Les sous-vêtements des hommes

Bonjour
J`ai vu dans Nicolas Le Floch, quand l`acteur commence à s`habiller il mettait des collant jusqu`aux genoux, alors j`aimerais savoir à quoi ressemblaient les sous-vêtements des hommes au XVIIIème ?
Ils doivent mettre une sorte de culotte ?
Fleurdelys

Pour les plus pauvres: rien du tout, ils rabattaient un pan de leur chemise.
Sinon, une sorte de caleçon long, comme on le voit dans le Verrou de Fragonard.


Fragonard (1732-1806), "Le verrou", huile sur toile, 73 x 93 cm, Paris, musée du Louvre (reproduction: RMN, D. Arnaudet, statut: domaine public).

Un caleçon long, et une chemise, qu'ils portaient toujours, même pour dormir. Pour dormir, aussi, le bonnet était essentiel. Je me souviens d'avoir lu le témoignage d'un des gardiens du temple, qui ne savait pas encore s'il serait de corvée pour la nuit, mais avait pris son bonnet...

... comme, de nos jours, son pyjama...

La chemise descends jusqu'à mi-mollet, ayant 4 pouces de plus long derrière et fendue d'un bon 12 pouces sur les côtés. On croise devant-derrière chacun des pans à l'entre-jambe pour la propreté.

Ensuite une paire de longs bas montants jusqu'en haut du genou.

Puis, la culotte si cette-ci est doublée. Si elle n'est pas doublée, un caleçon de toile est rajouté, tel qu'on le voit sur la peinture.

Pour voir une reproduction de la chemise des années 1750-60, selon l'Art de la Lingère de Garsault: http://costumes.myphotoalbum.com/view_photo.php?set_albumName=album17&id=1_chemise

ça c'est précis!

Merci Madame de Périgny

Ah, oui, super précis ! Merci, Madame de Périgny !

En fait, ce caleçon de toile fait plutôt office de doublure. Pour protéger la peau contre les tissus trop rugueux ? La propreté est garantie par les pans croisés.

Merci pour tout ces renseignements Les plus pauvres portaient absolument rien en dessous
Fleurdelys

Citation :

Les plus pauvres portaient absolument rien en dessous

En fait même les plus pauvres ont des chemises. Alors tous ont quelque chose de lavable entre les jambes pour la propreté.

Et même chez les plus riches, il n'existe pas autre chose que les chemises.

Mais en fait que ce soit une chemise en 1750 ou une bobette, un slip, un short, un boxer ou une petite-culotte en 2009...Cela à toujours la même fonction d'être un vêtement lavable qui sert à absorber les sécrétions corporelles.

On a souvent l'impression que la chemise n'est pas un sous-vêtements! Et pourtant...
D'où l'importance dans l'étiquette et les usages de ne pas être en manches de chemise en public. Cette tenue étant correcte que pour un travailleur s'échauffant à l'ouvrage ou lorsque l'on est en grande intimité. Même chose pour les femmes en manches de chemise. Il faut toujours porter un vêtement à manches qui couvre la chemise.

Merci Madame de Périgny
Donc les chemises à l`époque était considérer comme des sous-vêtements comme le portrait de Marie-Antoinette en gaulle a fait scandale parce que sa robe ressemblait à une chemise.

Fleurdelys

Citation :

Donc les chemises à l`époque était considérer comme des sous-vêtements comme le portrait de Marie-Antoinette en gaulle a fait scandale et que sa robe ressemblait à une chemise.

Exactement!

On retrouve un fait similaire avec la mode des robes lingerie dans les années 1900-1910. Ces robes étant en coton blanc, à volants et garnies de dentelles, exactement comme les sous-vêtements de cette même époque. Beaucoup furent outrés de cette nouvelle mode qui donnait l'impression d'être en sous-vêtements dans la rue! Néanmoins, exactement comme la mode des robes chemises de la fin du XVIIIe siècle, cela fût très populaire.

Pour voir une reproduction de robe lingerie de 1900 comme comparer:

http://costumes.myphotoalbum.com/view_photo.php?set_albumName=album09&id=is_01507

Scapin a écrit:

Je respecte beaucoup Marie, reine de France, femme de Louis XV (je ne l'appelle pas LEZINSKA, car ça serait comme appeller M-A l'autrichienne ou de Habsbourg), très pieuse et très intelligente et qui a beaucoup souffert.Mais ce n'est pas un forum sur elle!

