Histoire de Marie-Antoinette-Josèphe-Jeanne de Lorraine par Galard de Montjoie

Il y a un an, j' ai fait l' acquisition d' un livre datant de 1797, qui est Histoire de Marie-Antoinette-Josèphe-Jeanne de Lorraine, de Galart de Montjoie.
Celui-ci vient de l' imprimerie de H.L. Perronneau.
Je vous avoue que j' ai été super contente de l' avoir, surtout qu'il vaut en vrai trois fois la valeur à laquelle je l' ai acheté.
Dire que j' ai une édition originale aussi à quatre ans de la mort de Marie-Antoinette, j' en reviens pas. Si vous voulez le lire, je vous le lien trouvé sur google book. D' ailleurs, je vais souvent sur ce site pour mes recherches ( pour des livres libre de droit évidemment).

http://books.google.fr/books?id=34ApAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=galart+de+montjoie+marie-antoinette&cd=1#v=onepage&q&f=false


Bonne lecture à tous !

Merci pour le lien.
En effet c'est très intéressant de lire un auteur qui écrit si tôt après les faits.

J'ai commencé cette lecture et je ne le regrette pas! Merci! Très instructif.
Une bio de Marie-Antoinette qui date de 1797!

Evidemment, le ton n'est pas très moderne et même très larmoyant, mais ça a le mérite d'être doublement historique.

D'ailleurs, y a-t-il une étude exhaustive de l'historiographie de Marie-Antoinette ? Cela vaudrait le coup.

Il y a des analyses que je trouve d'une pertinence incroyable! Quatre ans après sa mort, cet auteur avait tout compris de Marie-Antoinette!
Je n'arrive pas à trouver le moyen de faire du copier-coller. Dommage! Ne m'en voulez pas de ne pas taper, je suis trop fatiguée ce soir.

Il y a par contre des erreurs majeures que l'auteur aurait pu largement éviter : le cardinal de Rohan ambassadeur à Vienne lors des négociations du mariage, madame Louise soeur de Louis XV...

Oui, c'est sûr ! Ce doit être un ouvrage intéressant . Je possède également dans ma bibliothèque un ouvrage de 1793 mais il a trait à la contrerévolution....
Je ne l'ai pas encore lu...

Oui très intéressant.
Mais je ne connais pas du tout ce Galard de Montjoie. Si quelqu'un a des renseignements...
Il a écrit également la vie de Louis XVI.
Il se défend de toute hagiographie mais bon... Marie-Antoinette n'a pas beaucoup de défauts chez lui. Ou alors il les tourne d'une façon charmante. Il y a vraiment des passages exquis.

Détail : d'après lui la fatale nuit du 30 mai 1770 serait un coup monté. Il dit bien ne pas avoir de quoi le prouver mais il était sur les lieux.

D'ailleurs il a l'air d'avoir bien connu la cour. On a l'impression tant ses descriptions sont bien faites qu'il a été à toutes les grandes cérémonies de la cour à partir de 1770. Ce qui rend son récit d'autant plus appréciable.
Il décrit Marie-Antoinette vraiment telle qu'il l'a vue!

olivia a écrit:

D'ailleurs, y a-t-il une étude exhaustive de l'historiographie de Marie-Antoinette ? Cela vaudrait le coup.

Vous avez ce titre, mais le commentaire de Majesté n'est pas encourageant : https://maria-antonia.forumactif.com/autres-f73/marie-antoinette-et-ses-biographes-t554.htm

Oui s'il manque la bio de Simone Bertière, on rate un gros morceau.
D'ailleurs je trouve très fort de la part de Simone Bertière d'avoir écrit une bio magistrale après les dizaines de dizaines existantes déjà. Et elle y est allée en traînant les pieds.

Je n'avais jamais lu une analyse pareille de l'image de Marie-Antoinette. D'après l'auteur, ce qui a fait beaucoup de mal dans la considération de Marie-Antoinette est le peu de respect qu'il y a eu d'elle dès son arrivée en France.
En effet, il s'avère qu'on loue plus sa beauté, sa ressemblance à Vénus, ses grâces, ses charmes etc que ses augustes origines, sa grandeur, sa noblesse...
Il y a donc un glissement dans les honneurs rendus à la dauphine puis à la reine. Elle devient femme avant tout.
Pour l'auteur, ceci a fait grand mal à la réputation de Marie-Antoinette.

