresia von Paradis lui cause de sérieux ennuis. Rapidement accusé d’avoir eu des gestes déplacés envers la musicienne, Mesmer est contraint de fuir l’Autriche pour échapper au scandale et trouve refuge à Paris en 1778.

À LA SUITE D’UNS SCANDALE RETENTISSANT, MESMER EST CONTRAINT DE FUIR L’AUTRICHE ET SE RÉFUGIE À PARIS EN 1778

La capitale française se révèle être un terrain particulièrement fertile pour les pratiques de Mesmer. Le scandale de Vienne ne semble aucunement nuire à sa crédibilité, et beaucoup de riches aristocrates ne tardent pas à requérir ses services (on parle alors de près de 200 clients par jour).


Gravure représentant un « baquet » au cabinet parisien de Mesmer

L’ÉTRANGE STRUCTURE CONSTRUITE PAR MESMER EST BAPTISÉE « BAQUET »

Face à cet afflux massif de clients, Mesmer use de sa supposée capacité à transférer le magnétisme animal à divers objets et construit une imposante structure qu’il baptise « baquet » : reliés entre eux par des cordes, les patients s’assoient autour d’une caisse en bois de chêne, dont le couvercle est percé de trous desquels sortent des tiges en métal pouvant être en contact avec différentes parties du corps des malades.

Le « salon de baquet » est une pièce richement décorée et faiblement éclairée, dans laquelle flotte une forte odeur d’encens. Pendant que ses clients se trouvent autour du baquet, Mesmer, dans un habit de soie, touche les « parties malades » de leur corps à l’aide d’une étrange baguette métallique.


Caricature dénonçant le charlatanisme des magnétiseurs

Les interventions du médecin provoquent régulièrement l’apparition de convulsions et de crises d’hystérie chez ses patients (qui se trouvent être majoritairement des femmes), ce qui nécessite leur transfert vers une « chambre de crise ». Mesmer disparaît alors pendant de longues minutes pour les « assister », ce qui ne tarde pas à éveiller certains soupçons.

Au fil des années, rumeurs et doutes commencent à circuler au sujet des étranges pratiques de Mesmer. En 1784, le roi Louis XVI, inquiet à l’idée que son épouse Marie-Antoinette fasse partie de la clientèle de Mesmer, met sur un pied une commission charger de vérifier l’efficacité de ses méthodes.

Les membres de la commission, parmi lesquels figurent le chimiste Antoine Lavoisier et le diplomate américain Benjamin Franklin, se soucient cependant plus de l’existence d’un fluide magnétique que de l’efficacité des méthodes du médecin allemand, et à la suite d’une enquête approfondie, démontrent qu’un tel fluide n’existe pas. Discrédité, Mesmer quitte la ville et erre à travers l’Europe. Après avoir vécu des années en exil relatif en Suisse, il meurt finalement en 1815.

DISCRÉDITÉ PAR LA COMMISSION MISE EN PLACE PAR LOUIS XVI,MESMER VA QUITTER PARIS ET ERRER À TRAVERS L’EUROPE JUSQU’À SA MORT EN 1815

Bien que les techniques mises au point par le médecin allemand aient été largement mises en doute à l’époque, certains de ses patients prétendaient qu’il était parvenu à les guérir.

En réalité, Mesmer a sans le savoir popularisé une pratique employée aujourd’hui dans le domaine de la psychologie. Ce n’était pas son prétendu magnétisme qui soulageait ses clients, mais sa capacité à les faire entrer dans un état d’hyper-conscience, où les maux, souvent de nature psychologique, pouvaient être soulagés. Cette technique constitue la base de l’hypnose moderne, qui, bien qu’encore controversée, est aujourd’hui considérée comme une pratique thérapeutique à part entière.

Cette très intéressante étude a été publiée dans https://dailygeekshow.com/

Adepte, who knows, mais supportrice, en tout cas...

