| | L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette | |
|
+7globule juul Charlotte madame antoine Alexandra K. Chou d'amour pimprenelle 11 participants | |
Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Dim 4 Aoû - 16:34 | |
| On trouvera peut-être la raison dans cet ouvrage
Du savon à la puce : L'industrie marseillaise du XVIIe siècle à nos jours de Xavier Daumalin et al. Jeanne Laffitte (Editions) , 2003, 379 p : 39,90 euros
Résumé Amazone
Que n'a t-on pas dit sur l'industrie marseillaise ! Qu'elle avait disparu, engloutie dans le naufrage de l'Empire colonial. Que du temps de sa splendeur, au XIXe siècle, elle n'était qu'une pâle imitation des grands foyers industriels français et européens, ou encore que sa capacité à se renouveler avait été constamment annihilée par l'atonie ou le manque de perspectives des élites locales. Cet ouvrage, le premier sur la question depuis la célèbre Encyclopédie départementale publiée par Paul Masson dans les années 1920, révèle une toute autre réalité. Puisant dans les travaux les plus récents de la recherche, s'appuyant sur une équipe pluridisciplinaire dont les réflexions s'inscrivent volontairement dans la longue durée, il renouvelle les analyses traditionnelles et dévoile les dynamiques actuelles d'une industrie en pleine mutation. Le " roi savon " et l'ère de la vapeur ont vécu, de nombreuses grandes et vieilles usines marseillaises ont fermé leurs portes, mais l'activité industrielle se poursuit à travers de nouveaux espaces de fonctionnement et de multiples productions comme la pétrochimie, la sidérurgie, l'aéronautique, l'industrie du offshore ou les hautes technologies. L'histoire industrielle de Marseille doit se lire aujourd'hui à la lumière des grandes mutations technologiques, dans un cadre géographique englobant de nouveaux espaces, avec un processus où la ville et sa région contribuent de concert à la naissance d'une métropole
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Dim 4 Aoû - 16:39 | |
| Et ce livre
Le savon de la préhistoire au XXIème siècle de Roger Leblanc Pierann (4 mai 2001) , 396 p
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Dim 4 Aoû - 21:35 | |
| Merci pour ces références |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Dim 1 Sep - 22:09 | |
| J'ai (enfin) compris en quoi consistait la "toilette sèche" au XVIIIème siècle : on se lavait le corps avec du coton imbibé d'alcool (appris lors d'une visite guidée à Versailles samedi). Je suis trop content !! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Dim 1 Sep - 22:45 | |
| Je n'avais jamais entendu parlé de l'utilisation d'alcool dans la toilette sèche. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Lun 2 Sep - 8:25 | |
| Mme de Périgny nous avait tout expliqué de la toilette sèche, de l'entretien de la chevelure, des vêtements . Cela ne m'avait d'ailleurs qu'à demi-convaincue . Sauf situation extrême, je préfère nettement l'eau et le savon . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Lun 2 Sep - 11:58 | |
| Moi de même....le savon est d'un usage fort ancien.... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Lun 2 Sep - 12:18 | |
| Napoléon 1er se faisait frictionner avec de "l'Eau de Cologne", mais je crois qu'il en était de même pour Louis XVI. Quand il fait chaud, c'est très agréable. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Lun 2 Sep - 12:32 | |
| - le comte axel a écrit:
- Napoléon 1er se faisait frictionner avec de "l'Eau de Cologne", mais je crois qu'il en était de même pour Louis XVI. Quand il fait chaud, c'est très agréable.
Oui, la conférencière a également mentionné l'utilisation de parfum pour la toilette sèche. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Lun 2 Sep - 12:35 | |
| - le comte axel a écrit:
- Quand il fait chaud, c'est très agréable.
