Miss Moberly et Miss Jourdain - deux Anglaises à Versailles - Les fantômes de Trianon -

Comme promis, je vous transmets la relation d'une aventure vécue par deux Anglaises visitant ce lieu au début du siècle dernier.





Une atmosphère de tristesse règne fréquemment dans les maisons hantées, soit en raison des souvenirs de violence, de culpabilité, de chagrins et de regrets qui y sont attachées, soit parce qu’il émane une nostalgie d’un passé révolu, l’avertissement donné aux vivants que les instants de bonheur sont fugitifs et s’effacent pour ne laisser qu’une pâle réminiscence de ce qui ne reviendra jamais.

C’est ainsi qu’un climat de mélancolie enveloppe le palais de Versailles, prestigieuse construction qui reflète l’étendue du pouvoir absolu d’un monarque. Au XVIIe siècle, avec le concours des plus grands architectes français, Louis XIV transforma un modeste manoir situé à 23 kilomètres de Paris en un majestueux ensemble de bâtiments au milieu d’un domaine de 14000 hectares.

Tout dans ce parc immense était conçu pour charmer, émerveiller, intéresser en quelque endroit qu’on se trouvât. De splendides nymphes de marbres folâtraient dans des centaines de fontaines. Au milieu d’innombrables plans d’eau, des Apollons dorés menaient les chars du Soleil ; et, cachées dans cette vaste étendue, se trouvaient de princières résidences plus petites, joyaux d’architecture conçus pour la retraite du Roi-Soleil et de sa descendance.

Les principales étaient Marly, chef-d’œuvre d’élégance, le suave Grand Trianon et cette merveille de grâce, le Petit Trianon.

Ce dernier, dans son parc miniature, avait été choisi par l’héritier du roi, Louis XV, pour y abriter ses maîtresses, mais sa plus illustre occupante au XVIIIe siècle fut Marie-Antoinette. Là, loin des troubles économiques et des discordes sociales qui désolaient la France, la famille royale et les courtisans s’étourdissaient de fêtes, de jeux, de bals et autres activités frivoles. Ce n’est plus aujourd’hui que la relique à demi délaissée d’une époque raffinée.

Au début de notre siècle, cependant, deux anglaises en visite au Petit Trianon y découvrirent plus qu’un monument dédié aux plaisirs de l’Ancien Régime. Elles nous ont laissé la narration de leur aventure.

Ann Moberly et Eleanor Jourdain, deux distinguées érudites, enseignantes au Collège St Hugh d’Oxford, n’étaient guère destinées à rencontrer des esprits. Miss Jourdain disposait à Paris d’un appartement où elle parachevait l’instruction de jeunes anglaises ; Miss Moberly, en vacances d’été, était venue la rejoindre et toutes deux, un matin d’août, se rendirent au château de Versailles, qu’elles ne connaissaient ni l’une ni l’autre.

Munies d’un guide détaillé, elles déambulaient, admirant ces splendeurs : la galerie des Glaces aux ors flamboyants, les appartements royaux, aux murs tendus de tapisseries, les peintures murales des salons, les boiseries et les plafonds.

Enfin, rassasiées de luxe et de beauté, séduites par la douceur de cette journée estivale, les deux jeunes femmes allèrent se promener dans les jardins.

Suivant les allées ombragées d’arbres centenaires, elles parvinrent à l’Orangerie, avec ses rangées d’arbrisseaux en caisses, et poursuivirent leur marche vers le Petit Trianon dont l’harmonieuse architecture, plus discrète, convenait mieux à leur humeur que la somptuosité de la demeure royale.

Quelques nuages traversaient le ciel. Le vent léger leur apportait par bouffées des parfums de fleurs.
Au-delà du Grand Trianon, elles empruntèrent une large allée qui, selon leur plan, devait les mener au palais miniature. Cependant, Miss Jourdain ayant remarqué un étroit sentier qui s’enfonçait sous les feuillages, les deux amies s’y engagèrent.

Après avoir traversé un petit bois, elles parvinrent à une clairière où s’élevait une maison, flanquée d’une grange et de quelques bâtiments annexes. Contre un mur était appuyée une charrue. Par une fenêtre, Miss Moberly aperçut une femme qui secouait un linge blanc. Miss Jourdain ne la vit pas et précisa même plus tard, au contraire, que le lieu lui avait paru désert. (Leurs souvenirs respectifs de ces événements, notés avec toute la minutie de chercheurs méthodiques, divergent sur bien des points).

