Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 Les mémoires de Louis-Philippe

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MessageSujet: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMar 13 Oct - 17:36

Voici ce qu’écrit Louis-Philippe :
« A propos de Mme de Genlis, je lui ai entendu souvent parler du refus que fit Rousseau de se charger de l’éducation des enfants du Prince Louis Eugène de Wurtemberg. Je transcris ici le commencement d’une lettre dans laquelle Rousseau donne à ce Prince des conseils sur l’éducation de sa fille. Il me semble que cette citation donnera une connaissance plus exacte que tout ce que je pourrais dire des notions que nous recevions de Mme de Genlis et des opinions qu’elle avait elle-même sur notre éducation.
C’est Rousseau qui parle : « Motiers, le 1er Novembre 1763

« Si j’avais le malheur d’être né Prince , d’être enchaîné par les convenances de mon état ; que je fusse contraint d’avoir un train, une suite, des domestiques, c'est-à-dire des maîtres, et que j’eusse pourtant une âme assez élevée pour vouloir être homme malgré mon rang, pour vouloir remplir les grands devoirs de père, de mari, de citoyen de la République humaine, je sentirais bientôt les difficultés de concilier tout cela, celle surtout d’élever mes enfants dans le rang où les placera la nature , en dépit de celui qu’ils ont parmi leurs égaux.

Je commencerais donc par me dire : il ne faut pas vouloir des choses contradictoires ; il ne faut pas vouloir être et n’être pas. La difficulté que je veux vaincre est inhérente à la chose ; si l’état de la chose ne peut changer , il faut que la difficulté reste. Je dois sentir que je n’obtiendrai pas tout ce que je veux : mais n’importe , ne nous décourageons point. De tout ce qui est bien , je ferai tout ce qui est possible, mon zèle et ma vertu m’en répondent : une partie de la sagesse est de porter le joug de la nécessité ; quand le sage fait le reste , il a tout fait. Voilà ce que je me dirais, si j’étais Prince . Après cela j’irais en avant sans me rebuter, sans rien craindre , etc ».

Il est facile d’imaginer de combien d’amplifications et de commentaires ce texte est susceptible. Quelle fermentation ne devait pas produire un pareil levain dans la tête d’une femme exaltée et dans celles de jeunes Princes ardents et portés à l’enthousiasme !
Ils devaient considérer leur rang , leur qualité de Prince comme un fardeau et se croire affranchis du pénible joug de la nécessité s’ils en étaient débarrassés. Ils devaient voir avec transport une grande révolution politique qui s’annonçait sur ces principes ; aussi , c’est ce qui nous est arrivé. Nous ne doutions pas que les pertes personnelles que La Révolution nous faisait faire , ne fussent un avantage réel pour l’humanité, et cette opinion nous portait à nous enorgueillir de la joie avec laquelle nous faisions le sacrifice de tout ce que la Révolution nous faisait perdre. L’amour de la vertu, de la morale et de tout ce qui est bon et honnête , ( sentiment qu’assurément Mme de Genlis nous inspirait par tous les moyens )devenait par cette combinaison un nouveau stimulant démocratique et révolutionnaire.

Je dois à la vérité de rendre solennellement justice à Mme de Genlis en déclarant qu’elle avait l’intention de faire de moi un honnête homme . Ma conscience me permet de dire qu’elle a réussi ; mais habituée à rapporter tout à elle-même, elle disait que la meilleure réponse qu’elle pouvait faire à ses ennemis et aux calomnies dont ils l’avaient noircie était de donner à ses élèves une vertu austère : cette vertu et cette austérité s’accordaient très bien avec la tendance des idées du siècle , et la théorie des principes démocratiques et révolutionnaires. Mme de Genlis faisait de nous des républicains honnêtes et vertueux ; et néanmoins, sa vanité lui faisait désirer que nous continuassions à être Princes. Il était difficile de concilier tout cela.
Les lectures u’elle nous faisait , ses remarques sur l’histoire, ses éloges et ses critiques des héros de l’Antiquité , tout avait la même tendance. C’étaient des modèles qu’elle nous présentait sans cesse et dont elle s’efforçait de nous faire adopter la morale.

