Hans Axel von Fersen

Fersen était clairement un excellent parti pour les femmes, son charme opérant avec elles est indéniable, mais en parallèle il ne semble pas non plus avoir profité à fond de cet avantage : il ne s'est pas marié, et il s'est engouffré dans le chemin des armes et des voyages. Je pense qu'il avait son caractère, ses principes de vie et qu'il était suffisamment égoïste pour s'écouter lui-même avant d'écouter ses maîtresses
Quand je regarde tous ces faits, je vois plus un homme vivant sa propre vie avant tout qu'un prince charmant

Exactement ! Un homme bien de son époque, d'ailleurs... Ouvert au monde extérieur et aux idées nouvelles, jusqu'à ce que la révolution française le radicalise.

Ce qu'il a de particulier, par rapport à un Ligne, par exemple, c'est qu'il ne s'est jamais marié.

Fersen et Ligne...Deux personnalités très intéressantes en effet

pimprenelle a écrit:

Chou d'amour a écrit:

Mais Fersen était-il passionnel? Dur à dire quand même, lui qui a de lui-même choisi de s'éloigner d'Europe plusieurs années pour assouvir son désir personnel de faire la guerre aux Amériques

On lui prête des aventures en Amérique. Mais son journal retient surtout des avis critiques.

Même avec l'amie de Georgiana, il n'a pas succombé.

Où diable ai-je lu que si que si, Bess aurait été sa maîtresse ?

Bess? Une américaine?

Amanda Foreman est pourtant formelle, ils n'ont rien consommé (Georgiana, Collins, 1999). Fersen a été très ému par les airs de victime de Bess, il l'a embrassée (de fil en aiguille, en la consolant, sans doute ), mais elle n'a pas cédé :

According to Bess,he cried when she told him the story of her two sons, hidden away from her in Ireland. One evening, she claimed, he kissed her before she knew what was happening - by chance they were alone - but she reluctantly halted his advances.

Et l'auteur de citer une lettre de Bess à Georgiana, où Bess se perd en sentiments confus entre son amie, son mari, et l'opportunité qu'elle a loyalement laissée passer :

"Pray forgive me, she hurriedly wrote to Georgiana in case she had heard about Fersen from someone else, I think better of him than anybody I have seen, but your claims and Canis's on me can never lessen... I do not pretend that I shall not regret him, he is in every respect amiable and estimable, but you live in my heart and to it I confess my weakness... Oh G., are you angry with me ?"

Georgiana, d'ailleurs, ne pardonnera jamais tout à fait et, lorsqu'elle rencontrera Fersen, elle ne manquera pas de le trouver ugly. Quant à son mari, Canis, il échangera avec le tombeur du grand nord des regards meurtriers.

Donc, comme toujours quand il est question de Monsieur de Fersen, beaucoup de gossips, sans doute, mais rien de concret, de l'aveu de la principale intéressée.

Citation :

La famille Fersen est bien connue.  Elle tient le haut du pavé à la Cour de Suède ...

En France également puisqu'ils ont servi sous le roi, mais on ne trouve aucun livre sur eux

pimprenelle a écrit:

Amanda Foreman est pourtant formelle, ils n'ont rien consommé (Georgiana, Collins, 1999). Fersen a été très ému par les airs de victime de Bess, il l'a embrassée (de fil en aiguille, en la consolant, sans doute ), mais elle n'a pas cédé :

According to Bess,he cried when she told him the story of her two sons, hidden away from her in Ireland. One evening, she claimed, he kissed her before she knew what was happening - by chance they were alone - but she reluctantly halted his advances.

Et l'auteur de citer une lettre de Bess à Georgiana, où Bess se perd en sentiments confus entre son amie, son mari, et l'opportunité qu'elle a loyalement laissée passer :

"Pray forgive me, she hurriedly wrote to Georgiana in case she had heard about Fersen from someone else, I think better of him than anybody I have seen, but your claims and Canis's on me can never lessen... I do not pretend that I shall not regret him, he is in every respect amiable and estimable, but you live in my heart and to it I confess my weakness... Oh G., are you angry with me ?"

Georgiana, d'ailleurs, ne pardonnera jamais tout à fait et, lorsqu'elle rencontrera Fersen, elle ne manquera pas de le trouver ugly. Quant à son mari, Canis, il échangera avec le tombeur du grand nord des regards meurtriers.

Donc, comme toujours quand il est question de Monsieur de Fersen, beaucoup de gossips, sans doute, mais rien de concret, de l'aveu de la principale intéressée.

Amour courtois avec Marie-Antoinette, maternel avec Eléonore ( ), rien de concret non plus avec Bess ? Sans cette fofolle de Mme de Saint-Priest, nous finirions par croire que le bel Axel est mort puceau !

Amour courtois avec Marie Antoinette... comme vous y allez, chère amie !

Et encore, avec Madame de Saint Priest, ce sont ses cris du coeur à elle, que nous possédons. Fersen semblait moins impliqué...

Oui, il trimballe son affolante froideur ...

Comme s'accordent à le signaler l'ensemble des contemporains.

Là-dessus, ils tombent tous d'accord ! et nous avec eux !

Oui, dites donc ! Enfin un truc fersinien sur lequel nous sommes tous d'accord !

CHAMPAGNE !!!!!!!!!

Le journal de Fersen est-il exhaustif d'un point de vue de la chronologie?

Car si ce n'est pas le cas, on peut penser qu'il n'ait pas raconté toutes ses relations :s:

Il nous tait le croustillant !

Allez savoir! Il était peut-être très timide et gêné

Chou d'amour a écrit:

Le journal de Fersen est-il exhaustif d'un point de vue de la chronologie?

Car si ce n'est pas le cas, on peut penser qu'il n'ait pas raconté toutes ses relations :s:

Il y a un trou de quelques années, parce que Fersen avait demandé à un ami de brûler une partie de son journal juste avant l'expédition de Montmédy.

C'est d'ailleurs à ce moment-là que les romantiques placent le gros des relations avec Marie Antoinette, les mêmes trucs torrides que sous les ratures, évidemment.

Pim a écrit :

Citation :

Il y a un trou de quelques années, parce que Fersen avait demandé à un ami de brûler une partie de son journal juste avant l'expédition de Montmédy.

Ah ok
Qui sait donc ce qu'il a fait pendant ces années là...

Citation :

C'est d'ailleurs à ce moment-là que les romantiques placent le gros des relations avec Marie Antoinette, les mêmes trucs torrides que sous les ratures, évidemment.

Ben voyons

Cela dit, je doute que les parties brûlées soient plus révélatrices de quoi que ce soit. Fersen n'a pas vraiment l'habitude de donner dans le croustillant...

Au vu du reste de son journal c'est sûr que ce n'était pas son style...il gardait toujours un ton assez froid même je trouve :s:

Sauf à certains moments, comme le récit des retrouvailles avec Gustav, par exemple. Si l'on tient compte de sa correspondance, il est aussi très lyrique envers sa soeur Sophie. Il l'est aussi à la mort de la reine... sauf qu'il a été mal informé, qu'il a cru qu'elle avait été exécutée plus tôt, et qu'il nous ressort donc deux fois plus ou moins les mêmes lamentations...  

En fait, il y a deux tons deux styles, à l'opposée, entre son journal et sa correspondance, le premier sèchement laconique, la seconde souvent lyrique.

Dans son journal aussi, il y a de temps à autres quelques passages plus explosifs, ou plus pensifs, plus dissertifs...

... j'suis dans un jour à "if"...

Oui, reconnaissons-le !