Patients, mostly women, are sitting around a large wooden tub filled with magnetic water, powdered glass, and iron filings. From its lid emerge a number of bent iron rods against which the patients expectantly press their afflicted areas. A rope attached to the tub is loosely coiled about them, and they are holding hands to create a “circuit”. Through the low-lit room — adorned with mirrors to reflect invisible forces — there wafts incense and strange music, the other-worldly sounds of the glass harmonica (invented by a certain Benjamin Franklin). Meanwhile, a charming man in an elaborate lilac silk coat is circulating, touching various parts of the patients’ bodies where the magnetic fluid may be hindered or somehow stuck. It appears that these blockages, in the ladies in particular, are generally in the lower abdomen, thighs, and sometimes “the ovaria”. The typical session would last for hours and culminate in a curative “crisis” of nervous hiccups, hysterical sobs, cries, coughs, spitting, fainting, and convulsing, thus restoring the normal harmonious flow of the fluid.


Detail from a coloured etching after Desrais depicting people gathered around the “baquet” at one of Franz Mesmer’s group animal magnetism sessions
Wellcome Collection, Creative Commons

The man in the lilac coat is Franz Friedrich Anton Mesmer and this scene could be describing any number of animal magnetism sessions he held in late eighteenth-century Paris. While Mesmer’s antics are perhaps familiar to many today, lesser known is the key role they played in the development of the modern clinical trial — particularly in connection with the 1784 Franklin commission, “charged by the King of France, with the examination of the animal magnetism, as now practised at Paris”.

Animal magnetism was all the rage in eighteenth-century Europe, and its star Franz Friedrich Anton Mesmer, a captivating German physician, had celebrity status. His theory claimed that a special kind of imperceptible magnetic fluid pervaded the universe and that most if not all diseases were caused by an abnormal flow of this fluid inside the body. At first, Mesmer’s therapeutic technique consisted of waiving magnets around his patients after making them swallow iron filings. He later would forego the swallowing metal stage and also the magnets: he discovered that simply using his hands or other objects was just as effective. After such so-called “passes” the patient would go into a kind of trance state, then faint, convulse, shake, and so on (what would be aptly named a “crisis”). Ideally, after all this evidently flow-inducing activity, they would be healed.


“Animal Magnetism”, illustration from A Key to Physic, and the Occult Sciences (1794) by by Ebenezer Sibley / Internet Archive

Mesmer, a charismatic and cultivated man, was married to a rich older widow, and his wife’s moral and material support did not hurt when it came to building a successful medical practice in Vienna. Here he gained notoriety treating mostly upper-class women in his elaborate and rather erotically charged therapeutic sessions. One of his patients was the young pianist Maria Theresa von Paradis, known as “The Blind Enchantress”. Though Mesmer at first seemed to cure her apparent blindness, her recovery was temporary, and the young lady was so emotionally affected by the treatment that for a while she lost her ability to play her instrument. To make matters worse, her protectress (and likely godmother) was also not exactly pleased about the fact that the teenager moved in with Mesmer. Unfortunately for the doctor, she happened to be the Austro-Hungarian empress Maria Theresa.

By 1778, having fallen into considerable royal disfavour, Mesmer moved to Paris in a shroud of fame and controversy. Despite the opposition of the medical profession, who denied him a medical license, he partnered up with the respectable and licensed Charles Deslon, personal physician to the brother of King Louis XVI. Mesmer again ended up establishing a stupendously popular clinical practice, winning the favour of many highly influential people. In fact, it only took a few years for animal magnetism to grow into something close to an obsession among the French.


Detail from a painting (possibly by C-L. Desrais, ca. 1780) depicting one of Franz Mesmer’s group sessions.
On the left can be seen people applying rods to their eyes, and to the bottom right possibly Maria Theresia von Paradis
Wellcome Collection, Creative Commons

Soon Mesmer and a few disciples started offering magnetic group séances. By the mid-1780s mesmerism had become such a craze that concerned Parisian physicians persuaded the king to establish a royal commission to investigate its claims. The degree to which said craze was lucrative and the rate at which regular medical clinics were losing traffic may, of course, have played a role here. Admittedly, we can sympathise with the patients who deemed that magnetic séances compared favourably with the more mainstream practices of bloodletting and leeching. Either way, it is plausible that the total set of motivations very much included concern for scientific truth.