Une impression de tristesse et de profonde affliction étreignit les deux femmes. Miss Moberly écrivit par la suite : «On eut dit un tableau sans le moindre effet d’ombre ou de lumière ; il n’y avait pas un souffle de vent. Un calme absolu régnait. »

Reprenant le sentier, elles firent la rencontre de deux jardiniers dont l’un poussait une brouette et l’autre tenait une bêche. Ces hommes étaient vêtus de vert et portaient des tricornes. Miss Jourdain s’arrêta pour leur demander son chemin. L’un des deux jardiniers, sans un mot, tendit devant lui le manche de sa bêche.
Les Anglaises se remirent en route et atteignirent un petit pavillon devant lequel Miss Jourdain se souvenait plus précisément d’avoir assisté à cette scène : deux femmes se tenaient sur le seuil de la maison, l’une tendant une cruche à l’autre. Elles étaient vêtues à l’ancienne mode avec de larges jupes à plis et des fichus blancs croisés sur la poitrine. Miss Moberly ne vit pas ce tableau et Miss Jourdain s’abstint sur le moment du moindre commentaire.

Au bout d’un moment, les visiteuses comprirent qu’elles s’étaient perdues et commencèrent à s’inquiéter.
Devant elles, un petit bois entourait un pavillon circulaire qui rappela à Miss Moberly un kiosque à musique. Les deux femmes remarquèrent l’homme assis seul sur la galerie et eurent un mouvement de recul. Vêtu d’un manteau sombre, il était coiffé d’un large feutre et son visage était marqué de petite vérole. L’air farouche, il semblait dévisager les deux femmes mais, de toute évidence, il ne les voyait pas.

Perplexes, les femmes se regardèrent ; elles entendirent derrière elles des pas précipités. Mais à leurs yeux apparurent un homme vêtu d’une cape, chaussé de souliers à boucle. « Mesdames », dit-il d’une voix sifflante, « n’allez pas de ce côté. Prenez par-là si vous voulez trouver la maison. » Et il tendit la main vers la droite. Puis après avoir esquissé un étrange sourire, il reprit sa course. L’instant d’après, il s’était comme volatilisé.

Les Anglaises suivirent son conseil et parvinrent à un pont rustique qui enjambait une étroite ravine. Au fond coulait un ruisseau impétueux, si proche qu’elles auraient pu le toucher. Leur chemin les amena jusqu’à un jardin très soigné précédant une ravissante maison. Elles étaient parvenues aux arrières du Petit Trianon.

Sur la terrasse, près du double escalier, Miss Moberly vit une femme en robe blanche brodée avec un fichu vert pâle. Cette femme, en train de dessiner quelque chose, leva les yeux sur leur passage. Miss Moberly se rappela qu’elle n’était plus très jeune mais jolie. Encore une fois, Miss Jourdain ne la vit pas. Comme auparavant, elle avait l’impression que l’endroit était désert. Elle crut cependant percevoir une présence mais sans pouvoir expliquer cette sensation.

L’oppressante tristesse éprouvée par les deux femmes devenait intolérable. Mais bientôt un jeune homme enjoué leur fit traverser la maison, franchir une porte et les quitta de l’autre côté avec un sourire moqueur. Elles se retrouvèrent au milieu d’une noce animée dont les invités échangeaient des propos, en français bien sûr.

Une brise légère leur caressait les cheveux. Les oiseaux chantaient. Les deux anglaises, Miss Moberly s’en souvint par la suite, avaient recouvré tout leur entrain. Peu après, elles montèrent dans une voiture qui les ramena à l’hôtel des Réservoirs de Versailles, où elles prirent le thé.

Soulagée de voir finir leur aventure, Miss Moberly et Miss Jourdain évitèrent d’en discuter. Lorsqu’elles abordèrent plus tard le sujet, elles pensèrent avoir aperçu des fantômes. Mais lesquels ? Elles effectuèrent diverses recherches et prirent soin de relater l’une et l’autre leur expérience par écrit, sans aucunement se concerter.

D’autres personnes, apprirent-elles, avaient elles aussi rencontré des esprits au Petit Trianon, et toujours au mois d’août. Une seconde visite à Versailles leur révéla l’absence de pont, ravine, ruisseau ou pavillon. Ils avaient bien existé en 1789, mais tout avait disparu en 1901. Il en était de même des sentiers. La porte que leur avait ouvert le jeune inconnu avait été condamnée une centaine d’années plus tôt. Elles découvrirent, en outre, que les jardiniers du palais de Versailles n’étaient plus vêtus de vert depuis des lustres.

