Oui, Marie-Antoinette était frivole

Je lis de plus en plus de textes qui prétendent que Marie-Antoinette était une femme sérieuse. Mais non ! Marie-Antoinette était frivole, infiniment, délicieusement frivole !

Et c'est aussi pour ça que nous l'aimons ........

Vous ne me croyez pas ?

Voici quelques extraits choisis qui parlent d'eux-mêmes ........

1. Extrait d'une lettre de Marie-Thérèse au Comte de Mercy-Argenteau
“Je connais son indolence et paresse d’esprit jointes aux dissipations ordinaires à son âge. Dès qu’il s’agit de quelques objets sérieux, et qu’elle croit y entrevoir de la gêne, elle ne veut pas réfléchir et agir en conséquence.”

2. Extrait d'une lettre du Comte de Mercy-Argenteau à Marie-Thérèse
“Cette jeune princesse, par un effet de vivacité et de sa légèreté, se trouve embarrassée et gênée de tout ce qui exige une réflexion suivie, de la combinaison, de l’attention; et le moyen qu’elle emploie pour se délivrer de cette gêne, c’est de ne plus penser aux objets qui la causent.”

3. Extrait des Mémoires de Jeanne-Louise-Henriette Campan
“La chanson nouvelle, le bon mot du jour, les petites anecdotes scandaleuses formaient les seuls sujets d’entretien du cercle intime de la reine.”

4. Extrait des Mémoires du Baron de Besenval
“Dès qu’une matière prenait une couleur sérieuse, l’ennui se montrait sur son visage et glaçait l’entretien.”

Une jeune femme qui aimait la vie et voulait s'amuser ....... follement !

Bonjour, De La Reinta,

Merci pour ces intéressants extraits. Il aurait été intéressant d'ajouter la date afin de permettre au lecteur de savoir quelle période de la vie de la Reine Marie-Antoinette il concernent. La majorité des mémorialistes, biographes et historiens qui ont étudié la Reine s'accordent effectivement sur son évolution. Après une jeunesse frivole, la maturité est venue, principalement du fait de la maternité.

Bien à vous

madame antoine

ben kwa qui a dit kèl etait pas frivole

Oui, Marie-Antoinette était jeune, avec du caractère et elle n'a pas hésité à profiter de cette jeunesse
Personne ne peut lui donner tort sur ce point, surtout si l'on considère qu'elle n'avait pas grand chose d'autre à faire

Ils font assez bien le point sur la question :
https://www.herodote.net/Marie_Antoinette_1755_1793_-synthese-1871.php

La reine mécontente la vieille garde - Bachaumont -

14 novembre 1775. — Les anciennes femmes de la cour ne sont pas contentes d'un propos de la Reine, qui, dans l'âge jeune, aimable et folâtre où elle est, ignore encore avec quelle rapidité l'âge avance et regarde la vieillesse dans le terme le plus éloigné. Sa Majesté a déclaré qu'elle ne savait pas comment passé trente ans on osait paraître à la cour. Peut-être aussi son objet est-il d'écarter toutes les femmes du règne précédent, qui par leur bassesse, leur asservissement envers la favorite, se sont avilies et ont mérité sa juste indignation.

Farce ! Elle en ratait pas une !

La reine s'éclate au carnaval - par Bachaumont toujours -

8 février 1777. — Jeudi dernier, la Reine a soupé chez madame la princesse de Lamballe, où elles étaient douze femmes, sans aucun homme, apparemment par étiquette. Quoi qu'il en soit, cela a beaucoup ennuyé Sa Majesté, qui s'est pressée de se mettre en habit de bal (en sultane), et s'est rendue au Palais Royal; elle s'y est surtout amusée d'un quadrille qu'on lui a donné ; il avait été composé par le sieur Gardel qui avait fait les répétitions et présidait à l'exécution. Les habillements, dans le costume espagnol, étaient de la plus grande magnificence ; il n'y en avait aucun qui ne coûtât 2,000 écus : ce sont des seigneurs et dames de la cour qui dansaient et l'ont fait aussi bien que les coryphées du second ordre de l'Opéra ; on avait choisi les airs les plus délicieux de ce spectacle, et c'est son orchestre qui formait la symphonie. Le quadrille a duré un gros quart d'heure et a tellement plu à la Reine, qu'elle a demandé qu'on recommençât. M. le duc de Chartres avait la fièvre depuis deux jours et n'en avait rien dit pour ne pas troubler la fête; mais il n'a pu danser, ni être aussi gai que de coutume. ll y a eu gros jeu, comme la première fois, à ce bal. On a calculé l'argent qui s'est perdu aux deux bals du Palais Royal; il se monte à 1,800,000 livres; ce qui n'a pas également satisfait tout le monde. On cite M. d'Autichamp, comme ayant fait la plus grosse perte. Au reste, il est temps pour la santé de la Reine que le carnaval finisse. On remarque qu'elle s'en altère et que Sa Majesté maigrit beaucoup

Merci pour ces anecdotes mettant en évidence la frénésie ayant animé la jeunesse de la Reine Marie-Antoinette.

