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 Les mémoires de Louis-Philippe

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMar 17 Nov - 19:18

Je suis désolée mais je n'ai pas d'autre citation que celle-là ( en tout cas pour le moment ).

Neutral
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 18 Nov - 14:11

Voici une séance de réunion aux Jacobins . Robespierre pérore à la tribune :

Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 00515
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 18 Nov - 15:07

Merci! C'est un poêle au milieu de la salle? Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 244157

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 18 Nov - 15:09

Il y en a même deux !
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 18 Nov - 15:11

Oui en effet Very Happy

D'après les infos de Gérard Walter, ce club des jacobins était organisé un peu comme l'assemblée nationale : chaque membre demandait par avance la parole, et le président l'accordait ou non. Very Happy

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 18 Nov - 17:53

Avec un rituel à respecter, donc, comme en loge. Wink

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 18 Nov - 18:11

Comme toute organisation politique.

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 18 Nov - 18:19

On voit que tu n'as jamais assisté à un meeting, toi ?! Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 49856

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeJeu 19 Nov - 14:52

Louis-Philippe souligne dans ses mémoires à quel point c’est le peuple de Paris qui dicte sa loi à l’Assemblée. Voici ce qu’il écrit :
« J’ai déjà dit plus haut et par qui le peuple de Paris était dirigé, et de quelle classe d’hommes , les orateurs des groupes étaient composés. Il s’agit maintenant de prouver que ces hommes qui donnaient l’impulsion au peuple de Paris, tenaient par là l’Assemblée dans leur dépendance, et menaient ses meneurs, au lieu d’être mené par eux , comme on s’est obstiné à le croire. Tant que l’Assemblée eut à lutter contre le pouvoir royal et contre la résistance des deux premiers ordres, on put croire que c’est elle qui donnait l’impulsion, parce que, tout en étant d’accord de son côté, il était impossible de discerner le véritable moteur d’autant plus que comme elle n’osa pas même tenter de faire punir les meurtres du 14 juillet 1789 et ceux du 25 ou 26 du même mois ( quand Bertier de Sauvigny et Foulon furent massacrés par le peuple de Paris ) elle ne put pas encore être attaquée par les véritables meneurs de ce peuple. Mais quelques jours après le 4 août 1789, ils firent une première tentative sur elle , et l’avertirent qu’ils ne la soutiendraient que pour désorganiser . Ce fut relativement aux dîmes ; l’abbé Siéyès parla pour leur conservation et prononça ce mot célèbre : « Vous voulez être libres et vous ne savez pas être justes ». L’Assemblée hésitait . Mais l’opinion de Paris se manifesta si fortement que l’Assemblée céda et décréta l’abolition des dîmes. L’abbé Sieyès fut attaqué personnellement de telle manière, que depuis lors, il n’a presque jamais paru à la tribune. On l’accusa de ne pas être un vrai patriote, d’abandonner les intérêts du peuple pour défendre les siens.


L’affaire du veto fut encore plus marquante. L’Assemblée voulait donner au roi cette prérogative, et la lui donna en effet ; mais les groupes du palais royal devinrent si tumultueux , et s’opposèrent au veto avec tant de force que l’Assemblée déclara par un second décret que le veto ne serait que suspensif et non absolu , et cette rétractation fit sentir au peuple de Paris ( et à ses meneurs ) que c’était lui qui dictait des lois et qu’elle n’était que son organe. Malgré cette concession, ceux des membres de l’Assemblée qui avaient voté pour le veto , restèrent entachés aux yeux du peuple de Paris et cette prétendue tache les disposait toujours à sacrifier leurs opinions au désir de l’effacer , et à celui de recouvrer leur réputation de vrais patriotes. On s’habitua à Paris à juger du patriotisme d’un homme par l’exagération de ses opinions, et le cercle de la popularité se resserra chaque jour davantage. Je crois que dans la plupart des questions, l’Assemblée a été influencée par des motifs semblables et qu’elle a souvent cédé à l’opinion populaire , sans avoir jamais pu la diriger ou la maîtriser. La même chose a eu lieu parmi les émigrés dans leur sens, et cela aura lieu partout de même, toutes les fois que les chefs se laisseront entraîner par les opinions exagérées de la masse de leur parti. Je regarde comme un fait positif et certain que l’opinion de Paris réglait celle de l’Assemblée. Il s’agit à présent d’examiner par qui et comment cette opinion de Paris était formée. Cela nous ramènera aux clubs politiques dont je parlais
».
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeJeu 19 Nov - 15:25

Ce n'est pas faux non plus, les députés de l'Assemblée étaient des élus du peuple donc en ce sens ils se devaient d'écouter un minimum les remontées en provenance de ce même peuple Very Happy
L'Assemblée a été à plusieurs reprises coincée entre ses décisions d'un côté et les débordements de foule de l'autre, elle était portée par la Révolution plus qu'elle ne la contrôlait. Mais ceci est valable pour tous : les clubs non plus ne contrôlaient rien, contrairement à ce qu'écrit Louis-Philippe. Les clubs ne faisaient que suivre la Révolution, en essayant de faire croire comme ils le pouvaient qu'ils en étaient les maîtres.

