Marie-Antoinette se méfiait-elle de la Princesse de Lamballe?

C'est exactement ce que je pense. L'amitié que portait Marie-Antoinette envers Madame de Polignac n'aurait pas été suffisante pour la nommer Gouvernante des Enfants de France. C'est bien Louis XVI qui avait le dernier mot. Or, pour une telle place, il fallait avoir une immense confiance.

Citation :

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Oui mais malheureusement, elle était aussi liée aux Orléans. D'où peut-être une certaine méfiance de la part du couple royal.

Oui, incontestablement, Olivia !  Parfois, ça tire un peu, les rapports sont tendus .
Je crois aussi que Marie-Antoinette voudrait placer la princesse sous la protection de la raisonnable Mme de Tourzel plus que sous sa surveillance .
Cependant, lorsqu'elle apprend l'évasion des Tuileries de la famille royale, il me semble que le soulagement et la joie devraient l'emporter très largement sur le ressentiment de n'avoir pas été dans la confidence .

Il semble que la princesse ait éprouvé beaucoup de ressentiment, au long de son amitié pour la reine... Elle s'est sentie évincée, et en a nourri des rancoeurs, ça me paraît évident. Or, même si tout le monde parlait de cette évasion à Montmédy, les principaux intéressés n'avaient mis personne dans la confidence. Louis n'en a parlé à son frère que le plus tard possible, et Antoinette à aucune de ses amies. Madame d'Ossun sera elle-même avertie à la dernière minute, et encore à mots couverts. Seul Fersen avait la confiance des souverains dans ce projet.

Mais la pauvre petite Lamballe prend tout personnellement...

Je le vois comme cela aussi. Elle s'est sentie trahie, une fois de plus... Trop sensible...

Comme il a été dit précédemment, Monsieur, son épouse et Madame Elisabeth ne l'ont su que le jour-même. Donc rien d'anormal à ce que la cousine éloignée, aussi aimée soit-elle de la reine, ne l'apprenne qu'au moment des faits.

Des comportements paranos, possessifs, j'ai connu.

Bien sûr, mais peut-on vraiment se fier à ce qui est écrit dans ces Souvenirs de Mme de Laage de Volude ?
Je n’ai pas de biographie de la princesse de Lamballe. Fouillez dans les vôtres, messieurs, mesdames !
Quand Marie-Antoinette l’informe-t-elle ?
Peu avant le départ, de toutes les manières.
Impossible de faire autrement : tous les proches doivent à peu près décamper en même temps, ou se mettre à l’abri. Mais pas trop tôt, pour ne pas éveiller des d’éventuels soupçons.
Or la princesse quitte Paris, et reviendra, plus tard, et sans ressentis, se jeter dans la gueule du loup !

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Oui mais malheureusement, elle était aussi liée aux Orléans. D'où peut-être une certaine méfiance de la part du couple royal.

Oui, incontestablement, Olivia !  Parfois, ça tire un peu, les rapports sont tendus .
Je crois comme François que Marie-Antoinette voudrait placer la princesse sous la protection de la raisonnable Mme de Tourzel plus que sous sa surveillance .
Cependant, lorsqu'elle apprend l'évasion des Tuileries de la famille royale, il me semble que le soulagement et la joie devraient l'emporter très largement sur le ressentiment de n'avoir pas été dans la confidence .

Il semble que la princesse ait éprouvé beaucoup de ressentiment, au long de son amitié pour la reine... Elle s'est sentie évincée, et en a nourri des rancoeurs, ça me paraît évident. Or, même si tout le monde parlait de cette évasion à Montmédy, les principaux intéressés n'avaient mis personne dans la confidence. Louis n'en a parlé à son frère que le plus tard possible, et Antoinette à aucune de ses amies. ...

De la même façon, Vaudreuil reprochera à Artois ( qu'à tort, il croit dans la confidence )  de ne lui avoir rien dit, mais sans en nourrir pour autant de rancune contre son prince  :

Vous saviez sans doute ce projet, Monseigneur, et vous n'en avez pas fait part à votre fidèle serviteur, à votre ami ! Vous m'avez privé d'être le témoin du plus beau des moments . Mon extrême sensibilité en souffre, je l'avoue, mais en même temps la raison me dit qu'un aussi important secret ne devait pas être confié à la poste, ni même à un courrier, et mon coeur se plaît à excuser le vôtre  ...............

