Miss Moberly et Miss Jourdain - deux Anglaises à Versailles - Les fantômes de Trianon -

Beau montage :


https://www.thevintagenews.com/2018/03/15/versailles-time-slip-3-2/

Les fantômes de Versailles

Le 10 août 1901, deux Anglaises, Eleanor Jourdain et Anne Moberly se promènent dans les jardins du château de Versailles. Elles cherchent le Petit Trianon, croisent deux jardiniers qui leur indiquent le chemin et remarquent que les deux hommes portent des costumes d’une autre époque. Chacune des deux femmes se sent oppressée, mais elles ne se confient pas l’une à l’autre la sensation qu’elles éprouvent. Les rencontres se poursuivent : avec une femme élégamment vêtue, une fillette d’une douzaine d’années, un homme enveloppé dans une cape noire, un autre au visage vérolé et menaçant, un troisième qui leur indique le chemin du Petit Trianon. Quelques jours plus tard, les deux amies finissent par se parler de cette étrange expérience. Elles s’aperçoivent qu’elles n’ont pas vu les mêmes personnes qui, après recherches, s’avèrent ressembler à Marie-Antoinette, au comte de Vaudreuil (l’homme au visage vérolé), aux gardes suisses (les jardiniers) chargés de la sécurité de la souveraine.

Anne et Eleanor ont raconté leur expérience dans “An adventure”, livre à succès paru en 1911. Elles y rapportent la vision d’un pavillon chinois qui n’a finalement jamais été construit. Or, comme le rapporte l’historien Franck Ferrand : “On s’est beaucoup moqué d’elles aussi bien entendu, mais ce qui est très extraordinaire, c’est que plus de cinquante ans plus tard, on a découvert à la bibliothèque municipale de Versailles, dans un certain nombre de fonds d’archives qui étaient peu utilisés, on a découvert des plans présentant un pavillon chinois qui est exactement conforme à la description qu’elles avaient donnée en 1907.”
https://magazine.hortus-focus.fr/blog/2018/05/17/brrrrr-jardins-hantes/

Cool. Toujours adoré les histoires de fantômes.

Un fantôme comme celui-ci ?

Oui

Clair ! Moi aussi, je veux bien la rencontrer, celle-là.

Cette histoire me fascine, littéralement.......

Je l'ai déjà raconté ici, et pour ne pas me répéter, je résume......
Ayant pour la 1ère fois visité le Petit Hameau, dans les premiers jours de Janvier, sous la neige, il y a plus de vingt ans, avant toute restauration, et dans une totale solitude avec mon mari, nous avions été si frappés de l'atmosphère comment dire ? presque "hors du temps ? "hantée", presque ! nous en étions restés muets;
Or, à la rentrée de cette même année, c'est dans le salon d'attente d'un cabinet médical, que j'ai découvert cette histoire sur un très vieux Point de vue - images du monde, le magasine;
Les propos que ces femmes employèrent firent resurgir fortement notre ressenti lors de la visite hivernale =

"Un sentiment de dépression, d'étrangeté, comme si le décor était figé, une sorte de tapisserie"

Or, ce fut là comme si elles avaient exprimé notre sentiment de bizarrerie......

Je suis totalement convaincue qu'il y a là quelque chose d'authentique.......

La suite qui a davantage attiré l'attention, ne vaut à mon avis, pas grand chose = sinon que fortement impressionnées et voulant convaincre à toute force, ces deux enseignantes se sont embourbées dans des détails plus ou moins anachroniques......

Puisque nous sommes "branchés fantômes" je n'ai jamais réussi à retrouver le lien du reportage qui avait été fait sur Trianon, et qui racontait ( cela était impressionnant, et très réaliste) par la bouche du conservateur et des agents du château, les "hantises " gênantes et inquiétantes, au point que ces pièces étaient pratiquement laissées de côté = je pense qu'il s'agissait de l'attique;

Lorsque j'ai quelques instants, parfois je cherche encore; cela remonte à avant la restauration de Trianon, il y a des années; depuis, dit-on ceci a pratiquement dis paru;

Aglae a écrit:

Cette histoire me fascine, littéralement.......

