La Comtesse Jeanne du Barry

Allez zou!



Dolores Del Rio alias la comtesse

Gracieux !

Princesse, détendez-vous...

Vous la voulez en pied ?

...Oufti !!!

Ca froufroute, ça froufroute ......

Mme du Barry traîne une longue tradition d'images sulfureuses ......

Je l'aime bien ici :

Très fin .....

J'aime beaucoup aussi.

Je vais surveiller ebay pour vous au cas où il en passe d'aussi belles.

Merci!
C'est chouette le Boudoir !      

Citation :

Ne pouvez-vous comprendre que la peur atroce de la mort puisse la faire mentir, dire n'importe quoi ?

 
Si tout à fait ! Mais du coup ça casse un peu son personnage. Je ne condamne pas Mme du Barry elle avait un goût exquis et était très certainement une personne charmante. Je suis également d'accord avec Olivia lorsqu'elle dit qu'hurler de terreur et d'indignation devant l'échafaud est tout à fait compréhensible. Mais tout de même la fin de sa vie paraît à la fois atroce et ridicule . Je crois que son "procès" est allé tellement vite et qu'elle ne s'attendait tellement pas à ce que les événements prennent une telle tournure, qu'elle en est devenue hystérique. Lorsque l'on compare ça à l'attitude de Mme de Lamballe qui selon certains récits, a accepté pour tenter d'échapper à la mort de jurer fidélité à la Nation mais refusé de jurer sa haine du roi et de la reine ( ce qui lui a valu d'être immédiatement exécutée dans les circonstances que l'on sait !) lorsque l'on compare ça à l'attitude de Mme Elisabeth pendant son procès et jusqu'à l'échafaud...  Et que dire de l'attitude du roi et de la reine pendant leurs propres "procès"...

Nous en revenons à sa non-noblesse justement !   Madame de Lamballe, madame Elisabeth, Louis XVI et Marie-Antoinette sont nés tout en haut de l'échelle sociale !
On ne mélange pas les torchons et les serviettes, tout simplement !  

Il faudrait plutôt comparer madame du Barry aux autres roturiers condamnés. Mais à part des têtes d'affiche révolutionnaires, on n'a rarement noté les fins d'anonymes dont tout le monde se contrefiche ! Si, il y a peut-être Charlotte Corday. Mais elle savait dès le départ qu'elle partait à la guillotine et a agi en connaissance de cause.  

Citation :

Si tout à fait ! Mais du coup ça casse un peu son personnage.

Mais lequel ?  C'est une fille du peuple, pas une princesse !

Et pourtant elle a été "reine" . C'est ça qui casse le personnage !

Citation :

Et pourtant elle a été reine .

Qui donc ?  

A la mort de Marie Leczinska c'est elle qui a occupé la place de facto à la cour

Reine de quoi ???  

Elle a certes remplacé Marie Lezszynska dans le lit (depuis longtemps) vide de Louis XV et pris la place de première dame du royaume mais pour les honneurs officiels, ce fut le rôle de Madame Adélaïde puis à son arrivée, la petite Dauphine (d'où aussi une pointe de jalousie de la part de Madame aînée).

Même mariée à Louis XIV, madame de Maintenon n'a jamais été considérée comme la reine de France.

Je vous trouve injuste avec cette pauvre Jeanne...

Comme il a été dit : c'est une fille du peuple, avec un instinct de survie !!!

Marie Antoinette est Reine de France, femme de Louis XVI,  fille de l'Augustissima !!! Qui est née dans le respect de valeurs de fierté et de noblesse. Elle voulait mourir comme  lui avaient appris ses ancêtres !!!

La noblesse en général a aussi ces valeurs (bien que ce ne soit pas le cas de tous).

Jeanne est née dans un monde où il faut survivre (l'espérance de vie n'est pas la même qu'une femme issue de la noblesse). Elle a su grâce à sa beauté et aussi par une gaieté sans méchanceté, à se faire une place qui l'a menée dans les bras de Louis XV.
Ce dernier a trouvé chez cette femme un réel amour partagé !!!
Elle lui a donné ce réconfort dont il avait besoin, lui toujours mélancolique et dépressif...
De ce fait Jeanne en plus de vivre le rêve d'être aimée du Roi, survivait au destin qui aurait été le sien en étant prostituée ou servante...

Une fois arrêtée, elle retrouve ce statut de femme du peuple et à nouveau doit survivre...

Jeanne a été accusée aussi injustement que Marie Antoinette (voire encore plus... car elle n'avait aucun rôle politique.).
Mourir la tête tranchée parce qu'on a été aimée du Roi et parce qu'on a réussi là où d'autres ont échoué... On peut comprendre que l'on éprouve de la terreur...
Et je pense que nous serions beaucoup ici à éprouver cette même terreur... On ne peut pas la juger pour cela...

olivia a écrit:

Il faudrait plutôt comparer madame du Barry aux autres roturiers condamnés. Mais à part des têtes d'affiche révolutionnaires, on n'a rarement noté les fins d'anonymes dont tout le monde se contrefiche ! Si, il y a peut-être Charlotte Corday. Mais elle savait dès le départ qu'elle partait à la guillotine et a agi en connaissance de cause.  

Marie Anne Charlotte de Corday d’Armont n'était pas roturière, rappelons-le .  Elle était de bonne noblesse normande mais complètement désargentée . Son père, ancien lieutenant de l'armée de Louis XV avait épousé Charlotte-Marie-Jacqueline de Gautier des Authieux de Mesnival. Charlotte était aussi l'arrière-arrière-arrière-petite-fille de Corneille, son maître à penser . Il faut sans doute chercher du côté des héroïnes tragiques de ce dernier le modèle vers lequel tend la jeune-fille, de toute son âme .

Olivia a répondu à ma place (oui Diphildor, je schlafenais !)  

D'autant que Mme du Barry fut utilisée par la coterie d'Aiguillon, ce qui en fait plus un membre de la Cour qu'un membre de la famille royale ! Et si la Cour savait qu'il fallait la menager, elle ne fut jamais consideré comme une reine, ni comme un membre de la famille royale. Elle fut maitresse en titre, point.

Madame Adélaïde était assez fière d'être la première Dame du royaume (position rarissime pour une fille non mariée de Roi) mais elle devait par conséquent recevoir le jeu de la "reine" chez elle, ce qui l'ennuyait franchement. En ce sens la dauphine lui retire cette épine du pieds !

diphildor a écrit:

Question de "structure", ou d'éducation, si l'on préfère!
Il est des qualités que l'on ne développe qu'aux genoux de sa mère, vous diraient certains ...

Reprenant le sujet de la construction d'une "structure"  :

In Mémoires de Weber.


"Je l'ai vue, (la Reine) à mesure que madame Royale croissait en âge, s'occuper sans distraction de semer et de faire croître, dans ce jeune cœur, toutes les grandes et bonnes qualités du sien; mais, avant tout, le respect des vertus, la, la reconnaissance des services, l'amour de l'humanité, la compassion pour l'infortune, la modération dans la grandeur, la charité, la bonté, l'indulgence."

...

les mémoires de Weber sont apocryphes