Louis XIV

He couldn't say better ! (I bought it only for the unexpected translation of the name)

Certainement, dans le contexte d'une phrase dans la langue de Shakespeare, mais dans une lettre écrite dans celle de Molière, vous avouerez que son Lewis the Fourteenth arrive comme un cheveu sur la soupe .....  

Chamlay - Le stratège secret du Roi-Soleil de
Jean-Philippe Cénat
Belin (18 octobre 2011), 256 p : 20 euros

Résumé Amazone


Roi-soleil et roi conquérant, Louis XIV prétendait commander seul ses armées et leur donner l impulsion. En fait, pendant plusieurs décennies de guerre quasi ininterrompue, il fut assisté par un homme de l ombre : M. de Chamlay.
Pendant la guerre de Hollande (1672-1678), Chamlay fut repéré par Turenne et Condé pour ses talents géographiques et logistiques. Dès la fin du conflit, il réussit à s imposer comme un collaborateur indispensable de Louis XIV et de Louvois, le ministre de la Guerre. Après la mort de Louvois (1691), il ne prit pas sa succession, resta éloigné des postes les plus en vue, mais jouit auprès du roi d une influence supérieure à celle de la plupart de ses ministres et de ses généraux.
Stratège à la pensée rationnelle voire systématique, Chamlay joua un rôle décisif dans la dévastation du Palatinat (1688-1689) et dans la mise en place de la « stratégie de cabinet », qui conduisait le monarque à diriger les opérations des différents fronts depuis ses appartements de Versailles.
Instrument de la diplomatie secrète, historien officiel, rédacteur de plans de campagnes et de plans de réformes militaires et fiscales, Chamlay fut, davantage encore que Vauban, un des grands inspirateurs occultes de la politique de Louis XIV.

Je viens d'acheter ce livre dont on m'a dit que c'était un roman basé sur des faits vrais .
J'avoue avoir été guidée par la curiosité !

Le secret du Gouverneur de Mons. Roman. de
YANNART (Philippe)
Hainaut Culture et Démocratie, 2012. In-8° broché, 278 p., illustrations en noir et en couleurs.


Quatrième de couverture

La ville de Mons a enfin décidé la réouverture des musées du chanoine Puissant et nomme à sa direction un jeune conservateur. Un jour, la stagiaire, qui l'aide à la classification des pièces du musée découvre dans un meuble à secret un parchemin daté de 1691, écrit et signé de la main du gouverneur de la ville de Mons, Nicolas de Vertillac, maréchal des camps et des armées du roi, nommé à ce poste par Louis XIV en personne, après la conquête de la ville. Sur ce document, il est fait mention d'une arrestation qui s'est déroulée dans le plus grand secret, sur ordre direct du roi, au couvent des Oratoriens de Mons, d'un homme que personne ne pouvait voir, et qui fut directement emmené par Saint-Mars, futur gouverneur de la Bastille, vers son tragique destin. Sur cette même lettre, une apostille signée de la main du ministre des affaires étrangères, Louvois, enjoignait le Gouverneur de faire disparaître toutes les traces qu'aurait pu laisser derrière lui l'énigmatique personnage.
Tout le monde connaît l'histoire de l'homme au masque de fer, mais personne ne sait que son arrestation eut lieu à Mons, où cet homme s'était réfugié en compagnie de dirigeants jansénistes poursuivis par la vindicte du « Roy Très Chrétien ».
Conséquence dramatique, serait-ce pour punir cette ville que Louis XIV est venu en personne, à la tête d'une armée de 80.000 hommes, et avec toute sa cour, diriger le terrible siège qui fit tant de morts et détruisit une bonne partie de la cité ?
Dans quelles circonstances nous sont parvenues les preuves irréfutables d'une tromperie sans pareille, manigancée par le cardinal de Richelieu pour garantir la continuité de la dynastie des Bourbons ?
Qui a rédigé ces mystérieux rébus en latin qui mèneront nos jeunes historiens de l'art à la recherche de la vérité, dans la ville et ses environs ?
Amour, intelligence, trahison, danger, violence, seront le lot de cette enquête passionnante organisée de très longue date par un érudit génial, maintenant disparu et à qui la ville doit beaucoup.

J'aurais dû mettre cette référence sur le fil du masque de fer !

