Agent secret de la reine

Qu'aurait eu à gagner Madame Campan dans cette histoire?

Zé rian compris !!

Ben je si comprends bien moi-même , Madame Campan aurait selon certaines sources trempé dans l'affaire du collier

Sur cette malheureuse affaire, que Marie Antoinette qualifie à juste titre de "catastrophe", les deux grands témoignages, celui de Georgel et celui de Campan, se contredisent en certains points. Louis Hastier, un des spécialistes les plus intéressants, considère celui de notre bonne Henriette avec la plus grande suspicion.

pimprenelle a écrit:

Sur cette malheureuse affaire, que Marie Antoinette qualifie à juste titre de "catastrophe", les deux grands témoignages, celui de Georgel et celui de Campan, se contredisent en certains points. Louis Hastier, un des spécialistes les plus intéressants, considère celui de notre bonne Henriette avec la plus grande suspicion.

L'abbé Georgel, qui a travailler pour le cardinal de Rohan, n'est sans doute pas plus digne de confiance. N'oublions pas qu'il a détruit, sur instruction du Cardinal, des documents compromettants.

Le 15 août 1786, lorsque le cardinal de Rohan est arrêté sur l'ordre du roi dans l'intérieur même du château de Versailles, il réussit a faire glisser un mot à l'abbée Georgel qui était alors son collaborateur, demandant à se dernier de détruire certains documents avant que les officiers du roi ne perquisitionnent l'hôtel de Strasbourg.

Campan est plus crédible sur cette affaire je pense car elle n'avait pas grand intérêt à cacher des informations ni même à les exagérer :s:

Cependant, selon Hastier, Georgel est plus fiable que Campan. En effet, l'auteur surprend à plusieurs reprises la brave Henriette en flagrant délit de mise en évidence personnelle, et ce à différents moments critiques.

Chou d'amour a écrit:

Campan est plus crédible sur cette affaire je pense car elle n'avait pas grand intérêt à cacher des informations ni même à les exagérer :s:

Je me trompe peut être, mais je pense que si beaucoup de chercheurs mettent en doute le témoignage de madame Campan, c'est tout simplement a cause de son statut de femme de chambre.

pimprenelle a écrit:

Cependant, selon Hastier, Georgel est plus fiable que Campan. En effet, l'auteur surprend à plusieurs reprises la brave Henriette en flagrant délit de mise en évidence personnelle, et ce à différents moments critiques.

On ne peut pas le nier. Mais quand est il du texte de Georgel ?

Citation :

Cependant, selon Hastier, Georgel est plus fiable que Campan. En effet, l'auteur surprend à plusieurs reprises la brave Henriette en flagrant délit de mise en évidence personnelle, et ce à différents moments critiques.

Oui mais sur le fond de l'affaire au final son témoignage reste correct non?

Citation :

Je me trompe peut être, mais je pense que si beaucoup de chercheurs mettent en doute le témoignage de madame Campan, c'est tout simplement a cause de son statut de femme de chambre.

Non je pense que c'est surtout parce que bon nombre d'informations qu'elle a données dans ses mémoires se sont avérées fausses  
Et aussi parce que Madame Campan n'était pas des plus objectives et qu'elle semble vouloir à tout prix se donner de l'importance, à des moments où manifestement elle n'en avait guère...

Je n'ai plus toute la démonstration d'Hastier à l'esprit, mais je crois me souvenir qu'il trouve Georgel plus impartial que Campan. Cela dit, sur la plupart des points, leurs récits concordent.

Je ne pense pas que les historiens actuels ne prennent pas Madame Campan au sérieux. Au contraire, même, je dirais... J'ai souvent l'impression qu'ils la prennent trop au pied de la lettre, alors que son auto-promotion est évidente.

On ne peut pas nier que madame Campan, dans ses mémoires, invente beaucoup. On ne peut pas nier non plus, chez elle, une certaine tendance à se mettre en valeur, d'autant que son service auprès de Napoléon lui à couter très cher. On peut donc comprendre que beaucoup d'historiens considèrent qu'on ne peut pas s'y fier. Mais n'est ce pas le cas pour beaucoup de "mémoires" écrit par des gens de l'époque ? Quel importance avait l'abbée Georgel à l'époque où il rédigeat son récit ? Et si les gens de l'époque rédigent ainsi leurs souvenirs, n'est ce pas, aussi, pour se mettre en valeurs ?


On sait, par exemple, que les "mémoires" du baron de Besenval sont plus que douteuses, de même, d'ailleurs que celles du bourreau Samson. Alors, pourquoi madame Campan serait elle moins crédible qu'une autre ?

Mais, précisément, j'ai l'impression que peu d'historiens critiquent Madame Campan. La plupart des auteurs s'appuient presque littéralement sur elle.

pimprenelle a écrit:

Mais, précisément, j'ai l'impression que peu d'historiens critiquent Madame Campan. La plupart des auteurs s'appuient presque littéralement sur elle.

Je me souviens avoir lu une bibliographie sur la Reine Hortense, (je ne sait plus de quel auteur). Or, cet auteur tenait, à propos de madame Campan des propos peu aimables. Il ne se contentait pas de dire que ses mémoires n'étaient pas fiables, il allait beaucoup plus loin. Il disait par exemple qu'elle avait été de tout les bords, depuis les partisans de La Fayette jusqu'aux Orléans, que Louis XVI et Marie Antoinette se méfiaient d'elle, qu'ils ne la gardaient auprès d'eux que parce qu'elle détenait des secrets d'états et qu'elle était femme à savoir s'en servir, qu'elle n'était sortie vivante des Tuileries que parce qu'elle avait livré des secrets, et je ne sais plus quoi encore.

Je ne sais pas combien d'historiens pensent qu'on ne peut pas se fier à elle.

Certains témoignages d'époques sont accablants pour Henriette Genêt, comme celui de ladite Madame de Créquy, dans ses mémoires controuvés, certes, mais non moins intéressants. Madame Campan avait un frère révolutionnaire, me semble-t-il. Elle a de notoriété publique retourné sa veste en faveur du petit jacobin corse. Disons qu'elle avait la loyauté pour le moins élastique.

Oui beaucoup de mémoires sont subjectifs et c'est plutôt normal. J'en connais qui ne le sont pas vraiment, enfin du moins par rapport à d'autres, mais ils restent rares. Dès qu'une personne a l'intention de faire de ses mémoires un argument personnel voire une justification, alors on peut déjà se dire que c'est subjectif.
Les historiens la citent très souvent en effet, mais il faut dire qu'elle avait une proximité assez intéressante tout de même ce qui rend son récit rare :s: