Louis XVI, un homme "pas comme les autres" ?

pimprenelle a écrit:

, justement. Loulou, il était tordu, non ?

Je ne dirais pas tordu ... plutôt légèrement brut de décoffrage , si je puis m'exprimer ainsi ....    

Ben, non, justement... Il n'était pas que brut de décoffrage, à mon avis, mais aussi un peu compliqué. Jaloux de son autorité... tordu, quoi...

C'est sûr qu'il était très spécial et sûrement difficile à vivre malgré ses grandes qualités.

pimprenelle a écrit:

Jaloux de son autorité... tordu, quoi...

Ce n'est pas être tordu, pour un Roi, qu'être jaloux de son autorité . Cela me semble simplement normal, et même sain .
Dans les questions de succession de Bavière ou de Bouches de l'Escaut, Louis XVI avait raison de n'écouter que son bon sens , sa conscience, accessoirement Vergennes ( je charrie ! ) plutôt que notre Marie-Antoinette à ce moment complètement inféodée à sa mère via Mercy ......

Je suis tout à fait d'accord avec vous.
Louis XVI ne pouvait pas suivre les demandes de Marie-Antoinette sur ce terrain.

Surtout que pour les affaires de l'Escaut l'Autriche était clairement fautive

Ah ! merci, chère Olivia !

Chou d'amour a écrit:

Surtout que pour les affaires de l'Escaut l'Autriche était clairement fautive

....... et que, précisément, le principal grief que nous avons toujours contre Louis XVI, c'est son manque d'autorité !

N'oubliez pas le fameux "manipulé par sa femme"!
Nous savons bien que la pauvre Marie-Antoinette a dû plus souvent grincer des dents que prouver son ascendant sur son mari.
Ce fut même sa dernière phrase publique : "Je n'étais que la femme de Louis XVI et il fallait bien que je me conformasse à ses volontés". Toute sa vie résumée ici.

Nous aurions garde de l'oublier !

Dans les moments les plus cruciaux, Varennes, le 10 août, Louis XVI ne l'a nullement écoutée alors que c'était une question de vie ou de mort pour tous les siens ...... elle qui voulait se battre jusqu'au bout , lui qui ne savait que capituler devant l'adversité !

Totalement d'accord avec vous.

....... exaspérant Loulou !!!!!

Comme dit plus haut : vraiment pas facile à vivre!

Citation :

Nous aurions garde de l'oublier !

Dans les moments les plus cruciaux, Varennes, le 10 août, Louis XVI ne l'a nullement écoutée alors que c'était une question de vie ou de mort pour tous les siens ...... elle qui voulait se battre jusqu'au bout , lui qui ne savait que capituler devant l'adversité  !

Quand est-ce que le 10 Août il n'a pas écouté sa femme?  

C'est lui qui a pris la décision de se rendre à l'Assemblée, je crois que Marie-Antoinette voulait rester défendre le château. Mais je pense qu'au final, les choses n'auraient pas différé.

Quand il a écouté Roederer qui lui disait de le suivre pour mettre sa famille sous la protection de l'Assemblée .  Marie-Antoinette, désespérée,  aurait dit quelquechose comme : " Que l'on me cloue plutôt sur ces murailles !!!!  "
Mais lui a dit : Marchons !
Il n'y avait rien a répliquer . Marie-Antoinette a bien dû le suivre jusqu'à cette fameuse petite loge du logographe d'où ils ont entendu proclamer leur déchéance ....

Elle devait à ce moment, la pauvre, être dans un état de nerfs vraiment insupportable, renforcé par l'impassibilité inhumaine de son mari.

Citation :

pimprenelle a écrit:

Jaloux de son autorité... tordu, quoi...  

Ce n'est pas être tordu, pour un Roi, qu'être jaloux de son autorité .  Cela me semble simplement normal, et même sain .
Dans les questions de succession de Bavière ou de Bouches de l'Escaut, Louis XVI avait raison de n'écouter que son bon sens , sa conscience, accessoirement Vergennes ( je charrie !  ) plutôt que notre Marie-Antoinette à ce moment complètement inféodée à sa mère via Mercy  ......

Je soupçonne dans sa psychologie quelque chose de plus profondément détraqué...  

Citation :

Chou d'amour a écrit:

Surtout que pour les affaires de l'Escaut l'Autriche était clairement fautive  

....... et que, précisément, le principal grief que nous avons toujours contre Louis XVI, c'est son manque d'autorité !

Qui donc, "nous" ? Il s'agit là de la légende entretenue par les tenants de la révolution et reprise par Zweig. Mais les bons biographes de Louis XVI montrent, au contraire, qu'il était jaloux de son autorité. Limite caractériel, même.

olivia a écrit:

C'est lui qui a pris la décision de se rendre à l'Assemblée, je crois que Marie-Antoinette voulait rester défendre le château. Mais je pense qu'au final, les choses n'auraient pas différé.

Je me le suis toujours demandé. Quid s'il avait écouté sa femme ? Quid s'il n'avait pas passé les troupes en revue comme un navet ?

olivia a écrit:

Elle devait à ce moment, la pauvre, être dans un état de nerfs vraiment insupportable, renforcé par l'impassibilité inhumaine de son mari.

Très malade, selon les témoignages. On la comprend !

Ce que tu dis est vrai , Pim, dans une situation normale , quand Louis XVI est encore dans son rôle normal de souverain .
Mais dès que surgissent les difficultés , la sédition, les ennemis enfin à babord et à tribord , sortant de partout comme la vermine, il n'y a plus personne !
Louis se dégonfle comme une baudruche . Il n'est jamais capable de hausser le ton, de taper du poing sur la table .
Il n'est capable de courage que pour affronter dignement la souffrance .
C'est son côté chrétien sans doute, mais qui fait suer, qui fait suer, qui fait suer !!!!!!!

C'est un peu ce que j'entends par "caractériel". Son énergie ne se manifeste pas quand elle serait nécessaire. En plus, je le crois très chatouilleux sur son ego. Pas vraiment orgueilleux, mais certainement narcissique... ou j'sais pas, mais quelque chose de pas net.

Je le vois comme le meilleur des hommes mais avec un quelque chose dans sa personnalité d'indiscernable. Un gros problème psychologique qui n'a pu qu'augmenter avec les problèmes politiques (qui en plus en découlent).

... un truc pas net, quoi...