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeJeu 26 Nov - 22:53

Louis-Philippe nous donne son analyse de la scène politique et de l’importance joué par la ville de Paris dans cette révolution . Voici ce qu’il écrit : « Après le 14 juillet 1789 , quand l’autorité royale fut anéantie dans Paris , les nouvelles autorités sentirent qu’elles n’existaient que parce qu’elles obéissaient au peuple , mais qu’elles n’avait aucun moyen de le forcer à l’obéissance , lorsqu’il s’en dégoûtait . De leur côté, les groupes , ou au moins les orateurs , sentirent que ces autorités n’étaient qu’un simulacre incapable de les contenir. Dès lors , ils commencèrent à régner par la terreur , sur ceux qui par leurs places avaient le droit de donner des ordres. Il résultait de là une vraie anarchie. Les meneurs de l’Assemblée avaient une force apparente , toutes les fois que leur discours et leurs actes tendaient à augmenter l’exagération des opinions ; mais ils n’en avaient aucune , dès qu’ils voulaient agir , ou seulement parler dans un sens opposé à celui des meneurs de Paris. Il semble même que leurs efforts pour arrêter les progrès alarmants de cette exagération , ne faisaient que l’augmenter ; car en général, ces efforts inspiraient au peuple de la défiance envers ceux qui les faisaient, et la diminution de leur influence sur l’opinion publique, ajoutait à la puissance des meneurs de Paris. Le jeu de tous ces rouages politiques a constamment échappé à l’observation des ennemis de la Révolution , qui n’observaient que l’opinion de leurs salons, sans s’embarrasser de la manière dont se formaient et se dirigeaient celles de leurs adversaires. Toujours occupés de leur trouver des torts ou des crimes qui motivassent les persécutions qu’ils voulaient leur faire éprouver , ils s’obstinaient à méconnaître les véritables chefs de meute, et à considérer comme tels, ceux qui , quels que fussent leur rang, leur importance, et leurs talents, n’étaient que des instruments. Je reviens à l’organisation intérieure de la ville de Paris après le 14 juillet 1789.

Elle se partagea , comme je l’ai déjà dit , en 60 districts , et chacun de ces districts forma un bataillon de Gardes Nationales. Les Assemblées de district devinrent permanantes dans les 60 églises où elles se tenaient ; mais , peu à peu, les gens tranquilles qui avaient une profession à suivre ou d’autres occupations , se dégoûtèrent de ces Assemblées souvent tumultueuses et toujours inutiles, et par leur retraite, ils firent tomber encore plus bas le bas peuple et les gens oisifs qui les fréquentaient , dans la main de ces orateurs acharnés à jouer un rôle, et dont les poumons étaient infatigables. Quand ces gens là ne péroraient pas dans les groupes, ils étaient en chaire dans les districts , occupés à enflammer leurs concitoyens, à leur donner une haute idée de leur force et de leur importance, et à propager parmi eux les folies de la démocratie que toutes les têtes étaient très disposées à adopter . Ces Assemblées de district étaient d’autant plus redoutables que chaque district formait un bataillon de Gardes Nationales et que la Garde Nationale était la seule force armée qu’il y eût dans Paris. Une autre cause augmenta encore la difficulté déjà très grande de gouverner Paris . Les gens tranquilles se fatiguèrent , comme on devait s’y attendre , de faire le service des Gardes Nationales et de veiller eux-mêmes à la police de Paris ; ils prirent l’habitude de faire monter leurs gardes par des vagabonds qu’ils payaient 30 sous , et dont cette occupation devint le métier. Ces détails doivent faire sentir encore plus la vérité de ce que j’ai dit en parlant des causes du 5 octobre , et faire comprendre combien le maire et le commandant de la Garde Nationale étaient forcés d’obéir à ceux auxquels ils étaient censés commander. Aussi, peu après le 5 octobre , on adopta des mesures assez sages pour soustraire la Garde Nationale à l’influence des Assemblées de district, et on y parvint jusqu’à un certain point. On y aurait réussi entièrement si le système général du Gouvernement d’alors n’avait pas entravé le succès de ces opérations de détail.


La première de ces opérations fut une nouvelle division topographique de la ville de Paris. Les 60 districts furent fondus en 48 arrondissements qu’on appela sections afin d’effacer jusqu’au souvenir des districts. Mais on eut soin de ne rien changer à la division de la Garde Nationale en 60 bataillons ; en sorte que par cette opération , la force armée se trouvait séparée des Assemblées délibérantes , et par conséquent plus facile à discipliner et à subordonner à ses chefs. En outre , on interdit aux Assemblées de rester en permanence , et chaque section ne pouvait se réunir qu’après avoir rempli certaines formalités. Depuis lors , l’influence de ces Assemblées fut réduite à peu de chose.

Les autres mesures étaient des réglements intérieurs de la Garde Nationale. D’abord l’obligation de porter l’uniforme quand on était dans les rangs , ce qui flattait la vanité des bourgeois, et leur faisait pendre jusqu’à un certain point , un esprit de corps militaire . Ensuite la formation des compagnies de grenadiers et de chasseurs , où ceux qui s’y faisaient inscrire , contractaient l’engagement de faire leur service en personne et de se porter partout où on les enverrait. Il se trouva beaucoup de jeunes gens qui étaient charmés d’être grenadiers, d’avoir un bonnet de poil et des épaulettes rouges , et comme il fallait subvenir aux frais et à l’entretien de cet équipement et en même temps pouvoir faire un service assez fatigant et assez dispendieux par la perte de temps qu’il occasionnait , ces compagnies se composèrent de ceux qui ayant de la fortune , avaient intérêt à maintenir l’ordre et la tranquilité publique , et leur esprit devint excellent. On en tira quelque parti , et je crois qu’on aurait pu les rendre encore plus utiles.

On avait eu soin dans la nouvelle division à Paris de partager entièrement ceux des districts qui avaient marqué le plus de chaleur et de les disséminer autant qu’on avait pu. Le district des Cordeliers ayant été le plus marquant , on s’en était particulièrement occupé. Cependant , il éluda cette sage précaution , et devint même plus dangereux ; car dès qu’il se vit supprimé, il se forma en club, et continua tranquillement sous le nom de club des Cordeliers à tenir ses séances dans le même lieu et dans la même forme qu’auparavant. A la tête de ce club étaient les hommes qui figurèrent depuis à la Convention nationale et à la Commune de Paris comme Robespierristes , tels que Danton, Fabre d’Eglantine, Camille Desmoulins, Robert , Keraglio, Panis, Sergeant, Billaut de Varennes, Chaumette, Hébert, Fréron….


Le club des Cordeliers devint pour les Jacobins ce que ceux-ci étaient pour l’Assemblée et ce que l’Assemblée était pour le Roi , c'est-à-dire tribune du Peuple. Cette gradation était très visible et , de jour en jour, elle devint plus marquée jusqu’à ce que les différends partis qui la composaient se fissent renverser dans l’ordre que je viens d’indiquer . Les Cordeliers s’introduisirent furtivement , et un à un , dans le club des Jacobins , et ce ne fut que quand ils y étaient déjà en grand nombre , que les membres de l’Assemblée nationale s’aperçurent que leurs talents oratoires ne produisaient plus le même effet que lorsqu’ils délibéraient entre eux. Ils crurent y remédier , et rétablir leur club sur le pied où il était avant ces admissions inconsidérées , en faisant cette scission impolitique du club de 89 qui acheva de les affaiblir , et de rendre le club des Jacobins encore plus dangereux , en y facilitant les progrès de la démagogie. Mirabeau le sentit promptement ; car après avoir quitté les Jacobins pour 89 , il ne tarda pas à y revenir , et à son retour, quoiqu’on y fût très prévenu contre lui , la force de ses talents et de son éloquence ébranlait toujours cette assemblée, même quand il y essayait des opinions contraires à celles qu’elle professait alors. Malgré les grands avantages que les Cordeliers retirèrent de la scission du club de 89 avec celui des Jacobins, cependant il fallut qu’ils remportassent encore deux victoires sur leurs adversaires et qu’ils fissent sortir un grand nombre de membres du club des Jacobins pour y faire triompher entièrement leurs opinions.

Le club de 89 ne fut jamais qu’une réunion de société, et malgré les grands talents oratoires de quelques-uns de ses membres , ses délibérations n’eurent aucune importance politique, ni aucune influence sur l’opinion publique.

Le club des Jacobins devint beaucoup trop nombreux pour que la salle de la ligue pût le contenir. Il passa à la bibliothèque de ce même couvent dans l’été de 1790 et au printemps de 1791, il s’établit dans l’église qui fut arrangée sur le même plan que la salle de l’Assemblée Nationale. Il y eut alors pour la première fois , des tribunes politiques qui se remplirent de peuple pendant ces séances et cela ajouta beaucoup à l’audience de ce club. Il était composé à cette époque de plus de 3000 personnes qui payaient chacune 9 francs par quartier pour les frais. Au commencement de 1790 , le club prit le titre de Société des amis de la Constitution. On a cherché à ridiculiser cette dénomination en disant que la Constitution n’était pas finie , mais ses bases étaient posées et on ne peut nier qu’elles ne fussent bien connues.

Toutes les villes de province suivirent l’exemple de Paris et il se forma partout des réunions plus ou moins nombreuses , qui prirent pareillement le titre de Société des amis de la Constitution. Elles s’assemblèrent de la même manière , avec présidents, secrétaires,…Elles s’affiliaient à celle de Paris que l’on appelait la société mère. Elles correspondaient avec elle , l’informaient de tout ce qui se passait dans leurs villes ou dans leurs départements, et recevaient ses conseils sur ce qu’il était à propos qu’elles fissent. Cette correspondance fut d’abord conduite par les secrétaires de la société de Paris qui la lisaient à la séance ; mais par la suite , elle devint si volumineuse qu’on forma pour la conduire, un comité nommé au scrutin qu’on appela le Comité de Correspondance , alors on n’en lisait plus que des extraits à la tribune. Ces affiliations et cette correspondance donnaient aux Jacobins de Paris une très grande influence , et même un pouvoir réel. Les membres des sociétés affiliées entraient de droit dans la société mère quand ils venaient à Paris, et de même les membres de la société de Paris entraient de droit dans toutes celles des départements. Ils s’appelaient entre eux , Frères et Amis !


Quand le club des Jacobins quitta la salle de la Ligue, il s’y forma une société qu’on appelait la société fraternelle. Elle était composée de la plus basse classe , et on y admettait indistinctement les hommes et les femmes. Tantôt , on y lisait les gazettes à haute voix, tantôt quelques orateurs de groupe , bien démagogues , se succédaient à la tribune pour pérorer devant les auditeurs, les endormir, et pourtant les renvoyer chez eux, un peu plus exagérés qu’ils n’en étaient sortis. En général, ces orateurs étaient des gens trop grossiers pour oser monter à la tribune des Jacobins, quoique , depuis , rien n’ait été trop grossier pour elle. Mais à cette époque, on conservait encore une sorte de décence ; au moins comparativement à ce qui a existé depuis. Ce temps était celui de la manie des clubs , parce que tous les partis les regardaient comme un moyen d’influence. Il n’y avait que pourtant que celui des Jacobins qui en eût une réelle. Il exerçait même sur tous les autres une surveillance si active , qu’aucun club ne pouvait subsister sans sa permission.


Souvent dans les villes de province , il se formait deux clubs en rivalité l’un de l’autre, qui sollicitaient à la fois l’honneur d’être affiliés à la société mère ; et comme cette affiliation décidait du triomphe, on ne négligeait aucun moyen de se la procurer . Alors , la société mère devenait un tribunal qui entendait des témoins et instruisait le procès ; et quand elle avait découvert quel était le plus exagéré des deux clubs, elle accordait l’affiliation à celui-là et l’autre se dissolvait. Rien n’était plus vexatoire et plus désorganisant que ces petits clubs de province. L’oisiveté donne aux hommes un esprit de tracasserie et de commérage qui se développe beaucoup dans les petites villes , et la plupart de ces clubs n’ayant rien à faire, et ne sachant comment se donner de l’importance, ne s’occupaient qu’à découvrir de véritables bagatelles qu’ils pussent représenter à la société mère comme de grandes conspirations. Cette disposition à tout soupçonner , à faire les dénonciations les plus ridicules , à s’effrayer des choses les plus insignifiantes , tenait aussi à la crédulité du peuple et à la méfiance que lui inspiraient l’esprit de la Cour et celui de la noblesse et du clergé. Par ces absurdités , les clubs de province tourmentaient et effrayaient tout leur voisinage. Dans les villes de garnison , ils se renforçaient des beaux parleurs de l’armée qui ont été, en général, de mauvais sujets dans tous les temps. La moindre punition de discipline était représentée comme une vexation et un abus de pouvoir. La moindre indulgence des chefs comme un moyen de corruption pour gagner la confiance et l’affection des soldats , et les engager ainsi à soutenir la Contre-Révolution. Mais en même temps, je dois dire que ceux des colonels ou des officiers qui passaient pour être patriotes pouvaient faire à peu près tout ce qu’ils voulaient sans qu’on les dénonçât.

Depuis , lorsque sous le règne de la terreur, ces clubs de province sont devenus les Comités Révolutionnaires , et que les accusations qu’ils formaient étaient des sentences de mort, ils ont continué à voir des complots partout ; et c’est ainsi que tant de victimes innocentes ont été sacrifiées par la crédulité des uns et la scélératesse des autres. Je terminerai cette digression , et je reprendrai mon récit
».

Le fonctionnement que Louis-Philippe décrit , à savoir la société mère et ces clubs de province, peut-on y reconnaître le fonctionnement de la franc-maçonnerie , du moins dans son fonctionnement ?
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeVen 27 Nov - 10:47

Merci Madame de Chimay pour ces extraits Very Happy

Louis-Philippe s'étend beaucoup dans les détails et il semblait bien renseigné sur les clubs Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 79143 Il est même rare de lire une description aussi complète de la situation de ces clubs et de la ville de Paris.

Citation :
Le fonctionnement que Louis-Philippe décrit , à savoir la société mère et ces clubs de province, peut-on y reconnaître le fonctionnement de la franc-maçonnerie , du moins dans son fonctionnement ?

Je ne sais pas vraiment si on peut comparer les loges et les clubs, car je ne suis pas sûr que leurs buts étaient les même déjà. Quant à leur fonctionnement là aussi c'est assez subtil, car il y avait forcément des grosses différences aussi. Déjà je pense qu'il y avait dans les clubs beaucoup moins de rituels que dans la franc-maçonnerie. Very Happy

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeVen 27 Nov - 14:08

Il est vrai que j’ai du mal à faire la différence entre les clubs, les sociétés…Et j’aurais tendance à ranger tout cela « dans le même sac ». Vous avez raison, Chou, c’est étonnant et même impressionnant la façon qu’a Louis-Philippe de descendre ainsi dans les détails. On découvre un observateur attentif de la scène politique. On y sent son intérêt pour la politique aussi.

Dans ses mémoires, Louis-Philippe poursuit en parlant des relations entre sa mère et Mme de Genlis, relations qui deviennent de plus en plus orageuses. Puis, nous arrivons à la fête de la fédération. Voici ce qu’écrit Louis-Philippe : « Au retour de la belle saison, nous allâmes à Saint Leu comme les autres années , et nous nous y trouvions lorsque mon père revint d’Angleterre peu de jours avant la fête de la grande fédération qui eut lieu le 14 juillet 1790, pour célébrer l’anniversaire de la prise de la Bastille. Nous revînmes la veille à Paris pour assister à cette cérémonie. Mme de Genlis alla avec ma sœur coucher au couvent de la Visitation à Chaillot afin d’être à portée du Champ de Mars où la fédération devait se faire. Mes frères et moi nous couchâmes au Palais Royal ; et le lendemain matin , les voitures étant défendues dans tout Paris, nous allâmes à pied avec M. Lebrun à Chaillot.

Un pont temporaire avait été construit sur la Seine vis-à-vis de l’Ecole militaire. A l’entrée du champ de Mars , on avait érigé un arc de triomphe que nous eûmes envie de voir de près. Nous y allâmes assez imprudemment . Je fus reconnu , et aussitôt des hommes de la foule s’emparèrent de moi, me mirent sur leurs épaules, et se disposaient à me porter ainsi à l’Autel de la Patrie, ce qui me contraria infiniment . A la fin, moitié de force , moitié de persuasion , je descendis de dessus leurs épaules, et j’échappai ainsi au triomphe un peu embarrassant dont j’étais menacé . Nous repassâmes le pont au plus vite , et nous nous plaçâmes sur une terrasse d’où nous vîmes la cérémonie tout à notre aise . Elle fut superbe. 150 000 députés de l’armée de ligne et de toutes les Gardes Nationales de France avaient été mandés à Paris pour prêter serment de fidélité à la Nation, à la Loi et au Roi , et de maintenir la Constitution décrétée par l’Assemblée Nationale et acceptée par le Roi. L’armée fédérale se rassembla de grand matin sur le boulevard de la Bastille . Les Gardes Nationales se formèrent par département, et les départements prirent rang entre eux par ordre alphabétique, en sorte que le département de l’Ain ouvrait la marche , et que celui de Yonne la fermait. Les députés de l’armée de ligne étaient placés au centre , ainsi que l’Assemblée Nationale qui marchait en corps au milieu de cette immense colonne . Toute l’armée fédérale avait le sabre en main . Elle entra dans le Champ de Mars au bruit de nombreuses salves d’artillerie. On avait baissé de quelques pieds le terrain du Champ de Mars , afin de former autour de cette enceinte , un amphithéâtre en terre sur lequel une foule immense s’était réunie.

Le Roi s’était rendu dans les appartements de la façade de l’Ecole militaire , d’où il passa sur un trône érigé au-dessus des gradins qu’occupait l’Assemblée nationale. Il prêta le premier le serment qui fut ensuite répété avec enthousiasme par toute l’armée fédérale et par tous les spectateurs . Rien ne pouvait être plus solennel et plus beau. Ensuite , M. de Talleyrand , évêque d’Autun , célébra la grand messe sur l’autel de la Patrie. Il tomba une forte pluie pendant la cérémonie, et bien des gens s’amusèrent à dire comme les anciens auraient pu le faire, que c’était un mauvais présage.


Les conséquences de cette grande réunion furent très différentes , à ce que je crois, de celles auxquelles on s’attendait. On imaginait que tous ces provinciaux et tous ces vieux soldats seraient un peu démocratisés pendant leur séjour à Paris ; mais ils furent bientôt royalisés. Les députés de l’armée étant les plus anciens de chaque corps étaient pour la plupart imbus d’idées royalistes. Quant à ceux des Gardes Nationales , la vue du Roi dont on jouissait si rarement dans les provinces , la bonté avec laquelle il les accueillit , la solennité de son serment qui leur persuadait qu’il était impossible que le Roi ne fût pas de bonne foi dans la Révolution , tout excita l’enthousiasme de ces députés , et on alla jusqu’à craindre qu’ils ne fissent un mouvement en faveur du Roi . Combien d’occasions semblables se sont présentées sans que l’infortuné Louis XVI en ait jamais tiré parti ! Mais la Cour ne voulait point que le Roi employât de pareils moyens pour rétablir l’action et l’indépendance de l’autorité royale, parce qu’ils auraient conduit à un résultat plus ou moins constitutionnel , qui était ce que la Cour tenait par-dessus tout à éviter . On y regardait comme ennemis du Roi tous ceux qui voulaient des modifications quelconques à l’Ancien Régime, c'est-à-dire par conséquent la totalité de la Nation , car on peut dire qu’il n’y avait personne en France qui n’y désirât un changement dans un sens ou dans l’autre.


Mme de Genlis avait été très effrayée du départ de mon père pour l’Angleterre , elle le fut aussi de son retour. Elle se trouvait isolée à Saint Leu ; elle craignait les émeutes de Paris ( quoiqu’il n’y eût alors rien à craindre pour elle ), et ne se trouvait bien nulle part .
Dans les premiers jours d’août , elle fut saisie d’une terreur panique dont j’ignore la cause. IL est difficile que ce fût relativement à la procédure du Châtelet pour le 5 octobre , car si cela avait été , elle n’aurait pas été s’établir à Paris au moment de cette explosion. Elle déclara tout d’un coup , ce fut je crois le 8 ou 9 août 1790 , que l’eau de la source dont nous buvions et qui était excellente , s’était gâtée , et qu’il était nécessaire pour sa santé et pour la nôtre de ne pas rester un instant de plus à Saint Leu. Ce n’était qu’un prétexte mais nous partîmes le jour même, sans que j’ai jamais su la véritable cause de ce départ précipité. Nous revînmes au Palais Royal, et elle retourna à Belle-Chasse. L’affaire du Châtelet éclata peu de jours après. «
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeVen 27 Nov - 14:26

Intéressant là encore, car Louis-philippe confirme que Louis XVI aurait pu tirer fortement parti de cette journée Very Happy

Citation :
Il est vrai que j’ai du mal à faire la différence entre les clubs, les sociétés…Et j’aurais tendance à ranger tout cela « dans le même sac ».

Je pense pourtant que leur rôle respectif n'était pas le même. Les clubs en restaient à des enjeux politiques, sociaux et économiques, alors que les loges étaient bien plus larges dans les débats et le recul était plus fort. Very Happy La franc-maçonnerie ne débattait pas que de la révolution et des événements, contrairement aux clubs qui ne faisaient que ça.

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeVen 27 Nov - 18:02

Pour ma part, je vois dans ces clubs parisiens et provinciaux une mise au pas de l'opinion publique par la manipulation des idées et la terreur....quelque chose qu'on a connue aussi durant le XXème siècle dans notre Europe civilisée avec les jeunesses hitlériennes et autres...
Celui qui n'y adhérait pas risquait gros car cela représentait déjà un acte d'opposition ou de résistance... Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 139651
Les adresses écrites par la population à l'Assemblée après le retour de Varennes , en faveur de la Famille Royale (la déclaration du roi au départ de Paris avait parfois réussi à passer) ont été soigneusement et publiquement détruites et brûlées en place publique...par les clubs...chers "amis de la constitution" , ce qui devait avoir pour but de démontrer l'impopularité de la famille royale auprès du plus grand nombre....et entraîner l'opinion populaire dans le bon sens ... Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_silent
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeSam 28 Nov - 1:28

En effet, les clubs ont joué un grand rôle dans la révolution, et beaucoup de personnes du peuple attachaient de l'importance à lire les comptes-rendu détaillés des séances. Donc les clubs avaient là un bon moyen de propagande facile Very Happy

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeSam 28 Nov - 18:03

Louis-Philippe savait de quoi il parlait puisqu’à sa majorité, il est entré au club des Jacobins.
Voici ce qu’il écrit sur sa majorité : « J’eus 17 ans au mois d’octobre de cette année , et selon ce qui était résolu longtemps avant la Révolution conformément à un ancien usage de notre maison , je devins mon maître le jour où j’atteignis cet âge, c'est-à-dire que je n’étais plus dans la dépendance d’aucun instituteur , que je n’étais plus tenu à rien faire que par ma bonne volonté, et que même je pouvais faire tout ce que je voulais. Mon père, le jour même me donna l’appartement qu’il occupait du vivant de mon grand-père, lorsqu’il était duc de Chartres. Cet appartement était meublé à neuf et fort augmenté par la destruction de la salle de l’Opéra qui en rétrécissait les dégagements. Mon père me permit en outre d’y placer tous les tableaux de sa collection qui me conviendraient, ce qui l’embellissait infiniment .

Mon indépendance ne changea en rien mes habitudes ou du moins y changea peu de choses. La propriété des régiments étant supprimée par les nouvelles lois, ceux des colonels propriétaires , qui n’étaient point officiers généraux , eurent l’option de prendre le commandement d’un de leurs régiments ou de quitter le service. Je me décidai à renoncer à mon régiment d’infanterie et à devenir simple colonel de mon régiment de dragons à la place de M. de Valence qui en était colonel lieutenant et qui passa à un régiment de carabiniers. Cette résolution m’obligeait à rejoindre l’été suivant ; et comme je prévoyais que j’aurais peu d’occasions dans la suite de continuer mes études, je me déterminai à employer cet hiver à peu près comme les précédents. Je continuai les études de Belle –Chasse et en même temps, je suivis régulièrement les séances de l’Assemblée Nationale où je m’étais procuré une admission dans la tribune des suppléants. »

