L'Impératrice Marie-Thérèse

Merci madame Sophie!
Même si c'est Empire, c'est beau.

Le Premier Empire a produit de très belles choses , comme les porcelaines et les tissus . Même dans le mobilier et le décoration on trouve des chefs-d'œuvre

J'ai acheté une petite biographie de Marie-Thérèse à Schönbrunn. Elle est assez courte mais il y a beaucoup d'images et tout un large chapitre consacré à sa progéniture:banane3:
J'y ai appris plein de choses que je souhaite vous faire partager.
Il y aura sûrement des redites avec ce qui a été posté plus haut dans ce sujet, mais l'intérpet est quand même grand.

Première chose à faire : régler mon scanner avec mon nouvel ordinateur !

Je commence par le plus court parce que mon pavé sur Schönbrunn risque de prendre beaucoup plus de temps. Et je suis loin de l'avoir fini!

Il vaut mieux prendre son temps ...Les choses n'en sont que plus savoureuses !

Le logiciel de mon scanner a l'air de fonctionner.
C'est parti!

Youpi !

Je ne suis vraiment pas douée en informatique. Avec mon zoom, cette image rend bien, on a plein de détails.
Il s'agit de l'arbre généalogique des Habsbourgs. Celui ou celle qui trouve Marie-Antoinette a gagné!

Vous remarquerez que les noms sont en allemand.

Grâce à cet arbre je comprends beaucoup mieux certaines choses. Il me fut très utile aux Capucins et me sert encore pour mon pavé sur Schönbrunn.


Début de la bio de Marie-Thérèse. Je reste en écriture normale mais je cite.

Après l'élection de Rodolphe de Habsbourg comme roi romain germanique, en 1273, la maison de Habsbourg a réussi, en l'espace d'un siècle, à édifier un puissant empire. Si dans un premier temps, les Habsbourgs ne parvinrent pas à établir la dignité de roi du Saint empire romain germanique en tant que droit héréditaire de la maison de Habsbourg, il leur fut néanmoins possible, par une assidue et adroite politique de mariages, d'asseoir leur pouvoir et de prétendre à certains titres, particulièrement celui d'archiduc, porté depuis 1358/59 par tous les membres de la maison Habsbourg.
Avec Albert II (1437-39), c'est encore la maison Habsbourg qui "fournit" un roi germanique. En 1452, son successeur au trône, Frédéric III, réussit même à se faire couronner empereur à Rome. Dès lors, à l'exception d'une courte interruption -avec Charles VII (1742-45) de la maison de Wittelsbach (regardez l'arbre ci-haut, c'est parce qu'il a épousé une fille de l'empereur Joseph Ier, frère de Charles VI et donc cousine de Marie-Thérèse ; sa soeur qui a épousé l'électeur de Saxe a prétendu aussi à la couronne impériale contre sa cousine, elle est la mère de notre Marei-Josèphe de Saxe)- la couronne du Saint empire romain germanique resta aux mains des Habsbourg et plus tard des Habsbourg-Lorraine et ce jusqu'à la chute du Saint empire romain germanique en 1806 (à ne pas confondre avec l'empire d'Autriche puis austro-hongris mis en place suite aux guerres napoléoniennes et en place jusqu'en 1918).

En 1477, l'empereur Frédéric III réussit à marier son fils Maximilien à la plus riche héritière de l'époque, Marie de Bourgogne. Une alliance qui apportait aux Habsbourgs non seulement la Bourgogne et les Pays-Bas, mais également l'ordre de la Toison d'or, ce qui leur valut l'hostilité des Français, une hostilité qui perdura jusqu'à l'époque de Marie-Thérèse.
Maximilien Ier (1459-1519) poursuivit cette fructueuse politique de mariage. Marier son fils "Philippe le Beau" à "Jeanne la Folle", c'était le gage de voir le riche héritage espagnol tomber aux mains des Habsbourg. Le fils aîné de ce couple, l'empereur Charles Quint (1500-1558) régna sur un "empire dans lequel le soleil ne se couche jamais". Avec les provinces d'outre-mer, la Bourgogne, les Pays-Bas, Milan, Naples, la Sicile, le Portugal et ses colonies, son fils, Philippe II d'Espagne (1527-1598) fut le souverain le plus puissant d'Europe. Ferdinand (1503-1564), frère de Charles Quint, entra en possession de tous les pays héréditaires de l'Autriche et de la couronne germanique. Par le biais de son épouse Anne, il hérita aussi des royaumes de Bohême et de Hongrie et des pays qui y étaient rattachés. Jusqu'à la chute de la monarchie autrichienne, en 1918, la Bohême et la Hongrie étaient sous la domination des Habsbourg.

Merci de nous le faire partager! Quelle famille

J'avoue ne pas distinguer Marie-Antoinette dans le flot de ses frères et soeurs

Indice : elle a épousé Ludwig XVI von Frankreich!

Les nombreuses unions contractées entre les Habsbourg d'Autriche et ceux d'Espagne, destinées à fortifier la cohésion de la maison Habsbourg, ont en même temps accéléré la dégénérescence de la famille, particulièrement du côté espagnol.

Voyez le dernier de la branche espagnole, Charles II, demi-frère de la femme de Louis XIV :

Caricature de tête d'Habsbourg!

Alors que la lignée espagnole s'adonnait à la politique mondiale, la lignée autrichienne était aux prises avec les Turcs, la Réforme et des guerres fratricides. La querelle entre frères qui éclata chez les Habsbourg et que l'écrivain Franz Grillparzer rendit célèbre, provoqua à nouveau, en 1564, la division de la maison Habsbourg en trois lignées (si quelqu'un à des détails en la matière, je suis preneuse, je n'y connais rien à cet épisode) : la lignée autrichienne, qui, jusqu'à son extinction en 1619, détenait la couronne impériale et qui, sous Rodolphe II, transféra le centre de l'empire à Prague, la lignée styrienne et la lignée tyrolienne. La lignée styrienne hérita des autres lignées en voie d'extinction et en 1619, la couronne impériale échut à Ferdinand II qui imposa la contre-Réforme en Bohême et dans les pays autrichiens. Après la guerre de Trente ans (1618-1648), sous son petit-fils Léopold Ier, la maison Habsbourg fut à nouveau unie dans une lignée impériale. L'empereur résidait à Vienne et, après sa grande victoire sur les Turcs en 1683, il instaura une vie de cour qui déployait tout le faste du baroque.

Pouah, qu'il est laid comme un pou , charles II !
J'ai un gros livre sur les Habsbourg que je n'ai jamais lu. Cela devraît être indiqué...

Lorsqu'en 1700, la lignée espagnole s'éteignit, la lignée autrichienne ne parvint pas à garder l'immense héritage espagnol. Les puissances européennes n'étaient pas prêtes à accepter une nouvelle fois une monarchie universelle et une concentration du pouvoir comme elles l'avaient vécu sous Charles Quint et, à la fin de la guerre de Succession d'Espagne, ce furent les Bourbons qui prirent le pouvoir en Espagne.

De l'héritage espagnol, la paix d'Utrecht, signée en 1713, ne concéda aux Habsbourg que les Pays-Bas méridionaux, Milan et, jusqu'en 1735, également Naples et la Sicile.

Pour assurer cet héritage, l'empereur Charles VI édicta dès 1713 ce que l'on nomme la "Pragmatique sanction" en vue de régler les problèmes de succession au sein de la maison Habsbourg : un édit qui stipulait que l'héritage était indivisible et qu'en l'absence d'héritier masculin, la succession serait assurée par une femme, en l'occurrence la fille aînée de l'empereur régnant, au détriment de tous les autres parents. Cela signifiait en même temps une séparation entre l'empire et le pouvoir de la maison Habsbourg : la couronne de l'empire romain germanique ne pouvait échoir qu'à des personnes de sexe masculin tandis que celles du royaume de Bohême et de Hongrie seraient dès lors accessibles aux femmes. Ce ne fut qu'au prix de tractations difficiles avec les puissances européennes et de nombreuses concessions que Charles VI finit par atteindre son but en 1732, à savoir la reconnaissance, par la Diète allemande, de la Pragmatique sanction.

Youhou! J'ai réussi!

Donc Charles VI, sa femme et leurs trois filles dont l'aînée deviendra très célèbre.

Tu as raison ,Charles II est une horreur !

J'ai réussi une fois mais il faut vraiment que je m'entraîne. Un peu de repos avant!

Madame Sophie a écrit:

Tu as raison ,Charles II est une horreur !

Au Kunsthistorisches Museum, l'effet est pire.

Où se trouve Marie-Thérèse parmi les 3 petites filles?

C'est vrai que personne ne semble s'intéresser à la femme de Louis XIV. Son rôle si modeste soit-il , mériterait d'être étudié...

Chou, enfin! C'est l'aînée, donc la plus grande et devant, cela va sans dire! Celle qui ressemble d'ailleurs à sa future charmante fille!

Madame de Chimay a écrit:

C'est vrai que personne ne semble s'intéresser à la femme de Louis XIV. Son rôle si modeste soit-il , mériterait d'être étudié...

Plus insipide, c'est difficile. Marie Lezscynska aussi dans l'ombre et reléguée dans son appartement avait au moins un minimum de caractère. Mais elle... Son seul intérêt c'est sa dot. Je suis méchante. Alors disons qu'elle a parfaitement joué son rôle de reine bienfaitrice, à visiter des couvents, être humble, charitable. Simone Bertière ne brosse pas un portrait d'elle très positif. Ailleurs j'ai lu qu'elle était très dévouée dans ses devoirs de chrétienne. Mais pour une infante espagnole devenue reine de France, ce n'est pas trop s'éloigner du programme prévu dès sa naissance.

Mais je ne crois pas que Louis XIV aurait supporté le contraire...

Simone Bertière fait à ce propos une analyse très juste. Ce roi qui brille de mille feux n'avait pas besoin de reine qui aurait pu lui voler la vedette. Dans le couple formé par ses parents, c'était sa mère Anne d'Autriche qui tenait la cour. Pour lui, c'était inimaginable. Il lui fallait une reine très très effacée et soumise. Ça tombe bien pour lui! Quoiqu'elle avait son petit caractère aussi. Louise de La Vallière ou Marie Mancini sur le retour en ont bavé à cause d'elle. Par contre, devant les géantes qu'étaient la Montespan et la Maintenon, au contraire, elle s'en ait fait des alliées.

Et Louis XIV au lieu de se remarier avec une princesse de haut rang, remplace sa défunte reine par une rien du tout, encore plus dans l'ombre. Au caractère bien plus trempé certes mais qui officiellement n'était rien.

Il souhaitait incarner la majesté à lui tout seul.

Absolument . Son pouvoir, il en était fou. Petit, il avait failli le perdre à cause de la Fronde alors il s'y est accroché et a figé la monarchie. Je crois que c'est à partir du règne de Louis XIV que la révolution s'est préparée. Les rois se sont coupés de leurs peuples comme jamais...

olivia a écrit:

Chou, enfin! C'est l'aînée, donc la plus grande et devant, cela va sans dire! Celle qui ressemble d'ailleurs à sa future charmante fille!

Oups pardon