gouache de la chambre de la Reine

Voici la gouache de Jean-Baptiste Gautier-Dagoty grâce à laquelle, je pense, on a pu recréer le baldaquin de la chambre de la Reine:


Bien à vous.

J'aime voir cette "intimité" représentée sur ce tableau

Majesté, vous saurez peut-être répondre à cette question que je me pose depuis des années : les hommes portaient-ils des peignes dans leur coiffure ?
J'avais remarqué ce détail avec cette peinture et je ne crois pas l'avoir vu ailleurs.

Ce peigne me paraît,en effet, incongru, surtout de cette taille...Même une femme n'en porterait pas un aussi grand !
On ne doit jamais dire fontaine je ne boirai jamais de ton eau, car il n'est interdit à aucun homme de féminiser sa coiffure...Donc la réponse serait non mais oui...

Bien à vous.

Si vous regardez bien ce tableau vous y verrez des dames qui semblent proposer des tissus ou dentelles, et l'homme au peigne pourrait être le coiffeur qui fouille dans un petit panier avec son aide... il viendrait de coiffer la Reine et à "rangé" son peigne pour une retouche éventuelle !!!!!!

L'étiquette ne permettait pas à des commerçants de tout poil d'entrer dans la chambre de la Reine et je pense que ce tableau est une "fantaisie" pour montrer le peintre travaillant à sa toile et son épouse (qui n'avait pas le droit d'entrer)
présente un placet à la Reine !!!!!!

Michèle SAPORI avec qui j'ai eu une grande conversation au sujet de l'étiquette pour les essayages de la Reine lors de livraison des grands habits !!!!!!! serait d'accord sur la présence de ROSE BERTIN dans la chambre - portes fermées - avec quelques dames intimes et femmes de sa Maison !!!!
La Méridienne est trop petite - bonne pour le choix des tissus et des bonnets !!!!
Le cabinet doré, plus grand - est très juste pour une petite compagnie regardant la Reine dans ses nouveaux atours - paniers - queue et modifications etc....

Pour la reconstruction du haut du baldaquin... je crois que l'idée est exacte !!!!

Amicalement MARIE ANTOINETTE

Donc à votre connaissance, pas une mode au XVIIIème siècle d'hommes à peigne ?
Je n'ai rien contre la féminisation de la mode masculine, je trouve ça même très appréciable.
Mais lorsque je me suis rendue compte de ce détail, avec une amie (on devait avoir dix-huit ans ), j'ai eu un des plus beaux fous rires de ma vie.
C'est franchement incongru.

Personne ne s'est penché sur la question ?

Ah merci Marie-Antoinette pour vos lumières ! Si en effet, on pense à Léonard, ce serait beaucoup moins incongru. Je le vois très bien avec ce type d'accessoires, voire même attributs.

Si la présence de toutes ces personnes dans la chambre de la reine peut paraître incongrue , n'oublions pas néanmoins que c'était aussi un lieu de réception .

Mais officielle en effet : Mme Sapori a raison , les réunions de ce type devaient plutôt se tenir dans les pièces plus privées de la reine .

Toutefois cette gouache est un remarquable document en ce qui concerne l'état de cette chambre à un moment donné : le meuble d'été est cette fameuse soierie de satin blanc largement brodée de grands motifs de fils d'or , et qui a précédée la soierie aux " lilas et plumes de paons " , restituées dans les années 70 .
Le serre-bijoux est celui livré pour Marie-Antoinette dauphine en 1770 : il était recouvert de cuir rouge et de plaques de bronzes dorés et surmontés de couronnes delphinales , remplacées en 1774 par des couronnes royales. Ce serre-bijou fut dépecé peu avant la révolution lors de la livraison de celui de Schwerfedger que l'on peut admirer de nos jours.

En effet c'est en partie grâce à cette gouache que l'on put restituer le ciel de lit et la balustrade de la chambre .

Je vous montrerai ce soir une exacte copie contemporaine de ce serre bijoux qui se trouve au Met.

En regardant une gravure de William Hogarth, un détail m'a frappé :

L'oeuvre dans son intégralité :


C'est donc bien pour ne pas perdre son peigne que le coiffeur l'a ainsi placé dans ses cheveux

Tout à fait .Encore un exemple ici :

Mais il semble bien, oui ! Comme certains gratte-papier se calent le crayon au-dessus de l'oreille !

J'avais eu un inoubliable fou rire avec une amie lorsque nous avions découvert ce détail ici :


Je ne peux pas zoomer mais regardez bien les deux hommes au fond.

A cette époque, je n'en comprenais pas les raisons et j'imaginais une nouvelle mode excentrique du XVIIIème siècle.

Merci chère Perséphone pour vos recherches !

Merci pour ces images, il est difficile de trouver ce tableau avec une bonne définition sur le net .

clioxviii a écrit:

Tout à fait .Encore un exemple ici :

J'adore le titre de cette gravure !

Reinette a écrit:

J'avais eu un inoubliable fou rire avec une amie lorsque nous avions découvert ce détail ici :


Je ne peux pas zoomer mais regardez bien les deux hommes au fond.

A cette époque, je n'en comprenais pas les raisons et j'imaginais une nouvelle mode excentrique du XVIIIème siècle.

Merci chère Perséphone pour vos recherches !

De rien
A vrai dire, je suis un peu tombé dessus par hasard !

J'ai toujours trouvé que sur la gouache de Dagoty, le baldaquin du lit avait plus l'air d'un léger voile de gaze qu'aux lourdes tentures qui furent reconstituées, même si les motifs ont une certaine parenté. Pourrait on en déduire qu'on voit sur cette gouache le meuble d'été ? Où serait-ce un effet de style du peintre ?

Personnellement, je pencherais bien pour un effet de style.
Le détail du baldaquin, nous pourrons ainsi peut-être mieux juger :

Pour comparer, voici la reconstitution actuelle :



Les tissus paraissent beaucoup plus leger... et avec moins de drapés fixes.

Le meuble d'été que nous connaissons date de 1787. Dagoty peint cette gouache au début du règne.

Exacte

n'empèche que ça me parait bien leger comme tissus !

Vous avez ici une représentation qui fait penser à cette gouache de Jean-Baptiste-André Gauthier d'Agoty.


https://www.facebook.com/207896329245719/photos/a.208455275856491.44842.207896329245719/782617705106909/?type=1&theater

madame antoine

Signalons la brillante étude publiée par Plume d'histoire:
http://plume-dhistoire.fr/marie-antoinette-harpe-dagoty/

Merci Pimprenelle