By a lucky coincidence, Benjamin Franklin was in France as the first US ambassador with a mission to ensure an official alliance against its arch nemesis, the British. On account of his fame as a great man of science in general and his experiments on one such invisible force — electricity — in particular, Franklin was appointed as head of the royal commission. The investigating team also included the chemist Antoine-Laurent Lavoisier, the astronomer Jean-Sylvain Bailly, and the doctor Joseph-Ignace Guillotin. It is a curious fact of history that both Lavoisier and Bailly were later executed by the guillotine — the device attributed to their fellow commissioner. The revolution also, of course, brought the same fate to King Louis XVI and his Mesmer-supporting wife Marie Antoinette.

In a stroke of insight, the commissioners figured that the cures might be affected by one of two possible mechanisms: psychological suggestion (what they refer to as “imagination”) or some actual physical magnetic action. Mesmer and his followers claimed it was the magnetic fluid, so that served as the experimental condition if you like. Continuing with the modern analogies, suggestion would then represent a rudimentary placebo control condition. So to test animal magnetism, they came up with two kinds of trials to try and separate the two possibilities: either the research subject is being magnetised but does not know it (magnetism without imagination) or the subject is not being magnetised but thinks that they are (imagination without magnetism). The fact that the trials were blind, or in other words, the patients did not know when the magnetic operation was being performed, marks the commission’s most innovative contribution to science.


Magnetism Unveiled, anonymous engraving showing Benjamin Franklin brandishing his commission’s exposé of animal magnetism,
while a half-animal Mesmer flees on a witch’s broom, in his hand a bag of money / BnF Gallica

The report also shows an acute awareness that illness is very likely to go away by itself over time. In fact, in the era of leeching, bloodletting, induced vomiting, laxatives, and so on, it was common for patients to improve without treatment. So for the purposes of rigour, the commissioners rejected the requests from mesmerists to make the study longitudinal and see if their patients get better over an extended period of time. This led Mesmer to refuse to cooperate with the commission. They instead turned to his prime disciple and staunch supporter Charles Deslon (whom an irked Mesmer would subsequently denounce).

A few of the most striking experiments should give you a flavour of the methodology used. The inspiration for the most famous trial likely came from the following incident involving Mesmer, here described in the commission’s report.

• One evening M. Mesmer walked with six persons in the gardens of the prince de Soubise. He performed the magnetical operation upon a tree, and a little time after three ladies of the company fainted away. The duchess of C—, the only remaining lady, supported herself upon the tree, without being able to quit it. The count de Mons—, unable to stand, was obliged to throw himself upon a bench. The effects upon M. Ang—, a gentleman of a very muscular frame, were more terrible. M. Mesmer’s servant, who was summoned to remove the bodies, and who was inured to these scenes, found himself unable to move. The whole company were obliged to remain in this situation for a considerable time.
  

Due to Franklin’s old age, it was a particular apricot tree in his orchard at Passy that was selected for the purpose. Deslon magnetised the tree while a twelve-year-old boy of his choosing stayed in the house. The boy was then made to hug several trees for two minutes each, none of which were magnetised; he collapsed in a full-fledged crisis at the fourth.


Wood engraving showing a mesmerist using animal magnetism on a woman who responds with convulsions, 1845
Wellcome Collection, Creative Commons

Similarly, the commissioners persuaded one of Deslon’s patients, dame P—, who was blindfolded, that Deslon was performing animal magnetism on her, whereas in fact, he was not even around. In a different room, mademoiselle B— was told that Deslon was behind a door. Both women fell into a crisis within the space of three minutes. On the reaction of mademoiselle B— the report said the following:

• Her respiration was quick, she stretched out both her arms behind her back, twisting them extremely, and bending her body forward; her whole body trembled; the chattering of her teeth became so loud that it might be heard in the open air; she bit her hand, and that with so much force, that the marks of the teeth remained perfectly visible.
  

On another occasion dame P— was given several cups of water to drink which she believed to be magnetised. She had a crisis at the fourth cup and, ingeniously, was given some actually magnetised water to help her recover her senses. This she drank gratefully and felt much better afterwards. Finally, mademoiselle B— was magnetised for a full half hour from behind a paper partition while happily chatting away with one of the commissioners. However, when the magnetiser emerged from behind the partition and repeated the same moves in full view, mademoiselle collapsed in a convulsive crisis within minutes.