Je n'en suis qu'à l'avènement mais je crois qu'il n'a pas tort. Nous savons tous que la Marie-Antoinette de papier finira comme la pire dépravée sexuelle possible. Je lis en parallèle le livre d'Annie Duprat (bien intéressant dans ses analyses aussi mais non dénué de quelques petites erreurs). J'y ai appris qu'on est allé jusqu'à écrire que c'est Joseph qui l'a défleurée, ou même qu'elle avait connu l'inceste avec son père quand celui-ci couchait avec Marie-Thérèse enceinte!
Aussi choquante soit-elle, l'accusation d'Hébert n'est en rien surprenante.

Tout ça pour dire que je trouve que Pim a bien raison quand elle dit que Marie-Antoinette a été le plus grand fantasme sexuel de son époque. Et celui-ci commence dès mai 1770.

La louer en tant que belle femme a permis d'en faire au fur et à mesure un objet sexuel.


N'oublions pas cependant qu'il s'agit d'une analyse d'époque par un homme qui est totalement traumatisé de la mort de son roi et de sa reine. Pour lui, ne pas la traiter en grande princesse mais en Vénus, même dans un sens flatteur, est proche du crime de lèse-majesté. On ne peut traiter la reine de France comme une femme normale. Aujourd'hui, évidemment que cela nous paraît naturel. Mais replaçons-nous dans le contexte de l'auteur.

Alors donc, les premières critiques contre la reine viendrait de sa décision de faire inoculer le roi et ses frères en même temps. Le risque était grand et s'il arrivait malheur ce serait de sa faute.
Malheureusement pour l'auteur, ce choix est blâmable. Elle a l'opiniâtreté de sa mère, comme son frère. Mais Marie-Antoinette n'aura pas la chance de sa mère d'être reine souveraine et d'appliquer son opiniâtreté sur de grand sujets, mais sur des frivolités. Frivolités qui soit dit-en passant pour l'auteur ne sont pas si frivoles. Le théâtre et la mode sont des domaines qui font les grâces d'un pays et en cela Marie-Antoinette a parfaitement secondé son mari.

Je vous dis, malgré un ton typique de l'époque, les analyses sont vraiment très justes.

J'en apprends de belles!
Les médecins craignant le pire n'auraient inoculé que le roi. L'inoculation des frères n'auraient été que feinte. En tout cas l'auteur l'atteste pour Monsieur!
Ça ne m'étonnerait guère de sa part.

Vous êtes sous le charme de ce livre chère Olivia . il est vrai que l'on apprend beaucoup dans ces vieux livres.

Tiens, Provence avait donc peur des piqûres ?
Cela ne m'étonne pas....

Ah oui, je me régale!

Tant mieux ! Moi parfois, je prends des fous rires à lire Fabre d'Eglantine.

Oui chaud lapin comme il était, on doit bien rire.


Pour en revenir à Marie-Antoinette, j'apprends qu'elle adorait les bains de foule, et du peuple le plus bas. Je savais qu'elle en avait vécu quelques-uns, mais c'était vraiment un plaisir de sa part qu'elle partageait avec Louis XVI et que tous deux recherchaient le plus possible. Quand on pense à ce qu'ils vivront plus tard...

C'était un couple qui aimait vraiment les plus faibles, les gens simples, les enfants...
Mais ils ne savaient pas mettre en valeur cet amour qu'ils avaient pour leur peuple ...
Dommage !

Oui quelque chose a bloqué dans la communication. Et pourtant l'auteur insiste beaucoup sur cet amour des souverains pour les plus petits.
On peut penser que c'est de bon ton mais je n'ai aucun doute sur le fait que leur amour du peuple était sincère et que tous les deux avaient à coeur de se consacrer pleinement à leur bonheur. Ils se savaient à cette place uniquement pour rendre heureux ceux qui étaient dans le besoin. Et ils l'ont tous les deux dit plus d'une fois. Et jusqu'au bout.

Et ils ont été tous les deux jusqu'à donner leur vie pour le peuple. C'est dire leur grandeur et leur esprit de sacrifice .

Saviez-vous que Mr de Talaru avançait tous les mois la reine d'un louis pour qu'elle puisse donner une pension à une pauvre mère de famille ?  
L'auteur en fait tout de même un peu trop : sa cassette était toujours vide à force d'aider les pauvres. Heu...

C'est sûr , Marie-Antoinette était la bonté même, la générosité ...

Oui je n'en doute pas un seul instant mais elle aimait bien aussi s'acheter des diamants, jouer de l'argent... Surtout en 1775. Sa cassette ne servait pas qu'aux pauvres.

C'est sûr , elle n'en était pas moins femme et donc séduire ...

Je ne l'en blâme pas. On a le droit d'être jeune et de s'amuser.