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 Les mémoires de Louis-Philippe

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pimprenelle

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeMer 9 Déc - 17:12

baron de batz a écrit:
Intéressant qu'il revendique le fait que la Reine ait dit quelques mots en allemand. Personellement je n'ai jamais cru l'histoire qu'elle aurait oublié sa langue maternelle, qu'elle parlait jusqu'à l'âge de 14 ans!!
C'est un point sur lequel nous sommes totalement en phase, cher baron ! Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 405462 L'information est déclinée à toutes les sauces par Madame Campan, pour mieux faire pardonner la nature autrichienne de sa maîtresse. Et certains historiens, trop patriotes, ressentent le besoin de sauter dessus.

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeMer 9 Déc - 17:27

Chou d'amour a écrit:
Oui là après je demande à vérifier ça Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 244157

Par contre il précise bien qu'il a été reçu froidement par Louis XVI et Marie-Antoinette aux Tuileries, et là c'est crédible Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 49856


Evelyne Lever le souligne bien dans sa biographie d'Egalité, comme une offense de plus pour le duc, qui sentait à chaque fois grandir son ressentiment contre le couple royal .
Il faut dire que le bambin ( il avait autour de 17 ans ) se signalait bruyamment dans les salons par ses propos provocateurs, chantait le ça ira, se vantait dêtre jacobin jusqu'au bout des ongles ....
Louis XVI et Marie-Antoinette n'avaient aucune envie de lui faire des protestations d'amitié . On les comprend ! Rolling Eyes
Tout au contraire, ils voyaient en lui le digne fils d'un père qui leur sortait par les yeux ..............
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeMer 9 Déc - 18:01

Oui je les comprends bien moi aussi Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 244157

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeJeu 10 Déc - 15:53

Ce qui est intéressant , c’est de voir l’analyse de Louis-Philippe sur la fuite du Roi. Voici ce qu’écrit Louis-Philippe à ce sujet : « La fuite du Roi confirmait les soupçons qu’on avait toujours eus sur ses véritables intentions : elle détruisait d’un seul coup l’effet de tant de démarches par lesquelles il avait vainement cherché à faire croire à la sincérité de ses professions. Aussi les Jacobins parvenaient-ils aisément à persuader au public que le Roi et sa Cour étaient absolument incorrigibles , et qu’on ne les amènerait jamais à gouverner constitutionnellement et à respecter de bonne foi la liberté nationale. La fuite du Roi paraissait une preuve positive de l’existence de ces complots et de ces conspirations pour opérer la contre-Révolution dont les gazettes étaient remplies dans ce temps –là. Mais quoique les Jacobins désirassent que le Roi cessât d’être le chef de l’Etat , il ne s’ensuit pas qu’ils voulussent placer mon père sur le trône. Non certainement , ceux qui ont adopté cette opinion sont dans une très grande erreur . La République était dès lors le vœu très décidé des principaux Jacobins, et ils l’ont manifesté peu de temps après. Mais c’est alors que ce terrible système de République se développa, et il faut en convenir, ce système était le résultat tant des idées démocratiques qui, comme je l’ai déjà dit, s’étaient introduites dans toutes les têtes, que de l’impossibilité de déterminer les Rois et les Cours aussi bien que leurs ministres et les agents, à faire de bonne foi les concessions nécessaires pour faire jouir les nations et les individus des avantages qu’ils ont droit de réclamer . Je ne peux pas être positif sur ce que je vais dire , et je ne le présente que comme ma propre conjecture.

Dès que le Roi fut parti , M . De La Fayette voulut la République : mais après que le Roi fut ramené à Paris , il cessa de la vouloir , et ne songea plus qu’à consolider la monarchie et le trône du Roi , en le déterminant à s’entourer de ministres constitutionnels, et à gouverner constitutionnellement . Je suis persuadé que c’était alors le seul plan par lequel on pût conserver en France le gouvernement monarchique et empêcher le Roi d’être détrôné ; mais l’expérience a prouvé que ce plan était impraticable, et que le Roi devait être entraîné à sa perte par l’influence irrésistible de ses entours. Si comme je le crois, M. De La Fayette a voulu momentanément la République, c’est probablement par la crainte qu’une régence ou quelque autre forme d’administration , ne fît tomber le pouvoir entre les mains de mon père. La monarchie étant conservée , mon père était le dépositaire naturel du pouvoir en l’absence du Roi et des Princes de la branche aînée ; tandis que cela devenait très différent dans une République où il était toujours facile , soit de perdre mon père, soit au moins de l’écarter du pouvoir , en le faisant soupçonner de viser au trône. C’est ainsi que Brissot, Roland et la Gironde , attaquèrent mon père avec succès dans la Convention Nationale en 1792 et il est probable que si un gouvernement républicain avait été établi en France à l’époque du départ du Roi en 1791, la place de commandant général de la Garde Nationale parisienne que M. De La Fayette occupait alors, et l’influence qu’il exerçait sur les ministres, et sur une partie de l’Assemblée, lui auraient donné de grandes chances de devenir le centre du pouvoir en suivant cette marche. Au reste, je ne puis former que des conjectures sur cela, mais je vais m’efforcer de démontrer que celles que je fais ne sont pas dénuées de fondement.