The Magic Finger, anonymous coloured engraving with a half-animal mesmerist at work
BnF Gallica

Perhaps unsurprisingly, the commissioners concluded that imagination alone could produce the same striking effects as mesmerism. Furthermore, animal magnetism by itself was completely toothless and impotent. It is admirable that Deslon himself seems to have acknowledged the power of the commissioners’ approach and accepted the main findings to do with the existence of this “magnetic fluid”. However, even if it proved to be nothing more than imagination, he insisted on its clinical utility. We will never know in what ways Deslon would have developed the practice, as he died just two years later, apparently during a magnetic séance.

In 1784 the reports were drawn: one public and one secret, only for the eyes of the king on account of its indecent elements. Here we encounter another possible reason for the infamous convulsions, which also made the treatment “dangerous to morality”. It is noted that the magnetiser is, as a rule, a man, and his patients are mostly women. Moreover, the setup is such that “the two faces almost touch, the breath is intermingled, all physical impressions are felt in common, and the reciprocal attraction of the sexes must consequently be excited in all its force.” He often positions himself such that the knees are touching, his hands are wandering closer to the lower parts of the body and “these the most sensitive”.

The discerning men of science observed that “[w]hen this kind of crisis is approaching, the countenance becomes gradually inflamed, the eye brightens, and this is the sign of natural desire”, which of course “may be wholly unperceived by the woman who experiences it, but it cannot escape the observant eye of the physician”. This situation is all the more worrying since such treatment could become addictive: “she continues in it, she returns to it, and discovers her peril when it is too late”. It is pointed out that strong women would inevitably flee from such corrupting influences, but “the morals and health of the weak may be impaired”. On these grounds, the report recommended that the king curb the practice of animal magnetism as soon as possible. Presumably, this was in case exposing the false premises of mesmerism alone was not sufficient to stop it being practised.


A mesmeric physician taking advantage of his female patient, 1852.
In his pocket can be seen a diploma reading “License to do anything medicinally” / Wellcome Collection

Whatever the moral case may be, the report paved the way for the modern empirical approach in more ways than one. Stephen Jay Gould called the work “a masterpiece of the genre, an enduring testimony to the power and beauty of reason” that “should be rescued from its current obscurity, translated into all languages”. Just to mention a few further insights, the commissioners were patently aware of psychological phenomena like the experimenter effect, concerned as they were that some patients might report certain sensations because they thought that is what the eminent men of science wanted to hear. That seems to be what propelled them to make the study placebo-controlled and single-blind. Other phenomena reminiscent of the modern-day notion of priming, and the role of expectations more generally, are pointed out throughout the document. The report also contains a detailed account of how self-directed attention can generate what are known today as psychosomatic symptoms. Relatedly, there is an incredibly lucid discussion of mass psychogenic illness, and mass hysteria more generally, including in cases of war and political upheaval. Just five years later, France would descend into the chaos of a violent revolution.

Although the details of animal magnetism may sound absurd (and even morally dubious) to modern ears, within its context Mesmerism was very much in line with the latest scientific developments. In some ways, exciting experiments with invisible forces — gravity, electricity, magnetism, wondrous gases like hydrogen — defined the era. Unlike the occultists of the previous ages, Mesmer was striving to give his practices a rational scientific as opposed to a religious flavour. Indeed, although the magnetic fluid part did not work out, in an important sense, animal magnetism marked the beginnings of hypnosis and psychological suggestion. These are very real and possibly still clinically useful phenomena, as a recent resurgence in research shows.

However we judge Mesmer, the ideas and practice of animal magnetism served to precipitate some important developments in how we think about scientific studies today. This episode left a legacy both of humility regarding our collective ability to reason soundly and of new methods for improving that ability. In the words of our learned commissioners:

• Perhaps the history of the errors of mankind, all things considered, is more valuable and interesting than that of their discoveries. Truth is uniform and narrow; it constantly exists, and does not seem to require so much an active energy, as a passive aptitude of soul in order to encounter it. But error is endlessly diversified; it has no reality, but is the pure and simple creation of the mind that invents it. In this field the soul has room enough to expand herself, to display all her boundless faculties, and all her beautiful and interesting extravagancies and absurdities.
  