Je l'ai déjà raconté ici, et pour ne pas me répéter, je résume......
Ayant pour la 1ère fois visité le Petit Hameau, dans les premiers jours de Janvier, sous la neige, il y a plus de vingt ans, avant toute restauration, et dans une totale solitude avec mon mari, nous avions été si frappés de l'atmosphère comment dire ? presque "hors du temps ?  "hantée", presque ! nous en étions restés muets;
Or, à la rentrée de cette même année, c'est dans le salon d'attente d'un cabinet médical, que j'ai découvert cette histoire sur un très vieux Point de vue - images du monde, le magasine;
Les propos que ces femmes employèrent firent resurgir fortement notre ressenti lors de la visite hivernale =

"Un sentiment de dépression, d'étrangeté, comme si le décor était figé, une sorte de tapisserie"

Or, ce fut là comme si elles avaient exprimé notre sentiment de bizarrerie......

Je suis totalement convaincue qu'il y a là  quelque chose d'authentique.......

La suite qui a davantage attiré l'attention, ne vaut à mon avis, pas grand chose = sinon que fortement impressionnées et voulant convaincre à toute force, ces deux enseignantes se sont embourbées dans des détails plus ou moins anachroniques......

Oui Vous l'avez bien écrit. J'avais le même sentiment quand j'ai visité Conciergerie l'année dernière. J'étais le premier visiteur là-bas. J'étais là seul. J'ai vite photographié sans touristes. Et puis je me suis arrêté.

https://maria-antonia.forumactif.com/t26014-pepe-marie-antoinette-tour-paris-26-9-2018-conciergerie-place-de-la-concorde-chapelle-expiatoire-tuileries

Cher Pepe, ce doit être terrible à la Conciergerie.......

J'ai beau être réaliste et m'efforcer à la lucidité, indéniablement ces lieux sont "marqués" ....
Ils recèlent un climat très spécifique......

Aglae a écrit:

Cher Pepe, ce doit être terrible à la Conciergerie.......

Conciergerie Oui

La Chapelle expiatoire génère une tranquillité d'esprit totale. J'y suis resté longtemps et je suis parti avec la paix et la tranquillité dans

Fantômes et vieilles Anglaises
le retour aurait-on envie de dire

• 10 août 1901. Annie Moberly, 55 ans, directrice d’un collège féminin d’Oxford, est en déplacement à Paris. Elle vient voir Eleonor Jourdain, 38 ans, l’une de ses anciennes élèves devenue enseignante, qui s’est installée dans la capitale française. Par une belle journée d’été, les deux femmes se rendent à Versailles pour visiter son château. Les deux touristes décident de poursuivre leur balade dans les allées du parc et de pousser jusqu’aux jardins du Petit Trianon. Mais à travers le dédale de sentiers, elles s’égarent. Alors que le temps tourne à l’orage, les deux femmes sont soudainement prises d’un sentiment étrange. Une sorte « d’oppression et d’insipidité, comme dans un tableau vivant », raconteront-elles plus tard.
  
  De drôles de personnages
  
  Elles croisent deux jardiniers étrangement vêtus, portant une sorte de redingote verte et un tricorne, malgré la chaleur. Le malaise se renforce quand elles aperçoivent un homme au regard terrifiant, le visage marqué par la vérole, qui les épie alors qu’elles passent devant un temple d’inspiration chinoise. Quelques pas plus loin, une jeune femme habillée d’une robe et d’un chapeau démodés, en ce début du XXe siècle, est en train de peindre, assise dans l’herbe. Alors qu’elle relève la tête, Eleonor croise son regard, empreint d’une profonde mélancolie. L’atmosphère est toujours aussi pesante. C’est finalement un « bel homme aux cheveux bouclés sous un chapeau à large bord, enveloppé dans une cape noire » qui leur montre en toute hâte la direction à prendre et leur permet de retrouver le chemin du château.
  