En femmes intelligentes, elles avaient conclu que Versailles avait fait resurgir pour elles une journée précise de 1789 et dont la date était connue, car une femme, témoin de cette scène du passé, avait précisément parlé de Marie-Antoinette dessinant au soleil et se levant pour accueillir le messager accouru de paris afin de lui annoncer qu’une foule en révolte marchait sur Versailles. L’homme à la mine sombre était un aristocrate, le comte de Vaudreuil, amant d’une confidente de la reine et grand animateur des plaisirs à la cour de Marie-Antoinette, qui fut l’une des plus brillantes d’Europe.
Vaudreuil avait encouragé ces extravagances, en partie responsables de la chute de la reine, il avait aussi largement bénéficié des largesses de Marie-Antoinette mais, devant l’imminence de la Révolution, il avait fui Versailles, déguisés comme bien d’autres transfuges de la coterie, par peur panique de la populace.

Pourtant les apparitions du Petit Trianon s’étaient toujours produites en août et la marche du peuple avait eu lieu en octobre. Les deux anglaises avancèrent une théorie pour expliquer ce décalage. Elles avaient eu leur vision le 10 août. Le 10 août 1792, trois ans après la journée dans le jardin du Petit Trianon, la famille royale était à Paris, courant de refuge en refuge, poursuivie par la populace ; et c’est ce jour-là que Marie-Antoinette comprit que tout était perdu et que sa mort seule apaiserait la colère du peuple de France.

Peut-être, en ces instants d’angoisse, songea-t-elle aux heures ensoleillées passées sur la jolie terrasse, avant que le messager ne vint rompre à jamais le charme. La douleur extrême de Marie-Antoinette et l’image de ces ultimes minutes, comme gravée dans ces murs mêmes, n’en avait-il pas fait une maison hantée ?

Qui pourra jamais le dire ? Lorsque Marie-Antoinette fut guillotinée en 1793, Versailles avait été mis à sac, les révolutionnaires avaient fait main basse sur le somptueux mobilier des appartements royaux et fait disparaître des murs les emblèmes de la monarchie. Mais une parcelle de l’âme du petit Trianon avait néanmoins subsisté. Sinon pourquoi la demeure aurait-elle revécu ses derniers moments de bonheur pour les visiteurs des temps à venir ?

Majesté m'a aimablement prêté une vidéo sur cette étrange visite; elle est fidèle.J'ai eu la chance de faire une visite sur ce thème à Trianon avec le conservateur qui nous a conduit dans les endroits décrits par les deux anglaises. A ma question "Qu'en pensez-vous ? ", il a répondu :troublant...........................................................

Peu de personnes osent avouer à des inconnus qu'ils croient à la véracité de tels phénomènes. On a si longtemps taxé les "sujets psy" d'hystérie que cela incite à la prudence ...

Le terme même de "paranormal" dit bien ce que cela veut dire. Ces phénomènes sont "à côté" de la normalité, c'est à dire ce que nous reconnaissons comme la réalité. Celle que nous permettent d'appréhender nos malheureux sens éminement faillibles, en fait...

Compte tenu du fait que la réalité, passée au filtre de ces sens et de notre cerveau, est déjà tout à fait relative, qui peut encore prétendre pouvoir la définir ?

Je n'ai aucun mal à admettre la possibilité de phénomènes tels que celui vécu par ces deux dames anglaises, ou d'autres. C'est l'explication, qui s'avère plus compliquée !

Je connais le terme et son sens Pimprenelle Ce qui me contrarie quelquefois consiste plutôt dans la façon dont sont perçus le plus souvent ceux qui relatent avoir vécu de telles situations. Il n'est pas rare qu'on les tienne pour des farfelus ou des affabulateurs. Encore que certains, en revanche, soient prêts à "tout avaler" sans discernement.

En ce qui me concerne, je ne dissimulerai pas que de tels faits m'intéressent et que je me penche beaucoup sur le sujet. Je me permets donc de donner mon interprétation de l'aventure des deux demoiselles en rappelant que, bien entendu, cela n'engage que moi. Dans le Tao, entre autres, il est dit que le temps n'est qu'un point et que la notion de temps est erronnée. Je crois d'ailleurs qu'Einstein n'a pas dit autre chose. Du coup, je pense que les deux amies ont perçu des faits passés avec, au moins en ce qui concerne le gentillhomme qui leur indique le chemin à prendre, perception mutuelle.