Chou j'aime Marie-Antoinette, mais je vois que nous n'avons pas la même idée de la monarchie!
Je ne considère pas du tout la reine d'Angleterre vieillotte, comme beaucoup de ces sujets d'ailleurs, c'est cette image respectueuse et traditionnelle représentant les valeurs que l'on attends d'un souverain; et qui marque le respect.
Si c'est pour avoir une midinette , habillée à la dernière mode, branchée et irrespectueuse, alors on a pas besoin d'un roi ou d'une reine, un président de la république nous suffit!
Le roi pour moi a une notion de sacré et justement intemporel ce que lui permet justement d'être au dessus de toutes le modes c'est ce qui fait la différence avec un président.
Je pense que Pimprenelle doit le conprendre vivant en Belgique.

J'ai dit plus haut ce que je pensais de la gaulle, j'aime beaucoup. Je m'entête à croire que c'est parce que Marie-Antoinette s'est fait peindre ainsi, que l'on a voulu taxer cette robe d'indécente. Pim a raison: c'était une erreur de communication, et qui s'est révélée très grave par la suite.

Pour autant, je suis tout à fait d'accord avec la citation de Scapin ci-dessus. Les familles royales doivent tenir leur rang pour mériter le respect . Un maintien irréprochable ne transforme pas les monarques en statues de cire ! Ils restent humains. Ainsi a t-on vu le Roi et la Reine d'Espagne pleurer ( comme M. et Mme Tout-le-Monde ) lors de la messe donnée pour les morts des attentats de la gare de Madrid, il y a quelques années. J'ai trouvé cela très beau.

Ben zut alors, mon message ne fait plus suite au bon sujet !    Pouvez-vous, s'il vous plaît, le replacer à la fin de la polémique sur Marie-Antoinette en gaulle ? Je vous en remercie par avance .

Comme nous nous sommes pas mal écartés des sous-vêtements masculins, j'ai ouvert un nouveau sujet ici :
https://maria-antonia.forumactif.com/la-reine-de-france-1774-1792-f4/la-gaulle-et-la-transgression-t1493-15.htm#54679

Citation :

Ben zut alors, mon message ne fait plus suite au bon sujet !    Pouvez-vous, s'il vous plaît, le replacer à la fin de la polémique sur Marie-Antoinette en gaulle ? Je vous en remercie par avance .

No stress. Votre message a devancé mes lentes opérations modératrices...   Voilà, c'est rentré dans l'ordre, j'ai recopié votre post dans le nouveau sujet.  

On va pouvoir continuer à parler lingerie ici.    

Une question me taraude :

Le costume de présentation à la cour est noire pour les dames .

Qu'en est il pour les hommes ? le noir s'impose-t-il aussi ?

Ou un " sunday best " comme disent les américains fait-il l'affaire ?

Je suis sure que la petite cour saura me répondre

comptoir-des-dentelles a écrit:

Le costume de présentation a la cour est noire pour les dames

Pas entièrement non ? Enfin, je ne crois pas l'avoir lu dans les descriptifs de nombreuses mémorialistes. Si ?
La présentation au roi se faisant le dimanche, après vêpres, seules deux bandes de dentelle noire se détachent de la coiffure (c'est ce qu'écrit le comte d'Hézecques dans ses Souvenirs d'un page à la cour de Louis XVI).

Pour les hommes, le cérémonial était déjà moins imposant ; je vous renvoie pour cela à la description de Chateaubriand dans ses Mémoires d'Outre-Tombe : passage passionnant, mais l'auteur ne s'attarde pas sur la description de sa mise.

Mais je laisse la main aux nombreux spécialistes du Boudoir...

D'autant que la règle du bon ton pour la présentation est "écrite" au temps du bon roi 14eme
toujours en cour, inchangée, malgré les mode ????? 100 ans plus tard
Pour les jupes ,c'est compréhensible , pendant 200 ans pas de vraie différence
mais pour les corps,manteau, etc.....que de différences de mode

Après visite de l'exposition au Château de Versailles sur le costume de cour,je pleure encore de l'absence terrible de costume Français

Notre manque de renseignement précis sur les couleurs ne vient-il pas de ce mepris pour le costume .

Donc la robe de Rose Bertin pour le chevalier d'Eon , n'est-elle pas noire ? ce me semble

La Dubarry en noire, sa blondeur et son zézaiement magnifié par le noir ?,sa marraine de Mirepois à ses côtés ......

Et la racine du chic de la petite robe noire,chère à une autre demoiselle (Chanel ) ????

Quant à la réponse en chemise ,tenue des messieurs ,je n'aurais pas fait mieux

Et ces messieurs en chemise,.....hum ,.....c'est d'un sexy

Je puis vous donner le détail de la toilette de Louise de Polastron à sa présentation .
Le grand habit de présentation et le corps de robe (où est-ce la même chose ???? ) étaient taillés dans du velours, noir effectivement, mais la jupe, l'écharpe et la ceinture étaient de drap d'or , le tout gracieusement offert par la duchesse de Polignac, belle-soeur de Louise .
Pour la petite histoire, la jeune personne a été habillée dans la chambre même de la Reine " qui, de ses propres mains, a daigné l'orner de ses diamants " . C'est Mme de Gontaut qui nous rapporte la scène.