Mais le fait d’être suppléant ne lui semble pas suffisant . Voici ce qu’il écrit : « Il paraissait très nécessaire d’acquérir la tactique des Assemblées politiques, et de s’exercer à parler en public. J’étais très frappé de cette nécessité ; mon père et Mme de Genlis ne l’étaient pas moins. Je ne pouvais guère atteindre ce but qu’en fréquentant le club de 89 ou celui des Jacobins ( ou Société des Amis de la Constitution ) , afin de prendre part à leurs délibérations. «
Finalement , Louis-Philippe opte pour le choix du club des Jacobins parce que dit-il , « il y avait des discussions continuelles et régulières dans ce club.
Mon père ne voyait aucun mal à ce que j’allasse à leurs séances, et je partageais son opinion : il me recommanda seulement d’être très circonspect et de ne former aucune liaison quelconque dans ce club. J’ai suivi scrupuleusement ce conseil.
Ce fut M. de Sillery qui me présenta au club des Jacobins , car mon père n’en était pas encore membre. La composition de ce club était très différente de ce qu’elle a été depuis. Il n’y avait alors que 6 ou 700 membres dont environ 300 étaient députés. L’esprit des Jacobins ne fut pas dans l’origine, ce qu’il est devenu ensuite. Les événements postérieurs au temps où je fréquentais ce club attachèrent à la dénomination de Jacobins une couleur sanguinaire qui me fait regretter d’avoir été membre de cette société. Mais à cette époque, elle n’était pas encore une puissance dans l’ État, et on ne s’y occupait qu’à préparer les débats de L’Assemblée nationale.

Ma mère fut très fâchée que j’allasse aux Jacobins. Elle fit de vains efforts auprès de mon père pour s’y opposer , et me témoigna aussi le désir que je cessasse d’y aller . Longtemps avant cette époque, elle avait déjà manifesté des opinions contraires à la Révolution que j’attribuais à l’influence de la société, car je croyais alors qu’on n’était opposé à la Révolution que par entraînement ou par des motifs d’intérêt personnel que je regardais comme sans effet auprès de ma mère. On ne peut pas disconvenir que par une fatalité malheureuse, les nobles et la plupart des individus qui s’opposaient à la Révolution en avaient prêché le système jusqu’au moment où ils avaient essuyé des pertes personnelles , soit en privilèges , soit en abus, soit autrement. Cela portait à croire qu’ils n’avaient attaqué d’abord l’autorité de la Cour que pour augmenter la leur, et qu’ils ne la défendaient ensuite que pour prolonger l’existence des privilèges et des abus dont ils profitaient. Cette opinion était générale chez tous les partisans de la Révolution , et il était naturel qu’elle produisit un très grand effet sur moi. Plus les pertes que je faisais étaient grandes , plus je me piquais de les faire noblement. Je croyais me sacrifier pour le bien général , et cette confiance me portait à l’exaltation . La jeunesse est présomptueuse ; je regardais comme certains , tous les beaux résultats que me présentait mon imagination , et, fort de cette confiance , je ne doutais point qu’on ne rendît à ma conduite la justice qu’elle méritait.

Peu de jours après mon introduction aux Jacobins , je fus nommé pour un temps limité , membre du Comité de Présentations. Ce Comité chargé d’examiner ceux qui voulaient être admis dans la société , était composé de 30 membres qu’on renouvelait par tiers. Il s’assemblait tous les jeudis au soir dans un cabinet d’histoire naturelle auprès de la bibliothèque. Nul ne pouvait être admis dans la société à moins qu’il ne fût proposé par 6 membres qui signaient cette proposition. Alors le Comité examinait, et formait une liste qui était lue à la société dans trois séances différentes et affichée pendant huit jours sur la tribune. Le Comité mettait beaucoup de soin à ce qu’il ne s’introduisît pas de faux frères, mais malgré tous ses soins, il aurait été facile d’éluder sa vigilance et de le tromper . Mais ce moyen ne fut jamais employé quoi qu’il eût été le plus sûr pour détruire les Jacobins. Il semble qu’on aurait dû attacher beaucoup d’importance à l’admission dans cette société, mais on en était bien loin. J’ai été très assidu à ce Comité pendant que j’en étais membre , parce que je me pique d’être exact à remplir les fonctions dont je me charge. Je puis assurer que sur les trente membres , il y en avait rarement plus de huit ou neuf qui assistassent aux séances du Comité. Je reprochais sans cesse , surtout aux députés qui en étaient membres , cette négligence qui laissait introduire tant de gens dangereux et déplacés dans une société dont on ne prévoyait pas assez l’importance ; mais à tout ce que je pouvais dire, on me répondait : « Ma foi , c’est d’un ennui à ne pas y tenir ». Ils avaient raison en cela, et c’était encore plus ennuyeux pour moi que pour personne car ne connaissant aucun des proposés , j’étais toujours forcé de m’en rapporter à d’autres. Au reste , pendant que j’ai été aux Jacobins, je me suis borné, comme je l’ai déjà dit, à assister assez régulièrement aux séances, et je n’y ai eu de relations particulières avec qui que ce soit.
»

En Bref, la première expérience politique de Louis-Philippe n’est pas très concluante…
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeDim 29 Nov - 17:13

L'entrée de Louis-Philippe aux Jacobins constitue un véritable choc pour Marie-Adélaïde et un point de rupture dans les relations déjà très houleuses entre la mère et le fils .
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 9 Déc - 14:00

Louis-Philippe parle de ses relations avec la famille de France. Voici ce qu’il écrit : « Je passai à Paris le mois de mai et dans les premiers jours de juin , je me disposai à rejoindre mon régiment de dragons à Vendôme. J’allai aux Tuileries prendre congé du roi et de la reine qui me reçurent très froidement. J’avais été constamment m’acquitter de mes devoirs envers LL MM depuis qu’elles étaient aux Tuileries, et ce fut la dernière fois que j’eus l’honneur de leur faire ma cour . J’allai aussi avec mon père et mon frère le duc de Montpensier xhez M. le Dauphin, chez Madame , fille du Roi, chez Madame Elisabeth , ainsi que chez Monsieur , comte de Provence , et chez Madame qui habitaient le petit Luxembourg. Après avoir fait une course rapide à la ville d’Eu pour voir ma mère et le duc de Penthièvre mon grand-père, je partis de Paris le 14 juin 1791, n’emmenant avec moi que M. Pieyre qui m’était attaché en qualité de secrétaire des commandements. »

Puis , il relate l’épisode de Varennes . Voici ce qu’il écrit à ce sujet : « Le Roi, la Reine , et tous les membres de la famille royale sortirent mystérieusement des Tuileries dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, et quittèrent Paris immédiatement . Les barrières de Paris ayant été fermées pendant quelques heures , aussitôt qu’on se fût aperçu du départ du Roi, je n’en reçus la nouvelle à Vendôme que le jeudi 23 dans la matinée , et je ne fus informé de son arrestation à Varennes que dans la soirée. Ce jeudi se trouvait être précisément celui de la Fête Dieu.