L'eau de Cologne, c'est comme les carottes ( ) .... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Mer 4 Déc - 8:45 | |
| Mme de Genlis précise ce qu'illustrent toutes les estampes: Les dames s'habillaient, changeaient de chemise, se laçaient devant les hommes. Elle continue, imperturbable: On recevait des hommes lorsqu’on était dans son lit, on n’en recevait jamais lorsque on était dans son bain.Ce n'est pas ce que dit Gouverneur Morris . On se baignait, du reste, en longue chemise de flanelle ou de tricot, boutonnée du haut en bas, les bouts de manches, ainsi que le collet, étaient doubles de linge. Eh bien ! Ce devait être commode pour se savonner ! Je cours sauter dans le mien ... |
| | | madame antoine
Nombre de messages : 6889 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Mer 19 Nov - 9:01 | |
| Le bain au temps de la Reine Marie-Antoinette était un véritable de cérémonial. Voici un entrefilet que j'ai trouvé dans l'Encyclopédie en Ligne.
Les femmes aussi reçoivent pendant leur bain par leurs femmes de chambre, les « baigneuses » qui préparent le « bain de modestie » (sachets de poudre d'amande, d'écorces d'orange, de racines d'iris parfumant le bain et assouplissant la peau), la baignoire en cuivre de Marie-Antoinette étant par exemple garnie de trois coussins remplis de plantes, l'un pour s'asseoir, les deux autres pour se frictionner*. Elles le prennent le matin, le cérémonial de la toilette peut durer quatre heures pour la reine. C'est l'occasion de prendre des leçons de langue, de faire venir un professeur. Le bain n'est pas un moment de détente complète. Le petit déjeuner n'existe pas alors, les gens ont coutume de prendre une tasse de liquide chaud durant le bain. Marie-Antoinette prenait un thé au citron. Les femmes ne se mouillent jamais les cheveux elles non plus, elles les font peigner parfois pendant des heures pour les dégraisser. Pendant le bain, elles les attachent avec une toile plus ou moins volumineuse appelée charlotte. Les salles de bains sont des petites pièces étroites, des cabinets dont la porte est discrète dans les murs de la chambre.
* Jacques Louis Moreau de la Sarthe, Histoire naturelle de la femme, L. Duprat, 1803, p. 427.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Us_et_coutumes_%C3%A0_la_cour_de_Versailles
C'est la première fois que je lis que la Reine Marie-Antoinette buvait du thé au citron dans son bain. Selon la plupart de ses biographes, la Reine prenait du chocolat le matin dans son lit et à la Conciergerie du café au lait ou du chocolat. D'autre part, elle utilisait le canal de boîtes de thé pour envoyer sa correspondance secrète aux Tuileries, nous savons ainsi qu'elle consommait du thé. L'information reprise au-dessus paraît donc sensée, d'autant plus qu'elle est tirée d'une étude générale sur les habitudes féminines. Je voudrais cependant en savoir davantage.
madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
|
| | | madame antoine
Nombre de messages : 6889 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Jeu 4 Déc - 8:19 | |
| Bonjour,
Un ingénieur chimiste officiant à Quiberon travaille à recréer le savon de Marie-Antoinette. http://www.ouest-france.fr/insolite-quiberon-il-cherche-recreer-le-savon-de-marie-antoinette-3023270
madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
|
| | | Charlotte
Nombre de messages : 559 Date d'inscription : 25/10/2014
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Mar 7 Nov - 21:24 | |
| Représentation d'une dame de qualité au bain - _________________ - me stessa -
|
| | | juul
Nombre de messages : 131 Date d'inscription : 15/09/2016
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Mer 8 Nov - 9:33 | |
| Beau matière, j'ai tout lu. _________________ Tæl til 94
|
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40556 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Dim 16 Sep - 8:40 | |
| La reine, fan d'hygiène... Elisabeth de Feydeau, L'eau de rose de Marie-Antoinette et autres parfums voluptueux de l'histoirehttps://www.amazon.fr/Marie-Antoinette-autres-parfums-voluptueux-lHistoire/dp/2810421153[/quote] _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
|
| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2229 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Mar 18 Sep - 19:15 | |
| La reine fit aussi fabriquer des lits spéciaux pour assainir l'environnement de ses enfants. Vraiment à la pointe de l'hygiène ! - L'engouement pour les lits en acier débuta avec la commande des lits en fer par Marie-Antoinette dans un souci hygiéniste pour le Service des enfants royaux à Versailles et livrés entre 1784 et 1789 par les serruriers Courbin et Jubault.
