Correspondance entre Marie Antoinette et Fersen

Berry a écrit:

N° 13, suit un texte chiffré de cinq lignes.



Bien que Marie-Antoinette ne chiffre qu'une lettre sur deux, le décryptage de ces cinq lignes est loin d'être évident !

L'édition Lever en donne la traduction (p. 661) :

Ma soeur m'a montré une lettre de M., datée encore de Bruxelles, pour justifier celle qu'il a écrite au roi, où il dit que vous lui avez annoncé que le roi voulait le charger de tout pendant sa prison : je vous en préviens au cas que cela se dise où vous êtes, car pour nous, nous savons très bien ce qui en est. Adieu.
La soeur est Elisabeth et M. Le Maudit, Monsieur.

Malheureusement, comme toujours, le texte est donné corrigé. Il eût été intéressant d'avoir les fautes diverses.

Berry a écrit:

De Narbonne a eu une idée folle que je croyais tombée, d’engager le duc de Brunswick à venir commander l’armée. Cette idée est si fort hors de sens que j’ai cru qu’on n’en parlerait plus. Hier j’ai appris qu’on allait envoyer le petit de Custine pour traiter cette affaire. Le comte de Ségur pourrait bien être chargé d’en parler aussi sans que nous le sachions. Je vous préviens de taire cela pour n’être pas grondé, et que le baron et vous puissiez prendre vos précautions. Je ne doute pas que le duc refuse, et c’est même un service. Adieu. Je n’ai point encore le paquet….

Cette lettre est donnée par Madame Lever en p. 745. A la fin, c'est "de m. Crauford". Donc, "Je n'ai point encore le paquet de M. Crauford".

C'est très émouvant, de voir comme ce couple a compté dans la vie de Marie Antoinette. L'Histoire ne se souvient que de Fersen, mais Quentin Craufurd et Eleonore Sullivan se sont aussi bien démenés pour elle.

pimprenelle a écrit:

M. Le Maudit, Monsieur.

Excellent !!!



.

Peut-être avons-nous déjà posté cette lettre. Mais où?   Dans le doute, je préfère la ranger immédiatement dans la rubrique adéquate qui vient d'être ouverte.   










http://fr.wikisource.org/wiki/Histoire_socialiste/La_Constituante/La_Fuite_%C3%A0_Varennes

Super! En fait, il s'agit de la lettre postée en ouverture de sujet, mais en plus lisible!   

Voici une lettre écrite par la Reine Marie-Antoinette le 28 décembre 1791. Nous remarquerons tout à la fin la mention de Mr Crauford.



https://archive.org/stream/diarycorresponde00fersiala#page/222/mode/2up

madame antoine

Merci pour cette belle lettre. Je me demande si nous ne l'avons pas déjà quelque part dans nos archives... C'est l'époque où Fersen se la pétait dirigeant de la France à distance, comme le décrit si bien Françoise Kermina dans sa biographie.

Heureusement, la reine, qui connaît bien l'âme humaine et les travers de son ami, fait preuve de sa finesse habituelle en prenant les devants... "pour n'être pas grondée", écrit-elle. De nos jours, on ajouterait un p'tit .

Oui, voilà, on l'avait, cette lettre, dans l'original, ici plus haut. Merci d'avoir posté un facsimile si clair et lisible.

Très Chère Pimprenelle,

Je suis désolée d'avoir posté une lettre que nous avions déjà. Mais il est vrai qu'elle est plus claire dans la version en fac-simile que j'ai postée. Vous trouverez sous la même référence une version fac-simile également de la lettre du 4 décembre que vous avez postée en ouverture de sujet.

Bien à vous

madame antoine

Merci! Ces facsimiles sont très clairs, en effet.

Une version plus lisible de la lettre du 4 décembre est déjà postée plus haut sur cette page. Il faudra que je remette de l'ordre dans tout ça, parce que ça devient très embrouillé!

... ce qui ne serait du reste pas pour déplaire au sieur Fersen...

