Un oncle de Marie-Antoinette : Charles Alexandre de Lorraine

D'ici quelque temps, j'espère pouvoir emprunter des ouvrages sur lui mais pour l'heure , voici ce que dit wiki :

"Charles-Alexandre de Lorraine (Lunéville, 12 décembre 1712 - château de Tervuren, près de Bruxelles, 4 juillet 1780, inhumé le 10 en l'église collégiale Sainte-Gudule à Bruxelles), gouverneur général des Pays-Bas autrichiens (1741-1780), grand maître de l’ordre Teutonique (1761-1780) et chevalier de l'Ordre de la Toison d'or.

Il était le douzième enfant de Léopold Ier, duc de Lorraine et de Bar, et d'Élisabeth Charlotte d'Orléans.

Il était le beau-frère de l'impératrice Marie-Thérèse à double titre puisqu'il était à la fois le frère de son mari l'empereur François Ier et le mari de sa sœur l'archiduchesse Marie-Anne d'Autriche (1718-1744) qu'il avait épousée à Vienne le 7 janvier 1744. Il fut fait maréchal d'Autriche en 1740.

En avril 1741, il fut désigné comme successeur aux Pays-Bas de la gouvernante générale, l'archiduchesse Marie-Élisabeth, et il lui succéda effectivement en août. Cependant, en raison de la Guerre de Succession d'Autriche, il ne put rejoindre son poste aux Pays-Bas qu'en 1744.

Pendant la Guerre de Succession d'Autriche, il fut l'un des principaux commandants autrichiens. Il fut battu par Frédéric II de Prusse aux batailles de Chotusitz (1742) et Hohenfriedberg (1745), et par Maurice de Saxe à la Rocourt (1746).

Il fit son entrée à Bruxelles, en compagnie de son épouse, le 26 mars de cette année. Deux mois plus tard, il reprenait le commandement des armées du Rhin, laissant son épouse seule aux Pays-Bas. Après le décès de celle-ci des suites de ses couches en décembre 1744, l'invasion, puis l'occupation française (1745-1748) empêchèrent son retour aux Pays-Bas. Ce n'est que le 24 avril 1749 qu'il put réellement entamer son gouvernorat avec cet ordre de mission de l'Impératrice : "Soyez le premier coq du pays".

Pendant la Guerre de Sept Ans, il commanda de nouveau les armées autrichiennes à la bataille de Prague où il fut battu. Puis, après une victoire contre une armée prussienne à Breslau en 1757, il fut balayé par Frédéric II à la bataille de Leuthen.

Il fut certainement le plus populaire des gouverneurs généraux des Pays-Bas autrichiens. En témoignage de cela, une statue à son effigie fut élevée en 1775 à Bruxelles sur la toute nouvelle place de Lorraine, devenue depuis place Royale ; cette statue fut financée par les États de Brabant. Sans trahir les intérêts de la couronne impériale, il parvint à défendre ceux des Pays-Bas, et à en faire respecter les privilèges. Il encouragea simultanément le progrès des Lumières et le développement économique, patronnant des entreprises telles que la création de l'Académie thérésienne de Bruxelles (1772), la réalisation par le Comte Josef de Ferraris d’une carte très précise du territoire (1770-1778), ou encore diverses expériences techniques et industrielles dans son château de Tervuren. Successivement, le marquis de Botta-Adorno (1749-1753), le comte de Cobenzl (1753-1770) et le prince de Starhemberg (1770-1780) le secondèrent en tant que ministres plénipotentiaires. Il eut avec le second des rapports quelquefois tendus.

Ses armoiries figurent sur l'église Notre-Dame de Bon Secours de Bruxelles, et sur le château de Heuchlingen (Bade-Wurtemberg), propriété de l’ordre Teutonique, qu'il avait rénové.

À sa mort, son neveu, l'empereur Joseph II, qui détestait son apparente désinvolture, désigna pour lui succéder le duc Albert de Saxe-Teschen et l'archiduchesse Marie-Christine.