https://www.artcurial.com/fr/lot-lit-depoque-directoire-1806-193 _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
|
| | | Airin
Nombre de messages : 997 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Jeu 11 Juin - 10:07 | |
| Focus sur l'hygiène féminine :
- Menstruation, évolution, révolution ?
Dans l’Egypte ancienne, nous retrouvons les traces – pour n’en laisser aucune – de bâtonnets entourés de papyrus ramolli (ceci expliquerait-il que ces produits aient été soumis à la réglementation du papier et non des dispositifs médicaux jusque dans les années 1970 en Europe ?), puis plus tard, de lin ou de laine. Vinrent ensuite les linges et jupons, qui laissaient s’écouler librement le flux sans le recueillir.
Suivirent les ceintures sanitaires et « chauffoirs » utilisés dans les milieux bourgeois et aristocratiques, ainsi que par Marie-Antoinette elle-même.
C’est durant la Première Guerre mondiale qu’apparaissent les serviettes jetables confectionnées par les infirmières à partir de ouate et de compresses de gaz, fixées à l’aide d’épingles. Leur commercialisation massive se lancera dans les années 1920 aux États-Unis. Celle des tampons viendra dans la décennie suivante inspirée des éponges à usage interne. Leur démocratisation s’étendra à l’Europe après la Deuxième Guerre mondiale. Les ultimes innovations se sont portées sur la capacité d’absorption ainsi que sur l’ergonomie. Comprenez : ajouts de rabats latéraux, création d’une gamme nocturne tenant enfin compte de la position ventrale ou dorsale… ou comment appliquer la loi de la gravitation dans l’univers « elles » avec ou sans applicateur ! Près de trois siècles après la révélation de Newton, mesdames, encore une histoire de pommes à en dormir debout ! Plus de confort ! Mais à quel prix ?Sanitaire d’abord, puisque leur composition est longtemps restée un tabou encore plus indisposant que les règles elles-mêmes. C’est à la suite d’une étude publiée en mars 2016 par 60 Millions de Consommateurs , révélant la présence de résidus potentiellement toxiques – dioxines, glyphosate et autres pesticides, que les fabricants sont incités à indiquer la composition sur leurs emballages. L’année suivante, la DGCCRF confirmera avoir trouvé sur l’ensemble de la filière : dioxines, furanes et composés organiques halogénés extractibles (EOX), ainsi que des résidus d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Même si cette institution juge qu’il n’y a « aucun risque grave immédiat pour la santé », rappelons qu’il s’agit de produits directement au contact des muqueuses, pour une exposition répétitive et à long terme. Environnemental ensuite, puisqu’une femme ayant en moyenne ses règles 400 à 500 fois au cours de sa vie, cela représenterait entre 5000 et 15 000 déchets jetés. L’aspect socioéconomique enfin, car ces produits de première nécessité représentent un coût conséquent dont l’estimation varie d’une étude à l’autre, mais dont le montant avoisine les 200 € par an au minimum. Des initiatives se développent pour lutter contre la précarité menstruelle. Notamment la baisse de la TVA le 1er janvier 2016 (passant de 20 % – celle appliquée aux produits de luxe ! – à 5,5 %) ou encore le remboursement par certaines mutuelles étudiantes. Le collectif Règles élémentaires, association nationale, vient placer, à l’occasion d’événements locaux, des urnes de collecte au profit des femmes SDF ou incarcérées : vous les retrouviez par exemple en décembre dernier sur le MARCHE OFF du marché de Noël de Strasbourg. Enfin, leur distribution gratuite est lancée à titre expérimental à l’initiative de Marlène Schiappa et Christelle Dubos (secrétaires d’Etat chargées respectivement de l’Égalité hommes femmes et de la Solidarité et la Santé).