(…)
Elle s’efforçait de nous rendre très religieux et nous excitait à braver sur ce point les idées modernes. Elle nous engageait fort à nous distinguer de la masse de nos contemporains par une dévotion très rigoriste. En un mot, elle faisait de nous de véritables Catholiques puritains.
( Note de l’ouvrage : On appelait puritains en Angleterre , les Presbytériens rigoristes du temps de Charles Ier et de Cromwell qui appartenait lui-même à cette secte. Ils étaient d’une grande rigueur pour maintenir la simplicité de la religion chrétienne fondée sur l’Evangile dans toute sa pureté. Ils voulaient la même rigueur en politique à laquelle ils appliquaient les principes démocratiques de l’Evangile, ce qui les conduisait au système républicain ).
Il n’a fallu rien moins que la douloureuse expérience des temps où j’ai vécu , pour me faire revenir de ce Républicanisme puritain, et pour donner , à mes principes de morale , la direction qui convient à ma situation dans le monde. J’avoue que j’ai eu beaucoup de peine à me ramener de la région des chimères où m’avait lancé Mme de Genlis , dans celle des réalités et des imperfections où nous sommes destinés à vivre , et il m’a fallu beaucoup de travail sur moi-même pour comprendre que dans le monde rien ne pouvait jamais atteindre la perfection , que tout y était imparfait, et devait l’être nécessairement. »

Mais ensuite, Louis-Philippe modère ses critiques envers Mme de Genlis en disant ceci : « Il est incontestable que Mme de Genlis mérite beaucoup d’éloges pour avoir établi , dès ce temps-là, un système libéral dans une éducation de Prince , et nous avoir toujours donné de bons principes de morale et de conscience. »

Ces bons principes d’éducation s’appliquaient tout naturellement au domaine du jardinage. Les Princes , en bons petits citoyens ordinaires devaient cultiver leurs jardins. Voici ce qu’écrit Louis-Philippe : « J’ai recueilli beaucoup d’avantages d’avoir été endurci à la fatigue, et si je ne l’avais pas été, je n’aurais pas supporté ce que la fortune me réservait. D’ailleurs, ce qui fortifie le corps dans la jeunesse , fortifie aussi l’âme et les facultés morales.
(…)A la vérité , nous jouions aux barres avec tous les valets de la maison, mais il n’y aurait pas eu moyen , sans eux, d’avoir assez de monde pour former une partie de barres, et ce jeu est un exercice excellent. En tout , la gymnastique de Mme de Genlis était fort bonne.

J’ai déjà dit que, tout en blâmant Rousseau, Mme de Genlis suivait son système : il fallut donc qu’elle me fit raboter ; et que comme Emile, je devinsse menuisier et tourneur ; point serrurier , parce que , disait-elle, ce métier était sale. Je crois qu’elle avait encore un autre motif : le feu Roi Louis XVI était un assez bon serrurier et par suite de la manie de Mme de Genlis de ne rien faire comme les autres , elle aimait mieux que nous apprissions d’autres métiers que celui –là. D’ailleurs , la menuiserie est beaucoup plus agréable à faire que la serrurerie, et c’est un fort bon exercice , surtout pendant l’hiver ou le mauvais temps empêchent de sortir.
Peu à peu, Mme de Genlis introduisit dans notre éducation , des exercices bizarres , entre autres, celui de nous faire monter le bois du bûcher dans les différents paniers où on le déposait pour l’usage journalier des cheminées. Ceci se faisait constamment à Belle Chasse.
(…)Mme de Genlis découvrit dans je ne sais quel livre, un exercice grec appelé les haltères et recommandé par Hippocrate aux convalescents pour délier leurs muscles . Dès qu’elle eut fait cette précieuse découverte , il nous fut ordonné de faire les haltères tous les matins 12 fois.
Un autre exercice consistait à monter et descendre l’escalier en portant sur le dos une hotte remplie de poids de fer. J’ai porté jusqu’à 300 livres.