Le noir domine, mais il contraste avec l'or de la jupe et des accessoires .

Madame de Genlis nous donne tout un chapitre sur la présentation à la cour...
Je n'ai pas le courage de tout recopier ce soir.
Je le précise déjà : rien sur la couleur !

Bref, je la cite tout du moins pour la tenue de l'homme, car elle rejoint justement ce qu'écris Chateaubriand à ce sujet : présenté vite fait au Roi, c'est surtout le lendemain, à la chasse, qu'il fait son entrée à Versailles.
A vous d'imaginer donc la tenue...

Voici donc ce qu'écrit Mme de Genlis :

La présentation des hommes à la Cour consistait à chasser avec le Roi, par conséquent à monter dans ses carrosses, ainsi qu'à monter ses chevaux à la chasse, et à souper dans les petits appartements. Toute autre présentation ne constituait pas homme de la cour.

Le reste...demain. C'est trop long !

Citation :

Voici donc ce qu'écrit Mme de Genlis :

La présentation des hommes à la Cour consistait à chasser avec le Roi, par conséquent à monter dans ses carrosses, ainsi qu'à monter ses chevaux à la chasse, et à souper dans les petits appartements. Toute autre présentation ne constituait pas homme de la cour.

Peut-on alors se référer au personnage interprété par Charles Berling dans Ridicule?

Bien à vous.

Citation :

et à souper dans les petits appartements. !

Le prince de Ligne s'étend sur le sujet desdits souper .  Il faudrait que je retrouve.

J'ai retrouvé !!! Ce n'est pas le prince de Ligne mais Mme de Boigne. Voici :

" Il y avait deux banquettes vis-à-vis celle des femmes invitées. Les courtisans qui aspiraient à être priés s'y plaçaient. Pendant le spectacle, le Roi, qui était seul dans sa loge, dirigeait une grosse lorgnette d'opéra sur ces bancs, et on le voyait écrire au crayon un certain nombre de noms. Les seigneurs qui avaient occupé ces banquettes ( cela s'appelait " se présenter pour les cabinets " ) se réunissaient dans une salle qui précédait les cabinets. Bientôt après, un huissier, un bougeoir à la main et tenant le petit papier écrit par le Roi, entrouvrait la porte et proclamait un nom; l'heureux élu faisait la révérence aux autres et entrait dans le saint des saints. La porte se rouvrait, on en appelait un autre et ainsi de suite jusqu'à ce que la liste fut épuisée. Cette fois, l'huissier repoussait la porte avec une violence d'étiquette. A ce bruit chacun savait que ses espérances étaient trompées et s'en allait, toujours un peu honteux, quoiqu'on sût bien d'avance qu'il y aurait plus de candidats que d'appelés.
Ma mère m'a dit qu'elle avait été des années à déterminer mon père à aller s'assoir sur ces banquettes et, quoique à la fin il y allât de temps en temps et qu'il fut assez souvent nommé, cependant, cela lui était toujours extrêmement désagréable. Il a vu tel homme venir dix ans de suite de Paris tout exprès pour entendre cette porte se refermer avec fracas sur ses prétentions, sans que jamais elle se soit ouverte pour lui."
( Mémoires de la comtesse de Boigne )

Témoignage de Charles Joseph :

" La plus grande faveur est d'être ce que l'on nomme "appelé dans les cabinets". C'est ce que je suis toutes les fois qu'il y a à souper chez le Roi, et marque de distinction plus encore que de familiarité de société. Nous ne sommes guère que sept ou huit à qui ces deux raisons procurent toutes les fois cet appel qui fait tant de jaloux. Ceux qui se tuent, et leurs chevaux aussi, pour arriver à l'ordre, et ne sont pas nommés, s'en retournent à Paris, le chagrin dans l'âme, et n'osent pas se montrer."
( Fragments de l'histoire de ma vie du prince de Ligne )

Je reviens sur cette histoire du noir des robes de présentation, car je suis tombé par hasard sur cette illustration : La présentation, par Pietro Longhi.

Peintre vénitien, on lui doit nombre de représentations de scènes de la vie quotidienne au XVIIIème.
Bien...à l'inverse de ce qu'explique le comte d'Hézecques (voir plus haut) : cette fois-ci, seules les bandelettes de la coiffure sont blanches ; et la robe est, en effet, noire !  
Moeurs italiennes ?

" des bandelettes " ; c'est pour les momies  

Roohh ! Comment se nomment ces trucs de dentelles ? J’sais pas moi !
C’est une question bis au Jeu de l’été ?