Ce qui me trouble le plus est que certains lieux semblent plus enclins que d'autres à reproduire ces expériences particulières. Tout se passe comme si des épisodes auxquels se rattachent de fortes charges émotionelles avaient servi de déclencheurs. Ce que je ne m'explique pas c'est que les phénomènes s'étant produits à Versailles et Trianon se soient souvent produits en août. Est ce parce que l'endroit est plus fréquenté durant les vacances?

MagicXarko a écrit:

Du coup, je pense que les deux amies ont perçu des faits passés avec, au moins en ce qui concerne le gentillhomme qui leur indique le chemin à prendre, perception mutuelle.

Cet homme était vérolé : il s'agit de Vaudreuil

Mais le plus curieux est aussi la vision que ces deux femmes ont eue d'un manège "enkit" ou presque qui n'a été monté que de façon éphémère et dont on a retrouvé trace dans les plans du domaine du Petit Trianon...

Bien à vous.

Je ne sais que penser de l'aventure de ces deux dames, MagicXarco. Beaucoup d'explications ont été avancées, comme celle voulant qu'elles seraient tombées au milieu d'un tournage.

Il est clair que notre logique refuse de prêter foi aux phénomènes paranormaux, et que nous essaierons toujours de leur trouver une explication rationelle.

Ici, ce qui me trouble, c'est qu'elles étaient deux, donc, qu'il faut recourir à la thèse d'une hallucination collective si on met en doute leur témoignage. De plus, elles ont eu connaissance d'endroits qui n'étaient pas mentionnés, comme le rappelle Majesté. De plus en plus étrange. Et ce de façon récurrente.

Comme vous, MagicXarco, je me suis longtemps intéressée aux phénomènes dits paranormaux (principalement la télépathie). J'en suis arrivée à la conviction qu'il faut ouvrir son esprit à ces aspects de la réalité qui sont tout simplement moins évidents que les autres au premier abord. La science finira peut-être un jour par les expliquer, et on ne parlera plus de "para normalité".

Bien entendu, il faut faire la part des choses entre le charlatanisme et la sincérité. Mais je ne vois pas pourquoi refuser a priori l'expérience qu'ont vécue ces Anglaises. Je pense que des rémanences persistent sous forme de vibrations. Certains endroits en sont plus riches, certaines personnes sont plus réceptives, certaines circonstances augmentent cette réceptivité.

Ce qui est curieux aussi, je trouve, ce sont les différences de perceptions qui peuvent exister. Ces deux dames n'ont pas ressenti leur "passage" comme une chose agréable. D'autres au contraire le vivent comme une sorte d'extase. Sans doute les sujets fonctionnent-ils comme des filtres qui produisent une interaction.

Mesmer n'est pas loin, ma chère Pim
Tout cela est intriguant...Une part de moi , terre à terre, peut avoir tendance à regarder cela d'un peu haut...
Mais d'un autre côté, j'aimerais pouvoir y croire et ,comme tu le dis, rompre avec le rationnel pour laisser parler ces faits...

Bien à vous.

Je suis toujours facinée par cette histoire des deux anglaises, l`une d`elles est revenue au Petit Trianon plus tard ;Elle y a entendu une musique et a vu deux personnages vétus d`une cape et ils ramassaient des branches.
J'aurais aimé ça voir la vidéo sur cette histoire.
Fleurdelys

Ce n'est pas "rompre avec le rationnel", je crois. Ce serait plutôt "cesser de rompre avec l'intuitif et l'émotionnel". Nous vivons dans une société qui ne met en avant que le rationnel. Il suffit de voir les tests de QI. On ne prend en compte qu'un certain type de capacités, bien formatées. Je pense que c'est une erreur. Elle est d'ailleurs en passe d'être reconnue, car nous commençons à nous ouvrir un peu plus à l'intelligence émotionnelle.

Si nous restons obsédés par le spectre des charlatans et la crainte de nous faire avoir, nous n'allons jamais déployer nos antennes. Car, que risquons-nous, dans le fond ? Sinon d'ouvrir les réceptacles de notre esprit et de découvrir d'autres capacités en nous ?

Pour appréhender le monde autour de nous (merveilleux voyage et quête perpétuelle), je pense qu'intuition et rationalité sont nécessaires et doivent travailler de pair. Parce que nous sommes infiniment plus complexes que ce qu'on nous habitue à croire !

Heureusement !