  Quelques heures plus tard, Eleonor et Annie discutent de leur étrange visite et des sensations d’angoisse qu’elles ont ressenties lors de cette étrange aventure. Elles décident de coucher leurs souvenirs sur le papier, chacune de son côté, et constatent que tout concorde. Elles en sont certaines, elles n’ont pas rêvé ! Elles ont eu les mêmes visions, au même moment. Au cours de ce rêve éveillé, elles sont persuadées d’avoir été plongées dans le passé et d’avoir croisé des fantômes.
  
  
  
  Une enquête à mener
  
  Leur sentiment est renforcé quand Eleonor Jourdain décide de retourner dans le parc du château de Versailles quelque temps plus tard. Elle ne reconnaît pas les lieux qu’elle a arpentés avec son amie au cours de l’été. L’un des chemins n’existe plus depuis des années, tout comme un pont qu’elles ont emprunté. Quant au temple chinois, elle n’en retrouve aucune trace !
  
  Après plusieurs mois de recherches, elles mettent un nom sur la jeune femme assise dans l’herbe. Elle ressemble trait pour trait à un tableau de Wertmüller dont le sujet n’est autre que Marie-Antoinette ! Selon l’hypothèse des deux protagonistes, elles auraient eu accès à des reliquats de mémoire de l’épouse de Louis XVI, lors d’une journée particulièrement chargée émotionnellement pour la souveraine. Selon elles, ce serait le 5 octobre 1789, jour où la reine apprend que le peuple de Paris marche sur Versailles.
  
  
  Le portrait de la reine par Wertmüller qui a induit en erreur les deux Anglaises.
  (Illustration : Wertmüller / National Museum)
  
  
  Un succès d’édition
  
  Dix ans après leur balade singulière, les deux femmes publient leurs souvenirs, agrémentés de leurs recherches. An Adventure, leur livre qu’elles signent sous pseudonyme, devient rapidement un succès d’édition. Pourtant, une partie de la presse ne leur accorde aucun crédit.
  
  L’histoire ressurgit à la fin des années 1930, lorsque l’identité des deux autrices est révélée, après leur mort. Ces deux universitaires n’ont rien d’illuminées ! Au point de piquer la curiosité de nombreux historiens et scientifiques, comme Einstein et Bergson. En 1952, l’archiviste Léon Rey se penche sur la question. Son jugement est sans appel : « Après un dépouillement minutieux des documents sur le Petit Trianon conservés aux Archives nationales, […] mon opinion d’historien est que les identifications proposées par les deux dames anglaises sont erronées. »
  
  Un phénomène inexpliqué
  
  Pour les détracteurs des deux Anglaises, la chaleur étouffante et la fatigue de cette journée ainsi que « la sensibilité de ces deux vieilles filles » leur auraient tourné l’esprit. D’autres évoquent la possibilité que les deux femmes se soient retrouvées au plein milieu d’une fête organisée par Robert de Montesquiou. Cet aristocrate avait l’habitude d’organiser à l’époque des bals costumés dans les jardins de Versailles.
  
  
  
  Pourtant, la découverte de documents inédits dans les archives municipales de Versailles dans les années 1950 relance la crédibilité des témoignages de Miss Moberly et Miss Jourdain. En effet, sur un plan de Versailles datant de 1774, le fameux kiosque chinois apparaît bien.
  
  Cette date correspond à la dernière année du règne de Louis XV. Atteint de la petite vérole, ce dernier séjourne régulièrement au Petit Trianon avec madame du Barry. L’homme à l’aspect effrayant ne serait autre que le grand-père de Louis XVI. Et la jeune femme qu’elles ont confondue avec Marie-Antoinette serait en réalité la favorite du roi de l’époque. Quant à la redingote verte des jardiniers, elle correspond au costume des serviteurs de Louis XV.
  