(…)

Quoique la fuite du Roi et son arrestation à Varennes soient des faits qui me sont entièrement étrangers , ils ne le sont pas au but que je me propose dans cet ouvrage, et il est nécessaire de les connaître pour comprendre les conséquences qui en résultèrent . Je vais donc en rapporter les principales circonstances.

Monsieur ( comte de Provence ) partit du Luxembourg avec M. d’Avaray , et gagna sans difficulté la frontière des Flandres en passant par Pont sur Sambre . Madame partit de son côté en même temps. Le Roi, la Reine, M. Le Dauphin, Madame , fille du Roi , et Madame Élisabeth , avec Mme de Tourzel , gouvernante des Enfants de France , s’étaient promis de ne point se séparer . Ils sortirent à pied des Tuileries dans la nuit du 20 au 21 et à peu de distance du château , montèrent dans une voiture préparée pour leur voyage que le comte de Fersen conduisit en cocher jusqu’à Bondy. La Reine avait un passeport sous le nom d’une dame russe ( la baronne de Korff ), et le Roi était censé être son valet de chambre. La première partie de l’entreprise réussit à merveille. Le Roi prit la route de Châlons . Il n’avait avec lui que trois gardes du corps déguisés. Après Châlons, M ; de Bouillé qui commandait dans cette partie et en Lorraine avait envoyé sur la route par laquelle le Roi devait passer des détachements de dragons dont les ordres étaient d’escorter un trésor ; cependant comme personne ne savait, ou ne devait savoir ce qu’était un trésor, il était difficile que ces détachements fussent d’aucune utilité au Roi, et leur présence sur la route que le Roi devait parcourir ne pouvait exciter que des soupçons. Il est probable que M. de Bouillé se flattait que dans le cas où le Roi serait reconnu, les commandants de ces détachements les détermineraient à protéger le passage du Roi , et empêcheraient le peuple de l’arrêter : l’événement a prouvé qu’il se trompait. Pendant que le Roi changeait de chevaux à Sainte Menehould , il fut reconnu. Le maître de poste du lieu, Drouet , fit sur le champ seller son cheval et profitant de ce que le Roi suivait la grande route , et passait par Clermont pour aller à Varennes , il s’y rendit directement par la forêt d’Argonne et il y arriva longtemps avant le Roi. Il informa Sausse , le procureur de la commune de Varennes , de sa découverte , et tous les deux de concert, se disposèrent à arrêter le Roi . J’ai été à Varennes depuis , et j’en ai bien remarqu » les localités ; ainsi je puis en parler positivement . En arrivant à Varennes par la route de Clermont, on passe sous une longue voûte obscure , qui est , ou qui était la porte de la ville. Ensuite, on entre dans une rue qui descend assez rapidement , puis on tourne à droite pour passer sur un pont fort étroit la rivière d’Aire qui en été est guéable en plusieurs endroits. Ce fut sous la voûte que je viens de décrire que Sausse alla se porter avec trois ou quatre gardes nationaux pour attendre le Roi : un détachement de hussards du régiment de Lauzun , commandé par un officier nommé Délon , était stationné dans la rue près du tournant qui conduit au pont, et de l’autre côté du pont , il y avait un relais pour le Roi et une escorte de cavalerie considérable. Je crois qu’il y avait aussi de l’infanterie ( le régiment de Nassau et un autre régiment allemand ). Mais il paraît que les commandants de ces troupes ne furent pas informés à temps de l’arrivée et de l’arrestation du Roi. Il paraît aussi que le Roi comptait changer de chevaux auprès de la voûte à l’entrée de la ville et qu’il ignorait que son relais l’attendait de l’autre côté du pont . Lorsque la voiture du Roi arriva , Sausse l’arrêta en demandant le passeport : lorsqu’on le lui eut remis , il prétendit qu’il fallait qu’il l’examinât chez lui, où il déclara qu’il était faux, je ne sais comment , mais d’une manière ou d’une autre, il obtint du Roi et de la Reine de descendre de leur voiture et d’entrer dans sa maison qui était près de là. Il semble qu’un coup de fouet donné , aux chevaux dans cette conjoncture aurait sauvé le Roi ; mais quelle qu’en fût la cause , il ne fut pas donné et le Roi et sa famille entrèrent chez Sausse . Il était près de 11h du soir quand le Roi fut arrêté, et cette heure rendait le rassemblement de la Garde Nationale très difficile. Le voisinage des forces qui étaient de l’autre côté de la rivière ajoutait encore beaucoup à la difficulté et au danger de la rassembler. Cependant Sausse en vint à bout ; une charrette de fumier qu’il versa sur le pont , empêcha la communication entre les deux rives, tout comme si la rivière n’eût pas été guéable. Par surcroît de malheur ou plutôt de maladresse , l’officier de Lauzun ( M. Délon )ne parlait pas allemand ou le parlait mal, de sorte qu’il ne pouvait pas se faire entendre de ses hussards qui étaient tous allemands , et un officier de Gardes Nationaux lorrain ou alsacien , vint pérorer devant les hommes de ce détachement dans leur langue. Dès que M. Délon fut informé de ce qui se passait au haut de la ville , il se rendit chez Sausse pour prendre les ordres du Roi , mais il paraît qu’il ne put le voir seul et que le Roi lui ordonna en présence de Sausse de se tenir tranquille ; cependant on assure que la Reine lui dit en allemand : Retten sie der König ( Sauvez le Roi ) et probablement il ne l’entendit pas , car il ne fit aucune disposition pour y parvenir . Il retourna à son détachement dont le garde national avait pris soin en son absence, et s’en tint à l’ordre qu’il avait reçu du Roi. Pendant ce temps là, on rassemblait à Varennes et dans les environs les Gardes Nationales de la rive gauche de la rivière d’Aire , les paysans armés arrivaient de toutes parts , les uns avec des faux, les autres avec des pelles et des pioches , une mauvaise pièce de canon sans munition fut braquée contre le principal gué au-dessus du pont , et le matin au grand jour , le Roi repartit pour Paris dans sa voiture entouré d’une foule déjà très considérable.

M . de Bouillé ne fut instruit que tard de l’arrestation du Roi. Il accourut avec le régiment Royal allemand ; mais il n’était plus temps , et le moindre mouvement de sa part aurait pu faire massacrer le Roi et la Reine. Il eût été certainement été facile de les sauver pendant la nuit , et je ne doute pas qu’ils n’eussent été délivrés si M. de Bouillé avait été averti à temps. Les trois gardes du corps qui accompagnaient le Roi lui étaient sûrement dévoués , et il est probable , puisqu’ils n’ont rien fait pour le tirer de ce mauvais pas et avertir M . de Bouillé , soit en essayant de passer la rivière , soit par quelque autre moyen , qu’ils ignoraient où il était avec ses troupes , ou qu’ils en ont été empêchés par des causes qui ne nous sont pas connues . il est certain que le Roi avait rendu son évasion beaucoup plus difficile , en ne voulant pas se séparer de sa famille. La foule qui escortait le Roi grossissait si rapidement qu’il devint embarrassant de pourvoir à la subsistance de cette multitude ( les gazettes l’ont évaluée à 50 000 personnes ). Les trois commissaires que l’Assemblée avait nommés pour aller au-devant du Roi , le rencontrèrent auprès de Châlons. Ils eurent beaucoup de peine à congédier une partie de ce peuple immense car chacun voulait accompagner la voiture du Roi jusqu’à Paris. Ces trois commissaires étaient M. de Latour Maubourg, Barnave et Pétion ; c'est-à-dire un ami de La Fayette , un ami de MM de Lameth et un des purs jacobins. »

Ce fut aussi à cette époque le moment d’une intense correspondance entre Louis-Philippe et Madame de Genlis. Voici ce qu’elle écrivait : « On parle beaucoup d’une Régence : Dans ce cas, elle sera très certainement offerte à M. d’Orléans , qui est irrévocablement décidé à la refuser , ainsi que toute espèce de place qui montrerait de l’ambition : En même temps, il acceptera toutes celles , où il pourra servir la Patrie , soit sur terre , soit sur mer. J’approuve fort cette conduite , surtout après les indignes calomnies dont on a voulu le noircir. Vous serez de cet avis , cher ami, qui, j’en suis bien sûre , refuseriez le trône, s’il vous était offert, et si vous ne pouviez y monter sans injustice ; vous , qui avez les mœurs et l’âme d’un spartiate. Poursuis , mon enfant, poursuit ta noble carrière : grâces à la Révolution , nous sommes dans un siècle, où l’homme seul , et non le rang , fait sa réputation. O quelle leçon pour les amis de la morale et de la vertu , que ce que nous voyons dans ce moment ! Un maire de village arrête le Roi de France dans ses États et rejette avec dédain ses offres et ses promesses…Que pouvez-vous m’offrir qui vaille la gloire de sauver ma patrie ? Deux roturiers ( Barnave et Péthion ) protègent le Roi et ses enfants et s’engagent à les préserver de toute insulte ! La vertu, les talents ne sont plus des dons inutiles : les noms plus ou moins sonores , des décorations, des rubans, des sièges, ou des petits bâtons d’une certaine forme , ne sont plus que des chimères ou des meubles devant lesquels on ne s’agenouillera plus et ces meubles là pourraient fort bien passer de mode. «

Il est quand même curieux de retrouver sous la plume de Mme de Genlis cette histoire de régence ....
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 9 Déc - 14:25

Pas si curieux que cela , puisqu'elle était passionnée par la politique !
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 9 Déc - 14:34

Oui, c'est vrai . Elle était férue de politique ! Mais cette histoire de régence rejoint ce que vous nous aviez appris à propos de Philippe Egalité.
C'est extrêment intéressant de lire les Mémoires de Louis-Philippe car j'apprends beaucoup de choses ( même si parfois il faut les lire avec un esprit très critique ). Il a été pour certains événements un témoin direct et son témoignage est précieux.
Je déguste à petites doses car cela me fait en apprendre plus sur la famille royale et sur les relations entre les deux cousins.
Quand j'aurais fini de lire ses Mémoires ( qui font tout de même 2 tomes ), je passerais à la vie de la duchesse d'Orléans.
Ainsi, je me spécialise dans la famille d'Orléans !
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 9 Déc - 14:39

Intéressant qu'il revendique le fait que la Reine ait dit quelques mots en allemand. Personellement je n'ai jamais cru l'histoire qu'elle aurait oublié sa langue maternelle, qu'elle parlait jusqu'à l'âge de 14 ans!!
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 9 Déc - 14:42

Madame de Chimay a écrit :

Citation :
Quand j'aurais fini de lire ses Mémoires ( qui font tout de même 2 tomes ), je passerais à la vie de la duchesse d'Orléans.
Ainsi, je me spécialise dans la famille d'Orléans !
Je vois Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 914132

Merci pour ces extraits! Il est intéressant de connaître le point de vie de Louis-Philippe sur la fuite vers Montmédy, et s'il est honnête alors il est presque surprenant qu'il ait été mis au courant si tard de cette fuite Very Happy

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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 9 Déc - 14:47

Louis-Philippe raconte dans ses mémoires qu'il a su la fuite du Roi le 23 juin et qu'à cette époque, il se trouvait à Vendôme avec ses dragons. C'était raconte-t-il le jour de la Fête Dieu et ce jour là, il a sauvé d'une mort certaine deux saints prêtres qui, sans lui, auraient été massacrés par la foule.
C'est du moins ce qu'il raconte dans ses mémoires.
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MessageSujet: Re: Les mémoires de Louis-Philippe   Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 Icon_minitimeMer 9 Déc - 15:31

Oui là après je demande à vérifier ça Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 244157

Par contre il précise bien qu'il a été reçu froidement par Louis XVI et Marie-Antoinette aux Tuileries, et là c'est crédible Les mémoires de Louis-Philippe - Page 7 49856

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