En gros, je suis de ton avis, seulement ,je ne m'y entends pas suffisament pour exprimer ces idées-là avec les termes adéquats...
Tout cela est si complexe que l'on peut (enfin moi du moins ) exprimer à ce propos un tout et son contraire...Je te laisse donc, ma chère Pim, menait ce débat qui me dépasse quelque peu

Bien à vous.

J'apprécie grandement votre façon de formuler les choses Pimprenelle, en particulier lorsque vous dites que l'on peut se couper de ses perceptions. C'est exactement ainsi que je le conçois.

Pour ma part, deux points particuliers donnent beaucoup de poids au récit des deux Anglaises:

- Elles n'ont pas toutes deux perçu le phénomène de la même façon puisque certaines apparitions ne se sont pas manifestées à l'une d'elle. On observe souvent ces phénomènes de clairaudience ou clairvoyance partiels et, du reste, si elle avaient menti, les deux dames auraient probablement fait concorder leurs dires.

- Il leur est apparu des éléments qu'elles n'auraient pu que difficilement connaître avant leur aventure comme, par exemple, des constructions épémères ou l'existence du cours d'eau.

A mon humble avis, nous n'avons aucune raison de douter de cette relation ci.

Suite de la discussion :


Je ne sais plus qui voulait connaitre l'histoire des deux anglaises, la voici.
Le 10 août 1901 vers 17 h Miss Charlotte Anne Elisabeth Moberly, directrice de l'école St Hughs à Londres et son adjointe, Miss Eleanor Frances Jourdain visitent le parc de Versailles. Elles sont à la croisée d'un chemin et décident de prendre l'un d'eux. Elles rentrent de plein fouet dans le 18e siècle. Elles y rencontrent plusieurs personnages et peut être la Reine en train de dessiner. Elles y voient aussi le jeu de bagues chinois qu'on ignorait alors au 19e siècle. Enfin à un moment un gentilhomme les ramena sur le chemin et lelle se retrouvèrent dans leur époque. Elles crurent à un rêve, puis ont les fit passer pour folles. Elles ont écrit un ouvrage mais malheureusement je ne l'ai jamais lu.
L'auteur des Nicolas le Floch en parle je crois dans son dernier roman.
Voila pour l'histoire, mais j'aurais bien aimé être à leur place. Dans la dernière semaine d'Août je vais aller à Trianon, j'espére qu'il m'arrivera la même aventure. Je ne sais pas si j'en reviendrai alors !
Bien à vous


Fleurdelys :

Ce serait intéressant si vous avez ces visions et que vous puissiez prendre des photos afin qu`on vous prenne pas pour un fou à moins que les gens disent que c`est truqué. Mais ça serait tellement magnifique si vous preniez une photo de Marie Antoinette  
Fleurdelys

Merci de bien vouloir continuer la discussion dans ce topic-ci.
Cordialement,
pimprenelle

Il est assez difficile de saisir en les photographiant de tels phénomènes. L'image ressemble le plus souvent assez peu à ce que l'on a vu. Mon expérience personnelle me porte à croire que les appareils numériques permettent plus de réussites que les appreils traditionnels... mais ne me demandez pas pourquoi Quoi qu'il en soit, je fais comme vous Monsieur de Talaru: j'envisage une visite au mois d'août et ce pour les mêmes raisons.

Chère MagicXarko, l'histoire que vous nous avez narrée est exactement celle que j'avais en tête. malheureusement hier je n'étais pas au rendez vous C'est pour cela que j'ai fait doublon avec ma narration. Je trouve néanmoins l'histoire extraordinaire. La Reine ne leur parle pas, mais elles peuvent sentir et voir cette ambiance ordinaire, extraordinaire. C'est je crois le premier témoignage de "fantômes". Le plus fou est qu'elles aient pu traverser l'espace temps. Et ce que nous vivons chaque jour, devrons nous le revivre éternellement ? Vaste sujet.
Maintenant si vous êtes à Versailles à la fin du mois d'août, je serai fier d'être votre chevalier d'honneur et de parler de notre Reine encore et encore Chez Elle. Qui veut venir avec nous ?

Quelle bonne idée! Si je puis venir au mois d'août de cette année, je ne me ferai pas faute d'accepter votre offre avec plaisir.  

L'épisode relaté ici n'est pas, tant s'en faut, la première apparition qui le soit mais il est marquant par sa qualité, le luxe de détails vérifiables qui y est donné.