- Quelles solutions plus durables ?
La première étape consisterait au recours aux serviettes et tampons écologiques. Ensuite, très proche de l’usage actuel le plus répandu, vous trouverez les culottes et serviettes lavables (s’attachant par un système de pression). À base de tissus naturels, réutilisables, elles sont à la fois écologiques et économiques et leur imperméabilité les rend très performantes.
Pour ce qui est de l’usage interne, l’alternative aux tampons la plus répandue est la coupelle menstruelle (ou cup). Elle est composée de silicone hypoallergénique, et est de plus en plus plébiscitée par les femmes, contrairement aux éponges naturelles qui restent encore une pratique confidentielle bien qu’ancestrale.
Alors, ne vous reste plus qu’à tester ces alternatives, afin d’oser mener votre révolution des culottes !
Cet article nous était proposé par la Chambre de Consommation d’Alsace et du Grand Est. On peut se demander s'il fut composé par un homme au vu des régressions qu'il préconise dans le confort pour les femmes. _________________ Cet été-là, l'extravagance était à la mode.
|
| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2229 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Mar 21 Juil - 10:18 | |
| Et plus spécifiquement à Versailles, ils faisaient comment ? - La cour de Versailles était-elle un vrai cloaque ? Les clichés les plus écœurants courent sur les différents palais des Bourbons : pas d’eau courante, des courtisans qui se soulagent un peu partout, des odeurs infectes, pas de toilettes des personnes, etc. Qu’en était-il vraiment ?
Remontons au XVIIe siècle, à l’époque de Louis XIV.
On se souvient de l’exemple de la princesse Palatine, belle-sœur de Louis XIV, qui se plaint à sa tante de l’absence de commodités à Fontainebleau. « Vous êtes bien heureuse d’aller chier quand vous voulez, lui écrit-elle dans une lettre restée célèbre. Ici, où je suis obligée de garder mon étron pour le soir, il n’y a point de frottoir aux maisons du côté de la forêt. J’ai le malheur d’en habiter une, et par conséquent le chagrin d’aller chier dehors, ce qui me fâche, parce que j’aime chier à mon aise, et je ne chie pas à mon aise quand mon cul ne porte sur rien. Item, tout le monde nous voit chier… ». On parlait cru !
On continue à colporter bien de fausses idées sur l’hygiène à Versailles. Ainsi entend-on que Louis XVI n’aurait pris qu’un seul bain dans sa vie ou que les courtisans faisaient leurs besoins derrière les rideaux. Pourtant, l’hygiène fut pourtant toujours à Versailles une préoccupation majeure.
L’approvisionnement en eau du château
Le roi et ses ingénieurs s’attachent d’emblée à assainir ce lieu marécageux et hostile en développant et en modernisant le réseau d’eau de la ville pour améliorer la salubrité de la population.
Contrairement à une idée reçue, Versailles dispose d’arrivées d’eau courante dès le règne de Louis XIII, alors que le château n’est encore qu’un modeste relais de chasse.
Pour son palais des merveilles, Louis XIV exige tout ce qui est à la pointe de la technologie, y compris en termes d’installations d’hygiène. Il dépense des fortunes colossales pour faire arriver l’eau jusqu’au château : l’eau pour le parc et ses innombrables fontaines, mais aussi pour les usages quotidiens, la nourriture et les ablutions. Le roi n’oublie pas non plus sa capitale, puisque dans les années 1680-1685, il fait installer onze fontaines permettant aux habitants d’accéder à ce que l’on appelle alors l’eau « bonne à boire ».