Public Domain Works
Report of Dr. Benjamin Franklin, and other commissioners, charged by the King of France, with the examination of the animal magnetism, as now practised at Paris (1785).
Mémoire sur la découverte du magnétisme animal (1779), by Franz Anton Mesmer.
A Mesmerian Experiment (1905), a short film by by Georges Méliès.

Cet article très fouillé et très complet est signé Urte Laukaityte, PhD Candidate in Philosophy, University of California Berkeley
https://brewminate.com/mesmerising-science-the-franklin-commission-and-the-modern-clinical-trial/

Je suis sûr qu'elle a faait comme dans Jefferson.

Y fut-Elle ou pas ? Nous le le saurons sans doute jamais. En attendant, découvrons le cabinet du Dr Mesmer.

"Dormez, je le veux !" C’est en ces termes que le célèbre magnétiseur Franz-Anton Mesmer faisait tomber en catalepsie toutes les élégantes du XVIII° siècle. Le Docteur Mesmer était-il simplement un charlatan cupide ou le magnétisme animal qu’il avait mis en évidence existe-t-il bel et bien ? C’est de cette grave question qu’il sera débattu dimanche 17 mars à 17 h au château de Mongenan à Portets qui a présenté il y a quelques années dans une exposition dédiée à la médecine au XVIII ° siècle le seul exemplaire restant du fameux baquet de Mesmer qui est aujourd’hui conservé au musée d’Histoire de la Médecine de Lyon. Blague ou pas, le baquet de Mesmer passionna et divisa le XVIII° siècle. Le médecin viennois, inspirateur de Charcot, de Yung et de Freud, avait connu quelques déboires dans son pays d’origine avant de s’installer à Paris place Vendôme où il connut un succès planétaire. La Fayette , Lessart et l’avocat Bergasse se firent son propagandiste en compagnie de la Princesse de Lamballe et de Marat dont on oublie trop souvent qu’il fut un neurologue de renom avant de devenir journaliste. Bergasse eut l’idée, devant le succès remporté par Mesmer, de franchiser sa découverte. Ainsi un baquet fut-il installé à Bordeaux, un autre à Langon, devant lequel toute la gentry locale défaillait délicieusement. L’affaire fut si sérieuse que Louis XVI lui-même s’en mêla et qu’une commission scientifique composée de Benjamin Franklin et de Guillotin détermina qu’il n’y avait rien de sérieux dans les prétendues découvertes de Mesmer. Ce qui n’empêcha pas les salons de continuer à le porter en triomphe. Mystification ou vraie découverte ? Escroquerie ou archaïsme scientifique ? Certains historiens ont prétendu que le mesmérisme était le véritable déclic de la Révolution tant il bouleversa les cervelles et tant il fut la preuve du combat entre les anciens et les modernes. Naturellement, la Loge des Neuf Sœurs était encore plus partagée que les autres compagnies. Que peut-on en penser aujourd’hui ? Où est le vrai, où est le faux ? Médecine ou illusionnisme ?

• Rendez-vous dimanche à Mongenan pour en savoir un peu plus.
  Renseignements : château de Mongenan 05 56 67 18 11
  visite à partir de 14 h
  conférence à 17 h suivie de la dégustation gourmande des vins du domaine
  entrée 10 €
  

Illustration : Le baquet de Mesmer

https://www.bordeaux-gazette.com/

Je me permets un petit renvoi vers un article (concernant un roman) que je viens moi-même de partager.
https://maria-antonia.forumactif.com/t44607-la-vie-danton-mesmer-en-dix-lettres#384894

J'attire principalement votre attention sur ceci :

• Marie-Antoinette tente de retenir Mesmer à Paris, en lui offrant « une pension de vingt mille livres et un établissement pour installer [sa] clinique. » Il refuse par une lettre qu’il rend publique : « On me crut fou. On n’achète pas la vérité. »

Peut-être à verser dans notre dossier sur Mesmer et la reine ?