Au moment où la nouvelle du départ du Roi se répandit dans Paris , la première personne qui parla de République fut Achille Duchâtelet , autrement le marquis du Châtelet. Il avait servi dans la guerre d’Amérique et il était resté lié avec M. De La Fayette dont il avait été aide de camp à Paris. C’est le même M. Duchâtelet qui écrivait à M. de Bouillé en octobre 1789, de la part de M. de La Fayette : « Vous avez certainement des correspondants assez exacts pour vous avoir bien informé des événements qui ont eu lieu. Vous savez qu’ils ont élevé La Fayette au plus haut degré de pouvoir, et que par sa fermeté, il vient de se débarrasser du duc d’Orléans. M. Duchâtelet fit afficher le jour ou le lendemain du départ du Roi , un placard dans lequel il invitait le peuple français à se former en République, attendu qu’un Roi serait une superfluité politique. Celui-là ne sera pas soupçonné d’avoir voulu travailler pour mon père ( ceux qui en soupçonneraient M. Duchâtelet n’ont qu’à lire les mémoires de Bouillé où se trouvaient deux lettres de lui . )


La seconde personne fut Condorcet qui publia un pamphlet pour prouver qu’un Roi était inutile dans une Constitution. Je crois qu’à cette époque, Condorcet était encore lié avec M. De La Fayette, tandis qu’il ne l’était sûrement pas avec mon père. Enfin, la troisième personne qui proposa la République fut Brissot , qui était également ennemi de mon père et ami de M. De La Fayette , et qui ne se brouilla avec ce dernier qu’après que le Roi fut revenu de Varennes. Brissot a publiquement affirmé ce que j’avance comme conjecture. Il a affirmé que M. De La Fayette avait eu le plan de faire une République , et qu’il l’aurait proposé, si le Roi n’avait pas été arrêté à Varennes, que le retour du Roi avait changé ses projets, et que c’était alors que lui, Brissot , s’était séparé de M. De La Fayette , et s’était occupé d’amener par d’autres moyens la formation de la République. Au reste, ceci n’est important que pour découvrir comment la République a été introduite en France ; car dans tous les cas , M. De La Fayette ne l’a pas voulu longtemps, et soit que ce fût malgré lui, soit que ce fût de son aveu, que des personnes liées avec lui aient fait la proposition d’établir un gouvernement républicain, il est certain qu’il s’y opposa dès que le Roi fût arrêté et ramené à Paris ; mais l’impulsion donnée à l’opinion en faveur de la République par la fuite du Roi , et par les propositions qui en résultèrent , ne s’arrêta plus, et fut une des causes principales de l’établissement du Gouvernement républicain en 1792, c'est-à-dire 15 mois après. »

Cette analyse est intéressante. Elle nous apprend , outre la rivalité entre La Fayette et Orléans le fait que La Fayette était parvenu à un haut degré de pouvoir. Ce serait intéressant de se plonger dans la vie de La Fayette et de lire une bio sur lui.
Si j’ai bien compris ce que dit Louis-Philippe, M. de Bouillé aurait été une « créature « de La Fayette ? N’est-ce pas lui qui a organisé la fuite de Varennes où tout s’est mal passé pour le Roi et sa famille ? Ce serait intéressant de lire ses Mémoires.
Grâce à Louis-Philippe, nous savons par quels individus, la République s’est introduite en France !
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeJeu 10 Déc - 16:30

Instructif en effet Very Happy

Il est encore une fois incroyable que Louis-Philippe soit incapable de comprendre les motivations de Louis XVI quant à cette fuite Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 139651

En ce qui concerne la Fayette c'est aussi très intéressant, il est vrai que ses motivations républicaines ont pris un tournant à cette période, par contre de là en en faire un complice de Bouillé il manque des éléments Very Happy
La Fayette était quelqu'un d'opportuniste et d'ambitieux, qui calculait beaucoup je pense Wink

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeVen 11 Déc - 13:55


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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeLun 28 Déc - 14:15

Louis-Philippe donne son avis sur la constitution de 1791 : « On a fort bien exprimé ce qu’elle était en disant que c’était une Démocratie Royale.Il était difficile que le pouvoir royal et le pouvoir démocratique ne se détruisissent pas l’un l’autre. Il était d’autant plus à craindre que cette lutte ne devînt une guerre à mort, comme cela est malheureusement arrivé, qu’on s’assujettit rarement en France à se faire mutuellement les sacrifices qui peuvent seuls modérer les passions des hommes. Les Français sont très portés à user immodérément de leurs avantages ; en général , ils manquent de retenue et se permettent presque toujours tout ce qu’il est en leur pouvoir de faire. IL est remarquable que la langue française ne puisse pas exprimer en un seul mot cet admirable mot anglais forbearance , qui est le substantif de s’abstenir volontairement de ce qu’on pourrait faire, si on voulait. Qualité sublime sans laquelle il ne peut y avoir ni constitution , ni liberté , et que je regarde comme la cheville ouvrière du gouvernement anglais ! En France, le pouvoir populaire a conquis le pouvoir royal , dès qu’il a pu le faire. Le pouvoir royal en avait fait autant en sens inverse longtemps avant et était prêt à recommencer. «


(…) « Qu’on ne croie pas que je cherche à faire indirectement l’éloge de la Constitution de 1791 , ni encore moins celui de l’Assemblée qui l’a faite ! Je ne dis pas que ce que je crois un fait , et je suis convaincu qu’il était déjà très difficile d’arrêter les progrès du républicanisme. »
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeLun 28 Déc - 14:38

Je n'aurais jamais cru que Louis-Philippe puisse montrer autant de recul sur cette période, il faut reconnaître qu'il n'a pas tout à fait tort Wink

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeLun 28 Déc - 15:44

Je dois reconnaître dans tout ce que j'ai lu de ses Mémoires jusqu'à maintenant qu'il fait preuve d'une certaine lucidité et d'un certain réalisme.
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeLun 28 Déc - 17:11

On conçoit mieux cette lucidité de Louis-Philippe lorsqu’il s’exprime sur l’émigration : « J’arrive à un des points les plus difficiles à traiter de l’ouvrage que j’ai entrepris. C’est de l’émigration, de ses causes et de ses effets , que je vais m’occuper. La difficulté de cette discussion est déjà très grande en elle-même, est augmentée par ma position personnelle. On peut me croire prévenu, influencé par des souvenirs, aigri par le ressentiment d’injures personnelles , animé du désir de défendre le parti que j’avais embrassé alors. C’est à ceux qui me liront à juger si j’ai été influencé par ces considérations et si mes raisonnements sont bons ou mauvais. La notoriété des faits sur lesquels je les ai établis , rend inutile que j’affirme l’exactitude scrupuleuse avec laquelle je les rapporte. Cette discussion est trop importante et exige trop de développements pour qu’en m’y livrant je puisse me renfermer strictement dans l’examen des événements du moment où la grande émigration a lieu , et il faudra souvent rétrograder vers ce dont j’ai déjà parlé , et anticiper sur ce dont il me reste à faire le détail. Cela m’entraînera à jeter un coup d’œil sur la conduite du Roi , et sur la faiblesse et la discordance des moyens qu’on a employés pour arrêter les progrès de la Révolution.