  Autant d’éléments inconnus des deux Anglaises, qui n’auraient donc pas pu inventer ces détails en 1901. Elles se seraient juste trompées d’époque dans leur interprétation…
  https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/

Aura-t-on un jour le fin mot de cette histoire ?

Marie Antoinette Sighting at Versailles in 1901 - Time Travel or HAUNTING!

"In 1901, an extraordinary event took place at Versailles - Marie Antoinette was seen by 2 witnesses. Was it time travelers or a ghostly visitor? History has been trying to uncover the truth behind this incredible sighting ever since. The women believed it was time travel. Charlotte-Anne Moberly and Eleanor Jourdain were school teachers out for leisurely sight seeing and claim to have time hopped from 1901 back to 1780s or 1790s. They even spent time in areas on Versailles and on structures that no longer exist. In this video, we'll examine the evidence and try to solve the mystery behind Marie Antoinette's inexplicable appearance at Versailles. This is one story you won't want to miss out on!"



Clairement la controverse n'est pas terminée.

En effet....Il faut dire que nombre d'éléments de ce récit sont troublants.....J'ai raconté ( au moins 2 fois) comment j'avais pris connaissance de ce récit, je ne me répète pas ici ( déjà que j'ai tendance à faire des doublons )
Mais tout le début est étrange et de façon authentique....

* les deux femmes n'ont pas du tout communiqué entre elles sur leurs ressentis et ce qui leur est arrivé au moins durant 2 jours entiers; ce qui fait que seul le hasard fait qu'elles finissent par échanger....
* le tout début de leur narration me semble vraiment significatif = un sentiment de dépression, d'étrangeté, d'irréalité de ce qui les entoure comme s'il s'agissait d'un décor de théâtre
* l'impression que les arbres ont beaucoup grandi, se sont épaissis et qu'ils sont étrangement figés, comme peints
* le fait qu'elles ne reconnaissent plus le chemin qu'elles avaient emprunté, que de nouveaux éléments apparaissent ( le pont)

Tout ceci me semble profondément vrai = il est probable que si nous remontions le temps sans changer d'endroit, nous aurions la même impression = expérience facile à faire par chacun avec une carte postale ancienne d'un lieu qui nous est familier;

Je pense qu'ensuite, harcelée par les sociétés d'investigation psychique, elles ont inventé plus ou moins de bonne foi.....

Bien que fascinée par cette histoire, je n'ai pas d'avis arrêté. Mais votre synthèse me trouble profondément. Il semble donc que quelque chose de pas cartésien se soit produit à Trianon ce jour-là.

Je m'avoue ébranlé aussi par les explications de notre amie Aglaé.

Oui, en effet, chère flower power.....Quelque chose s'est passé.......

Et ce qui m'incite à le croire authentique est l'innocence des faits eux-mêmes et la façon dont ils se sont révélés =
C'est chacune des deux protagonistes qui ne communiquent pas du tout entre elles sinon deux jours plus tard, et de façon fortuite, qui ressentent les mêmes choses;
Des impressions somme toute banales, dépression, sentiment d'étrangeté, d'irréalité, observation d'un décor modifié arbres plus hauts et plus touffus, apparition d'un pont, qu'elles n'avaient pas vu avant, sentiers qui ont un trajet différent.....et, en plus, solitude, tous les promeneurs et visiteurs ont disparu......

Ensuite, je suis plus sceptique ( rencontre de personnages, dialogues, etc);

Mais le tout début, me fait ressentir le sentiment qui est le notre ( je me répète) lorsque nous confrontons une carte postale ancienne et un lieu actuel;

Mon hypothèse est que le récit est authentique au début;
Puis que, harcelée par des personnes très engagées dans le paranormal, elles se sont laissées entrainer, et pour être crues, ont "enrichi" leur récit; c'est dommage;

Merci à vous, Chateaubriand,