Caroline de Brunswick

Voici des illustrations sur Carlton House

La princesse fut enterrée à Windsor à côté de son enfant.

En guise de consolation , le prince Régent conféra à son gendre , la dignité de Prince d’Angleterre et lui fit attribuer le palais de Malborough-House.



Malborough house

J'en reviens à la mort en couches de la Princesse Charlotte . Il semble qu'elle n'ait pas reçu toute l'aide médicale qu'elle était en droit d'attendre. Or, les médecins étaient aux ordres du Prince Régent d'où l'affreuse question que je me pose.

Voici ce que dit mon livre :

"Le docteur Baillie commença à s’alarmer , mais Richard Croft ( l’accoucheur patenté des princesses de la Cour d’Angleterre ), toujours optimiste , lui assura qu’il n’y avait rien là que de très naturel. Cependant , le docteur Baillie voulut prier un de ses confrères , le docteur Stockmar , qui était un ami et un commensal du jeune couple , de venir voir la princesse. Quand Stockmar entra dans la chambre , elle lui dit « Bonjour Stockmie »et lui tendit languissamment la main.
Stockmar constata alors que son pouls était déjà introuvable , mais par un scrupule stupide et peut-être une crainte lâche de se compromettre , il refusa d’examiner la malade.

Le prince Léopold auquel rien ne pouvait faire prévoir une telle catastrophe s’était endormi dans sa chambre . Pendant la courte agonie , le docteur Stockmar avait jugé bon de le laisser dormir et il l’éveilla au matin pour lui apprendre l’affreuse nouvelle.

Il en fut atteint jusqu’à l’égarement. Il resta plusieurs jours enfermé dans un petit pavillon que la princesse avait fait construire au bout du parc de Claremont House.
Quant à l’accoucheur patenté ,Sir Richard Croft , il se suicida de désespoir quelques semaines après. "

Curieux que l'on n'ait pas réveillé le mari...
Encore plus curieux ce suicide !

Avoir failli à sa profession, alors qu'on avait une telle confiance en lui pourrait déjà être un mobile suffisant, chez une personne d'honneur, et le fait d'avoir fait périr l'héritière du trône n'a pas dû aider.

Un peu comme Vatel en quelque sorte...

A propos de la succession de Georges III

http://www.histoire-et-secrets.com/articles.php?lng=fr&pg=980

Lorsque Caroline de Brunswick apprit la mort de son enfant , elle tomba tout à coup en léthargie mais sa vitalité reprit le dessus. Elle prit le deuil en robe blanche, chapeau noir et rubans violets.
Un mois après , elle apprenait une autre mort moins douloureuse mais qui était pour elle d’une importance capitale : celle du roi Georges III .

Dès lors, la Princesse de Galles était reine d’Angleterre.
La royauté transforma la princesse de Galles comme par enchantement . Aussitôt une femme nouvelle s’éveilla en elle.
Puis elle décida de partir pour l’Angleterre. C’est ce qu’elle annonça à son amie Charlotte Campbell : « Je suis résolue maintenant à faire de l’Angleterre mon foyer. Je veux pleurer sur la tombe de ma fille , voir mes chers amis et faire face à mes accusateurs. .
J’ai l’intention de prendre une maison à Douvres et d’y demeurer jusqu’à ce que mes amis aient trouvé à Londres un palais pour moi. Je désirerais habiter la maison de la reine défunte à Malborough House. "

Le retour de Caroline de Brunswick avait produit une vive émotion. A Londres, on ne parlait plus que de cela.

Tout le long de la route, la reine fut acclamée. En arrivant à Londres, elle trouva la ville illuminée . La foule criait sur son passage : " Vive la Reine ! ", " Notre Reine est à nous ! "
Des bandes de calicot tendues au travers des rues portaient " Bien qu'un tyran haï vous refuse tous vos droits , comptez sur l'amour du peuple qui vous donnera le plus beau couronnement ..."
" Votre Couronne est notre amour , votre bouclier , notre foi...Ne craignez pas vos ennemis , le peuple anglais est avec vous..."

A Londres , comme aucun palais ne lui avait été attribué , la reine descendit d'abord chez l'alderman Wood et ensuite chez Lady Hamilton où elle reçut de toutes les villes d'Angleterre des délégations et des adresses qui l'engageaient à maintenir ses droits.

Caroline de Brunswick , Reine du peuple , Reine des Coeurs ...

Lady Hamilton

Lady Hamilton

http://fr.wikipedia.org/wiki/Emma_Hamilton


http://www.histoire-empire.org/persos/lady_hamilton/lady_hamilton.htm

Conrad Veidt in the "lost" film Lady Hamilton (1921)

https://www.youtube.com/watch?v=k9cLY15Du44

Autre film également sur Lady Hamilton

https://www.youtube.com/watch?v=nePXfEF0omQ

Enfin pour finir sur Lady Hamilton, voici ce documentaire

https://www.youtube.com/watch?v=Yz_pUV6CCaw

Pour en revenir à Caroline de Brunswick, comment ne pas penser que confrontée à ses problèmes , elle n'ai pas pensé à ses chers parents ?


Princess Augusta Charlotte of Wales, sa mère



Le duc de Brunswick, son père

Et voici ce livre paru , il y a peu sur Caroline de Brunswick

The Unruly Queen: The Life of Queen Caroline de
Flora Fraser
Anchor Books, reprints 2009, 537 p : 13,50 euros

Résumé Amazone

The predicament of a rejected royal spouse denied her crown by an openly adulterous husband on grounds of her own flagrant adultery has contemporary resonances. The adventures of Queen Caroline have often been recounted, but Fraser (Emma, Lady Hamilton) has done more archival homework than past biographers, and her version will intrigue more than Charles-and-Di voyeurs. Caroline's introduction to adultery, the queen herself contended, occurred between the conjugal sheets. The foppish future George IV was already illegally wed to a Roman Catholic widow, Maria Fitzherbert. Once the royal couple?first cousins?conceived a legal heiress, only days into the marriage, the Prince of Wales abandoned his wife for his mistresses. Sexually frustrated, socially snubbed and parsimoniously financed, his unsophisticated and uneducated bride from Brunswick lapsed into reckless and disreputable conduct, "a depraved woman but an injured wife," in the words of a Windsor observer. Meanness incarnate, Prince George tried for two decades and more to shed her, even after their only child, Charlotte, died in childbirth, leaving no heirs except George's dissolute brothers, none of whom had legal children. The suit for divorce, played out in Parliament, is a page-turner. Although the biography opens melodramatically with Coronation Day, it slips into lackluster prose to record the sordid beginnings of the relationship, gaining momentum only as the determined Caroline plays the game of getting even with one of the most unsavory occupants of the British throne.

Cet autre portrait de Caroline de Brunswick

Ce n'est pas une caricature ça, Princesse?

Bien à vous.

Majesté a écrit:

Ce n'est pas une caricature ça, Princesse?

C'est même effrayant !

Madame de Chimay a écrit:

Cet autre portrait de Caroline de Brunswick

C'est un mannequin en cire ce truc

le comte axel a écrit:

Madame de Chimay a écrit:

Cet autre portrait de Caroline de Brunswick

C'est un mannequin en cire ce truc

Figure from the Museum of Ventura County collection. !!!

Caroline of Brunswick, Queen of George IV by Thomas Lawrence. 1804.

Ouh là là, hier soir , j'étais vraiment fatiguée...
Merci de votre vigilance les amis ...

Autres images de Caroline de Brunswick


Caroline et sa fille



Pendant le procès




Mariage avec le futur Georges IV

Des émissaires furent chargés par le gouvernement de lui transmettre de nouvelles propositions de paix comportant une dotation annuelle de 75 000 livres à condition qu’elle renonçât aux privilèges et au titre de reine d’Angleterre et qu’elle ne prît aucun nom appartenant à la famille royale .

Georges IV déclencha les hostilités contre elle. Il fit déposer, à la Chambre des Lords et à la Chambre des Communes tous les documents accusateurs contre Caroline de Brunswick et ce via son gouvernement .
La Chambre des Lords ne fit aucune opposition et forma un comité d’examen .
A la Chambre des Communes , la discussion fut plus vive et Brougham , l’avocat de Caroline de Brunswick eut enfin l’occasion de prononcer son premier discours , très violent , dans lequel il s’indigna que le Gouvernement eût engagé une action contre la Reine avant de consulter la Chambre des Communes.