En 1734, le duc d’Antin, directeur des Bâtiments du roi, édicte des règles d’hygiène et fait restaurer les fontaines. Il décide de distribuer à Versailles l’eau de la Seine élevée par la machine de Marly et acheminée à Versailles via un aqueduc.
Vue de la Machine de Marly, de l’aqueduc et du château de Louveciennes, par Pierre-Denis Martin, XVIIIe siècle. (:copyright:DR)
Mais l’eau de la Seine est polluée et devient de moins en moins bonne. Louis XVI fait alors édifier le pavillon des Filtres qui offre un système de filtrage de l’eau formé depuis plusieurs bacs remplis de graviers. Restauré en 1996, le pavillon des Filtres est aujourd’hui classé Monument Historique.
L’eau est mal vue avant le XVIIIe siècle Le XVIIe siècle a gardé vis-à-vis de l’eau des réticences nées au Moyen-Âge où l’on pensait qu’elle pouvait véhiculer les épidémies. On craignait qu’elle s’infiltre dans des corps fragiles, en particulier celui des enfants.
C’est pourquoi, la première immersion en dehors de celle très brève qui suivait la naissance, n’avait lieu qu’à l’âge de sept ans. Après ce premier bain, le corps du nourrisson était emmailloté, comme celui de l’adulte, pour limiter les contacts avec l’air. On sait que les jambes du dauphin, le futur Louis XIII, ne furent pas lavées avant l’âge de six ans.
-Gérard GEIST est historien diplômé de l’université de Nice, ancien maire de Sainte-Aulde et ancien président de la communauté de communes du Pays fertois. Les éditions L’Harmattan viennent de publier son nouvel ouvrage « Moi, Jeronimo Lobo, ou le voyage extraordinaire d’un jésuite en Abyssinie au XVIIe siècle » (24 €). Il a publié en 2015 « Histoire de la vie rurale en Brie du Moyen-Âge à nos jours ».
-Librairies : Cyrano et Leclerc à La Ferté-sous-Jouarre, Maisons de la presse de Coulommiers et de Château-Thierry et Le monde d’Arthur à Meaux.
-En ligne : sites de L’Harmattan et de la Fnac.
https://actu.fr/ On mesure pas la chance qu'on a actuellement _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
|
| | | Ririh
Nombre de messages : 60 Date d'inscription : 29/09/2016
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Dim 2 Aoû - 17:26 | |
| Et attention, on était propre à Versailles. Contrairement à l'idée reçue. Les toilettes, la toilette et le bain
Les bains restent rares et donc le plus souvent limités à ces prescriptions médicales. Fagon, le célèbre médecin de Louis XIV lui prescrira deux fois, à un an d’intervalle, des bains de chambre. Louis XIV préférait les bains des rivières, plus sûrs. On apporte alors une baignoire dans la chambre du roi et des porteurs d’eau empruntent les dizaines d’escaliers de service du château pour remplir la cuve. Cette corporation des porteurs d’eau est d’ailleurs très puissante. L’expression « eau courante » provient de cette itinérance de l’eau.
Il y eut cependant à Versailles de très beaux appartements des bains aujourd’hui disparus. Louis XIV en fait aménager un au rez-de-chaussée du palais entre 1672 et 1680.
Les courtisans qui sont logés au château disposent souvent d’un cabinet de toilette et parfois d’une garde-robe (nos actuelles toilettes) mais ils n’ont pas de « salle de bains » privée. C’est pourquoi le roi autorise dans la ville de Versailles des établissements de bains publics comme il en existait à Paris.
Le barbier Claude Roger, valet de chambre de Monsieur, frère du roi, obtient en 1671 le monopole des bains publics à Versailles et installe son établissement au n°7 de la rue Hoche à l’enseigne des « Bains royaux. »
La toilette sèche et l’attention portée au linge
Devant la méfiance que suscite l’eau, le bain est remplacé par une toilette dite sèche avec un linge parfumé. Le mot toilette renvoie à la toile ou étoffe posée sur une table pour accueillir fards, pommades, essences, mouches, boîtes à poudre et peignes. L’attention se porte alors sur les parties du corps qui se voient, comme les mains et le visage. Et, s’il convient de se laver les mains le matin au lever, pour le visage, qu’on juge fragile, on préconise plutôt un essuiement.