Notre table était très frugale. (…)Une autre singularité de notre régime fut de coucher sur la dure. Mme de Genlis nous le fit désirer et cela n’eut lieu qu’assez tard. Nos lits étaient des tables sur lesquelles on mettait un paillasson recouvert d’une natte de sparterie. On s’habitue assez aisément à cette espèce de lit et c’est une bonne habitude à faire contracter aux jeunes gens
»

Ainsi donc, on peut juger de l’éducation spartiate de Mme de Genlis.
Ce qui est surprenant est qu’elle poursuivait de sa haine le métier de serrurier ( sans doute à cause de Louis XVI ).
Qu’en pensez-vous ? Que vous inspire toute cette éducation donnée aux Princes de la Maison d’Orléans ?
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMar 13 Oct - 17:55

Merci Wink

Et bien Louis-Philippe a la plume facile je vois! L'anecdote des haltères et de la hotte remplie de poids de fer est amusante, j'imagine bien la scène Les mémoires de Louis-Philippe 49856
L'aversion de Mme de Genlis pour la serrurerie est tout de même surprenante Les mémoires de Louis-Philippe 79143

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMar 13 Oct - 17:59

Je crois que cette aversion pour la serrurerie est à rattacher à la haine de la monarchie.
Et je me pose la question : Où Philippe Egalité est-il allé chercher Mme de Genlis ? Comment s'est faite la rencontre ?
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMar 13 Oct - 18:11

La reflexion que m'inspire ce discours si éloquent de l'élève sur les très hauts principes qui ont régi son éducation , c'est qu'il est bien contradictoire qu'ils émanent de Mme de Genlis dont la vie a été une suite d'intrigues dont la bassesse sidère.
Le prince nous présente son " gouverneur " comme éprise de rigueur et de probité : Genlis fut une ambitieuse fourbe, cruelle, machiavélique, manipulatrice, prétentieuse insupportable, abjecte ....
Cela m'amène à m'interroger sur l'honnêteté de Louis-Philippe lui-même . J'avoue ne pas le connaître, mais je n'aime pas sa prise du pouvoir au détriment de l'héritier légitime !
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMar 13 Oct - 18:12

Madame de Chimay a écrit:
Je crois que cette aversion pour la serrurerie est à rattacher à la haine de la monarchie.
Et je me pose la question : Où Philippe Egalité est-il allé chercher Mme de Genlis ? Comment s'est faite la rencontre ?



Mme de Montesson, tante de Genlis, a été son cheval de Troie pour gangrener le Palais-Royal .
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMar 13 Oct - 18:18

Madame de Chimay a écrit:
« Si j’avais le malheur d’être né Prince , et que j’eusse pourtant une âme assez élevée  pour vouloir être homme  malgré mon rang

Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire !
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMar 13 Oct - 18:20

A lire les mémoires de Louis-Philippe, je constate des contradictions dans son discours. Louis-Philippe a la plume facile  mais on sent bien que derrière son discours, il n'a pas eu la vie facile avec une pareille mégère !
Et je me dis que l'éducation donnée par Madame de Genlis a été d'un tel désastre qu'il a eu du mal à s'en remettre!
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMar 13 Oct - 23:45

Après sa narration du voyage à Spa en juillet 1787, Louis-Philippe précise ceci dans ses mémoires à propos du mari de Mme de Genlis :
" Le comte de Genlis , mari de Mme de Genlis , portait alors le titre de marquis de Sillery par suite de l'héritage de la maréchale d'Estrées qui l'avait institué son légataire universel et lui avait laissé la terre de Sillery. Il a été décapité en 1793 et depuis sa mort, Madame de Genlis a préféré reprendre son premier titre et quitter celui de Sillery. Le nom de famille du comte de Genlis était Brulart et il a aussi porté ce nom quelque temps dans le cours de la Révolution , lorsque les décrets de l'Assemblée Nationale supprimèrent les titres et les noms de terre. J'entre dans ces détails , afin d'expliquer comment Mme de Genlis a changé de nom si souvent , quoiqu'elle n'ait été mariée qu'une fois".