J'y suis allé un jour anniversaire avec mon chien (le flair...) et il est tombé dans le réservoir qui se trouve derrière le pont , rempli d'une eau verdâtre et glauque; comme il ne parvenait pas à remonter seul, ma quête s'est achevée là.Je me joindrais bien à vous.

Citation :

Et ce que nous vivons chaque jour, devrons nous le revivre éternellement ? Vaste sujet.

Je fais une déduction par rapport à une philosophie de vie et de mort ( qui n'a rien à voir avec les religions)..qui serait d'avantage basée sur une approche scientifique de ce que l'on est ...à savoir, une somme de mollécules, ( protons ..etc) et que certaines d'entre elles sont immortelles ...donc ....ne peut-on pas, de là, imaginer une forme d'immortalité non pas de nos corps, mais de ces constituants ( infinitésimaux..), autre part, autrement ...
Qui dit que ces constituants ne se retrouvent pas dans d'autres enveloppes charnelles (humains, animaux ...)
N'avez-vous jamais eu l'impression de voir un "personnage" dans vos chiens ou chats ?
Enfin ce n'est qu'une intuition qui n'engage que moi, mais, pour le coup, la science aide bien le raisonnement "paranormal"   !

C'est le 10 aout et je serai en Normandie au XV eme siècle.Vous nous relaterez votre visite ?
Le livre "An adventure" a été réedité et est en vente au château.

Citation :

J'ai acheté cette semaine à la librairie du château, un livre intitulé :
LE MYSTERE DU PETIT TRIANON
un livre de Jean Senelier
Il s'agit des documents de Miss Moberty et miss Jourdain lors de leur visite le 10 août 1901. Puis un commentaire de leur "vision". Je viens de le commencer et c'est très interessant. Il est vrai que le sujet est passionant et que j'aurais bien aimé être à leur place.

Merci de bien vouloir continuer la discussion ici !  

Finalement êtes-vous allé tous à Trianon ce mois d'Août?

J'y suis allé hier soir pour une petite promenade....souvent autour de 19h00 on a les jardins pratiquement pour soi. J'ai fait mon circuit habituel... les extérieurs du Petit Trianon, de la Chapelle, du Pavillon Français, du Théâtre de la Reine. Ensuite la grotte (sombre), le lac et le Belvédère, le hameau et j'arrive à prendre le dernier bus TRI qui part devant le chateau pour la gare RER. J'envisage d'y aller avec une amie avec une bouteille de champagne et une couverture un soir de Septembre, pendant que le parc est encore ouvert jusqu'à 20:30...il n'y a point de surveillance, on est libre comme l'air, mais biensûr je respecte les lieux comme personne d'autre!! Je deviens un fidèle, cela m'apaise l'esprit, alors si la Reine est reconnaissante envers ceux qui l'aiment, elle apparaîtra un jour. Il est étrange comme une fois la grille du domaine franchie, sur les pavés de l'entrée du domaine, avec le carré du Trianon au loin, mon coeur monte dans ma bouche et mon pouls bat plus vite! Et après les jardins et l'architecture regulière et réconfortante du Trianon m'apportent une magnifique paix,... chaque fois. J'embrasse la classe de ce lieu comme je rejette la laideur de tant de choses de la société actuelle. Une question... quelqu'un ici sait-il l'histoire du fameux chêne de la Reine?

J'ajoute que s'il y a quelqu'un qui aimerait se joindre à moi pour une de ces promenades, je serais ravi de partager ces moments exquis...et de parler de "you know who"!

Non moi je bossais le moi d'Août...a pas pu y aller

Mais je ressens aussi les même choses que vous quand je me rapproche du Trianon, c'est pour ça que j'aime y aller à pied depuis Versailles....on sent qu'on se rapproche petit à petit, qu'on se rapproche de cet endroit si propre à la Reine...ça fait quelque chose il est vrai!

Je n'ai malheureusement pas eu beaucoup de temps cet été-ci... Mais, avant les réaménagements, j'ai eu l'occasion d'y aller souvent et de ressentir, comme vous, baron, l'impression délicieuse d'être une habituée... Je me souviens de moments exquis passés sur l'herbe tendre, dans le chant de l'eau qui cascadait sur les pierres...

Hélas, c'est loin, pour moi... géographiquement, du moins... pas par la pensée !

Citation :

Hélas, c'est loin, pour moi... géographiquement, du moins...

...et moi alors?

C'est vrai que tu paies ton TGV encore plus cher... donc, j'imagines que tu te situes encore plus loin que moi !