Bibliographie

Michel Dugast Rouillé, Les maisons souveraines de l'Autriche, Babenberg, Habsbourg, (Habsbourg-d'Espagne), Habsbourg-Lorraine, (Lorraine), Paris, l'auteur, 1967
Michèle Galand, Charles de Lorraine, gouverneur général des Pays-Bas autrichiens (1744-1780), Éditions de l'Université de Bruxelles, Bruxelles, 1993, 203 p. (ISBN 2-8004-1076-0)
.

Hervé Hasquin (dir.), Dictionnaire d'Histoire de Belgique : Vingt siècles d'institutions, les hommes, les faits, Didier Hatier, Bruxelles, 1988, 1re éd., 524 p. (ISBN 2-97088-626- "

Bibliographie sur Charles de Lorraine :

-Du temps de Charles de LOrraine ; le château de Mariemont en 1780 et après de
Claire Lemoine -Isabeau, Mireille Jottrand,
Musée royal de Mariemont


-Charles de Lorraine et son temps : catalogue de
Arlette Fougnies , Bibliothèque Royale Albert Ier, 1991


-Le grand amour de Charles de Lorraine ou la destinée romanesque d'une chanoinesse de
Francis Dumont , éd. Desoer

-Le palais de Charles de LOrraine : 1750-1980 de
Claudine Lemoine
Crédit Communal de Belgique, 1981

-Jean Faulte , architecte de Charles de Lorraine de
Simone Ansiaux
Société royale d'Archéologie, 1935


-Charles de LOrraine et son temps de
J.Schouteden -Wery
Charles DEssart , 1943

Et encore :

-Un prince populaire : Charles de LOrraine de
Michel Huisman
A. Lefevre , 1903

-Carte de cabinet des Pays Bas autrichiens pour son altesse royale le duc Charles-Alexandre de Lorraine de
Ferraris
Pro civitate, 1977

-Charles -Alexandre de Lorraine : l'homme , le maréchal
Europalia
Centre culturel de la communauté flamande, 1987

-Charles de Lorraine , gouverneur général des Pays Bas Autrichiens ( 1744-1780 ) de
Michèle Galand
édition de l'université de Bruxelles, 1993


-Charles de Lorraine ou la joie de vivre de
Jo Gérard
Laconti, 1973

-Charles de LOrraine et la Cour de Bruxelles sous le règne de Marie-Thérèse de
Lucien Perey
Calman Lévy

Lui aussi je souhaitais mieux le connaître! Génial! Un grand merci!

De rien.

Voici des liens :

http://www.kbr.be/actualites/palace/palace_fr.html

http://www.kbr.be › Collections › Estampes

Autres liens :

http://www.morlanwelz.be/.../charles_de_lorraine.htm -

http://www.artaujourdhui.info/a5444-un-passe-temps-princiier-les-manufactures-de-charles-de-lorraine.html - France

Autre lien :

http://herve.delboy.perso.sfr.fr/charles_lorraine.html

En ce qui concerne l'ouvrage de Mme Galand , voici un résumé :

"La deuxième moitié du XVIIIe siècle fut marquée par la volonté des autorités autrichiennes de contrôler et d’harmoniser la politique menée dans l’ensemble des possessions habsbourgeoises, y compris dans ce qu’on appelait alors les "Provinces belgiques". Michèle Galand s’est attachée à préciser l’évolution institutionnelle des organes gouvernementaux de Bruxelles en mettant plus particulièrement en évidence l’impact de cette politique centralisatrice sur la fonction de gouverneur général qu’a exercée Charles de Lorraine durant le règne de Marie-Thérèse. A cette fin, l’auteur a reconstitué l’itinéraire de Charles de Lorraine, mal connu pour les premières années de son gouvernement, et elle a analysé le processus des décisions prises par le gouverneur, qui était assisté par un ministre plénipotentiaire dont l’emprise s’est accrue au fil du temps. L’action du prince est donc mise en relation avec celle des trois ministres qui se sont succédé à ses côtés après la guerre de Succession d’Autriche. La personnalité de Charles de Lorraine, sa popularité, ses contacts avec la haute noblesse locale, ses options politiques enfin sont également prises en compte pour évaluer pleinement son rôle au sein du gouvernement des Pays-Bas autrichiens."