Je regarde l’émigration comme ayant été une fausse mesure. Je respecte les motifs honorables qui peuvent l’avoir dictée , mais je répète qu’un de mes principaux objets , est de prouver que la rectitude des intentions n’entraîne pas celle du jugement , que la violence des passions et de l’esprit de parti égare et aveugle même sur ses propres intérêts et sur la meilleure manière d’atteindre le but qu’on se propose ; et que quand on se laisse entraîner par ce torrent , on peut devenir bien nuisible à la cause qu’on s’efforce de défendre. Une des principales sources des malheurs de la Révolution , a été l’ignorance complète et générale de la conduite que chacun devait tenir dans une semblable crise ; et cette ignorance était commune aux hommes de tous les partis et de toutes les opinions . Il n’y avait plus de devoirs clairement établis Tout était confus , tout était ébranlé , la morale même qui semblerait devoir être immuable , n’était plus un guide suffisant , et les démarches qu’on croyait les mieux calculées pour atteindre le but qu’on se proposait , conduisaient à un résultat souvent contraire , et presque toujours différent
De celui qu’on attendait. En sorte qu’avec les mêmes intentions et en ayant le même objet en vue, on adoptait souvent une ligne de conduite opposée. Rien n’est donc si difficile que de juger des hommes par leurs opinions et par leur conduite politique ; et il ne l’est pas moins de juger cette conduite et ces opinions avec impartialité. Plus cette difficulté se faisait sentir , plus il semble qu’on aurait dû être porté à l’indulgence . Mais cette indulgence a été bien peu pratiquée. Hélas, on a été plus loin encore, on a représenté ceux qui la prêchaient et la pratiquaient comme des ennemis secrets ; tandis que la violence et l’intolérance paraissaient des preuves de la loyauté d’un homme et de sa fermeté dans ses principes. Cependant on s’est trompé de tous les côtés , et dans tous les partis ; et il serait désirable que chacun en fût convaincu. On aurait moins de prétentions pour soi , et plus d’indulgence pour les autres ;

L’émigration commença en juillet 1789 par le départ de M. Le Comte d’Artois et de ses deux fils, M. Le Duc d’Angoulême et M. Le Duc de Berri, de M . Le Prince de Condé , de son fils et de son petit-fils , M. Le Duc de Bourbon et M . Le Duc d’Enghien , de M. Le Prince de Conti et des personnes de leur suite . Il est probable que dans le premier instant , les Princes n’eurent d’autre but que leur sûreté ; mais bientôt, ils s’occupèrent de devenir le noyau d’un rassemblement à l’extérieur. L’Assemblée Constituante désira vivement leur retour. Elle provoqua autant qu’elle put celui de M. Le Comte d’Artois en lui faisant de grands avantages dans l’affaire des apanages. D’après un de ses décrets, M. Duveyrier fut envoyé par le Roi à M. Le Prince de Condé pour le même objet , et sans plus de succès.
L’Assemblée Constituante voyait avec inquiétude l’absence de la plupart des princes français et l’attitude d’hostilité qu’ils avaient prise contre la Constitution. Elle croyait nécessaire à la consolidation de son ouvrage qu’ils vinssent se ranger autour du trône constitutionnel. Mais peut-être cette même opinion agissait-elle en sens inverse sur les Princes et je ne suis pas éloigné de croire qu’une des principales raisons qui ont empêché leur retour n’ait été la crainte que le régime constitutionnel ne se consolidât par leur présence.

Dès 1789 , on commençât à s’éloigner du Roi et du Royaume pour aller joindre les Princes Français en pays étrangers. C’est ce qu’on appela émigrer. On émigra peu en 1789. On émigra beaucoup plus en 1790 , et la grande émigration eut lieu en 1791. Elle se prolongea encore en 1792, jusqu’à la campagne de Champagne. Le désir de se mettre à l’abri des dangers auxquels on était alors exposé en France, a été un des premiers motifs de l’émigration.
»
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeLun 28 Déc - 17:31

Je trouve ce passage d'une lucidité remarquable :

Une des principales sources des malheurs de la Révolution , a été l’ignorance complète et générale de la conduite que chacun devait tenir dans une semblable crise ; et cette ignorance était commune aux hommes de tous les partis et de toutes les opinions . Il n’y avait plus de devoirs clairement établis Tout était confus , tout était ébranlé , la morale même qui semblerait devoir être immuable , n’était plus un guide suffisant , et les démarches qu’on croyait les mieux calculées pour atteindre le but qu’on se proposait , conduisaient à un résultat souvent contraire , et presque toujours différent de celui qu’on attendait.

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeLun 28 Déc - 17:33

En effet, là aussi il a parfaitement raison Very Happy

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeLun 28 Déc - 17:39

Chou d'amour a écrit:
En effet, là aussi il a parfaitement raison Very Happy
Oui, et cet homme du temps parvient à avoir, sur des événements où il était impliqué de tout cœur, un recul que beaucoup d'historiens actuels n'ont pas.

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeLun 28 Déc - 17:57

Oui j'en suis aussi très surpris moi-même Very Happy

Du coup je me dis qu'il est dommage qu'il n'ait pas utilisé son nom pour intervenir, au lieu de ne rien faire en fait Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 244157

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeLun 28 Déc - 18:09

Ben, c'est que, ce recul, il ne l'avait au moment des événements, justement, hélas ! Ca lui est venu après. Mais il y a des modernes qui ne l'ont pas encore ! Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 244157

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeLun 28 Déc - 18:42

En effet Wink

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeSam 2 Jan - 18:27

Louis-Philippe explique les causes de l’émigration : « L’opinion à peu près générale alors, parmi les ennemis de la Révolution, était que pour me servir de l’expression favorite du temps , tout cela ne pouvait pas durer. . Cette opinion provenait en grande partie de l’ignorance dont je viens de parler. Elle produisait un effet très fâcheux sur les ennemis de tout cela , car elle les portait à combiner leur conduite , plutôt pour des procurer des avantages quand tout cela serait culbuté, que pour assurer cette culbute. Je crois que cette trop grande confiance dans la culbute du tout cela, est une des causes principales qui font que tout cela dure encore, et je suis persuadé qu’un très grand nombre de ceux qui ont émigré, n’auraient pas quitté leurs régiments et leurs emplois, si on ne leur avait pas persuadé que quand tout cela serait culbuté , le Roi casserait et dégraderait ses Nobles ; tous ceux qui n’auraient pas émigré. C’est ainsi que les ennemis de la Révolution concouraient avec leurs adversaires à expulser leurs partisans de tous les emplois qu’ils occupaient en France ! «

Ensuite , Louis-Philippe s’enfonce dans des détails très techniques concernant la réorganisation de l’armée. Il est vrai qu’il s’y connaissait puisqu’il possédait un régiment.


Tout de même, c'est curieux que certaines personnes avaient ce sentiment que tout cela ne pouvait pas durer...
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeSam 2 Jan - 18:38

Il faut dire que ce qu'il se passait était une première en France, et ils ont fait preuve en parallèle de naïveté. Louis-Philippe oublie aussi de dire que les émigrés ont surtout voulu sauver leur peau et leurs biens dans un premier temps. Après oui ils espéraient bien revenir en France, exactement comme la duchesse de Polignac quand elle a quitté Versailles : elle espérait bien je pense revenir un jour.
Je dirais qu'ils ont sous-estimé les révolutionnaires en fait...

C'est surprenant de lire que certains étaient persuadés que Louis XVI s'en prendrait à ceux qui étaient restés, car je dirais qu'il aurait plus fait l'inverse Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 244157

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeSam 2 Jan - 19:25

Non, ne croyez pas cela Chou.

Voici ce que dit Louis-Philippe : « Je conçois très bien que le relâchement des lois , que l’impunité des émeutes, que le pillage des châteaux ( qui cependant avait eu lieu longtemps avant la grande émigration ) , aient décidé beaucoup de gens à chercher un asile tranquille dans les pays étrangers ; mais le plus grand nombre se décida pour d’autres motifs . Il est notoire que les promesses et les menaces étaient prodiguées alternativement pour engager ceux qui n’avaient pas encore émigré, à sortir de France , et il n’est que trop bien connu que plusieurs personnes ont été assez mal reçues à Coblenz et ailleurs, pour être arrivées trop tard. On prétend que ce reproche d’arriver trop tard , fut adressé à M. D’Arçon , l’un des ingénieurs les plus distingués de l’armée française , lorsqu’il se présenta à Coblentz au mois de mars 1792 et qu’il répondit froidement : « Je serai encore à temps de l’autre côté. »En effet, M. D’Arçon revint immédiatement en France , demanda à être mis en activité, fut rattaché au Comité de la Guerre , et ensuite dirigea les sièges de Bréda et de Gertruydenberg sous le Général Dumouriez.


