Eléonore ou Antoinette ? Entre les deux, son coeur balance

C'est sûr que cet argument du Temple de l'Amour n'en est pas un !

En effet, Fersen n'a rien à voir là dedans.

Citation :

Sans même parler du portier des chartreux   , Mme Adélaïde était tombée amoureuse de quelqu'un dans sa jeunesse je te ferais dire.. On en a parlé dans le sujet idoine me semble-t-il.

Tu continues donc à penser que ces temples de l'Amour étaient une illustration des sentiments des propriétaires de ces lieux plutôt qu'une mode?       
Un peu de sérieux, je te prie...

Bien à vous.

Citation :

Je ne te suis pas très bien, là . De qui parlons-nous, au juste, de Fersen ou de moi ?    
J'ai envie de dire, ma chère Pim, revenons à nos moutons ... ou, en langage moins châtié, lâche-moi la grappe .    

Bon. Je prends acte que Fersen n'est pas l'Unique.  

Majesté a écrit:

Citation :

Sans même parler du portier des chartreux   , Mme Adélaïde était tombée amoureuse de quelqu'un dans sa jeunesse je te ferais dire.. On en a parlé dans le sujet idoine me semble-t-il.

Tu continues donc à penser que ces temples de l'Amour étaient une illustration des sentiments des propriétaires de ces lieux plutôt qu'une mode?       
Un peu de sérieux, je te prie...

On parle de l'incapacité (supposée) de Marie-Antoinette à aimer d'amour. C'est de ça qu'on parle : es-tu d'accord avec cela ? Pas moi.

C'est que, vois-tu, notre ami a bien du mal à se mettre dans l'esprit XVIIIe...  

pimprenelle a écrit:

Bon. Je prends acte que Fersen n'est pas l'Unique.   

Le 29 juin 1791, si certainement : il est l'Unique. Et certainement après.

Citation :

Majesté a écrit:

Tu continues donc à penser que ces temples de l'Amour étaient une illustration des sentiments des propriétaires de ces lieux plutôt qu'une mode?       
Un peu de sérieux, je te prie...

On parle de l'incapacité (supposée) de Marie-Antoinette à aimer d'amour. C'est de ça qu'on parle : es-tu d'accord avec cela ? Pas moi.

Non. Pas de l'incapacité. Personne n'a jamais utilisé ce terme. Vous interprétez à votre façon les propos de vos interlocuteurs.

Citation :

Le 29 juin 1791, si certainement : il est l'Unique. Et certainement après.

Faites gaffe, il y a des mots qu'on est interdits de prononcer.  

Donc si je vous suis bien elle était capable d'aimer d'amour, mais elle ne l'a jamais été? Mais dans ce cas, comment pouvez-vous savoir qu'elle en était capable?

    .... j'espère que ça se soigne !

Vous m'en direz tant.   
Vous aurez beau dire, mais dans la mesure où il ressort de la correspondance qu'elle était amoureuse de Fersen, vous ne me ferez pas avaler qu'elle aimait d'amour une autre personne au même moment.

Je ne sais pas. Je sais que Marie Antoinette a aimé des gens, elle l'a dit, elle l'a écrit. J'ignore la nature exacte de ces sentiments, c'est tout.

Citation :

Vous m'en direz tant.   
Vous aurez beau dire, mais dans la mesure où il ressort de la correspondance qu'elle était amoureuse de Fersen, vous ne me ferez pas avaler qu'elle aimait d'amour une autre personne au même moment.

Il ressort pour vous. J'ai quant à moi une autre interprétation que la vôtre. Si vous me le permettez, bien entendu.

... ce qui ne semble pas être le cas.  

C'est quoi au juste, cette polémique ubuesque ? ... un sketch de Raymond Devos ?   

Bon, enfin, on tourne en rond.    
Pour ma part, je retiens que vous avez dit qu'elle n'avait jamais été amoureuse, ce qui est complètement absurde.  

   

Citation :

Pour ma part, je retiens que vous avez dit qu'elle n'avait jamais été amoureuse, ce qui est complètement absurde.   

Je ne vois pas en quoi.

Sur ce, je vous souhaite bien le bonsoir, amigos !   

Ah non, tu ne vois pas en quoi ?    

Je préfère aller me coucher, tiens !

Bon je continue de recopier leurs lettres _seules sources valables_ qui au passage semblent plus intéresser Pim que les autres qui affirment pourtant y voir des mots d'amour qui en toute objectivité dans celles que j'ai postées n'existent pas.

Ce 13 oct. 1791
[*******] Comme d'hab, je vous laisse intérpréter selon ce que vous désirez.

Je n'ai rien à ajouter à ma lettre d'hier. Insistez toujours vis-à-vis de l'empereur et pressez-le. Demandez qu'il vous dise franchement s'il veut faire ce que vous demandez. Je tâcherai de le faire pousser par les autres cours. Que votre coeur ne se laisse pas aller aux enragés : ce sont des scélérats qui ne feront jamais rien pour vous ; il faut s'en méfier, et s'en servir. C'est flagramment une crise de jalousie contre Barnave mais peut-on pour autant parler d'amour ? Je le vois surtout craindre perdre sa place de principal conseiller politique. Déjà qu'il a Mercy à gérer...
J'ai confié au chevalier de Coigny une partie de mes négociations. Je ne lui connais d'autre défaut que d'aimer Calonne. Deuxième fois qu'il écrit cela. Aimer, aimer, mais dans quel sens ?   Je n'ai encore eu le temps que de déchiffrer le commencement de votre lettre[*********] Des mots d'amour ? Peut-être. Mais surtout lui exprimer sa peine de ne pas avoir pu lui dire où il se cachait, peut-être lui donner l'adresse de Sophie pour éviter de recommencer deux mois sans nouvelles... Logique si l'on reprend le début de la lettre de Marie-Antoinette et ce qui suit dans celle-ci. C'est la crainte de vous compromettre qui m'a empêché de vous écrire. Je suis à présent abîmé d'écritures [***********] Nous savons par la lettre précédente qu'il est en train de négocier avec toutes les cours "amies", qu'il doit convaincre à la fois Mercy et Léopold, neutraliser les émigrés, répondre aux missions de Gustave...  Bref, je le vois mal lui dire en passant qu'il l'aime. Je ne refuse pas l'idée d'un "mais je m'en fiche, je fais tout cela pour vous" mais ce serait de la pure invention, sortie de rien. Donc je m'en abstiens et reste dans le contexte. Je ne puis retourner en Suède, car je suis chargé de la correspondance du roi [*****]. Impossible d'imaginer autre chose qu'un passage concernant Gustave III. Le reste du chiffre ne signifie rien ; ce n'est que pour remplir le papier.
Avec cette dernière phrase, nous voilà bien avancé. Même pas un léger Ciao !  


Je ne prétends pas connaître aussi bien cette correspondance que Pim. Donc question : ce qui est biffé a été déchiffré ou pas selon les dernières recherches ? Cela servirait peut-être. Ou bien s'est-on uniquement contenté de celles de Marie-Antoinette et pas toutes, en plus ? Parce que j'aimerais bien qu'on me dise "Stooooopppp ! Celle que tu as postée de Marie-Antoinette a déjà été déchiffrée et voilà les mots qui manquent." Je me rendrais moins ridicule puisque sans réponse de mes détracteurs, j'ai lieu de croire que toute lumière a été faite à ce sujet.  

Citation :

Sans même parler du portier des chartreux   , Mme Adélaïde était tombée amoureuse de quelqu'un dans sa jeunesse je te ferais dire.. On en a parlé dans le sujet idoine me semble-t-il.

Ce n'était pas vraiment l'image qu'elle voulait donner lors de son installation à Bellevue. La jeunesse était bien passée. Madame Louise aussi a eu une amoureux. Elle est partie au Carmel...
Madame Adélaïde voulait passer pour la garante de la vertu de la cour, l'âme de l'opposition contre cette reine qui ne se tenait pas assez bien à son goût et autres dévots. Pire à renvoyer d'urgence en Autriche ! C'est donc bien la preuve qu'un Temple de l'Amour n'a strictement rien à voir avec des possibles amours interdites !

Majesté a écrit:

Citation :

Sans même parler du portier des chartreux   , Mme Adélaïde était tombée amoureuse de quelqu'un dans sa jeunesse je te ferais dire.. On en a parlé dans le sujet idoine me semble-t-il.

Tu continues donc à penser que ces temples de l'Amour étaient une illustration des sentiments des propriétaires de ces lieux plutôt qu'une mode?       
Un peu de sérieux, je te prie...

Bien à vous.

C'est comme si on pouvait croire qu'avec leur Hameau à elles, Mesdames jouaient également à la bergère.  

pimprenelle a écrit:

Bon. Je prends acte que Fersen n'est pas l'Unique.   

Nous aurons déjà avancé d'un grand pas ! Ouf !  

Citation :

On parle de l'incapacité (supposée) de Marie-Antoinette à aimer d'amour. C'est de ça qu'on parle : es-tu d'accord avec cela ? Pas moi.

Moi je dirais que Marie-Antoinette est une exaltée d'Amour au contraire.

Elle fuit la peine de l'éloignement d'une personne de Ses proches dans les distractions que Lui offre Madame de Polignac par exemple. Elle est capable de transmettre Son enthousiasme aux personnes qui L'entourent... Ce qui fait passer Louis XVI, plus réservé, pour un trouble-fête.
Elle ne veut pas faire face à Ses émotions les plus sombres et peut avoir de la difficulté à reconnaître la souffrance que les autres vivent , de sorte qu'Elle peut avoir du mal à voir la réalité des autres personnes...qui sont là pour La servir, pas pour se plaindre... En même temps , Elle demeure dans la cage dorée qu'est Versailles et où on ne Lui présente qu'un apparat de vie des Français...
L’intensité avec laquelle de telles personnes enthousiastes s’échappent des émotions négatives est vraiment une mesure directe de leur santé mentale. Plus elles les fuient, plus elles se développent et plus elles sont susceptibles de jaillir dans la conscience sous la forme d'un trouble anxieux ou d’un épisode dépressif grave. J'ai idée que le trouble capillaire qui traduit l'angoisse du retour de Varennes illustre ce côté-là.
Voir en Marie-Antoinette une princesse de Clèves, avec un amour _impossible_ d'un seul homme est , selon moi , une erreur car ce serait limiter la distribution d'amour qu'Elle a cultivée durant toute Sa vie.

Je crois que dans Ses amitiés, Marie-Antoinette a cherché à combler l'Amour ultime qu'Elle a cherché dans Sa vie, l'Amour maternel... Et loin d'en être incapable, Elle a explosé d'Amour lorsqu'Elle a connu les joies de la maternité.

Bien à vous.