Ces mémoires de Louis-Philippe sont vraiment intéressants et regorgent d'anecdotes, de détails. C'est très vivant et très instructif. J'en recommande la lecture.
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 9:07

Je me défie de ce type qui, à dix sept ans, s'éclatait sur l'air du ça ira, puis tourne casaque à la suite de Dumouriez, et quelques années plus tard trouve opportun de piquer la couronne de son cousin Suspect ... Non, vrai, je le sens mal, je le sens mal !
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 10:16

Il ne m'inspire que peu de bien à moi aussi Wink
C'est quand même lui qui , en ce qui nous concerne, fera recouvrir de peinture chocolat les raffinées boiseries blanc et or du deuxième (si je ne m'abuse) étage de Versailles...

Bien à vous.
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 10:32

En somme il est le Roi bourgeois autant que vandale !
"A toutes les gloires de la France"...en faisant inscrire cela sur la façade du château qu'il inaugurait en musée, se souvenait-il de son glorieux père?   Les mémoires de Louis-Philippe 49856

Bien à vous.
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 14:04

Eh bien , je ne savais pas tout cela !
Quand je dis que ses mémoires sont instructifs , c'est dans le sens où il a été témoin de la Révolution. Et même derrière ses mensonges et ses non dits, on en apprend encore. C'est dans ce sens là que je disais que ses mémoires étaient instructifs et intéressants.
J'ai été sidérée par l'éducation que Mme de Genlis leur a donné. Mais d'après ce que j'ai pu lire, Louis-Philippe avait un mental très fort et a fort bien résisté à cette emprise.
Je m'interroge : qui menait l'autre ? Est-ce Madame de Genlis qui menait Orléans par le bout du nez ou bien Philippe Egalité qui la menait par le bout du nez ?

Je m'interroge aussi sur le contentieux entre Orléans et le Roi. Je pense que ce contentieux a commencé avec Monsieur , frère de Louis XIV et que chaque génération d'Orléans en a ramené une couche pour aboutir à l'explosion de la haine à la Révolution et à la mort du Roi.
Louis XVI savait que son cousin le détestait et l'a exilé parce qu'il s'était opposé à lui dans un lit de justice ( c'est ce que raconte Louis-Philippe ).
Donc, je pense qu'il n'a pas dû être surpris quand il a appris que son cousin le condamnait à mort. Il a été peiné mais pas surpris !
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 14:32

Madame de Chimay a écrit:
Est-ce Madame de Genlis qui menait Orléans par le bout du nez ou bien Philippe Egalité qui la menait par le bout du nez ?

!


Enfin, chère Princesse ! Les mémoires de Louis-Philippe 244157 Genlis menait Orléans ( mais par un autre bout que le nez ) !!!
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 14:39

Il n'empêche , cette Mme de Genlis, il aurait mieux fait de la laisser où elle était, cette affreuse !
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 14:50

Oui, tout à fait et je m'étonne encore du caractère naïf , presque benêt de Philippe Egalité ! Se faire ainsi mener par une rouée !
Ce serait intéressant détudier de très près la vie de Mme de Genlis . Roulait-elle pour elle ou pour le compte d'une puissance étrangère ?
Je ne sais pas , je me pose tout à coup la question !
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 15:27

Mme de Genlis avait la marotte des voyages. c'était une personne qui ne tenait pas en place et il lui fallait toujours voyager. Elle a fait le voyage à Spa en Juillet 1787, tout en passant à Lille et à Givet ( Ardennes ).
Ensuite en 1788, c'est le voyage en Normandie puis en Bretagne.
Louis-Philippe raconte : " Mme de Genlis eut ensuite envie de nous faire faire un voyage en Normandie et elle s'y décida sans en avoir reçu l'autorisation de mon père. Nous allâmes de Rouen au Havre et du Havre à Cherbourg , où nous fûmes reçus par le duc de Beuvron , commandant de la province. Le général Dumouriez était alors commandant de Cherbourg , mais il était absent quand nous y passâmes. On nous montra les travaux et les forts avec beaucoup de détails.
Une fois arrivée à Cherbourg , Mme de Genlis fut tentée d'aller plus loin ; elle nous emmena faire le tour de la Bretagne ( toujours sans l'autorisation de mon père ) et sous prétexte qu'il fallait éviter la ville de Rennes où les États de Bretagne étaient assemblés et où la fermentation était considérable. Il est vrai que nous aurions pu facilement revenir directement de Cherbourg à Paris sans passer par Rennes , car ce n'était même pas la route naturelle, mais Mme de Genlis préféra nous mener à Brest d'où nous revîmes à Paris par Nantes, Tours , Châteaudun, Chartres...Je sais que mon père désapprouva fort ce voyage et qu'il en fut très mécontent. Mme de Genlis n'avait eu d'autre motif que celui de voir des provinces qu'elle ne connaissait pas et celui de nous faire faire une course agréable et instructive en nous faisant voir les grands établissements de Brest , de Cherbourg, du Havre, de Saint Malo...
"

Louis-Philippe termine ensuite ce chapitre en parlant du voyage au Mont Saint Michel .


