Propagande et caricatures

Marre des monstres !!! Alors maintenant du tout tout mignon :

C'est quoi, le petit machin au bas de la montagne ? Une urne, ou un petit animal qui lève la tête ? Il y en a un autre du même genre à droite.

Je parlais du premier. Le second arbore un froc en guise d'étendard.

Franchement, en fait de symboles, la fleur de lys me parle davantage.

pimprenelle a écrit:

C'est quoi, le petit machin au vas de la montagne ? Une urne, ou un petit animal qui lève la tête ? Il y en a un autre du même genre à droite.

....... une bestiole imaginaire !

Je ne vois pas non plus ce que ça peut-être

pimprenelle a écrit:

C'est quoi, le petit machin au bas de la montagne ? Une urne, ou un petit animal qui lève la tête ? Il y en a un autre du même genre à droite.

Une sorte de chat hurlant, du moins au milieu, celui de droite ressemble plutôt à une gargouille...

Bien à vous.

Voici, à présent, une estampe caricaturale, un peu sombre malheureusement, sur la débâcle du Clergé dont la Révolution vient de confisquer les biens :

Jolie

Oui mais assez lugubre quand même !

Le Triomphe de la Montagne, gravure allégorique de propagande, foisonnante et trépidante : Sur un char civique sont placés la Liberté et l'Egalité.
La Liberté porte l'emblème de la Montagne, avec Vivre libres ou mourir !
En avant du même char , la Félicité publique tient une corne d'abondance et un rameau d'olivier ; elle arbore le médaillon de la Vertu entre ses seins.
Hermès, " symbole de l'intelligence et de l'activité " ( dieu du commerce aussi et des voleurs itou-également ) conduit les coursiers .
A gauche, les Ménades ( Bacchantes ) chantent le ça ira.
Athéna ( avec Unité indivisible sur son bouclier au lieu de l'Egide ) et Héraclès achèvent d'exterminer divers monstres comme les Rolandins, Girondins et Brissotins ...........
Le fond du tableau représente un soleil levant.

Soucieuse de rassurer la bourgeoisie commerçante, cette allégorie est liée à la campagne de propagande pour rallier le pays à la Montagne sous le signe du bonheur commun annoncé par la nouvelle Constitution de Juin 93, présentée à la Convention par Hérault de Séchelles .

Oulà! Elle est chargée en symboles celle-ci
Cela dit il faut bien reconnaître le talent de l'auteur

N'est-ce pas qu'elle est magnifique !!!

En effet, très détaillée et très fine

Même la mort du dauphin n'arrêtait pas les caricaturistes...

Spoiler:

http://vivelareine.tumblr.com/page/190

Je ne comprends pas ce que fait le Roi avec ce long cordon.

La scène arrière est à couper l'apétit.

Pour déplier le paravent, non ?
C'est si je m'en souviens bien un système semblable que le roi a mis en place lors des premières couches de Marie-Antoinette, prévoyant l'affluence.

Caricature plus sympathique :


http://vivelareine.tumblr.com/page/210

http://vivelareine.tumblr.com/page/228

..... le fameux descampativo !

Celle avec le dauphin est à gerber.

pimprenelle a écrit:

Celle avec le dauphin est à gerber.  

Je l'ai mise pour montrer à quel point les révolutionnaires n"hésitaient devant rien pour leur propagande.
C'est vraiment dégueulasse pour Louis XVI et Marie-Antoinette qui venaient de perdre leur fils.

Les caricaturistes ne reculaient devant rien, en effet. Les chefs de l'assemblée n'hésiteront pas à torturer le petit frère, quelques années plus tard.

pimprenelle a écrit:

Les caricaturistes ne reculaient devant rien, en effet. Les chefs de l'assemblée n'hésiteront pas à torturer le petit frère, quelques années plus tard.

Oui et accuser la mère de la pire horreur...

pimprenelle a écrit:

Celle avec le dauphin est à gerber.

Le mot est faible.

Cette abominable caricature m'a rappelé ma toute première confrontation avec un pamphlet contre Marie-Antoinette. Je devais avoir douze-treize ans quand je l'ai lu.
Et miracle, je viens de retrouver le texte dans un vieux classeur où je rangeais alors mes trouvailles sur Marie-Antoinette .

Ce texte m'a traumatisée à l'époque, c'est vraiment immonde :
La femelle du Royal-Veto est un monstre trouvé à Vienne en Autriche, dans la garde-robe de Marie-Thérèse l'Impératrice. Cette guenon couronnée eut probablement une envie contre nature ; elle se fit sans doute couvrir par un tigre ou un ours, et donna le jour à MARIE-ANTOINETTE.
Ce monstre, âgé de trente-trois ans, fut amené en France du temps de l'incestueux Louis XV, d'odieuse mémoire. Mariée par politique à un butor qui passait son temps à faire des serrures et des verrous, elle machine bientôt les moyens de s'amuser au dépens du tiers et du quart. On n'entendit alors parler que du Parc-au-Cerf, de Bagatelle, de Trianon et des fameuses parties des quatre coins, où le Veto Royal était toujours le pot de chambre ; on n'entendait parler que des d'Artois et des Polignac femelles. Réponds-nous Marie-Antoinette, qu'as-tu fait du coeur de ton mari ? Tu as énervé ton époux, tu l'as abruti adroitement. Et toi, volant de plaisirs en plaisirs, d'intrigues en intrigues, tu régnais en son nom, tu étais tout en son nom. Que de bassesses et d'arrogance, que d'audace et de duplicité, que de protestations de civisme et de noirs complots !...
Mère dénaturée tu abandonnes ton fils au lit de la mort ! A h ! Tu sais bien qui l'a jeté dans le tombeau ! Ses dernières paroles te dénoncent : "portez, dit-il à son gouverneur, portez cette boucle de mes cheveux à ma mère, afin qu'elle se ressouvienne de moi... " Réponds, marâtre !... Il est mort ! Epouse sans pudeur, tu te prostitues à des plaisirs affreux. Née pour être la plus méprisable des courtisanes, tu n'as de la royauté que l'impudence ; de la maternité que le nom ; de la pudeur tien, pas même l'apparence ; de la franchise nulle connaissance ; de la vertu nulle pratique. Monstre sous tous les aspects, on ne peut te voir sans frémir, nous te méprisons trop... mais il y a les chiens pour se repaître de ton corps... Ils t'attendent..."

Extrait de la Ménagerie royale.

Tant de haine, ce n'est pas humain !