L’hygiène et la toilette au temps de Marie-Antoinette

Bien sur ! Et on peut meme y voir des baignoires en cuivre aujourd'hui , remise en place pour Pauline Bonaparte princesse Borghèse , puis utlisées par l'impératrice Marie-Louise . Charlotte de Mecklembourg-Schwerin , duchesse d'Orléans fera moderniser tout cela vers 1835  

N'oublions pas que c'est Marie-Antoinette qui fit la promo en France des "lieux à l'anglaise" , c'est-à-dire des toilettes avec chasse d'eau qui remplacèrent au chateau les cabinets de chaise (autrement dit le pot de chambre  ).

On en parle ici https://maria-antonia.forumactif.com/t2174-lieux-d-aisances-et-hygiene-intime

Oui, j'ai lu déjà que Marie Antoinette était assez maniaque d'hygiène, et qu'elle avait installé des chaises "à l'anglaise" avec "jet de propreté". Je me suis souvent demandé ce que c'était, mais il semble que ce soit tout simplement une chasse d'eau.

Oh oui très certainement !
Vous avez remarqué le petit trou ? C'est là que se dissimulait la tirette en cuivre de la chasse d'eau  

On trouvait aussi en ces lieux des linges humides parfumés , dont je passe l'usage   , et des linges secs . Ainsi qu'une cuvette de porcelaine ou d'argent pour se laver les mains .

On voit encore de tels ustensiles dans les cabinets de chaises de l'attique (Premier Empire) qui lui était dépourvu de chasse d'eau .

Merci, Madame Sophie ! Ça fait plaisir de pouvoir enfin distinguer ce qui est à Marie Antoinette de ce qui suivra... Les indications manquent cruellement, à la visite...

Je me demandais justement comment fonctionnait la chasse. Un système de réservoir, comme actuellement, avec une tirette, donc... On n'arrête pas le progrès !  

L'attique ne disposait pas de ces commodités sous Marie Antoinette, ou y a-t-il eu une régression sous l'empire ?

C'est un peu logique, ça aurait fait trop de tuyauterie, en effet... Je suppose qu'au château, c'était pareil, plus on montait dans les étages, moins on avait de facilités.

Merci pour toutes ces photos!
Que de détails intéressants!

Je me permets d'ajouter que pour être propre l'usage du bain n'est pas du tout impératif. Surtout que comme vous le dites, cela demande tout un ouvrage de remplissage!

Avec une cuvette et un pichet, on peut très aisément faire sa toilette partout, sans avoir besoin de grande installation. Usage qui est d'ailleurs fait par les gens du commun, comme les gens de la haute société qui n'ont pas de baignoire. Baignoire qui au reste, est souvent utilisée comme bain de santé ou thérapeutique, en y ajoutant herbes, laits et autres produits pour la peau et le corps.

Merci pour ces photos inédite et surtout sans visiteurs

Je vous recommande ce livre:


Julia Csergo a publié et dirigé de nombreux ouvrages, parmi lesquels Voyages en gastronomie(Autrement, 2008). Roger-Henri Guerrand est l’auteur, entre autres, de Cent ans d’habitat social : une utopie réaliste (Albin Michel, 1989, avec R. Quillot), et de A contre-voie : mémoires de vie sociale (Infolio, 2005).

« Dans l’Europe entière, sinon dans le monde, c’est le même mot qui désigne le même objet : « bidet », entre guillemets, voire french bidet pour les Anglais : bidé en espagnol ; bidete en portugais ; bidet en allemand, bidetto en Italie où il faut attendre le fascisme pour que le mot se transforme provisoirement en bidè. Une homologie lexicale qui pose la question de l’origine et de la signification du terme : pourquoi « bidet » plutôt que « bain génital » à l’instar des « bains de pieds » et autres « bains de siège » ? » L’évoquer fait sourire, la bienséance voudrait qu’on le taise. Sans lui pourtant, pendant longtemps, point d’hygiène. Comment est-on passé de l’objet « au nom équestre et incivil à prononcer » au bidet injurieux (expressions « eau de bidet », « vide-bidet », « rinçure de bidet »), puis au « bidet social » ? Élément ordinaire du confort domestique, le bidet demeure dans les mentalités comme « le révélateur indiscret des choses du sexe et des funestes secrets des femmes ». Respectivement maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Lyon-2 et historien de la vie quotidienne en milieu urbain, Julia Csergo et Roger-Henri Guerrand retracent l’histoire de ce meuble à la renommée universelle, de sa naissance sous des formes primitives à sa disparition des normes d’équipement des logements sociaux et des hôtels, en passant par l’histoire des techniques du siège, les progrès de l’hydrothérapie, le bidet-piédestal et le bidet en tant qu’objet d’art. Un essai qui conjugue avec brio humour et érudition

Très instructif sur les mœurs et le rapport à l'hygiène.... A lire absolument pour mettre fin à certaines idées reçues.....

Je n'aurais jamais pensé qu'il existait des livres sur les bidets  
Mais il est vrai que c'est finalement un sujet très concret de société qui mérite des études  

Le bidet était dévolu à l'hygiène, bien sûr, mais aussi à la contraception, ne l'oublions pas !

Ah bon? Comment ça?

Eh bien, à ton avis !!!!!!

Si c'est ce que je pense ça n'avait alors aucune efficacité

Le savon est-il en effet un moyen de contraception avéré?

Bien à vous.

[quote="Chou d'amour"]Si c'est ce que je pense ça n'avait alors aucune efficacité  


Pas une efficacité imparable, tu as raison .  Mais les dames, craignant d'être grosses des œuvres de leurs maris, amants ou clients,  giclaient du lit dans l'instant pour se laver scrupuleusement l'entresol .

C'est étonnant que cette méthode ait pu être d'actualité car l'efficacité est quasi nulle

Savez-vous que les premiers préservatifs ont été inventés par les égyptiens? Ils sont faits à base d'estomac de gazelle, c'est que nous a dit le guide du musée du Caire

Beurk

La pratique la plus courante qu'ont adoptée nos ancêtres, c'est que le mari, amant, ce retire juste avant

le bon vieux coitus interruptus...

Oui si l'on veut mais cela ne protège pas des maladies vénériennes.  

Pour en revenir au bidet de nos arrières grand-mères, il existait alors une " éponge " à usage intime, dont la première vocation était bien de laver la dame de la semence masculine fécondatrice. Cette méthode a eu cours jusqu'au début XXème siècle . Bonjour les échecs !

Des éponges imbibées de vinaigre cela faisait office de diaphragme....

Durfort a écrit:

La pratique la plus courante qu'on adoptait nos ancêtres, c'est que le mari, amant, ce retire juste avant

ça non plus ce n'est pas efficace, certaines ont dû avoir des surprises

Bagatelle a écrit :

Citation :

Des éponges imbibées de vinaigre cela faisait office de diaphragme....

Personne n'a pensé à y mettre du cyanure?

bagatelle a écrit:

Des éponges imbibées de vinaigre cela faisait office de diaphragme....

Cela ne doit pas être confortable, je n'ose imaginer cette inconfortable situation à mettre ces éponges.