Here is a letter of the Queen copied by Count Fersen :

Au sein de l'abondante correspondance que la Reine Marie-Antoinette et le Comte de Fersen s'échangèrent, nous retiendrons ce dessin envoyé par la Reine. Il s'agit d'un modèle de robe-redingote, tenue très prisée par Marie-Antoinette.



Il montre à quel point la Reine et le Comte partageaient les mêmes centres d'intérêt pour les modes et les arts. 

Ce dessin figure maintenant parmi les pièces de choix exposées à Tokyo.



Vous trouverez également une réalisation moderne sur cette page.
https://www.flickr.com/photos/demode/9092993073

Il est intéressant de voir que ce modèle a servi d'inspiration à l'une des tenues-phares portées par Diane Kruger dans Les Adieux à la Reine. 
https://maria-antonia.forumactif.com/t5856p50-les-adieux-a-la-reine-avec-diane-kruger-benoit-jacquot

Bien à vous

madame antoine

Le Comte de Fersen officiant comme agent au service des Souverains français en péril et la Reine Marie-Antoinette comme ambassadeur officieux de son mari le Roi Louis XVI, il fut échangé une correspondance cryptée. Nous avons dans notre Boudoir plusieurs discussions concernant les codes.
https://maria-antonia.forumactif.com/t3551-le-cryptage-des-lettres-de-marie-antoinette-et-fersen
https://maria-antonia.forumactif.com/t6808-je-vous-aime-a-la-folie-marie-antoinette-a-fersen-dechiffrage-des-passages-caviardes

La Reine de France et le Comte suédois correspondaient également en utilisant de l'encre invisible. Voici tout un article dévolu à l'officine qui fournissait le matériel à Marie-Antoinette.

http://www.peter-pho2.com/2016/12/old-buildings.html

Vous avez d'abord une vue du batiment, situé au 115 Rue Saint-Honoré. 



Le magasin ayant subi les transformations, il reste toutefois peut de traces du XVIIIe siècle.



Bien à vous

madame antoine

pimprenelle a écrit:

Berry a écrit:

 N° 13, suit un texte chiffré de cinq lignes.
Bien que Marie-Antoinette ne chiffre qu'une lettre sur deux, le décryptage de ces cinq lignes est loin d'être évident !

L'édition Lever en donne la traduction (p. 661) :

Ma soeur m'a montré une lettre de M., datée encore de Bruxelles, pour justifier celle qu'il a écrite au roi, où il dit que vous lui avez annoncé que le roi voulait le charger de tout pendant sa prison : je vous en préviens au cas que cela se dise où vous êtes, car pour nous, nous savons très bien ce qui en est. Adieu.
La soeur est Elisabeth et M. Le Maudit, Monsieur.  

Malheureusement, comme toujours, le texte est donné corrigé. Il eût été intéressant d'avoir les fautes diverses.

Les voici, sur l'exemplaire déchiffré par Mercy



Et donc on remarque que Mercy avait accès à ces fameux mots tendres échangés entre la reine et Fersen.
Et donc peut-être pas si explosifs que ça ?

Moi je dis ça et je dis rien.
Vous savez que je m'abstiendrai toujours de prendre position dans le dossier brûlant du l'ont fait-l'ont pas fait ?

madame antoine a écrit:

Au sein de l'abondante correspondance que la Reine Marie-Antoinette et le Comte de Fersen s'échangèrent, nous retiendrons ce dessin envoyé par la Reine. Il s'agit d'un modèle de robe-redingote, tenue très prisée par Marie-Antoinette.



Il montre à quel point la Reine et le Comte partageaient les mêmes centres d'intérêt pour les modes et les arts. 

Ce dessin figure maintenant parmi les pièces de choix exposées à Tokyo.



Vous trouverez également une réalisation moderne sur cette page.
https://www.flickr.com/photos/demode/9092993073

Il est intéressant de voir que ce modèle a servi d'inspiration à l'une des tenues-phares portées par Diane Kruger dans Les Adieux à la Reine. 
https://maria-antonia.forumactif.com/t5856p50-les-adieux-a-la-reine-avec-diane-kruger-benoit-jacquot

Bien à vous

madame antoine

Encore une



Source Versailles Fetes Galantes