Il ignore qu'Artois ignorait .  
En revanche, Marc de Bombelles, informé par Breteuil, savait tout du projet d'évasion dès sa préparation .

J'ai scindé car nous nous étions fort éloignés de Mme de Lamballe, et j'ai ouvert un sujet pour Bathilde de Bourbon.  
https://maria-antonia.forumactif.com/t3460-bathilde-de-bourbon

Citation :

J'ai scindé car nous nous étions fort éloignés de Mme de Lamballe, et j'ai ouvert un sujet pour Bathilde de Bourbon .  

Bonne idée !  

Merci pour les infos sur la réaction de Vaudreuil. C'est fou que Bombelles fût au courant, par contre. Sa femme aussi, je le crains...

Sans doute : ils partageaient tout !
Bombelles était le bras droit de Breteuil . Ceci explique cela .  

Quant à Artois, il était bien le dernier que son frère et Marie-Antoinette eussent mis au courant .................

D'accord pour ton raisonnement sur Artois.

Mais que Breteuil ait pris la liberté d'avertir Bombelles, c'est énorme. De quelle utilité pouvait-il en effet être ? Et on sait que, plus il y a de gens au courant, plus le danger de fuites augmente.

Attends ! Il faudrait que je recherche dans le journal de Bombelles . Je n'ai pas trop de temps tout de suite, mais compte sur moi !

Tu es un ange !

pimprenelle a écrit:

Tu es un ange !

Je sais !!!

Je viens d'acquérir une bio sur le marquis de Bouillé...

Des infos sur Varennes !

Oui sur Varennes, j'ai quantité de livres sauf un ...

lequel ???????

Le livre de Jean-Pierre Perrin , la machination de Varennes. Je l'avais commandé mais comme je suis tombée sur un " libraire aigrefin ou à moins que ce ne soit la poste française ou belge ...Bref, cela a été pour ma pomme.
Donc maintenant , je me méfie très fort des livraires picards ( et marseillais aussi car j'ai eu la blague avec d'autres livres ... ).

Comme je vous plains j'ai horreur de me faire escroquer.

pimprenelle a écrit:

D'accord pour ton raisonnement sur Artois.  

Mais que Breteuil ait pris la liberté d'avertir Bombelles, c'est énorme. De quelle utilité pouvait-il en effet être ? Et on sait que, plus il y a de gens au courant, plus le danger de fuites augmente.

Ah , ça y est, Pim !!!   J'ai retrouvé !

En fait, ce n'est pas que Breteuil prenne la liberté d'informer Bombelles .
C'est que Marie-Antoinette, elle-même, et Louis XVI choisissent Bombelles comme intermédiaire de prédilection de Breteuil ( donc eux ) auprès de l'Empereur .

Cette lettre en atteste :

Ce 22 mai 1791
Je suis charmée, mon cher frère, que vous soyez content de M. de Bombelles; c'est lui aussi que nous chargeons de parler de notre part, et le baron de Breteuil l'instruira de tous nos projets . Je suis étonnée que vous soyez si peu instruit de nos véritables intentions . Les voici en peu de mots, car la manière de chiffrer est très difficile :

Nous avons toujours compté et pensé à nous retirer de la position affreuse où nous sommes, et pour cela nous nous sommes adressés à M. de Bouillé d'une part et au baron de Breteuil de l'autre .  Il n'y a qu'eux deux et une troisième personne ici ( Fersen )qui s'est chargée des préparatifs et de notre correspondance ...................

Et Marie-Antoinette d'expliquer le plan de voyage jusqu'à Montmédy ... etc ...  etc .................

Bombelles se donne le plus grand mal pour déchiffrer cette lettre dont la Reine a ordonné qu'elle fut " mise au clair " avant que d'être confiée à son destinataire .
Elle est publiée d'abord par Arneth ( op. cit., p. 165 ) puis reproduite dans le 2ème volume des Lettres de Marie-Antoinette réunies par la Rocheterie et Beaucourt .