Disponible sous forme électronique sur le site de la Digithèque de l’Université libre de Bruxelles

http://digistore.bib.ulb.ac.be/2009/a050_1993_020_f.pdf

Source :

http://www.editions-universite-bruxelles.be/ABWebBuilder.php?... -

Charles de Lorraine et l'horlogerie

http://www.horlogerie-suisse.com/forum/viewtopic.php?f=1... -

En voici une belle tranche, sous l'intitulé "Charles de Lorraine, gouverneur des Pays-Bas autrichiens, et l'horlogerie".

Autres liens :

http://viewtopic.php?f=1&t=8912&p=133192
http://viewtopic.php?f=1&t=9011&p=77148
http://viewtopic.php?f=1&t=8727&p=75627
http://viewtopic.php?f=1&t=8727&p=75627

Cela va peut-être aider notre ami Berry...

Oh, les pages ne semblent plus exister...

Autant commencer par le très haut de gamme.

Le 27 août 1776, l'ébéniste Roentgen reçoit la quittance pour la livraison d'un secrétaire (Schreibcommode) au Gouverneur Charles de Lorraine.

Derrière cet intitulé laconique se cache l'un des meubles les plus extraordinaires du XVIIIe siècle.

David Roentgen (1743-1807) est le plus grand ébéniste allemand - et ébéniste tout court - du XVIIIe siècle.

http://en.wikipedia.org/wiki/David_Roentgen

Pourquoi parler de lui ici ? Le bureau qu'il livre comprend une pendule tout aussi extraordinaire, réalisée en collaboration avec l'horloger Peter Kinzing.







Le meuble s'inscrit dans une série de quatre pièces, les autres étant réalisées respectivement pour le roi de France Louis XVI, l'impératrice Catherine de Russie et le roi de Prusse Fréderic-Guillaume II.

Splendide !

Et voici une pièce tout à fait exceptionnelle datée de ± 1773. Elle a été réalisée par l'horloger bruxelles Adrien Demeure (1729-1799) pour le Gouverneur-général des Pays-Bas autrichiens, Charles de Lorraine (+ 1780).





Vendue en 1781 avec la plupart des meubles et effets du gouverneur défunt, elle est décrite comme suit dans le catalogue :
"Une pendule faite par A. Demeure, à Bruxelles, de huit jours, à sonnerie, dans une boëte de bronze doré, en forme d'autel de sacrifice antique, ornée d'une figure en bas-relief, un cadran au côté, marquant les heures & minutes, un cadran au-dessus transparent, tournant horizontalement pour être éclairé pendant la nuit."

Grâce aux archives du gouverneur, on peut affirmer que la pièce a été réalisée en 1773 par Demeure en collaboration avec le ferblantier C. Van Rymenam. Les bronzes sont sans doute du sculpteur Rousselet, la dorure, de Nanian.

Rachetée il y a peu par la Fondation Roi Baudouin, elle est désormais visible au Musée de Charles de Lorraine à Bruxelles.

Parmi la liste impressionnante de pendules (près de 140) ! du Gouverneur Charles de Lorraine (1781), voici ce qu'on trouve (n° 26) :

"Une pendule de huit jours, sans sonnerie, à deux cadrans dont l'un est concave en face d'une lunette, avec un verre d'optique, qui, par le moyen d'une lumière, renvoie sa lueur sur une surface pendant la nuit; la boëte en argent, sur un pied de bois de palixandre."

Et ce n'était pas tout : la liste comporte encore d'autres pendules-veilleuses :

(n° 24) "Une pendule (sans nom) de huit jours, à sonnerie, à deux cadrans, dont un transparent pour être éclairé pendant la nuit; boëte avec sa console en bronze doré"

(n° 99) "Une petite pendule sans sonnerie, à deux cadrans, dont l'un est transparent, éclairé pendant une lumière pendant la nuit, boëte de bois doré."