On mettait donc son honneur à émigrer , ainsi on émigrait pour remplir un devoir , et non pas pour fuir un danger . L’émigration était donc un acte volontaire et il doit être considéré comme tel, puisque c’était par choix , et non par nécessité, qu’on s’y décidait.
Dès 1789 et 1790 , les ennemis de la Revolution commencèrent à maintenir qu’on se déshonorait en acceptant des emplois sous le nouveau régime, ou même en continuant d’occuper ceux dont on était revêtu sous l’ancien. Cette fausse idée de l’honneur, cette crainte mal fondée de se déshonorer, a réduit à la nullité la plupart de ceux qui voulaient se vouer à la défense du Roi et au soutien de la monarchie , tandis que leurs adversaires augmentaient journellement leurs forces en acceptant tous les emplois qu’ils pouvaient atteindre. IL est certain que ce sophisme sur l’honneur , a essentiellement contribué à la chute du Roi et de la monarchie. Il semble pourtant qu’il était facile de reconnaître qu’on était plus puissant en place que hors de place, qu’on avait plus de force en exerçant dans le royaume des fonctions quelconques, qu’en se réduisant volontairement à la puissance d’un simple soldat prussien ou autrichien. Mais il faut se reporter au temps et ne pas perdre de vue l’ignorance profonde dans laquelle on était en France , relativement à la nature des convulsions politiques , et à la conduite qu’il convient de tenir dans ces circonstances difficiles.

On ne s’occupait de la Révolution que comme d’un roman nouveau. On en parlait que comme d’une pièce nouvelle , et il était réservé à un bien petit nombre d’individus de l’examiner avec attention , de chercher à en découvrir la nature et d’en suivre la marche et les progrès ( On se piquait d’adopter sur cele le ton des femmes ; et on croyait , ou on prétendait croire , que s’occuper de politique , c’était de la pédanterie ; que lire les gazettes et se mettre au fait des événements du jour , c’était d’un ennui à périr ; et quand à lire les débats de l’Assemblée nationale, Ah fi donc ! On se piquait d’en avoir horreur et de ne pas prononcer cemot là sans une affectation de dégoût ). IL était impossible qu’avec une telle légèreté, les ennemis de la Révolution eussent une idée exacte de la force de leurs adversaires et qu’ils ne fussent pas dans une ignorance complète tant de ce qui se passait, que de la conduite qu’il leur convenait d’adopter , pour arriver à leur but. Ils auraient dû chercher à entraver la marche de la Révolution en profitant des fautes et des maladresses de leurs adversaires . Ils auraient dû s’efforcer de ramener le peuple par des concessions , mais leur confiance aveugle dans l’appui qu’ils attendaient du dehors , leur faisait dédaigner tous les moyens d’agir par l’intérieur et de se procurer l’appui d’une partie de la nation. »

Chou, ceux qui étaient restés en France étaient supposés avoir pactisé avec les révolutionnaires tandis que ceux qui avaient émigré , étaient restés fidèles au Roi.
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeSam 2 Jan - 19:27

Louis-Philippe dit que c'est la faute des émigrés si la Révolution a gagné. En effet, selon lui, ils n'avaient qu'à occuper le terrain. On ne laisse pas une place vide à l'ennemi.
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeSam 2 Jan - 19:41

Merci pour ces extraits Wink

En effet Madame de Chimay, mais Louis-Philippe oublie quand même que Louis XVI se méfiait des émigrés et des affaires de Coblence, car Louis XVI savait que les révolutionnaires durcissaient leurs mesures selon les agissements de ces émigrés. Donc du point de vue de Louis XVI, un noble était moins dangereux en France qu'à Coblence, c'est bien pour ça qu'il a si souvent essayé de calmer ses frères et Elisabeth Very Happy

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeSam 2 Jan - 23:28

Pour rebondir a ce qui est dit, la place de la noblesse était auprès de son roy, car elle y est attachée par ses titres et ses charges, ou étaient les régiments des nobles quand les révolutionnaires ont franchi les grilles de Versailles !!!!
Ce fut pour moi, qu'une véritable débandade de cette noblesse courtisane, qui a un peu vite oublié qu'elle fut d'abord une noblesse d'épée.....
Louis XVI fut abandonné par sa famille, sa noblesse et n'avait aucune chance de s'en sortir lui et sa famille.
Bien sûr ce n'est mon avis Wink
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeDim 3 Jan - 10:46

Je suis d'accord avec vous, les révolutionnaires auraient eu bien plus de mal à s'imposer si les nobles étaient restés soudés autour de la famille royale e de la monarchie Wink

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeDim 3 Jan - 16:13

C'est aussi ce que je pense. La révolution s'est imposée de par la démission, devrais-je dire la défection de la noblesse vis à vis du Roi. Au fond, Louis XVI et Marie-Antoinette étaient très seuls tous les deux. Quel dommage qu'ils n'aient pas pensé à faire de la com !
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitimeDim 3 Jan - 18:20

Que voulez-vous dire par com? La communication entre Louis XVI et la noblesse? Very Happy

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 8 Icon_minitime

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