Bien à vous

madame antoine

Quand Louis prend le taureau par les cornes -

19 août 1779. - Le Roi a fait dernièrement une espièglerie à la Reine, dont le but moral était de donner une petite leçon à son aimable compagne. Elle est dans l'usage de faire des parties de nuit avec le comte d'Artois, d'aller à la comédie de la ville ou ailleurs, et de se retirer fort tard. Sa Majesté, le soir, donna à l'ordre la consigne que passé onze heures on ne laissât entrer dans la grande cour du château aucune voiture sans exception. La Reine, étant venue avec son beau-frère à une heure ou deux du matin, fut très-surprise de se trouver arrêtée par le garde du corps en sentinelle. En vain fit-elle venir et l'officier supérieur et le capitaine des gardes, tous deux déclarèrent que c'était l'ordre exprès qu'il n'était pas permis de transgresser. Il fallut rétrograder et que Sa Majesté et le comte d'Artois fissent un autre tour pour rentrer par ailleurs. Le lendemain, explication avec le Roi, qui déclara que toujours couché à onze heures du soir et ayant besoin de repos, le bruit dans la nuit le réveillait. Il pria en conséquence la Reine de s'y conformer. Cependant la consigne est levée pour Sa Majesté seule.

Elle n'a pas dû apprécier, la petite !
En même temps, ça fait très Asperger, comme blague.

Pour un jeu idiot, c'est un jeu idiot -

12 mars 1780. — Le Roi a été très-affligé de la nouvelle de la prise du convoi de Lorient (1). Le soir, après les parties, la Reine, toujours aimable et folâtre, pour dissiper Sa Majesté a proposé de jouer à Tire-en-jambe. C'est un jeu d'enfant, où l'on se met à cheval sur un bâton, et chacun combat dans cette attitude. Le Roi, qui n'avait point envie de rire, s'est laissé aller à la fin et a montré beaucoup d'adresse.

(l) Un immense convoi dirigé sur Gibraltar venait d'être enlevé par l'amiral Rodney.

Dites donc ! Ils devaient avoir l'air fin

Et ce n'est pas tout !

18 avril 1780. — La Reine ayant ouï vanter beaucoup les plaisirs d'une société de jeunes seigneurs et militaires, qui ont formé entre eux cet hiver une comédie bourgeoise et s'amusaient à toutes sortes de jeux, a voulu absolument les voir et en être. On s'en est défendu tant qu'on a pu; mais Sa Majesté a dit qu'elle ne voulait pas les gêner et qu'elle viendrait les surprendre. On a eu grand soin de se faire prévenir et un jour qu'on a su le dessein de Sa Majesté, pour la mieux tromper, lorsqu'elle est arrivée chez madame la duchesse de Villequier, où était la séance, elle m'a trouvé qu'un concert fort beau, mais qui a fait faire la moue à la souveraine. On lui a fait bien des excuses; pour la dédommager on a joué au decampativos, espèce de collin-maillard raffiné, où tous les acteurs sont affublés d'un grand drap blanc, sauf le patient, que chacun vient toucher successivement avec une serviette, et il reste exposé aux plaisanteries jusqu'à ce qu'il ait nommé juste l'agresseur. La Reine a trouvé ces espiègleries charmantes. Enfin on l'a conduite à un petit théâtre dressé dans le foyer de la grande salle du spectacle de Versailles, où elle a rencontré le Roi, Monsieur et Madame, M. le comte et madame la comtesse d'Artois, le duc et la duchesse de Chartres, les seuls étrangers qu'il y eût. On a exécuté une parodie faite par M. le comte de Linières du triste opéra-comique du sieur Sedaine, joué il y a quelques mois aux Italiens, intitulé "Aucassin et Nicolette". Cette facétie a très-bien pris. Après le spectacle, la Reine a voulu que le Roi jouât au decampativos, et toute la famille royale s'est ainsi amusée familièrement jusqu'à quatre heures du matin, qu'on s'est séparé.

Bitrange autant qu'ézarre, ce jeu

Votre reine est charmante, je suis excitée par ces détails.  Votre forum est vraiment le meilleur.
Vive la reine!

pepe12547 a écrit:

Votre forum est vraiment le meilleur.

Merci ! Au fil des années, le Boudoir de Marie Antoinette est en effet devenu une énorme banque de données sur notre reine adorée.

Et ça continue ! Notre passion est intarissable !

pepe12547 a écrit:

Vive la reine!

Oui ! Vive la reine !

Marie-Antoinette aurait-elle sombré dans la frivolité à cause du mauvais accueil reçu dans sa famille française ? Cela se pourrait...
https://maria-antonia.forumactif.com/t274p25-la-dauphine-marie-antoinette-et-mesdames-tantes#358420

Il n'y a pas de raisons à chercher !!!! Elle aimait les teufs c'est tout !!!!

Espérons qu'elle ne tombait pas trop dans la débauche tout de même

C'est la petite reine qui va en boîte ça ?