(n° 110) "Une pendule de vingt-quatre heures, sans sonnerie, à deux cadrans, dont l'un est transparent, éclairé pendant une lumière pendant la nuit, boëte en bois doré."

(n° 58) "Une pendule pour la nuit avec des heures transparentes, qui paraissent dans un ciel peint, au-dessous sont peints Adonis endormi, et Diane qui le réveille; une draperie qu'un petit amour tient suspendue est ouverte"

D'après la description, il s'agirait d'une pendule du type de celles des Campani.

(n° 59) "Une autre pendule pour la nuit, avec un cadran et aiguille à jour, marquant l'heure et les minutes, dans une boëte couverte d'écaille bleue, garnie de bronze"

(n° 62) "Une figure de bois sculpté, contenant un mouvement, marquant heures et minutes, le cadran éclairé par une lampe pour la nuit; une autre figure à pareil usage, sans mouvement"

(n° 114) "Une figure de bois sculpté, contenant un mouvement, marquant les heures et minutes, un cadran qui peut être éclairé par une lampe pendant la nuit"

Ici, il semble s'agir d'une statue(tte).

Et Louis XVI et Marie-Antoinette ne reçoivent rien de ce fabuleux héritage ?

Et pour revenir au XVIIIe siècle, une pièce époustouflante en bois et mosaïque d'origine italienne, de Foggini, 1704 (actuellement au Musée Getty)







Case and mosaics by Giovanni Battista Foggini; woodwork by Leonard van der Vinne, furniture worker
Italian, Florence, 1704 - 1705
Ebony, gilt bronze, and semiprecious stones
37 3/8 x 24 13/16 x 11 in

Source : Je précise que toutes les infos que je donne sont extraites de ce forum disparu.

Chère OLivia, je pense que ce fabuleux héritage est resté dans le giron Habsbourg.

voici une véritable invention de Sarton :
la "pendule de compagnie".

Le cadran est monté pivotant sur un axe central et parcourt donc lentement un arc-de-cercle de près de 180°. Il présente ainsi l'heure à toute la pièce où est installée la pendule. Idéale pour les salles d'attente dans les palais : l'exemplaire ci-dessus était sans aucun doute la propriété du prince Charles de Lorraine, gouverneur-général des Pays-Bas autrichiens. Elle date de 1770-1775 et se trouve actuellement dans une collection privée.

Autre pièce de Sarton pour Son Altesse

Pour ceux qui veulent visiter Le Musée d'Ansembourg , voici l' Aide didactique pour les enseignants

http://membres.multimania.fr/ansembourg/french/ecole.html

J'ai depuis hier ce livre :

Le grand amour de Charles de Lorraine ou la destinée romanesque d'une chanoinesse de Nivelles de
Francis Dumont
Liège : Editions Desoer, 1953, 96 p

Dans son introduction, l'auteur parle d'une certaine Madame de Meuse . Cette personne a laissé de nombreuses lettres derrière elle. Ces lettres appartiennent au fonds de l'Ancien Conseil des Finances des Pays-Bas. L'auteur a aussi consulté le fameux journal secret de Charles de Lorraine conservé dans la collection de la Secrétairie d'état et de la guerre.

Michèle Galand a édité en 2000 le Journal Secret de Charles de Lorraine. C'est un volume hors série des Nouvelles Annales Prince de Ligne.


http://www.persee.fr/web/revues/.../rbph_0035-0818_1984_num_62_2_3463

D'après cet article , " Cette vie d’apparat lui convenait bien , semble t-il , et il y attachait la plus grande importance.
Il était fort respectueux de l’étiquette et ne se permettait aucune familiarité même à l’égard de sa propre famille.
Charles de Lorraine appelait sa nièce Marie-Antoinette « l’archiduchesse Antoine ». Quand elle devint reine de France , il la présenta toujours comme « Reine de France ».

Merci de nous faire décourvir un personnage qui semble si intéressant, et aussi pour ces magnifiques images !