Au fil du temps, les traités médicaux deviennent plus précis sur l’hygiène : on insiste sur les soins des cheveux, qui doivent être coupés et peignés, régulièrement dégraissés avec de la poudre et du son, et les ongles coupés régulièrement.
On se lave minutieusement les dents et la bouche : la bonne haleine est un signe de beauté ! Louis XIV par exemple se frotte régulièrement les dents avec un mélange astringent qui est en fait l’ancêtre du dentifrice : racines de bois de rose, de cyprès, de romarin ou de myrte, associés à des pâtes à base d’opium parfumées de plantes aromatiques telles que l’anis, la cannelle, le thym ou la menthe…
Certains courtisans persistent cependant à se laver les dents avec du tabac (que l’on croit riche en vertus désinfectantes !) ou avec de l’essence d’urine, ainsi que le conseille Mme de Sévigné à sa fille… On préfèrera la méthode du roi !
C’est avec l’invention de l’étiquette que le linge devient l’objet de précautions nouvelles. La blancheur s’impose au col, aux revers des manches, aux canons des bas. Selon les médecins, le linge absorbe le sale et l’éloigne. La dépense du linge augmente sensiblement, dominant parfois les autres dépenses d’étoffes. La dentelle créée depuis le 16e siècle est un luxe nouveau réservé à la noblesse. Les traités de civilité insistent alors sur la netteté du linge, son changement, sa finesse. C’est d’ailleurs à cette époque que le mot propreté commence à qualifier la distinction. Mais la propreté n’a pas la même signification qu’aujourd’hui. Elle est alors plus proche de la notion de netteté : une apparence propre, un visage, des mains et des pieds impeccables montrent que l’on respecte son entourage.
Le monarque et ses courtisans changent de chemise jusqu’à cinq fois par jour ! Paradoxalement, le peuple, à qui ce luxe est impossible, se lave donc plus souvent que les courtisans !
Dans la deuxième moitié du 17e siècle, les inventaires faits après décès montrent que les milieux aristocrates et bourgeois utilisent une moyenne de trente chemises. Trente par exemple chez Molière à sa mort en 1672, trente encore chez Racine en 1699. Jeune femme à sa toilette. ( Willem Joseph Laquy, 1771) Ces renseignements sont donnés par Gérard Geist, historien diplômé de l’université de Nice, ancien maire de Sainte-Aulde et ancien président de la communauté de communes du Pays fertois. Les éditions L’Harmattan viennent de publier son nouvel ouvrage « Moi, Jeronimo Lobo, ou le voyage extraordinaire d’un jésuite en Abyssinie au XVIIe siècle » (24 €). Il a publié en 2015 « Histoire de la vie rurale en Brie du Moyen-Âge à nos jours ». https://actu.fr/societe/episode-2-la-saga-de-l-ete-la-vie-quotidienne-a-versailles_35181456.html _________________ Frechheit !
|
| | | Galaor
Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 09/06/2019
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Ven 14 Aoû - 16:39 | |
| Merci à tous pour toutes ces connaissances. _________________ J’ai mes vieilles idées, je veux mourir avec elles.
|
| | | soho23
Nombre de messages : 321 Date d'inscription : 01/12/2018
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette Mar 16 Mar - 14:58 | |
| Selon Artnet, ce tableau de François Brunery (1849–1926) représente la toilette de Marie-Antoinette. Je doute que ce soit bien la reine de France ( ) vu la compagnie peu royale, à moins que l'imagination du peintre ait débordé n'importe où. Mais c'est tout de même une jolie représentation de la toilette d'une dame. _________________ London bridge is falling down
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette | |
| |
| | | | L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |