Exposition "Sciences et curiosités à la Cour de Versailles"

Berry a écrit:

L'avantage de la présentation actuelle des globes de Coronelli par la Bnf est de les rendre beaucoup plus lisibles, dégagés de toutes interférences avec la monture. .

Ah ! cher Berry, c'est exactement ce que j'ai pensé en m'étonnant de l'extrême finesse des nouveaux supports !
Les globes sont comme dégagés, presque flottants !
De plus, me disait le Comte, ils ont été installés il y a environ trois ans, donc bien après la construction et l'aménagement de la nouvelle BNF.
Le billlet est couplé pour les visites de l'exposition de Versailles et les globes de Coronelli .

Je suis allé voir cette magnifique expo. Je vous conseille vivement sa visite!!!!!
La muséographie est soignée et trés originale. Je ne vais pas vous faire un compte rendu car certains iront la visiter le mois prochain. Donc, je vous laisse la découvrir de vous même!!!!
J'y ai trouvé un petit livre trés interessant sur ces poupées de chiffon utilisées pour expliquer les accouchements. Il s'agit de La "machine "de Madame Du Coudray ou l'Art des accouchements au XVIIIe siècle du musée Flaubert et d'histoire de la médecine-Rouen.

Ce livre est très, très bien fait .Une machine est exposée .

Je pense qu'il pourrait servir pour compléter les cours d'éducation sexuelle, car toujours d'actualité.





Cordialement

Oh ! gouzi, gouzi, le mignon bambin !!!

Dernières nouvelles : l'exposition serait prolongée jusqu'au 4 avril.

L'invention du progrès, 1680-1730 de
Frédéric Rouvillois
CNRS (6 janvier 2011) , 509 p : 28 euros

Résumé Amazone

"C’est à une véritable archéologie de la modernité que se livre Frédéric Rouvillois dans cet
ouvrage nourri aux meilleures sources : contrairement aux idées reçues, le « Progrès » n’est pas
né avec les Lumières, mais au XVIIe siècle, avec la nouvelle philosophie, l’apparition du déisme et
la diffusion de l’« esprit bourgeois ». De Bacon à l’abbé de Saint-Pierre, il devient une philosophie
de l’histoire et, conformément à son inspiration cartésienne et mécaniste, prétend à une cohérence
totale. Ses défenseurs définissent désormais le Progrès à partir du modèle de la Machine : comme
un mouvement global de perfectionnement que caractérisent sa forme linéaire, sa nécessité
radicale et sa permanence. Ce faisant, ils peuvent ainsi le transposer au réel. Au même rythme que la raison, la morale, le bonheur ou l’Etat sont appelés à progresser. L’histoire, enfin dotée d’un sens, devient ainsi le lieu où pourra s’accomplir la promesse de Descartes : l’homme, parfaitement libre et tout-puissant, sera bientôt « maître et possesseur de la nature ». Une démystification talentueuse, érudite et acérée, dévoilant les retombées contraignantes des utopies. "

J'ai cherché, en vain, un livre qui retracerait l'histoire du rhinocéros de Louis XV mais rien......

Pour vous consoler un peu    :

Le rhinocéros de Louis XV (1770-1793)
Rhinocéros indien mâle, c'est le sixième de l'époque moderne. Acquis pour le roi de France Louis XV en 1769 par Chevalier, le gouverneur de Chandernagor, alors comptoir français. Il fut ramené à Lorient par le capitaine François Magny à bord du Duc de Praslin. Lors d'une escale à l'Île de France (Île Maurice) le public fut admis à bord pour venir le voir. L'écrivain Bernardin de Saint-Pierre, qui faisait partie des visiteurs, remarqua que si le rhinocéros était « fort et méchant», comme le note François Magny sur le journal de bord, il tolérait comme amie une petite chèvre qui partageait son foin entre ses pattes.

L'animal débarqua à Lorient le 4 juin 1770, et dut attendre deux mois et demi que l'on prépare une charrette à bœuf spéciale pour le transporter jusqu'à la ménagerie royale de Versailles, sa destination finale. Il y parvint après bien des péripéties le 11 septembre. Ce rhinocéros fut exposé au public pendant 22 ans, bien que la ménagerie royale ait commencé à décliner à partir de 1785.

Pendant les troubles de la Révolution, des sans-culottes bien intentionnés auraient un moment vu dans la ménagerie royale une autre Bastille, mais la perspective de relâcher dans la nature un rhinocéros et un lion les aurait fait renoncer à leur projet. Plus sérieusement il fallait fermer cette ménagerie que plus personne ne visitait et qui n'abritait plus en 1792 qu'un lion du Sénégal, un bubale, un quagga, quelques paons et le vieux rhinocéros qui allait vers son quart de siècle (record à l'époque pour un rhinocéros en captivité et hommage aux soins apportés par le personnel de la ménagerie). L'intendant écrivit donc à Bernardin de Saint-Pierre, qui était à l'époque le directeur du Jardin national des Plantes à Paris, pour lui suggérer de transférer les animaux dans la capitale qui ne possédait pas encore de zoo. Bernardin de Saint-Pierre fit le déplacement à Versailles, reconnut notamment le rhinocéros qui venait chercher les caresses à travers les barreaux de son enclos, et rédigea à son retour un Mémoire sur la nécessité de joindre une ménagerie au Jardin national des plantes de Paris, adressé au ministre de l'Intérieur de l'époque.

Le projet fut mené à bien (la ménagerie du jardin des Plantes existe toujours aujourd'hui). Mais le rhinocéros n'y arriva pas vivant, tué par un coup de sabre. Une note de Georges Cuvier (1769-1832) signale qu'on le retrouva mort dans son bassin de Versailles le 2 vendémiaire an II (23 septembre 1793). Sa dépouille fut transférée à Paris, au tout nouveau Muséum national d'histoire naturelle, où elle fut disséquée et naturalisée par Jean-Claude Mertrud et Félix Vicq d'Azyr. C'est la première opération de taxidermie moderne sur un animal de cette taille. Cette naturalisation eut lieu sous une tente dressée devant l'amphithéâtre du Muséum, fin septembre, dans des conditions telles que lorsque Félix Vicq d'Azyr mourut l'année suivante en 1794 à 46 ans, certains attribuèrent sa mort à cette opération.

Le squelette du rhinocéros de Louis XV se trouve aujourd'hui exposé dans la Galerie d'anatomie comparée, tandis que l'animal naturalisé, sa peau vernie tendue sur une armature cylindrique de chêne et de cerceaux de noisetier, et récemment restauré, est visible depuis 1994 au troisième niveau de la Grande galerie de l'évolution. Au moment de sa restauration en 1992 on se rendit compte que sa corne ne lui appartenait pas : c'était une corne de rhinocéros noir africain qui lui avait été rajoutée, l'originale ayant disparu. Elle fut remplacée par le moulage d'une corne tronquée de rhinocéros indien, provenant des anciennes collections royales, corne qui peut d'ailleurs avoir appartenu au rhinocéros de Louis XV.

Merci WIKI !

https://www.youtube.com/watch?v=aMjrluh50Cs

Merci pour vos précisions!

Quelle étrangeté est-ce là que cet animal naturalisé d'un côté, et son squelette d'un autre !!!

Bonjour

Le voici.......dépouillé  



Cordialement

Il a beaucoup moins bonne mine ....

L'exposition Sciences et curiosités est prolongée jusqu'au 3 avril !!!

En tout cas, la RMN en a profité pour sortir un bijou sur le rhinocéros de Louis XV:
http://www.boutique-chateauversailles.fr/categorie/expositions-temporaires/subcategorie/bijoux-et-montres/produit/pendentif-rhinoceros-de-louis-xv

le comte axel a écrit:

J'ai appris comment ce pauvre rhinocéros est mort dans Versailles pour les Nuls. Il vivait à la Ménagerie de Versailles depuis 1769. En 1793, ordre fut donné de transférer tous les animaux de cette Ménagerie au Jardin des Plantes, anciennement Jardin du Roi, à Paris. Et là, on ne sait pourquoi il a été tué dans son enclos. Puis Vicq-d'Azyr l'a disséqué avant de connaître cette naturalisation, première en son genre. Qui lui a permis d'être un des clous de l'expo des sciences à Versailles.

Alors que s'est-il passé ? Coup de panique de la bête qui ne voulait pas être déplacée ? J'ai vu à la télé des transferts d'animaux d'un zoo à l'autre. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça ne se fait pas dans la joie et la bonne humeur. Pauvres bêtes. Et les plus gros (comme un rhinocéros) n'hésitent pas à charger ceux qu'ils ne peuvent considérer que comme des tortionnaires. En plus, j'apprends par Wikipédia, que les rhinocéros peuvent courir jusqu'à 45 km/h. Impressionnant pour de tels colosses !
Mais aujourd'hui on a des tranquillisants.

Ça me fait de la peine pour ce pauvre rhinocéros que forcément Marie-Antoinette a dû voir, qui fut certainement un spectacle de choix pour ses enfants lors de promenades, qui a vécu tranquillement à Versailles pendant 24 ans et qui un beau jour est mort parce que d'autres ont décidé de l'emmener ailleurs. Une victime supplémentaire de la Révolution. Le pauvre, il n'avait rien demandé.


Je n'arrive pas à trouver combien de temps vivent les rhinocéros. A mon avis, certainement assez longtemps, comme les éléphants.

A priori ils vivent entre 30 et 50 ans selon les espèces (blanc ou noir)

http://www.tandafrika.com/Le-rhinoceros_a61.html

Merci. Le pauvre, il avait encore du temps devant lui. Quoique nous ne savons pas non plus à quel âge il est arrivé à Versailles. Ça n'a pas dû être drôle pour lui non plus à ce moment.

ça...je ne sais pas trop car je ne connais ni les circonstances de cette mort ni l'état d'esprit des rhinocéros dans ce genre de situation

Comment s'appelle le magazine consacré entièrement à "sciences et curiosités à la cour de Versailles"? Je me souviens que la cover est la même que le gros catalogue de l'expo et que le magazine est un"sciences et"....quelque chose????Impossible de m'en rappeler

il y a eu deux numéros de SCIENCE ET VIE - le numéro du mois et le spécial !!!!!!! c'est une très vieille revue, mon défunt oncle l'achetait depuis sa jeunesse jusqu'à son décès à l'âge de 88 ans !!!

Amicalement MARIE ANTOINETTE

Merci Marie Antoinette!

J'ai trouvé à la Librairie des Princes le Hors Série des "Les cahiers de Science & Vie" sur "Les sciences au château de versailles". Très interesant et surtout moins cher que le catalogue de la RMN!!!!!!
Sinon, j'ai acquis le CD audio de "La joueuse de Tympanon". On y entend la mélodie qu'elle interprète et l'histoire de cet automate. Il y a un petit livret à l'intérieur assez technique!

Et avez-vous lu Les après-midi de Louis XVI , très intéressant ouvrage de notre ami Berry ?
On y découvre l'esprit véritablement scientifique du roi, son intérêt passionné pour les technologies nouvelles .