Je lis ci-dessus «on m'a dit que c'était un roman basé sur des faits vrais».
Malheureusement, il n'en est rien !
Je me suis aussi laissé abuser par la "quatrième de couverture" qui ne stipule pas qu'il s'agit d'une fiction (on ne peut d'ailleurs lire nulle part - ni en couverture, ni dans le corps de l'ouvrage - qu'il s'agit d'un roman) et l'on serait tenté de croire que c'est une étude historique sérieuse. Loin s'en faut ! La confusion est entretenue par le fait que l'on y trouve une bibliographie (fort médiocre au demeurant), ce qui n'est que rarement le cas pour un roman.
J'ai acheté ce livre et je le regrette amèrement pour deux raisons.
La première est sa médiocrité au point de vue littéraire. Le nombre de fautes de français est énorme ; les utilisations des majuscules, de la ponctuation et du trait d'union sont anarchiques ; les règles élémentaires de typographie sont souvent bafouées. De plus, l'intrigue est mal construite.
La seconde raison, ce sont les entorses à l'Histoire que l'auteur se permet.
Ajoutons à cela que bon nombre de pages sont de simples "copier-coller" d'articles repris sur Wikipedia (la référence étant quand même fort heureusement mentionnée !)
Suis-je trop sévère ? J'aimerais avoir l'avis d'autres lecteurs sur ce sujet.

M. R.

P.S. Je ne sais si ce genre de discussion peut trouver sa place dans votre forum. Si ce n'est pas le cas, je ne me formaliserai pas si les modérateurs décident de ne pas l'accepter.

J'aime bien ce portrait :

A propos du film de Rossellini, "La prise de pouvoir par Louis XIV" en 1956 :

Je trouve pas mal de clichés dans cette scène. Notamment quand il dit : "Ma serviette, mon frère, je vous prie".

Depuis quand un Roi "prierait"-il quelqu'un, fusse son propre frère ?  

En revanche, voir des princes de sang servir à table Louis XIV n'est pas surprenant puisque cela se pratiquait couramment, il me semble.

Tiens ! Moi, cela ne me choque pas du tout .
Nous savons avec quelle grâce s'expriment les souverains . La morgue ne sied qu'aux rustres .

Une autre Prise de pouvoir par Louis XIV, par Rosselini, sur un scénario d'Erlanger, est une daube monumentale, car servi par un acteur au charisme inférieur à celui d'un rat mort.
Son seul intérêt est de montrer les intérieurs du château de Brissac il y a quelques décennies

Yann-Hubert de St Hermine a écrit:

En revanche, voir des princes de sang servir à table Louis XIV n'est pas surprenant puisque cela se pratiquait couramment, il me semble.

En général, c'était le Premier Gentilhomme, faisant fonction de Grand Maître de France, qui passait la serviette au roi. C'était également au Premier Gentilhomme de passer la nef, c'est-à-dire le coffret contenant la cuillère et le couteau au roi. Lorsqu'un prince du sang était présent, le Premier Gentilhomme lui passait la serviette et la nef et celui-ci les passait au roi. Cependant, vers la fin du règne, Louis XIV dînait souvent au petit couvert (c'est-à-dire seul dans sa chambre), devant un parterre de courtisans, les princes du sang n'étant pas toujours présents. Louis XIV soupait en revanche toujours au grand couvert, c'est-à-dire avec toute la famille royale : dauphin, dauphine et leurs enfants, Monsieur, Madame et leurs enfants. Les princes du sang ne pouvaient jamais manger avec le roi, sauf en de très rares occasions. Ils regardaient la famille royale manger, debouts avec le reste des courtisans et passaient, le cas échéant, la serviette et la nef au roi.

Citation :

Tiens ! Moi, cela ne me choque pas du tout .  
Nous savons avec quelle grâce s'expriment les souverains . La morgue ne sied qu'aux rustres .

Moi non plus, cela ne me choque pas, mais c'est le "je vous prie" que je trouve bizarre. Surtout dans la bouche d'un Louis XIV. Un Roi ne "prie" personne, pas même son frère. Et encore moins quand on est le Roi-Soleil.

Citation :

Tiens ! Moi, cela ne me choque pas du tout .  
Nous savons avec quelle grâce s'expriment les souverains . La morgue ne sied qu'aux rustres .

Le roi saluait les servantes. Courtoisie française avant tout.  

J'espère quand même qu'il savait dire "Bonjour", "Merci", "S'il-vous-plaît" !
Louis XIV ou non, un roi apprenait la politesse élémentaire.

Marie-Antoinette l'a inculquée à ses enfants et n'y transigeait pas.
Sa fille trop orgueilleuse devait servir une fille de domestiques. Le petit Louis-Charles pleurait de toutes ses forces quand il lui fallait dire le mot "Pardon". Cela le rebutait, mais il n'avait pas le choix... Et au Temple, sa mère le rappelait à l'ordre quand il passait devant les municipaux sans les saluer.

Un roi qui n'aspire qu'à la gloire, hiératique jusqu'au bout des ongles n'était pas forcément un rustre. Au contraire, il devait plus que quiconque maîtriser la courtoisie.
C'est quand il y manquait qu'il était critiqué.

Ah oui ? J’sais pas. Le merci et encore moins le s’il vous plaît, je ne les sens pas trop. Mais bon...
.

Pourquoi ces mots devraient-ils écorcher des bouches royales ?

Cela mérite une recherche ... Saint-Simon, si hostile à Louis XIV, reconnaissait au roi une parfaite bonne grâce:
«Jamais il n’a passé devant la moindre coiffe sans soulever son chapeau.»

La duchesse d'Orléans également insistait sur la politesse de Louis XIV.

En tout cas, dans tous les bouquins que j'ai lus sur l'éducation des princes et futurs rois, tous insistent sur la maîtrise parfaite de la politesse.
Les petits "têtes dures" comme le dauphin fils de Louis XV, le duc de Bourgogne et madame Elisabeth dans sa petite enfance, ont très vite été rappelés à l'ordre. Et tous ici connaissons la fermeté de Marie-Antoinette envers sa fille trop orgueilleuse.

Même au fond de sa cellule, restant reine de France et Habsbourg jusqu'au bout, ayant de bonnes raisons d'en vouloir à la Terre entière, Marie-Antoinette ne cessera d'être polie avec ses gardiens, juges et bourreau.
Rosalie, pourtant dernière des dernières de ses sujettes, a reçu de sa part mille témoignages de la politesse de la reine.
Et du coup, les moments où elle ignorait superbement ses ennemis marquaient vivement le public.

La politesse exquise de la famille royale est même un trait de caractère contribuant à leur majesté.

Louis XIV avait-il une fille noire ?

Citation :

La Mauresse de Moret (parfois Mauresque de Moret ou Négresse de Moret) est une religieuse noire, décédée en 1732 ou 1745, connue sous le nom de sœur Louise-Marie-Thérèse. Elle vécut au couvent des bénédictines de Moret-sur-Loing en Seine-et-Marne où elle recevait la visite de hauts personnages de la cour.
Elle se disait la fille de Louis XIV. Une lettre inédite datée du 13 juin 1685, et le brevet de 300 livres de pension accordée par le Roi Louis XIV à la religieuse Louise Marie-Thérèse le 15 octobre 1695, tous deux extraits du registre du Secrétariat de la Maison du Roi, donnent du corps à cette opinion.
Il pourrait s'agir de Marie-Anne, fille officiellement de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche (1638-1683), née le 16 novembre 1664 et déclarée décédée le 26 décembre 1664. Cette fille royale est née selon les témoins de sa naissance la peau noire.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mauresse_de_Moret

Vu que Notre Grand Roy Louis le quatorzième est allé traîner son royal membre dans à peu près tous les vagins du royaume, il ne serait pas étonnant qu'il ait aussi engrossé quelque femme des îles.

Pour moi, cette histoire est tout-à-fait plausible.

Je n'aime pas ce langage.

Surtout que la Mauresse de Moret serait la fille de la Reine Marie-Thérèse et de son nain noir, donc Louis XIV n'y serait pour rien...

Bien à vous.

Ce n'est pas ce que la langue française a fait de mieux...

Un nain à Versailles ?

Extrait du Journal du Marquis de Dangeau, pour l'année 1686 :

"On vit à la cour un petit nain qui n'a que seize pouces de haut ; on n'en vit jamais si petit ; il a trente-six ans, et était maître d'école dans son village, en Bretagne."

Son rôle consistait probablement à divertir le Roi, je suppose.