Cette femme qui ne tient pas en place, qui voyage , qui a besoin de voir des ports, des forts...Peut-on considérer cela comme suspect ?
Je ne sais pas, je me pose juste la question !
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 15:54

Quelle question vous posez-vous au juste?
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 15:57

Vous pensez que Mme de Genlis pouvait avoir d'autres ambitions Madame de Chimay? Les mémoires de Louis-Philippe 244157

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 16:02

Ce n'est qu'une hypothèse et je n'ai pas de preuves. Qui se cache derrière Mme de Genlis et à travers elle manipule Orléans ? Ne serait-ce point L'Angleterre ?
Mme de Genlis incarne fort bien la haine de la monarchie française . De plus, elle est la maîtresse d'Orléans . Elle aime voyager, inspecter les ports, les forts . Bref, elle ne tient pas en place . Alors , je pose la question : Mme de Genlis est-elle l'espion de Pitt ?
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 16:14

Madame de Chimay a écrit:
Louis-Philippe termine ensuite ce chapitre en parlant du voyage au Mont Saint Michel .

Ce qui frappa le plus Chartres et Montpensier, au Mont Saint-Michel, racontèrent-ils, fut une cage où, paraît-il, Louis XIV fit enfermer pendant 17 ans un journaliste hollandais qui avait écrit contre lui .  Les jeunes gens observèrent  ( toujours paraît-il !!! ) une fleur que le malheureux avait eu tout le temps de graver sur ce monument de barbarie, qui servait encore de temps en temps, un jour ou deux, à remettre les idées en place de certains prisonniers récalcitrants ......... drôle d'histoire scratch  ......... Les princes effarés auraient fait détruire aussi sec cet engin de torture .  De tels objets de scandale n'auraient pas pour peu contribué à nourrir leur enthousiasme révolutionnaire .

Les mémoires de Louis-Philippe Mt_sai10
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 16:23

Je vois que vous avez pu vous procurer les Mémoires de Louis-Philippe et c'est bien. Deux lectures du même ouvrage nous aideront à mieux expliciter et comprendre les choses !
Je pense que Madame de Genlis devait bourrer la tête  des jeunes princes d'un maximum d'inepties . C'était un moyen de contrôler la future monarchie qui allait sortir de la Révolution d'où la question que je me pose.
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 16:28

Je pense aussi qu'il faut lire ce livre -ci :

-Mémoires de Mme la comtesse de Genlis de Stéphanie-Félicité Du Crest Genlis
1925
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 16:42

Madame de Chimay a écrit:
Ce n'est qu'une hypothèse et je n'ai pas de preuves. Qui se cache derrière Mme de Genlis et à travers elle manipule Orléans ? Ne serait-ce point L'Angleterre ?
Mme de Genlis incarne fort bien la haine de la monarchie française . De plus, elle est la maîtresse d'Orléans . Elle aime voyager, inspecter les ports, les forts . Bref, elle ne tient pas en place . Alors , je pose la question : Mme de Genlis est-elle l'espion de Pitt ?

Aucune idée, mais ça mérite vérification Very Happy

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 17:18

Madame de Chimay a écrit:
Je pense aussi qu'il faut lire ce livre -ci :

-Mémoires de Mme la comtesse de Genlis / Stéphanie-Félicité Du Crest Genlis
1925



J'ai lu ces mémoires de Mme de Genlis, mais pas de Louis-Philippe . Ce que je viens de citer est extrait de la biographie d'Egalité .
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitimeMer 14 Oct - 17:25

Je suis confuse d'avoir fait cette erreur, chère Madame !
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe Icon_minitime

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